Malheureux candidat de la Présidentielle 2018, Franckline Ndifor a finalement officialisé son parti politique baptisé, le Programme National pour la paix du Cameroun.
C’est lors de la dernière élection présidentielle camerounaise, en octobre 2018, que Franckline Ndifor, connu comme prélat, fait son entrée sur la scène politique camerounaise. Baptisé « Prophète Frank », cet homme de 40 ans, totalement inconnu du grand public a attisé la curiosité avec l’annonce de sa candidature. Il avait alors représenté le Mouvement citoyen national du Cameroun (MCNC). Au terme des hostilités remportées par le Président sortant, Paul Biya, qui a rempilé un autre mandat de 7 ans, cet « homme de Dieu », avait occupé la 7e place sur les 9 candidats en lice avec 0,67%. « Pour le score je suis un homme de fair-play. J’ai pris cela comme une expérience. C’était une première fois pour moi. C’était un exercice pour mieux préparer d’autres élections pour lesquelles je suis désormais prêt », a déclaré cet homme politique au cours d’une conférence de presse le 23 mars dernier, à Douala.
Déjà dans la perspective des prochaines échéances électorales, notamment, législatives et municipales, le pasteur et homme politique ira en compétition sous la bannière de son propre parti politique. En gestation depuis 2017, Franckline Ndifor, a officialisé la création du Programme National pour la paix du Cameroun (PNPC), qui vient enrichir la scène politique camerounaise. Un parti légalisé par le Ministre de l’Administration Territoriale, a indiqué son leader, avec lequel il compte se positionner sur la scène politique lors des élections municipales et législatives.
Ce nouveau parti politique d’opposition, porte désormais à 299 le nombre de mouvement politique au Cameroun. Toutefois la plupart de ces partis, créés au lendemain du retour au multipartisme en décembre 1990, ne sont pas véritablement actifs dans le paysage politique national. Une dizaine seulement anime la scène politique camerounaise. Entre autres, le parti au pourvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), l’Union des populations du Cameroun (UPC), le Social democratic front (Sdf), le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), l’Union démocratique du Cameroun (UDC).
Marie Mgué