Cette grève est initiée par le Syndicat des enseignants du supérieur.
Le Syndicat des enseignants du supérieur (Synes) a décidé de monter au créneau, pour dénoncer les exactions des groupes armés dans les régions anglophones, commises contre le corps éducatif. Le Syndicat annonce un mouvement d’humeur. Il aura lieu à l’Université de Buea. Il débuter le 12 novembre 2019. En fait, le Synes réagit suite à l’enlèvement de Ngam Confidence, un enseignant au département d’histoire de cette Université d’Etat.
Des indiscrétions mettent cet enlèvement sur le dos des sécessionnistes. On sait que le mouvement sécessionniste fait une lutte acharnée contre la scolarisation des enfants dans les deux régions anglophones, depuis l’enlisement de la crise socio-politique qui y sévit. Les kidnappings des enseignants sont légion. Certains ont même été tués. Le 8 octobre 2019, des groupes armés en ont kidnappé trois dans la ville de Bamenda au Nord-Ouest. Ils sont enseignants de l'école primaire catholique Saint-Joseph de Bamenda. Leur rapt est survenu à moins d'une semaine de la fin du Grand dialogue national. Un dialogue convoqué par Paul Biya le Président de la République.
Les groupes armés qui veulent empêcher la bonne marche de l’école dans ces régions anglophones, ont également procédé au kidnapping des élèves et étudiants. Au mois de février 2019, près de 200 enseignants et élèves du Collège Saint Augustin à Kumbo, ont été enlevées au Nord-ouest. En sa qualité de Gouverneur de la région du Sud-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique avait confirmé l’information, en donnant la suite des évènements. « Près de 200 élèves et enseignants du Collège privé Saint Augustin de Kumbo, chef-lieu du département du Bui, dans la région anglophone du Nord-Ouest, ont été enlevés par des assaillants le 16 février 2019 à 6 heures (heure locale) et libérés dimanche matin », avait-il déclaré.
Pour revenir au Synes aujourd’hui exaspéré par ces agissements des groupes armés sur les enseignants, sa branche régionale, entend également dénoncer la récurrence de tous ces cas d’enlèvement.
Liliane N.