Le Coordonnateur de la Conférence générale des anglophones pense que le temps accordé au dialogue national, ne saurait suffire pour mettre fin au problème.
Selon Elie Smith, le temps requis au grand dialogue national Coordonnateur de la Conférence générale des anglophones n’est pas suffisant pour penser qu’il mettra fin à la crise que les autorités tentent de résoudre. Pour le Coordonnateur de la Conférence générale anglophone (Cga), le problème à résoudre date d’une cinquantaine d’années. Il faut souligner que le grand dialogue national convoqué par Paul Biya le Président de la République va se tenir du 30 septembre au 04 octobre 2019.
Pour Elie Smith, il faut donc être réaliste. « C’est un processus. Il ne faut pas croire qu’on peut résoudre en quelques semaines, un problème qui date de 58 ans. C’est un processus qui va aboutir à la résolution de ce problème. C’est déjà un début. Le Chef de l’Etat a désavoué ses propres Ministres et militants du Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais Ndlr) qui écumaient les plateaux de télévisions et de radio pour dire qu’il n’y aura pas de dialogue avec les terroristes. Ce problème ne sera pas résolu pendant la durée du dialogue. C’est un processus », déclare-t-il dans une interview accordée au quotidien Mutations parue en kiosque le 25 septembre 2019.
A titre de rappel, le Coordonnateur de la Cga fait partie des personnes ayant fait des propositions pour la résolution de la crise anglophone, présente au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, depuis déjà trois années. Il avait alors indiqué qu’il faudrait convier à la table des discussions, les indépendantistes de la diaspora. Il avait formulé trois conditions.
« La première c’est qu’il ne faut pas qu’il y ait des pré-conditions. Tout doit être mis sur la table et tout doit être débattu. Il ne doit pas avoir de sujet tabou. Au sein de la Conférence générale des anglophones, nous pensons que pour qu’un dialogue soit vrai, il faut l’honnêteté, la sincérité, la justice et le pardon. Il faut libérer toutes les personnes incarcérées dans diverses prisons dans le cadre de cette crise.
Beaucoup d’entre eux sont en prison parce qu’ils sont en désaccord avec quelques élites pour avoir évoqué l’idée du fédéralisme comme solution de sortie de crise. On doit également prendre langue avec toutes les composantes nationalistes indépendantistes anglophones à travers le monde. Si on ne peut pas le faire, ce dialogue ne peut pas résoudre le problème. C’est que nous pensons, ce qui n’est pas forcément le cas pour le gouvernement.
Troisièmement, depuis le début de cette crise, toutes les organisations internationales se proposent comme les médiateurs de sortie de crise. C’est pourquoi je précise que ce dialogue doit se tenir entre nous les camerounais uniquement parce que le linge sale se lave en famille », déclarait-il.
S’exprimant sur la Cga qui n’a jusqu’ici eu lieu, Elie Smith pense que sa tenue aurait été bien pour le grand dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat. « Nous avons voulu que la conférence générale anglophone se tienne avant le Dialogue national, parce que notre but était de réunir les anglophones et réfléchir sur les causes de ce conflit et sur les solutions. Les résultats de cette conférence devaient être proposés au Chef de l’Etat pour la résolution du problème anglophone. Maintenant, l’Etat n’a jamais donné officiellement son accord. Ce que nous voulions c’était une conférence pour résoudre le problème anglophone. Donc, si on refuse qu’on organise la Conférence générale anglophone et qu’on organise le dialogue national pour résoudre le problème anglophone, nous soutenons l’initiative », souligne-t-il.
Liliane N.
Le Président de la République, Paul BIYA, a reçu au Palais de l’Unité, les lettres de créance de l’Ambassadeur de la République Française, Christophe Guilhou ce mercredi 24 septembre 2019.
Le Président de la République du Cameroun, Paul Biya a reçu ce mercredi 24 septembre 2019 au Palais de l’Unité à Yaoundé, les lettres de créance du nouvel Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de France au Cameroun, Christophe Guilhou. Conseiller des affaires étrangères hors classe, Christophe Guilhou est un diplômé de l’Institut d’études politiques et titulaire des diplômes supérieurs de l’Institut des Langues et Civilisations orientales (arabe et swahili) rapporte le site de la Présidence.
