Selon des sources, le Dr Lucas Ayaba Cho constate que l’opération villes mortes ne porte pas les fruits escomptés.
Le Dr Lucas Ayaba Cho est présenté comme le commandant en chef et président de guerre d'indépendance de la République fantôme d'Ambazonie. Il a décidé ce lundi 14 juin 2021, de mettre un terme à l’opération Ghost town-villes mortes.
Nos sources indiquent que cette décision part du constat fait par le leader séparatiste à savoir que ladite opération, ne porte vraiment pas les fruits escomptés en quatre années de conflit.
L’échec de l’opération Ghost Town serait dû apprend-on, à la forte mobilisation des Forces de défense et de sécurité engagées dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Il convient de rappeler que la décision du Dr Lucas Ayaba Cho survient juste moins d’un mois après la mobilisation des populations du quartier Nkwen au Nord-Ouest, qui ont décidé de ne pas respecter le mot d’ordre des villes mortes. Le 31 mai dernier journée censée être d’observation du Ghost Town, elles sont sorties en masse et ont manifesté dans les rues. Elles ont surtout été motivées par le meurtre d’un des leurs abattus par les séparatistes.
La décision du Dr Lucas Ayaba Cho intervient aussi au moment où les Etats-Unis se montrent disposés à combattre tous ceux qui financent les mouvements sécessionnistes dans les régions anglophones du Cameroun.
« Je mets en place une politique imposant des restrictions de visa aux personnes soupçonnées d'être responsables ou complices de l'entrave à la résolution pacifique de la crise dans les régions anglophones du Cameroun.
Cette décision reflète notre engagement à faire avancer un dialogue pour résoudre pacifiquement la crise anglophone et soutenir le respect des droits humains », a écrit dans la déclaration de presse du secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, rendue publique dans la soirée du lundi 07 juin 2021.
Liliane N.
Dans le message qu’il a fait parvenir aux obsèques de Patrick Ekema Esunge, le Chef de l’Etat a déclaré que le défunt a rendu d’énormes services à son pays.
Paul Biya le Président de la République a tenu à honorer Patrick Ekema Esunge, l’ancien Maire de la Commune de Buea. Il a fait lire lors de ses obsèques qui se sont déroulés du 13 au 14 décembre 2019, un message dans lequel, il fait connaître tout le bien qu’il pense d’Ekema Esunge. Ce qu’on retient dudit message est que, Paul Biya considère l’ex Maire de Buea comme «un grand patriote qui a rendu d’énormes services à son pays ». Et pour faire suivre la pensée par l’acte, à son nom, le défunt a été décoré à titre posthume d’une médaille de Commandeur de l’ordre de la valeur. Il a été inhumé le samedi 14 décembre dans la ville qui a été sous son commandement, Buea. A titre de rappel, Patrick Ekema Esunge est décédé le 27 octobre 2019 à Douala des suites de maladie.
Ses actions visant à lutter contre l’idéologie des sécessionnistes ont été remarquées jusqu’au sommet de l’Etat. L’ancien Maire a livré une lutte acharnée dans la ville de Buea. Il a été rigoureusement opposé à l’opération ville morte prônée par les séparatistes. Il a à maintes reprises invité les populations à désobéir aux sécessionnistes. Il les a quelques fois contraintes à tenir tête à ces derniers. Patrick Ekema n’a pas hésité à prendre des mesures visant à sanctionner tous ceux qui observaient le ghost town. Il a parfois scellé les échoppes de certains commerçants qui les avaient fermés durant les jours de ville morte. Il a donné le carburant en guise de récompense aux conducteurs de motos-taxis qui n’avaient pas cessé de faire leur activité lors du ghost town.
Avant la tenue de ses obsèques, les rumeurs faisaient état de ce que les ambazoniens projetaient de venir les perturber.
Liliane N.
Fai Ndishangong le chef du village de Jikenjem reçoit à l’heure actuelle des soins.
