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A travers la lecture du document produit à l’issue de son 30ème examen annuel, on comprend que ceux qui travaillent au sein de cet organisme ont pour ambition de jeter l’opprobre, le déshonneur, l’ignominie sur le Vert – Rouge – Jaune et, ils bénéficient malheureusement du concours d’une poignée de Camerounais.  

 

Ces spécialistes de la désinformation n’ont à aucun moment mentionné les efforts faits aussi bien au niveau du gouvernement que par les Forces de Sécurité, engagés dans la lutte acharnée que leur imposent les terroristes armés, « financés et armés par des mains invisibles ».      

Un ramassis de contre vérités qui magnifie la décadence morale et la filouterie dans laquelle certains se sont logés, sous le fallacieux prétexte d’une idéologie politique.

Les « spécialistes de la prétendue bonne gouvernance »refusent au Cameroun le droit de dire non à l’homosexualité, à la déchéance morale. Ils estiment que les Camerounais, dans leur grande majorité, ont tort de dire que leur pays est une Institution, de même que celui qui est à la gouvernance, que nul n’a le droit de détruire ce pays. Ils pensent que ceux qui aiment leur pays, n’ont pas le droit de refuser que d’autres nations viennent leur donner quelques leçons que ce soit, d’autant plus qu’ils ont fort à faire, avec les problèmes que leurs posent leurs concitoyens respectifs.

Ils ont la prétention d’inciter les esprits faibles à la désobéissance institutionnelle, civique et veulent les amener à ne pas se rendre dans les urnes pour choisir leurs représentants.  

Ils veulent faire croire aux Camerounais qu’ils aiment leur pays, plus que ceux qui ont cette terre en héritage et encouragent, à travers leurs écrits, ceux qui financent les « sectes obscures » qui ont pour ambition de semer le chaos et de s’enrichir en pataugeant dans le sang des Camerounais.

Le Cameroun, comme de nombreux autres pays de par le monde, traverse certes des moments difficiles. Agressé de toute part, le Président de la République, bien ou mal élu est celui qui a la charge de conduire les populations qui lui ont été confiées vers le bien être auquel ils ont droit. Il en va de sa responsabilité et, bien que faiblement perceptible, il y’a des avancées que ceux qui aiment leur pays, reconnaissent. Et, nombreux sont ceux qui reconnaissent qu’au-delà de la corruption, véritable gangrène, de l’enrichissement illicite de certains et de la ponction à outrance des richesses du sous sol de cette Afrique en miniature, le Cameroun aurait eu des chances de connaître un boom vers l’avant s’il n’avait pas dû faire face au terrorisme. S’il n’avait pas dû faire face à la campagne de dénigrement de  l’ong Human Rights Watch et de toutes celles qui lui sont semblables.

Il est plus que jamais temps, pour les uns et les autres, de s’approprier cette réalité : Le seul héritage qu’ils ont reçu et qu’ils peuvent transmettre aux générations futures, est  ce pays, car, nombreux sont ceux qui ont consenti le sacrifice de leur vie, pour qu’il existe en tant que Nation.

Les Hommes, malgré leurs avoirs, leurs richesses et ce qu’ils semblent être passent. Alors, lorsque la cabale est lancée, il est important pour chacun de se rendre compte qu’il ne s’agit pas ici de supporter un tel ou un tel autre, mais plutôt de faire feu de tout bois, afin de rejeter ceux qui veulent nous amener à nous entre tuer et qui viendront par la suite, s’accaparer de nos richesses. Chacun doit avoir en mémoire que c’est ce qui fondent chacune de leurs actions, chaque mot qu’ils prononcent ou qu’ils écrivent.    

Lorsqu'on a conscience de cela, on peut aisément utiliser le rapport rédigé par Human Rights Watch, comme de simples torchons, bon à brûler.  

 

Nicole Ricci Minyem

 
 
Published in Défense

Le pasteur et prédicateur pentecôtiste accuse depuis quelques jours la fondation Paul Ayah Abine d’être la courroie de ravitaillement en armes et munitions des milices ambazoniennes qui tiennent tête aux forces armées de La République du Cameroun depuis près de quatre ans aujourd'hui.

