C’est le constat qui se dégage au cours de la réunion de coordination semestrielle du de ce projet qui permet aux femmes enceintes d’être suivies durant toute leur grossesse et d’accoucher dans les formations sanitaires. Les travaux qui se tiennent à Garoua mobilisent autant les responsables du Ministère de la Santé, que les acteurs venus des régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua.
Le Projet Chèque Santé se présente incontestablement comme une véritable aubaine pour les femmes enceintes, étant entendu que ses preuves dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile sont palpables. « C’est un produit qui permet aux femmes de venir suivre tout l’épisode de la grossesse, accoucher et suivre leur bébé jusqu’à un certain âge sans avoir à débourser des grandes sommes et avoir à payer des factures ou fil de l’eau, en achetant simplement un chèque santé qui coûte 6 000 francs CFA », explique Emmanuel Djoulde Maïna, inspecteur général des services administratifs au Ministère de la Santé publique (Minsante).
Selon le Dr. Thérèse Raphaëlle Okala Abodo, coordonnateur de l’Unité de coordination du programme conjoint, les formations sanitaires sont de plus en fréquentées et l’amélioration de la qualité des soins est perceptible. « Depuis juin 2015, nous avons atteints 250 000 chèques. Ce chèque santé est utile pour les femmes », confie-t-il.
Cette réunion de coordination semestrielle, est une tribune qui permet de passer en revue tous les aspects de la mise en œuvre du projet dans les trois régions septentrionales. Il est question de rendre davantage ce projet plus visible sur le terrain pour des résultats toujours efficients. « Il y a eu un léger affaiblissement de la coordination de nos équipes sur le terrain qui s’est traduit par des petits dysfonctionnements que nous avons décidé de corriger notamment en mettant à jour rapidement un manuel de procédure en digitalisant les procédures qui sont encore manuelles pour le moment et en améliorant les modalités de décaissement des fonds », indique Emmanuel Djoulde.
Innocent D H
Contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale afin de faciliter l’accès des femmes aux services de santé en contribuant au paiement de leurs soins de santé dans les formations sanitaires (FOSA) ; Améliorer la qualité des soins dans les formations sanitaires ; Augmenter la fréquentation des FOSA, est l’objectif visé par l’antenne régionale du projet chèque santé dans la région du Nord au Cameroun.
Depuis la mise en œuvre du projet dans cette partie du pays, 30.353 chèque santé ont été vendus de 2015 à 2018 dans les formations sanitaires. Toutefois les chefs de centres de Jésus Sauve et Guérit de Garoua et de l’Hôpital de Batao dans l’arrondissement de Figuil déplore le retard dans le paiement des factures des prestataires, ce qui freine selon eux le projet. Selon le responsable marketing du projet Chèque santé au Nord–Cameroun, Samuel Moussa Sodea, 40 504 chèque santé étaient attendus de 2015 à 2018. Et 30 553 chèques santés ont été vendus avec un taux de vente de 75%.
Le gouvernement camerounais, à travers le ministère de la Santé publique (Minsanté) a mis au point une thérapie de choc. Il s'agit du chèque santé. C'est un système de prise en charge de la femme enceinte depuis les consultations prénatales jusqu'à l'accouchement, et même 42 jours après l'accouchement, maman et bébé compris, et ceci, moyennant le paiement préalable de la somme de 6000 F. Et les résultats sont palpables. Il suffit de se rendre dans l'une ou l'autre des formations sanitaires aussi bien publiques que privées déjà accréditées pour s'en rendre compte.
Ainsi, il est question dans les jours à venir, d’augmenter l’utilisation des services de soins de santé maternelle et infantile, d’améliorer la disponibilité des intrants dans les FOSA, l’amélioration de la qualité des prestations offertes aux femmes, le renforcement du plateau technique et personnel en qualité/quantité formation sanitaire. Toutefois, l’on déplore l’insuffisance des ressources humaines en quantité et qualité et Insuffisance de la qualité des prestations. Retard dans la mise à disposition des fonds pour paiement des factures des prestataires et pour fonctionnement antennes régionales.
Félix Swaboka