Selon nos sources, les séparatistes en veulent à Fai Ndishangong le chef du village de Jikenjem, dans la région du Nord-Ouest. Leur ressentiment à l’endroit de l’autorité traditionnelle, ils l’ont manifesté par une attaque perpétrée dans sa chefferie. Ladite attaque a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 décembre 2019. D’après nos sources, ils sont arrivés tout en étant lourdement armés.
Après avoir ouvert le feu sur lui, ils ont pris la clé des champs. Le chef a été blessé au niveau des blessures. Les populations alertées par les cris, sont venues lui prêter main forte. Ce sont elles qui ont conduit l’autorité traditionnelle dans un centre hospitalier du coin où il est pris en charge. Les nouvelles venant de là au sujet de son état de santé ne sont pas du tout réjouissantes.
De nos sources, on apprend que Fai Ndishangong est dans le collimateur des séparatistes, du fait de sa proximité, sa collaboration avec le gouvernement. Pour elles, cette thèse est logique parce qu’avant l’attaque qui l’a conduit sur un lit d’hôpital, le chef a reçu de nombreuses menaces de mort.
Fai Ndishangong est donc une cible des groupes séparatistes comme l’a été Patrick Ekema Esunge le défunt Maire de Buea. Celui-ci n’a jamais caché sa collaboration avec l’administration centrale. Le Maire Ekema a toujours porté haut la position du gouvernement. Cette position qui consiste à dire que la question de la sécession du pays n’est pas possible. La défunte autorité municipale s’est illustrée par une lutte acharnée contre les villes mortes. Généralement connu sous l’appellation de Ghost Town, elle vise un arrêt d’activités de toutes sortes dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ekema faisant preuve d’une opposition vive à cela, a toujours appelé les populations à défier les groupes séparatistes.
Toutefois, cette attaque du chef du village de Jikenjem remet à l’ordre du jour, la question de la protection des autorités traditionnelles, administratives.
Liliane N.
John Lyonga le deuxième adjoint au Maire de la Commune de Buéa vient d’être choisi pour assurer l’intérim, après le décès de Patrick Ekema Esunge. L’intérim qui va durer 60 jours.
C’est le Préfet du département du Fako qui a fait ce choix. C’était à l’issue d’une réunion convoquée et présidée par l’autorité administrative. Cette session de travail s’est déroulée en l’absence de Motomby Emmanuel Mbome le premier adjoint au Maire.
Pour revenir à John Lyonga, il a été dit qu’il sera à la tête de la Mairie de Buea pour une durée de 60 jours. Cette Mairie n’ayant pas arrêtée de fonctionner même avec le décès d’Ekema, Lyonga va se charger de ce fait, de la gestion des affaires courantes. Pour la petite histoire, il passe pour être un farouche opposant de l’idéologie prônée par les groupes armés voulant la sécession du Cameroun.
Un point qu’il a en commun avec le défunt Maire Patrick Ekema Esunge. Celui-ci a donné du fil à retordre aux séparatistes. Ekema s’est acharné sur l’opération villes mortes, en anglais ghost town. Une opération au cours de laquelle, les séparatistes par leur interdiction maintiennent les populations dans leurs maisons, les élèves dans les domiciles, les commerces fermés. Et durant les villes mortes programmées pour trois jours, les rues des régions anglophones à savoir le Nord-ouest et le Sud-Ouest sont désertes. C’est la paralysie totale.
Le défunt Maire Ekema s’est donc battu à amener les populations à ne plus se plier au vœu des séparatistes. Il a encouragé les habitants de la ville de Buea à vaquer à leurs occupations durant les jours du ghost town. Il a parfois primé la frange de la population ayant fait preuve de bravoure. Aujourd’hui où il n’est plus, son remplaçant pourra-t-il avoir le même charisme que lui ?
A titre de rappel, c’est depuis le dimanche 27 octobre 2019 que la Mairie de Buea est devenue orpheline, avec le décès de Patrick Ekema Esunge. Il a été dit qu’il est mort des suites d’un Arrêt vasculaire cérébral.
Liliane N.