Dans une vidéo qui circule dans les réseaux sociaux depuis ce matin, ils se disent disposés à donner la réplique à ces individus qui ont pensé trouver en terre helvétique, le terrain approprié pour la déstabilisation du Cameroun.
Il s’agit d’un groupe de dix personnes, installés et travaillant en Suisse. Dans une démarche patriotique, ils prennent à tour de rôle la parole pour expliquer les raisons pour lesquelles ils attendent de pied ferme, la brigade anti sardinards (BAS) :
« Nous sommes dans une démarche patriotique parce que pour nous, c’est le Cameroun d’abord. Nous n’appartenons à aucune formation politique pour qu’on attribue quelque penchant que ce soit. Juste que nous sommes fatigués de voir traîner dans la boue, le nom de ce pays qui nous a tous vu naître… »
« Il faut que chaque camerounais prennent ses responsabilités face à l’histoire. Il est important que chacun pose des actes à se souvenant que ce pays que nous voulons détruire aujourd’hui est le legs de nos enfants. Et, même si nous avons traversé les océans pour la recherche du bien être de nos enfants et autre descendance, nous n’allons pas permettre à une bande de scélérats de le détruire pour des buts inavoués. Vous de la BAS, venez, nous vous attendons, vous allez nous trouver sur votre chemin et, nous espérons que vous êtes prêts, nous, nous le sommes… ».
« Et, rappelez vous qu’avant de toucher au Président de la République, bien ou mal élu, cela nous importe peu aujourd’hui, vous allez nous trouver sur votre chemin. Sachez que la sauvagerie est un état qu’on n’apprend dans aucune école. Il suffit de nous pousser à bout et, de toutes les manières, samedi n’est plus loin, venez… ».
Une confrontation qui fait fi de toute appartenance politique et qui vient détruire l’espoir d’une paix retrouvée dans les régions en proie à la crise sécuritaire
Les propos de ces camerounais ou encore leur attitude traduit, l’état d’esprit de la quasi majorité de la population qui a hâte de passer à autre chose, notamment sortir de la crise sécuritaire dans les deux régions Nord et Sud Ouest du pays dont les pourparlers sont entamés depuis quelques jours à Genève justement.
Même si certains acteurs de la scène politique camerounaise et de la société civile, parlent d’un piège tendu par le régime en place, pour démontrer que les activistes de la BAS respectent un calendrier qui coule à contre courant de la volonté affichée du Président Paul Biya, pour un retour à la paix. Et, l'économiste Dieudonné Essomba n’y va pas de main morte et décrie le manque d’intelligence des assaillants de l’hôtel Intercontinental :
« Ce sont des idiots ! Quelle imbécillité d’aller manifester juste au moment où un gouvernement borné consent à engager des négociations avec une sécession belliqueuse, et tout ceci, avec l’approbation de tous les camerounais et de la Communauté Internationale ? Ils ne comprennent pas qu’ils s’excluent d’eux même de tout débat national et par ricochet, marginalise Kamto qu’ils prétendent défendre ! le Président Paul Biya aura beau jeu de limiter ses négociations sur un problème anglophone, en laissant tout le reste de côté ! »
Nicole Ricci Minyem