L’Honorable Nourane Foster du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale ne comprend pas le fait que les femmes qui constituent 54% de la population du pays, ne soit pas représentée dans les présidences des conseils régionaux.
La camarade de parti et de l’Assemblée nationale de Cabral Libii, la député Nourane Foster dénonce fermement l’absence des femmes à la tête des conseils régionaux. Pour elle, le Cameroun vient d’enregistrer son plus grand scandale de cette année qui s’achève.
«10 Présidents de régions, tous des hommes dans un pays où les femmes représentent 54% de la population. C’est le plus Grand Scandale de l’année 2020! Et les ODD d’ici 2030 que nous avons ratifié ! Pure misogynie ! Je suis outrée !», a écrit l’élu PCRN Wouri Est.
Pour la député Nourane Foster, on devrait naturellement retrouver les femmes dans le monde politique comme économique. Pour l’Honorable, elles n’ont plus besoin de faire leur preuve. Car elles l’ont même déjà fait.
« Nous voulons construire un pays où les femmes et les jeunes occupent également une place de choix, tant dans le développement économique que dans le domaine Politique. Les Femmes ont fait leurs preuves dans les mairies, à l’Assemblée nationale également, on se serait attendu à au-moins une femme Présidente de région. Mais Hélas. Le combat s’annonce difficile. Tenons bon! », a écrit l’élue du PCRN Wouri-Est.
Il convient de rappeler que c'est hier 22 décembre qu'ont eu lieu les élections des 10 présidents des conseils régionaux.
Voici ci-dessous la liste
Centre: Gilbert Tsimi Evouna (RDPC)
Littoral: Polycarpe Banlog (RDPC)
Ouest: Jules Hilaire Focka Focka (RDPC)
Est: Wouamene Mbele (RDPC)
Sud: Emmanuel Mve Elemva (RDPC)
Nord: Alim Boukar (RDPC)
Extrême-Nord: Kalbassou Daniel (RDPC)
Adamaoua: Mohamadou Dewa (UNDP)
Sud-Ouest: Zachaus B. Elango (RDPC)
Nord-Ouest: Fru Angwafo Fobushi (RDPC)
Liliane N.
En ouvrant l’année 2019 pour la révision du fichier électoral, Elections Cameroon (Elecam) s’est fixé un objectif : 10 millions d’inscrits sur les listes. Cinq mois après le démarrage effectif des opérations le 2 janvier, les acteurs du processus s’investissent chacun à sa manière, au regard des enjeux de cette année.
En effet, rappelle Cameroon Tribune, trois échéances sont attendues dans le pays : les élections législatives et municipales, ainsi que les élections régionales pour la première fois. Pour ce dernier cas, les électeurs sont essentiellement constitués des conseillers municipaux et des chefs traditionnels. Un électorat différent des électeurs traditionnels, attendus dans leur ensemble pour les autres scrutins.
Dans un cas comme dans l’autre, les populations sont invitées à se faire inscrire sur les listes électorales, pour dépasser le cap des 6,6 millions d’inscrits en 2018 pour l’élection présidentielle. Cette responsabilité incombe à Elecam d’une part, mais aussi aux autres acteurs du processus, à savoir les partis politiques, les organisations de la société civile et des médias.
Sur le terrain, Elecam poursuit silencieusement mais efficacement ses opérations de sensibilisation. L’objectif étant d’atteindre les 10 millions annoncés en début d’année. A ce jour, le principal enjeu repose sur la convocation du corps électoral pour l’un ou l’autre des scrutins. Dès lors, toutes les opérations d’inscription seront arrêtées sur l’ensemble du territoire national. La limite fixée au 31 août de chaque année comme le prévoit le Code électoral, pourrait ainsi subir des modifications.
Depuis le 11 juillet 2018 à la suite d’une loi promulguée par le président de la République, les députés ont vu leur mandat prorogé de douze mois à compter du 29 octobre 2018. Idem pour les conseillers municipaux dont le mandat a été prorogé d’un an le même jour par décret présidentiel.