 

Dr Success Nkongho se présente comme un Apôtre de Dieu. Il est le pasteur créateur de l’église « Christ Kingdom Ministries Inc ». Cet homme de Dieu, aux premières heures du conflit entre sécessionnistes et forces armées camerounaises, avait pris les armes contre la République. Pendant près de trois ans, il a combattu dans les forêts de la Manyu et au-delà. Depuis quelques jours, l’homme de Dieu devenu Homme de guerre a retourné sa veste et a rallié les rangs de la République. Depuis lors, il aurait eu plusieurs entrevues avec le ministre de l’administration territorial, Paul Atanga NJI sur les contours de la crise et précisément sur comment faire pour mettre fin aux conflits armés. C’est dans ces entre faits que le Patron du présidium des Apôtres va faire des révélations fracassantes sur le rôle de la fondation Paul Ayah Abine dans le ravitaillement des milices ambazoniennes.

Dr Success Nkongho déclare : « C'est la fondation Ayah paul qui nous livrait les armes sous le prétexte d'une ONG humanitaire... Si nous avons pu convaincre plus de 87 personnes à regagner le Cameroun en quelques jours, imaginez ce qu'on peut faire en deux semaines et même un mois. » L’ex chef séparatiste ayant déposé les armes et retourné au Cameroun ces jours est manifestement retourné contre les acteurs actuels de la crise anglophone. Il s’en prend à tous ses anciens collègues de combats et promets la déstabilisation des groupes sécessionnistes dans les jours à venir.

Revenant sur le rôle de la fondation Paul Ayah, Dr Success Nkongho précise : « Cette association humanitaire n'est que le bras armé de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun. C’est par cette organisation que les activistes tapis à Londres, aux usa et partout dans le monde, envoient de l'argent pour l'achat du matériel de guerre et de la nourriture aux Ambaboys cachés dans la forêt, ceci sous forme des levées de fonds en destination aux femmes et aux enfants réfugiés du NOSO. Monsieur Paul Ayah Abine dans la guerre au Nord-Ouest et au Sud-Ouest joue un rôle bien clé et trouble..." Des déclarations qui restent à prouver. Ce d’autant plus qu’il semble évident que ce sont ces accusations que le ministre de l’administration territoriale aurait exploité pour arguer qu’une série d’organisation humanitaire participerait à ce type de besogne dans les régions en crise. Une déclaration qui a provoqué la furie du système des Nations Unies. La communauté nationale attend encore les preuves de ces allégations qui sommes toutes sont d’une extrême gravité.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Défense

La communauté Sawa représentée par ses différents chefs traditionnels a été conduite dans les services de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région du Littoral.

 

Comme les communautés du Grand Nord, de l'Ouest, du Centre, du Sud et de l’Est vivant dans la ville de Douala, le peuple Sawa du Wouri a tenu à montrer publiquement sa position par rapport aux discours haineux et tentative de déstabilisation du Cameroun. Comme un seul homme, il s’est rendu le 18 juillet 2019, dans les services du gouverneur du Littoral qui les a fièrement reçus. Conduit par Laurent Esso le Ministre d'Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le peuple Sawa du Wouri a transmis son message au patron de la région.

 

« Si nous sommes ici aujourd'hui, M. le gouverneur, c’est pour vous demander de rassurer, encore une fois, le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, que nous, peuple Sawa du Wouri, restons fidèles à sa politique d'intégration nationale largement approuvée par tous les Camerounais de bonne foi », a déclaré Laurent Esso en sa qualité circonstancielle de porte-parole des ressortissants Sawa du Wouri.

 

En remettant à Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, une déclaration de soutien et de déférence adressée au Président de la République, le peuple Sawa du Wouri a tenu à souligner que si rien n’est fait, l'environnement socio-politique actuel pourrait se dégrader. « Nous sommes plus que jamais décidés à renforcer la construction de l'unité nationale sans laquelle le vivre ensemble, qui est la spécificité même de notre ville, serait un leurre... Condamnons vigoureusement tous les propos haineux empreints de tribalisme qui tentent de lever les Camerounais les uns contre les autres », a écrit le peuple Sawa du Wouri dans la déclaration lue par Laurent Esso.