Le diplomate français est un polyglotte, qui s’exprime couramment en français et en anglais, en espagnol, en arabe et en swahili, une langue de l’Afrique orientale. Avant son arrivée au Cameroun, il était Ambassadeur à Djibouti. Son premier contact avec le Président Paul BIYA lui a permis de prendre le pouls de sa mission au Cameroun. Le nouvel Ambassadeur devra apporter sa contribution au renforcement des relations de coopération qui existent entre Yaoundé et Paris.
En effet, le nouvel ambassadeur de France au Cameroun, est le premier des trois nouveaux diplomates que le Président Camerounais a accrédité ce jour. Le Président de la République a également reçu les ambassadeurs du Royaume d’Arabie Saoudite, Abdalelah Mohammed A. Alsheaiby et du Haut-commissaire de l’Inde, Rakesh Malhotra. Le nouveau diplomate du Royaume d’Arabie Saoudite, est un diplômé de l’université Roi Saoud et de l’Institut des études diplomatiques du ministère des Affaires étrangères de son pays. La coopération entre Yaoundé et Ryad est ancienne. Elle est fondée selon la présidence sur des liens culturels et économiques solides. L’Arabie Saoudite a financé plusieurs infrastructures dans les domaines de l’énergie et des transports au Cameroun. Elle a également financé la construction des mosquées, notamment à Yaoundé, à Garoua et à Maroua.
Le nouveau Haut-commissaire de l’Inde au Cameroun, Rakesh Malhotra, qui a clôturé la cérémonie, est le tout premier Haut-commissaire de l’Inde au Cameroun avec résidence à Yaoundé. Jusque-là, les diplomates indiens accrédités au Cameroun avaient résidence à Abuja au Nigeria. L’ouverture d’un Haut-commissariat de l’inde à Yaoundé, explique la présidence, traduit la volonté des autorités de New Delhi à renforcer la coopération avec le Cameroun, surtout au plan économique. Jusqu’ici, cette coopération se limitait au financement des projets agricoles et à la formation dans les domaines de pointe.
Diplômé en économie, Rakesh Malhotra, était avant sa nomination au Cameroun, Consul général de l’Inde à Melbourne en Australie. Il lui revient désormais la mission d’impulser une nouvelle dynamique à la coopération entre le Cameroun et l’Inde, comme l’a indiqué le Ministre d’Etat indien des Affaires étrangères et des Affaires parlementaires lors de sa récente visite à Yaoundé.
Marie MGUE
Ils pensent en majorité, que c’est un cadre qui doit permettre aux populations de participer au développement de la nation.
Si pour certains magistrats le grand dialogue national convoqué par Paul Biya le Président de la République, doit répondre à ses attentes, il y en a qui pensent que cet important rendez-vous doit satisfaire les populations. C’est un moment qui doit permettre aux populations de se sentir impliquées dans la construction de leur avenir. « Ce qui est important, c'est que le Chef de l'Etat a élargi le dialogue à d'autres questions qui gênent l'évolution harmonieuse de notre pays. Les consultations menées dans les deux régions (Nord-Ouest et Sud-Ouest Ndlr) que nous avons citées peuvent l'être également dans le Sud ou ailleurs, parce que les populations veulent sentir la prospérité dans leur vécu », indique Elise Meko, le Maire de la commune d'Akom II.
A titre de rappel, le Chef de l’Etat s’est adressé le 09 septembre 2019, à la nation toute entière. Il a indiqué que les sujets qui seront abordés, traiteront des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre-ensemble. Francis Zibi Samba, le Maire d’Ayos pense qu’il serait important que les personnes qui prendront part au grand dialogue national soient sincères.
Lire aussi : Grand dialogue national : Le regard croisé des magistrats municipaux de la Bénoué pour la réussite de l'Événement
« Le grand dialogue national convoqué par le Président de la République est une formidable opportunité de paix… En tant qu'élu local, on ne peut qu'être heureux de constater que l'un des volets abordés par le Président de la République concerne la décentralisation. Mon souhait est que tous les acteurs qui prendront part à ces assises soient sincères et que nous parvenions à la fin de la situation actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Notre souhait est que les élections régionales annoncées par le Chef de l'Etat se tiennent très vite. Que des ressources conséquentes soient allouées aux collectivités territoriales décentralisées afin que les populations s'impliquent directement dans la gestion de leur vécu quotidien » déclare-t-il.
Liliane N.
Les membres de la Conférence des chefs traditionnels de Fako disent qu’ils ont contacté les combattants séparatistes qui se disent tout à fait prêts à dialoguer avec le gouvernement.
