Malgré les ventes de 30.353 chèques santés au Nord de 2015 à 2018, les formations sanitaires et antennes régionales déplore la lenteur administrative due au paiement dans la région du Nord.
Contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale afin de faciliter l’accès des femmes aux services de santé en contribuant au paiement de leurs soins de santé dans les formations sanitaires (FOSA) ; Améliorer la qualité des soins dans les formations sanitaires ; Augmenter la fréquentation des FOSA, est l’objectif visé par l’antenne régionale du projet chèque santé dans la région du Nord au Cameroun.
Depuis la mise en œuvre du projet dans cette partie du pays, 30.353 chèque santé ont été vendus de 2015 à 2018 dans les formations sanitaires. Toutefois les chefs de centres de Jésus Sauve et Guérit de Garoua et de l’Hôpital de Batao dans l’arrondissement de Figuil déplore le retard dans le paiement des factures des prestataires, ce qui freine selon eux le projet. Selon le responsable marketing du projet Chèque santé au Nord–Cameroun, Samuel Moussa Sodea, 40 504 chèque santé étaient attendus de 2015 à 2018. Et 30 553 chèques santés ont été vendus avec un taux de vente de 75%.
Le gouvernement camerounais, à travers le ministère de la Santé publique (Minsanté) a mis au point une thérapie de choc. Il s'agit du chèque santé. C'est un système de prise en charge de la femme enceinte depuis les consultations prénatales jusqu'à l'accouchement, et même 42 jours après l'accouchement, maman et bébé compris, et ceci, moyennant le paiement préalable de la somme de 6000 F. Et les résultats sont palpables. Il suffit de se rendre dans l'une ou l'autre des formations sanitaires aussi bien publiques que privées déjà accréditées pour s'en rendre compte.
Ainsi, il est question dans les jours à venir, d’augmenter l’utilisation des services de soins de santé maternelle et infantile, d’améliorer la disponibilité des intrants dans les FOSA, l’amélioration de la qualité des prestations offertes aux femmes, le renforcement du plateau technique et personnel en qualité/quantité formation sanitaire. Toutefois, l’on déplore l’insuffisance des ressources humaines en quantité et qualité et Insuffisance de la qualité des prestations. Retard dans la mise à disposition des fonds pour paiement des factures des prestataires et pour fonctionnement antennes régionales.
Félix Swaboka