 

« Les Sawa ont toujours été un peuple de paix et d'hospitalité », a rappelé la délégation conduite par Laurent Esso. Cela étant donc dit, la communauté qui a rencontré le gouverneur a déclaré être contre la division et a demandé au « gouvernement de la République d'utiliser toutes les voies de droit en vue d'annihiler toutes tentatives d'où qu'elles viennent allant dans [le] sens [des] appels à la haine, au tribalisme, à la guerre civile, au génocide ».

 

Aussi, l’occasion a été donc idoine pour appeler tous les ressortissants Sawa « à se dresser contre toute manœuvre de déstabilisation et de dénigrement des institutions du Cameroun, d'où qu'elle vienne ».

 

Liliane N.

 

Published in Société

Le Secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais demande aux militants de son parti d’apporter leur soutien entre autres aux Forces de défense et de maintien de l’ordre.

 

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’est favorable à aucune action qui vise la déstabilisation du pays. Jean Nkuete le Secrétaire général (Sg) du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) vient de le faire savoir à l’opinion nationale et internationale, par le biais d’un communiqué qui date du 27 juin 2019. Le Sg du Rdpc appelle de ce fait ses camarades du parti à apporter leur appui aux Forces de défense et de maintien de l’ordre qui luttent pour la stabilité du Cameroun.

 

« Le Secrétaire général du Comité central renouvelle ses appels à une mobilisation forte et vigilante des militantes, militants et amis du Rdpc, ainsi que tous nos compatriotes de bonne foi à l'intérieur comme à l'étranger, pour faire échec aux velléités de déstabilisation des institutions de la République et de remise en cause de nos nombreux acquis. Il les invite plus particulièrement à apporter leur soutien aux forces de défense et de maintien de l'ordre ainsi qu'aux autorités administratives dans leurs efforts soutenus de renforcement de l'unité nationale et de préservation de la paix sur l'ensemble du territoire national, gages de la réussite du programme ambitieux porté par le président de la République en vue de l'émergence », écrit Jean Nkuete.

 

Dans son communiqué, le Sg du Rdpc condamne aussi les manifestations de la Brigade anti-sadinards (Bas) qui visent à perturber le séjour du couple présidentiel Paul et Chantal Biya, qui sont actuellement à Genève en Suisse.

 

« Les militantes et les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais ont eu connaissance avec stupeur et consternation des actes de violence et de barbarie perpétrés mardi dernier dans un immeuble hôtelier à Genève en Suisse par certains de nos compatriotes irresponsables vivant à l'étranger et regroupés sous l'appellation de « brigade anti-sardi-nards », dans le but infâme de perturber le séjour privé en Europe du président de la République et Madame Chantal Biya. A l'instar de tous nos compatriotes de bonne volonté de l'intérieur et de l'étranger, le Rdpc condamne avec la dernière énergie ces actes délibérés, barbares et odieux qui s'apparentent à une entreprise consciente à visée terroriste, attentatoire à la vie du président de la République et de son épouse », peut-on lire dans le communiqué.

 

Comme à l’accoutumée, le parti au pouvoir affirme apporter son indéniable soutien au Chef de l’Etat, président national du Rdpc. « Enfin, le secrétaire général du Comité central du Rdpc assure une fois de plus le président de la République, président national du Rdpc, Son excellence Paul Biya, du soutien indéfectible de tous les membres de la grande famille du Rdpc et de tous nos compatriotes de l'intérieur et de l'extérieur qui lui ont renouvelé leur confiance de manière incontestable et éclatante le 7 octobre dernier », ajoute Jean Nkuete.

 

Liliane N.

 

Published in Politique

Dans une vidéo qui circule dans les réseaux sociaux depuis ce matin, ils se disent disposés à donner la réplique à ces individus qui ont pensé trouver en terre helvétique, le terrain approprié pour la déstabilisation du Cameroun.