La révélation des chefs est contenue dans une lettre datée du 21 septembre 2019 et adressée au gouverneur de la région du Sud-Ouest par l'intermédiaire du préfet du département du Fako. Le document de deux pages est sous-titré : « contributions des chefs Fako lors du pré-dialogue demandé par le gouverneur pour la résolution de la crise anglophone ».
Par la voix de leur porte-parole, le révérend en chef Andrew Ekoka Molindo, les chefs disent qu'ils applaudissent de tout cœur le président Paul Biya pour avoir convoqué un dialogue national dans le but de mettre fin à la crise anglophone de façon pacifique.
Molindo a ensuite lu la proposition en dix points des chefs de Fako, qui, selon eux, est le résultat de leur consultation avec la population à la base. Les chefs Fako se prononcent en faveur d'un Cameroun un et indivisible et proposent une dizaine d'Etats fédérés ou plus avec des élus.
« Après avoir contacté les combattants séparatistes dans les buissons, ils ont démontré leur volonté de participer au dialogue national. Nous avons également étendu les garanties pour leur sécurité, comme l'a promis le chef de l'État. Ils ont convenu que pour commencer, et pour montrer la sincérité de l'armée et de l'administration, ils commenceront d'abord par participer à une conférence téléphonique ou à une autre plateforme de médias sociaux depuis leur cachette. Après avoir évalué de façon indépendante la question de sécurité, ils peuvent participer en personne. Par conséquent, avant la prochaine réunion, des dispositions adéquates devraient être prises dans ce sens », ont déclaré les chefs.
D'autres points contenus dans la lettre des chefs traditionnels du département du Fako sont les suivants : demander une amnistie générale pour toutes les personnes concernées par cette crise.
« Nous demandons la réorganisation de la CDC et de PAMOL afin de créer de l'emploi pour les jeunes. Nous implorons également le gouvernement de commencer la construction du port en eau profonde de Limbe. Nous demandons à la Chambre régionale des Chefs de permettre aux chefs de participer pleinement à la gouvernance des gouvernements locaux.
Afin de renforcer l'unité nationale, l'intégration nationale, l'art de vivre ensemble et le multiculturalisme, un programme de service national de la jeunesse devrait être créé pour absorber et déployer les jeunes quittant l'école dans les institutions publiques et privées d'enseignement dans différentes parties du Cameroun. Cela incitera particulièrement nos jeunes à apprécier et à célébrer notre diversité. Il fournira également à nos jeunes la base financière et l'expérience de travail dont ils ont besoin pour commencer leur vie.
Nous proposons un équilibre régional et la protection des droits des minorités en matière d'emploi, de nomination et de recrutement.
Nous voyons qu'un amendement constitutionnel est nécessaire en ce qui concerne le mandat présidentiel et la présidence tournante. Nous, les chefs Fako, réaffirmons notre position ».
Otric N.
Les Magistrats municipaux de cette partie du pays expriment leur totale adhésion pour la réussite du Grand Dialogue National sans exclusive. Ils voient déjà en cette initiative présidentielle un dénouement heureux de la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis près de trois ans.
De l'avis des membres du Syndicat National des Communes de la Bénoué (SYNCOBE), le grand dialogue national sans exclusive convoqué par le Chef de l'Etat S.E. Paul Biya tombe à pic pour la résolution de la crise sécuritaire ambiante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Selon la posture de Mama Abakaï Maire de la commune de Lagdo : « les syndicats des Communes dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest n’arrivent pas à mener leurs activités en toute quiétude. Ces Maires auront la possibilité après le dialogue de revenir jouer leur rôle d’acteurs du développement local ».
Pour le regard de Souaïbou, Maire de la Commune de Bascheo : « Ce dialogue permettra surement avec ses résolutions pertinentes de mettre fin à l’insécurité non seulement dans la zone anglophone, mais aussi et surtout sur l'ensemble de notre Pays », observe l'élu local.
Un plaidoyer formulé
Moment opportun donc pour la famille syndicale des communes de la Bénoué de formuler un plaidoyer dans l'objectif d'un retour définitif à la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Certains de ces élus estiment d'ailleurs que le retour à la stabilité passe aussi par l’accélération du processus de la décentralisation. Mama Abakaï, le maire de la Commune de Lagdo et par ailleurs président du SYNCOBE : « Il faut seulement implorer lors du dialogue qu’on tienne compte de la répartition des ressources en fonction de la population de chaque collectivité territoriale décentralisée. Car le développement, c’est fait pour la population et la décentralisation ne peut pas être effective si on ne prend pas en considération le critère du nombre de population de chaque collectivité territoriale décentralisée ». A la suite du maire Mama Abakaï, le Maire de la Commune de Baschéo Souaïbou, allant dans la même perspective propose : « il faut la participation de tout le monde et une participation franche et que les organisateurs du dialogue écoutent les participants et prennent en compte leurs doléances ».