A la première session ordinaire du parlement en mars dernier, deux textes liés à la mise en place des ont été adoptés et promulgués par le président de la République. Le premier porte sur la modification du Code électoral, pour préciser et clarifier les modalités de présentation et de constitution des dossiers de candidature à l’élection des conseillers régionaux. Le second texte, c’est la loi fixant le nombre, la proportion par catégorie et le régime des indemnités des conseillers régionaux.
Au regard du Code électoral, au moins l’un de ses scrutins pourrait être convoqué à tout moment.
Otric N.
Le projet de loi n° 1047/PJL/AN déposé à l'Assemblée Nationale et fixant le nombre, la proportion par catégorie et le régime des indemnités des conseillers régionaux rendre sans doute dans la volonté du chef de l'État de mettre sur pied les institutions prévues par la constitution du 18 janvier 1996 étant donné que l'article 55 de ladite constitution stipule en son alinéa 1 que : "les collectivités territoriales décentralisées de la République sont les régions et les communes. Bien que cela fait exactement 23 ans que cette loi constitutionnelle existe dans notre pays même si l'on peut dire que "better late than never", il faut tout de même dire que l'urgence de la mise sur pied de cette institution en ce moment précis a indubitablement pour prétexte la crise sociopolitique du Nord-ouest et du Sud-ouest dont la cause fondamentale est quoiqu'on dise l'épineux problème de développement dans notre pays.
Dans ce contexte où depuis 3 ans, l'État ,malgré la pléthore de mesures prises jusqu'ici peine à mettre fin à ladite crise et surtout dans le souci de se trouver un interlocuteur fiable émanant du choix du peuple quoique l'article 58 de la constitution dit en son alinéa (1) que : "Dans la région, un délégué nommé par le président de la République représente l'État", nous osons néanmoins croire que cette institution viendra nous faire sortir de l'auberge surtout que certaines institutions créées manu-militari pour mettre fin à cette sale guerre ne semblent pas avoir porté les fruits escomptés. Dans tous les cas, compte ténu du fait que l'exécutif à travers ses administrateurs véreux nous ont malheureusement et implicitement fait savoir à travers des actes de détournement des derniers publics que l'argent du contribuable n'est pas destiné au développement économique ,social, sanitaire, éducatif, etc. de ce dernier, la mise sur pied des conseils régionaux devient de facto une nécessité impérative.
Maintenant, 90 conseillers régionaux dont 70 représenteront la catégorie des délégués et 20 la catégorie du commandement traditionnel pour un total de 900 conseillers sur toute l'étendue du territoire national semble être raisonnable étant donné que notre pays compte 406 arrondissements. C'est dire qu'on aura au moins un conseiller par arrondissement pour ne pas dire au moins deux dans les normes. Seulement, attendons voir si lesdits conseillers ne seront soumis aux diktats de la tutelle de leurs partis politiques et partant de l'exécutif et que ceux-ci ne seront pas imposés à la population au nom d'une certaine "discipline du parti" comme nous avons coutume de l'entendre dans ce pays surtout que cette élection sera à n'en point douter la photocopie des sénatoriales au vue de ce qui se dessine.
Parlant de la disposition légale qui stipule que " un décret du président de la République déterminera par département ou le cas échéant, par circonscription issue d'un regroupement ou d'un découpage spécial, le nombre de conseillers régionaux de chaque catégorie", il faut dire de façon péremptoire qu'il s'agit là du "maa calcul maa plan". D'ailleurs, nous savons tous que le but c'est de permettre à l'exécutif d'avoir la main mise sur le découpage comme c'est le cas au sénat où en plus des 70 sénateurs élus par les conseillers municipaux, les 30 autres sont nommés par le président de la République. Cette stratégie politicienne n'existe pas seulement au Cameroun. Quoiqu'on dise, cela permettra à l'exécutif d'avoir la main mise sur la décentralisation qui, sans chercher à lire dans une boule de cristal finira par s'écrire en deux mots à savoir "de centralisation". De toutes les façons si tel est le cas, nous ferons que du surplace et le pauvre contribuable pourrait continuer à payer le prix car tant qu'on n'aura pas cette volonté politique ayant vocation à laisser main libre aux collectivités territoriales décentralisées, nous n'auront que des institutions budgétivores et inutiles. Mais alors inutiles pour les gouvernés.