 

Il s’agit d’un groupe de dix personnes, installés et travaillant en Suisse. Dans une démarche patriotique, ils prennent à tour de rôle la parole pour expliquer les raisons pour lesquelles ils attendent de pied ferme, la brigade anti sardinards (BAS) :

 

« Nous sommes dans une démarche patriotique parce que pour nous, c’est le Cameroun d’abord. Nous n’appartenons à aucune formation politique pour qu’on attribue quelque penchant que ce soit. Juste que nous sommes fatigués de voir traîner dans la boue, le nom de ce pays qui nous a tous vu naître… »

 

« Il faut que chaque camerounais prennent ses responsabilités face à l’histoire. Il est important que chacun pose des actes à se souvenant que ce pays que nous voulons détruire aujourd’hui est le legs de nos enfants. Et, même si nous avons traversé les océans pour la recherche du bien être de nos enfants et autre descendance, nous n’allons pas permettre à une bande de scélérats de le détruire pour des buts inavoués. Vous de la BAS, venez, nous vous attendons, vous allez nous trouver sur votre chemin et, nous espérons que vous êtes prêts, nous, nous le sommes… ».

 

« Et, rappelez vous qu’avant de toucher au Président de la République, bien ou mal élu, cela nous importe peu aujourd’hui, vous allez nous trouver sur votre chemin. Sachez que la sauvagerie est un état qu’on n’apprend dans aucune école. Il suffit de nous pousser à bout et, de toutes les manières, samedi n’est plus loin, venez… ».

 

Une confrontation qui fait fi de toute appartenance politique et qui vient détruire l’espoir d’une paix retrouvée dans les régions en proie à la crise sécuritaire

 

Les propos de ces camerounais ou encore leur attitude traduit, l’état d’esprit de la quasi majorité de la population qui a hâte de passer à autre chose, notamment sortir de la crise sécuritaire dans les deux régions Nord et Sud Ouest du pays dont les pourparlers sont entamés depuis quelques jours à Genève justement.

 

Même si certains acteurs de la scène politique camerounaise et de la société civile, parlent d’un piège tendu par le régime en place, pour démontrer que les activistes de la BAS respectent un calendrier qui coule à contre courant de la volonté affichée du Président Paul Biya, pour un retour à la paix. Et, l'économiste Dieudonné Essomba n’y va pas de main morte et décrie le manque d’intelligence des assaillants de l’hôtel Intercontinental :

 

« Ce sont des idiots ! Quelle imbécillité d’aller manifester juste au moment où un gouvernement borné consent à engager des négociations avec une sécession belliqueuse, et tout ceci, avec l’approbation de tous les camerounais et de la Communauté Internationale ? Ils ne comprennent pas qu’ils s’excluent d’eux même de tout débat national et par ricochet, marginalise Kamto qu’ils prétendent défendre ! le Président Paul Biya aura beau jeu de limiter ses négociations sur un problème anglophone, en laissant tout le reste de côté ! »

 

Nicole Ricci Minyem

 

Published in Politique

L’économiste camerounais estime qu’en l’état actuel des choses, le Chef de l’Etat est le seul capable de conserver la stabilité au Cameroun.

 

« A Ceux  qui croient profiter de la déstabilisation de l‘Etat

 

Certains croient qu’en déstabilisant l’Etat, ils peuvent tirer leur épingle du jeu et s’emparer du pouvoir qui est devenu pour eux une obsession. Que ce soit ceux qui le font ouvertement à travers une opposition insurrectionnelle, ou ceux qui le font sournoisement en espérant capturer secrètement le pouvoir autour de Biya, ils doivent comprendre une chose : le chaos n’est pas contrôlable.

 

Entre les plans qu’on fait dans sa tête et les événements tels qu‘ils se déroulent, il y a souvent un abîme et les expectatives se résolvent souvent en cauchemar. S’il arrive quelquefois que des pyromanes réussissent leur projet, la règle générale est qu’ils y succombent. Par la prison, la mort violente ou l’exil.