Le département de la Bénoué par la voix de ses magistrats municipaux se dit donc prêt, disponible et motivé pour ses apports multiformes et sans faille pour un dialogue franc, équitable dans l'intérêt de tous les Camerounais.
Innocent D H
L’artiste Longue Longue sollicite une intervention du Manidem auprès de Joseph Dion Ngute le Premier Ministre.
Longue Longue veut que l’affaire relative au retrait de son passeport soit inscrite à l’ordre du jour des assises du grand dialogue national, convoqué par Paul Biya le Président de la République. Pour ce faire, l’artiste a sollicité l’intervention du président du parti politique Manidem. Celui-ci devra plaider pour sa cause auprès de Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Longue Longue indique que sa doléance vise à « décrisper l’atmosphère socioculturelle » et à lui permettre à promouvoir la culture camerounaise et africaine à travers le monde.
Pour mieux comprendre la doléance de l’artiste, il convient de rappeler que son affaire a débuté en avril dernier. Il a été interpellé le 02 avril 2019 à Douala par la Sécurité militaire Son passeport lui a été retiré par les « autorités compétentes ». Au mois d’août dernier, l’artiste avait fait un post sur page Facebook. Dans ledit post, il demandait que son document de voyage lui soit remis.
« Je me suis prosterné devant vous, vous ne voulez pas me donner mon passeport. Vous voulez que je fasse comment que je vienne laver les assiettes chez vous ? N’exagérez pas quand même ! Donnez-moi mon passeport quand même, je m’en vais me débrouiller, je m’en vais travailler. Je vous dis ça hoha ! Donnez-moi mon passeport ! Je ne vous ai rien fait. Quand c’est trop c’est laid », a-t-il écrit.
Dans ce post, Longue Longue indique que son niveau de vie n’est plus le même, depuis qu’il n’est plus en possession de son passeport. « Après vous allez dire qu’il y a la démocratie ? J’ai déjà tout dit, j’ai déjà tout fait, ça fait 5 mois que je ne parle plus. J’en ai marre ! Je n’ai même plus de quoi manger ! Je vivote, je vais chanter de cabaret en cabaret pour manger. Je mendie alors que j’ai un métier. Remettez-moi mon passeport », a écrit Longue Longue.
Liliane N.
Même si dans le document rendu public en fin de semaine, l’on a pris soin de mentionner « cette mesure spéciale s’inscrit en droite ligne de la volonté du chef de l’État, Paul Biya … ».
Le communiqué rendu public cette fin de semaine par le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et publié par nos confrères de Investir au Cameroun, porte le sceau du chef du gouvernement : « Le Premier ministre, chef du gouvernement, a autorisé, à titre exceptionnel et pour le compte de l’année académique 2019-2020, le recrutement de 119 candidats supplémentaires [à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam)] sous réserve du remplissage effectif de tous les critères d’admission prévus par la réglementation en vigueur… ».
Le même document stipule que « cette mesure spéciale s’inscrit en droite ligne de la volonté du chef de l’État, Paul Biya. Lequel prête une oreille attentive aux préoccupations de ses jeunes compatriotes en butte à de nombreuses difficultés et qui frappent massivement à la porte de la fonction publique pour apporter, à travers leurs carrières, une contribution significative à l’édification de notre nation ».
Le Président de la République doit–il encore s’impliquer personnellement, alors que des personnes sont nommées pour assurer certaines tâches ?
Face aux nombreux scandales qui depuis des années entachent d’un zeste de corruption, les résultats rendus publics au sein de cette école sensée former les élites du Cameroun, l’on est tenté de répondre par l’affirmative.
Lire aussi : Rançonnement et tripatouillages dans les concours officiels : Comment éviter ? Propositions d'un magistrat
Il y a quelques jours, c’est dans les colonnes de nos confrères de le Jour qu’un magistrat avait choisi de remettre au devant de la scène, à travers une lettre adressée au Chef de l’Etat, les « différents réseaux mafieux » avec lesquels les « Fils des pauvres » qui ambitionnent d’intégrer cette école doivent composer. Nul besoin d’être un génie, il faut soit avoir un parrain, soit débourser de fortes sommes d’argent : de 5 à 8 millions pour le cycle B (niveau Baccalauréat) et de 07 à 12 millions pour le cycle A (niveau licence et Magistrature).