L'organisation des régionales avant les municipales et les législatives comme cela semble se dessiner est politiquement bien calculée. Nous savons que les présidentielles nous ont fait comprendre que la base est menaçante. Et le risque de changement du rapport des forces au niveau local était d'ailleurs très perceptible. Donc, il est question de conserver ses acquis locaux pour ne pas dire ses atouts pour se tailler la part du lion lors des régionales de peur que... Écoutez ! Lorsqu'on sait que la communauté urbaine, placée sur l'autorité du délégué du gouvernement nommé par décret du président de la République gère sous la tutelle de l'État les affaires locales en vue du développement économique, sociale et culturelle de ses populations et que conformément à l'article 55 de la constitution du 18 janvier 1996 notamment en son alinéa (2) que les conseils régionaux ont pour mission de promouvoir le développement économique, social ,sanitaire, éducatif, culturel et sportif..., du coup, on peut dire sans risque de se tromper que l'avènement des conseils régionaux viendra mettre fin à l'existence des communautés urbaines. Non, si le nombre d'institutions était synonyme de changement, que dis-je, de développement, je crois qu'on ne parlerait plus de corruption dans notre pays eu égard à la pléthore des institutions créées pour mettre fin à ce fléau. Ce qui importe c'est d’abord la volonté politique c'est-à-dire, donner plus d'autonomie à ces institutions et ensuite la mentalité des hommes et femmes placés à la tête de celles-ci.
Bossis Ebo'o
A cet effet, Georges Elanga Obam, Le Ministre de la Décentralisation et du Développement local était hier lundi 25 mars 2019, face à la Commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée Nationale pour défendre deux projets de loi en rapport avec l’arsenal juridique qui devra gouverner l’élection des futurs conseillers régionaux.
Un peu plus de cinq heures d’horloge. C’est le temps qu’il a fallu au ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam pour défendre les deux projets de loi déposés mercredi dernier, et dont le but est de mettre sur pied, l’arsenal juridique nécessaire à l’élection des conseillers régionaux au Cameroun nous apprend Cameroon Tribune.
Selon le quotidien, au sortir de cet échange avec les membres de la Commission des lois constitutionnelles, Georges Elanga Obam a tenu à indiquer d’emblée que le fond des textes présentés, dont le premier porte modification du Code électoral et le second fixe le nombre, la proportion et le régime des indemnités des conseillers régionaux, n’était nullement remis en cause.
« Il a plutôt été question de discussions qui, pour un certain nombre de députés portaient sur la nécessité de réviser l’ensemble du Code électoral ou encore des questions liées à l’élection des maires et des députés », a fait observer le ministre de la Décentralisation à la presse à l’issue de la discussion en commission.
Le ministre a dû expliquer à ses interlocuteurs qu’il n’était pas question de la discussion de l’ensemble de la loi portant Code électoral, mais des dispositions de celle-ci qui doivent permettre une meilleure organisation de l’élection des conseillers régionaux, pour la mise en place des régions en vue de l’accélération du processus de décentralisation annoncée par le président de la République.
Autre point de discussion, selon quelques membres de la Commission, c’est le fait que toutes les dix régions du Cameroun, prises comme tel, auront le même nombre de conseillers régionaux. Plus simplement, certains membres de la représentation nationale souhaitaient que le nombre de conseillers régionaux soit proportionnel à la population de chaque région.
Là également des clarifications ont été apportées par le représentant du gouvernement sur l’esprit qui a animé le président de la République dans le choix arrêté, à savoir, 90 conseillers régionaux pour chaque région du pays, avec une possibilité offerte à chacun des 360 arrondissements de se retrouver au sein de cette instance. L’étape d’hier ouvre désormais la voie à l’examen en plénière du texte avant sa transmission au Sénat.
Source : Cameroon Tribune