 

Certains naïvement, espèrent qu’en déstabilisant l’Etat, ils vont créer un système qui va leur ménager les avantages qu’ils avaient avant, auxquels s‘ajouteront les avantages qu’ils auront acquis. Or, la déstabilisation de l’Etat débouche toujours sur un nouvel équilibre qui remodèle le paysage institutionnel, avec des nouvelles règles qui peuvent présenter un avantage par ici ou un inconvénient par là. Mais il n’est pas toujours possible d’anticiper sur ce qui va arriver, et ce d’autant plus que cette relaxation du système vers un nouvel équilibre se réalise après d’interminables et sanglantes guerres civiles.

 

La situation peut se compliquer quand une Nation est aussi hétérogène et clivée comme l’est le Cameroun, et prendre un caractère explosif lorsqu’un régime aura mis trop de temps et aura accumulé trop rigidités structurelles.

 

De ce point de vue, le cas du Cameroun est très inquiétant. Le régime de Biya qui relaie celui d’Ahidjo a mis trop de temps et a accumulé trop de contraintes, pour n’avoir jamais su ou voulu s’ajuster avec le temps. Son modèle d’un Cameroun unitaire, où le Gouvernement a décrété une unité nationale administrative qu’il a plaquée sur des populations, sans tenir compte des comportements réels, a débouché sur des tensions intercommunautaires qui prennent une tournure de plus en plus ouverte.

 

En réalité, c’est l’Etat lui-même qui, à travers ses emplois publics, ses positions de pouvoir, ses infrastructures et ses rentes est devenu un lieu de compétition intercommunautaire violente et croissante qui, loin de favoriser l’unité nationale, exaspère plutôt les clivages et les haines.

 

Sur le plan économique, le système productif a été étouffé par une bureaucratie tentaculaire, incontrôlable et corrompue qui parasite la Nation et la ponctionne à mort. Nonobstant les programmes économiques, le système productif est totalement paralysé, écrasé par une bureaucratie soviétomorphe.

 

Pourtant, ce Biya reste le dernier pilier de ce système tiraillé par de puissantes forces centripètes que lui seul, en l’état actuel des choses, peut contrôler. S’il partait brusquement sans avoir mis de l’ordre dans ce système que lui et son prédécesseur ont bâti pendant 60 ans, il sera très difficile de le maintenir dans un état de stabilité.

 

Il lui revient donc d’apporter les réformes requises pour réduire les graves tensions accumulées par le système, en entreprenant des réformes fondamentales, la plus importantes étant la forme de l’Etat.

 

L’unité nationale, telle que lui et son mentir Ahidjo l’avaient envisagée, sous la forme d’une Nation qui devait supplanter les Communautés primaires était clairement une erreur. On peut les comprendre, eu égard à l’enthousiasme des après-Indépendances et ce désir d’empêcher les irrédentismes tribaux, mais il est clair que les lois de l’Anthropologie condamnait ce projet.

 

On le voit aujourd’hui, les Communautés lèvent leur vilaine tête, pas pour rire, mais pour arracher leur autonomie, y compris par la force. Les Anglophones ont commencé et personne ne peut savoir ce que demain sera fait.

 

A la vérité, personne ne veut plus de cette unité nationale qui s’incarne désormais en une élite ratatinée au sommet de l’Etat, une élite parasitaire et impotente qui prétend développer le Cameroun à la place des Camerounais.

 

Ce qu’il faut maintenant, ce n’est pas de demander à Biya de quitter le pouvoir, mais c‘est de le pousser par la prière, le raisonnement, la pression à fédéraliser le pays.

 

Car ceux qui pensent qu’à son départ, ils viendront entrer au Palais d’Etoudi en récupérant comme par magie son autorité et son empreinte n’ont pas conscience de leur folie ! C’est une pure diversion dont la seule conséquence sera la déstabilisation de l’Etat.

 

Et un Etat déstabilisé signifie tout simplement la fin de la logique unitaire et de son principe du « Camerounais chez lui partout sur le territoire » se terminera brutalement. Car précisément, cette logique ne survit que parce l’Etat est là, fort et debout.

