L’exploitation de l’or, foule aux pieds les sacro principes de protection de l’environnement, en déversant directement des déchets toxiques issus de ces installations dans le Fleuve Lom, une entreprise chinoise empoisonne l’environnement à Bétaré-Oya dans la région de l’Est.
Depuis plusieurs mois, les organisations de protection de l’environnement dans le département du Lom et Djérem (région de l’Est), déconseille vivement aux populations riveraines de consommer l’eau provenant du fleuve Lom et de ses affluents. Selon elles, cette eau est non seulement devenue impropre à la consommation, mais également un danger pour la faune aquatique, à cause des déchets toxiques qu’on y déverse de manière régulière. Le responsable de cette pollution est bien connu.
Il s’agit d’une entreprise minière chinoise, spécialisée dans l’extraction de l’or. Pour écouler les déchets issus de ces installations, les chinois ont décidé de leur propre chef d’ouvrir une canalisation qui donne directement sur le fleuve. C’est par ce procédé que des détritus d’une nature douteuse sont impunément déversés dans le fleuve Lom devant le regard laxiste des autorités administratives.
La seule institution qui a osée manifester son mécontentement face à cette situation est l’ONG « Planète responsable ». Interrogé par le Journal Intégration, Grégoire Sala, représentant local de l’ONG crie son désespoir : « Nous avons observé que les eaux du Lom ont changé de couleur. Celles-ci tirent vers le jaune doré. Il y a du mercure dans l’eau », renseigne t-il.
Un autre environnementaliste interrogé par le même journal est même allé plus loin, en ordonnant à l’entreprise chinoise d’arrêter avec ses pratiques dangereuses « vu les effets sur l’écosystème aquatique et le couvert végétal environnant nous leur avons demandé de mettre fin à ce mépris », martèle Jacob Lonhegui.
Mais l’entreprise chinoise a fait fi des injonctions de Jacob. Cette dernière continue à déverser ses détritus toxiques dans le fleuve. Ce qui fait dire à Mathilde Kansa, une autre environnementaliste que « si rien n’est fait, le Lom n’aura plus de poisson. Et en plus, les pratiques agricoles prendront un sérieux coup dans un délai très court ».
Vu l’urgence de la situation, les ONG suscités ont saisi les pouvoirs publics en vain. A chaque fois on leur répondait « Allez à Yaoundé. Ils sont les seuls à savoir quelles son les clauses de contrat d’exploitation minière attribué à ces gens » révèlent le journal Intégration.
En plus de ce désastre écologique qui progresse dangereusement, les exploitants d’or de Bétaré-Oya ont également considérablement détérioré la topographie de la localité. Les chantiers de forage nécessaire à l’extraction de l’or, ne sont pas refermés à la fin des travaux. Ce qui donne souvent lieu à de graves accidents. 16 personnes sont déjà disparues dans ces énormes trous béants, d’après le journal Intégration.
Danielle Ngono Efondo