Des tripatouillages qui ont des répercussions dans la gestion des affaires internes du pays ?
Pour Axel Moukoko, qui se définit entre autres comme géo stratège et analyste politique, « Point besoin de se poser une telle question. La réponse est évidente et cela n’a rien à voir avec la politique ou encore l’appartenance à une quelconque formation politique. Lorsqu’on sait qu’on a déboursé de l’argent pour intégrer dans une école, il faut se donner les moyens de le rembourser. Il n’est dès lors plus question de s’investir dans la gestion normative du travail qui peut être confié, non, il faut pérenniser les poches de corruption. On pourrait mettre les notes partout où on veut, dans lesquelles on dit à l’usager que le « service public est gratuit », vous et moi savons que tout est rançonné et à différentes échelles… Aujourd’hui, le Président de la République fait recruter 119 nouveaux candidats à l’ENAM, certainement ceux dont les places ont été prises par les enfants des pontes de ce régime, mais, il faut aussi le faire dans les écoles comme l’IRIC, le CUSS… Parce que de ce côté, ce n’est pas toujours le plus méritant qui est pris. Il faut que ça change, absolument… ».
Les bénéficiaires de cette mesure sont attendus dès lundi prochain à l’Ecole Nationale de l’Administration et de Magistrature.
Nicole Ricci Minyem
Les services du premier ministère viennent de mettre à la disposition des citoyens camerounais un ensemble de dispositifs permettant aux populations vivant au Cameroun ou dans la diaspora de participer au grand dialogue appelé par le Chef de l’Etat.
Le premier outil est un site internet. Notamment, www.nationaldialogue.cm. L’idée pour le gouvernement est de démocratiser la participation au dialogue national. Via ce site internet, les citoyens vivants sur le territoire camerounais et dans la diaspora pourront acheminer leurs propositions. Ce moyen technologique résout la question de l’exclusion de certaines classes de la société dans la participation au dialogue consacré à l’examen des voies et moyens permettant de répondre aux aspirations des populations des Régions du Nord–Ouest et du Sud–Ouest, et de toutes les autres composantes de la nation.
Une visite du site nous donne de constater que le site est en français et en anglais. Le design du site est très simplifié. Ce qui laisse croire qu’il s’agit d’un site monté avec empressement. Les caractères des polices, l’organisation des informations, deux images du Chef de l’Etat qui tournent en boucle, quelques informations sur le discours de Paul BIYA parsemé ci et là. A première vue, rien ne donne l’impression qu’il s’agit d’un site dédié pour essentiellement recueillir les avis des camerounais au sujet du grand dialogue en préparation.
Il faut faire preuve d’imagination pour trouver au milieu des onglets proposés celui sur lequel cliquer pour donner son avis pour le grand dialogue. Après avoir fouillé dans tous les onglets en haut de page, on va se rendre compte qu’au finish le moyen que le site propose pour acheminer ses propositions ce n’est qu’une adresse e-mail. Notamment Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Après avoir cliqué sur le lien mail, on devrait se retrouver sur une page qui nous permet d’envoyer un e-mail à l’organisation. Mais ce n’est pas le cas. On a beau cliquer sur l’adresse mail, il ne marche pas. Il ne nous renvoi sur aucun site ou plate forme. On est donc obligé de copier cet adresse mail et de produire un mail de manière classique à partir de notre propre boîte mail.
Maintenant reste à savoir si ces e-mails seront véritablement lus par les membres du secrétariat technique. Avec cette méthode qui ne permet pas de répertorier de manière efficace les propositions de tous les camerounais.
Reste pour ceux qui veulent participer, la deuxième option qui consiste à aller déposer au Premier ministère ses propositions. Précisément, à la porte D1 (entrée principale), dans une enveloppe scellée portant la mention « Grand Dialogue National ».
Stéphane NZESSEU
Mardi 10 septembre, le président Paul Biya a annoncé, lors d’un discours à la nation, la tenue d’un dialogue national dédié à la crise anglophone. Au cours de son allocution, le chef de l’Etat a précisé les contours de cette concertation vivement attendue par l’ensemble de l’opinion publique locale et internationale, afin de mettre fin aux violences qui paralysent les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis bientôt trois ans. De fait, pendant cinq jours (du 30 septembre au 4 octobre), sous la coordination du Premier ministre Joseph Dion Ngute, se tiendra au Palais des Congrès de Yaoundé le «grand dialogue national».