 

Ce ne sont pas nécessairement ceux qui soutiennent Biya aujourd’hui qui vont le regretter. Bien au contraire, tout indique que ce sont ceux qui le contestent violemment aujourd’hui qui le pleureront de toutes leurs larmes !

 

Que tout le monde se méfie de l’avenir !

 

Il n’est pas prudent de prendre des hypothèques sur l’avenir !

 

Dieudonné Essomba »

 

Published in Tribune Libre

C’est le point de vue de l’économise camerounais Dieudonné Essomba, économiste camerounais. Il décrit pourquoi...

 

Manifestement, il y en a qui croient qu’en déstabilisant l’Etat, ils peuvent tirer leur épingle du jeu et s’emparer du pouvoir qui est devenu pour eux une obsession. Que ce soit ceux qui le font ouvertement à travers une opposition insurrectionnelle, ou ceux qui le font sournoisement en espérant capturer secrètement le pouvoir autour de Biya, ils doivent comprendre une chose : le chaos n’est pas contrôlable.

 

Certains naïvement, espèrent qu’en déstabilisant l’Etat, ils vont créer un système qui va leur ménager les avantages qu’ils avaient avant, auxquels s‘ajouteront les avantages qu’ils auront acquis. Or, la déstabilisation de l’Etat débouche toujours sur un nouvel équilibre qui remodèle le paysage institutionnel, avec des nouvelles règles qui peuvent présenter un avantage par ici ou un inconvénient par là. Mais il n’est pas toujours possible d’anticiper sur ce qui va arriver, et ce d’autant plus que cette relaxation du système vers un nouvel équilibre se réalise après d’interminables et sanglantes guerres civiles.

 

Pour Dieudonné Essomba, « La situation peut se compliquer quand une Nation est aussi hétérogène et clivée comme l’est le Cameroun, et prendre un caractère explosif lorsqu’un régime aura mis trop de temps et aura accumulé trop rigidités structurelles. De ce point de vue, le cas du Cameroun est très inquiétant. Le régime de Biya qui relaie celui d’Ahidjo a mis trop de temps et a accumulé trop de contraintes, pour n’avoir jamais su ou voulu s’ajuster avec le temps. Son modèle d’un Cameroun unitaire, où le Gouvernement a décrété une unité nationale administrative qu’il a plaquée sur des populations, sans tenir compte des comportements réels, a débouché sur des tensions inter communautaires qui prennent une tournure de plus en plus ouverte ».

 

Le départ de Paul Biya ne résoudra aucun problème, au contraire.

En s’adressant aux militants de la brigade anti sardinards (BAS) et à tous ceux qui veulent à tous les prix faire partir Paul BIYA, l’économiste invite au bon sens.

 

Lire aussi : Crise sociopolitique : Intégralité du point de vue de Dieudonné Essomba sur la déstabilisation de l'Etat 

 

« Ce qu’il faut maintenant, ce n’est pas de demander à Biya de quitter le pouvoir, mais c‘est de le pousser par la prière, le raisonnement, la pression à fédéraliser le pays.

Car ceux qui pensent qu’à son départ, ils viendront entrer au Palais d’Etoudi en récupérant comme par magie son autorité et son empreinte n’ont pas conscience de leur folie ! C’est une pure diversion dont la seule conséquence sera la déstabilisation de l’Etat.

Et un Etat déstabilisé signifie tout simplement la fin de la logique unitaire et de son principe du « Camerounais chez lui partout sur le territoire » se terminera brutalement. Car précisément, cette logique ne survit que parce l’Etat est là, fort et debout.

Ce ne sont pas nécessairement ceux qui soutiennent Biya aujourd’hui qui vont le regretter. Bien au contraire, tout indique que ce sont ceux qui le contestent violemment aujourd’hui qui le pleureront de toutes leurs larmes ! »

 

A bon entendeur, ... !

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Tribune Libre






Sunday, 05 June 2022 11:01