C’est désormais officiel. Du 30 septembre au 04 octobre 2019, se tiendra, au palais des congrès de Yaoundé, sous la coordination du premier ministre, le grand dialogue national annoncé par le président camerounais Paul Biya. Le but de cette rencontre étant de trouver des compromis à la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui, depuis plus de deux ans, a entraîné la mort de plus de 2 000 personnes, selon International Crisis Group.
Parmi les thèmes qui seront abordés au cours de ce dialogue, il y aura : le bilinguisme, le retour des déplacés, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants ou encore la décentralisation… Peut-on lire sur le site internet de ce grand dialogue national.
Quant aux participants, les consultations se poursuivent. Si quelques figures anglophones ont salué la démarche, les principaux leaders indépendantistes en exil ont déjà fait savoir qu'ils ne participeraient pas à ces assises. Dans une note adressé samedi 14 septembre au Premier ministre, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a fait savoir qu'il n'y prendra pas part non plus, sans la libération préalable de ses membres emprisonnés dont Maurice Kamto.
En revanche, le Social Democratic Front (SDF), le premier parti d'opposition, assure qu'il sera là. « Nous entendons profiter de toutes les ouvertures possibles pour faire avancer la paix », a déclaré Joshua Osih, le vice-président du parti. En attendant le jour-j, le premier ministre enchaîne les consultations avec toutes les forces vives appelées à participer à ce grand dialogue national.
Il faut noter que, le 01er octobre, date d’anniversaire de la réunification des deux Cameroun (francophone et anglophone) interviendra en plein dialogue.
Danielle Ngono Efondo
Ils l’on réitéré quelques jours après le discours dans lequel le Président de la République invitait les fils et filles du Cameroun, à s’asseoir ensembles pour ramener la paix dans ce pays et le reconstruire.
« Nous, Camerounais vivant en Belgique, membres du Collectif des citoyens engagés de notre territoire de résidence,
Avons suivi avec intérêt, enthousiasme et admiration le discours prononcé par S.E. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, le soir du 10 septembre 2019, au sujet de la situation qui prévaut dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de notre pays le Cameroun, berceau de nos ancêtres.
Notons avec grande satisfaction que l’intervention du Président de la République, agissant comme père de la nation, a comblé les attentes et aspirations profondes des Camerounais, attachés à la paix, à la cohésion nationale, et déterminés à l’accompagner dans la lutte contre la pauvreté.
Notons également que cette adresse du Président de la République a connu un accueil chaleureux et positif de la part des amis du Cameroun, des partenaires bilatéraux et multilatéraux, qui ont salué la sagesse du Président de la République, la pertinence de ses propos et la justesse des mesures préconisées.
Nous nous réjouissons à notre tour de la décision du Président de la République de lancer un dialogue national, sous la houlette du Premier Ministre, qui impliquera toutes les composantes de la nation.
Nous nous réjouissons particulièrement de la décision de prendre en compte la diaspora responsable dans ce processus, et de l’associer, comme cela a toujours été le cas par le passé, à cette phase importante du renforcement du vivre ensemble dans notre pays.
Au regard de ce qui précède, et prenant en compte l’ensemble des actions précédentes du Président de la République en vue de mettre fin à la crise qui sévit dans les Régions ci-dessus mentionnées, et de ses inlassables efforts pour faire de notre pays un havre de paix et de prospérité, où toutes les communautés vivent ensemble,
Nous lui adressons cette sincère et vibrante motion de soutien.
Nous nous engageons à le soutenir dans tous ces chantiers, en particulier dans la conduite de ce dialogue, en jouant notre rôle de diaspora responsable, vecteur de développement, acteurs du vivre ensemble.
Nous exhortons nos compatriotes établis en Belgique à soutenir cette initiative, à se démarquer des actions négatives qui mettent à mal l’unité nationale, et de s’inscrire résolument, sans réserve, dans une démarche de retour à la paix dans les régions concernées.
Nous nous engageons solennellement à jouer un rôle actif dans ce sens, de manière inclusive et désintéressée, en rapport avec tous les autres groupes ou organisations poursuivant les mêmes objectifs. /-