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Lettre à mon Père Paul Biya

 

Cher Père,

Aujourd’hui c’est mon anniversaire (02 Août). C’est avec un respect indéfinissable et une concentration maximale que je me tolère cet exercice peu commun en Afrique et au Cameroun, celui d’un fils inconnu qui écrit publiquement à son Père.

Je m’appelle Paul Daizy Biya. Je suis  Camerounais et très fier de l’être. Pour rapidement briser le secret, je ne suis pas le fruit de votre procréation physique, rassurez-vous, mais je suis tout de même votre fils.

Et pourquoi donc ? Parce qu’il est dit en Afrique noire, depuis des millions de lunes et de soleils que, lorsqu’un enfant tombe sous le coup de l’homonymie, celui dont il porte le nom est son père. Je reste donc ce Paul Daizy Biya, communément appelé Paul Biya, fils de Paul Biya, Président de la République du Cameroun, patriarche et grand acteur politique africain et mondial.

En effet, je me réjouis de tous ces « paravents » que vous représentez pour moi. Tous ces artefacts et toutes ces kinésiques qui peuvent sembler faire de moi, un citoyen privilégié. Un jeune Camerounais qui bénéficierait des avantages du système et donc la vie serait faite de miel et de lait.

Je me réjouis de marcher dans la rue et de me faire appeler « Monsieur le Président ».

Je suis comblé de bonheur lorsque, présenté à un inconnu par une connaissance dans la rue ou ailleurs, je capte la surprise et la curiosité dans le regard de ce dernier qui n’a autre intérêt que de me connaitre davantage.

J’aime parfois ces instants où je me retrouve face à un agent de l’Etat qui veut rapidement m’accorder le service de peur de subir une réaction désavantageuse pour sa carrière professionnelle.

Oui, Cher Père Paul Biya, j’aime tout de ce qui m’arrive grâce ou à cause du nom que je porte et que je n’ai jamais demandé.

Heureusement ou malheureusement, je suis toujours Paul Daizy Biya, je le resterai jusqu’à la fin de ma lumière et je me dois de l’assumer entièrement.

 

Cher Père,

Aujourd’hui je suis un homme. Je suis né avec le Renouveau, j’ai grandi avec le Renouveau, mais je n’ai aucune envie de partir pendant le Renouveau. Si c’est le cas, cela voudra simplement dire que je suis un échec, et surtout que je ne mérite pas de porter ce nom – Paul Biya -

Or, je suis tellement respectueux de mes parents biologiques et de leur décision de m’attribuer votre nom, que je me battrai jusqu’à ma dernière goûte de sang pour le conserver, le protéger, le défendre et surtout le mériter.

Cependant, pour mériter votre nom, il me faut faire comme vous. Vous n’êtes pas né avec l’UNC du président Ahidjo, vous avez certainement grandi et vécu l’UNC, mais aujourd’hui l’UNC a disparu et vous avez su construire une machine politique redoutable et l’imposer au-delà des frontières nationales.

Comment pourrais-je donc partir et ne laisser derrière moi, aucune réalisation politique qui aura su prendre le dessus sur les vôtres dans la logique d’une progression plus que d’une destruction.

 

Cher Père,

Je suis entré en politique il y a quelques temps. Cela m’a paru urgent et nécessaire. Urgent parce qu’après plus de 30 ans de dur labeur au service de votre Nation, vous avez le besoin d’une nouvelle dynamique pour doper l’allure de la machine managériale de notre pays. Si cela n’est fait à temps, le pays sombre et la nation meurt.

Jusqu’ici, vous avez travaillé avec ceux des vôtres dont vous sentiez la capacité de suivre vos idées et d’appliquer vos instructions. A un moment, la routine s’est installée et les mauvais comportements ont pris le dessus. C’est la cause principale des multiples maux qui agressent notre pays avec une violence sans obstacle : Gabegie, abus de pouvoir, vol, tribalisme pernicieux, crise sociale, révolte du peuple anglophone, etc. 

Cet état de chose a malheureusement fait de vous le complice de cette déchéance que je préfère ignorer car en Afrique, on dit que : « un enfant ne juge pas son parent. » Je ne veux pas vous juger et c’est d’ailleurs un exercice sans saveur pour ma modeste personne.

Toutefois, je me dois d’accomplir mon devoir citoyen. C’est celui de contribuer à la gestion des affaires de l’Etat. Garantir le présent et assurer le futur des générations à venir. Voilà la vision que j’ai de mon devoir et elle semble en droite ligne avec les dispositions de la constitution.

Et depuis que je suis entré en politique, j’ai pris la mesure du poids du nom que je porte. Il est devenu un énorme fardeau que je traîne à longueur de journées.  Je suis calomnié, insulté, taxé de voleur et de complice à la souffrance du peuple. Je suis associé à l’équipe qui pilote les dérives de nation et moi, Paul Daizy Biya, je suis devenu l’innocente victime d’un système mal étiqueté et auquel je ne suis accolé ni de près ni de loin.

Je subis au quotidien, le dénigrement et la stigmatisation. Certains ont même déjà proclamé la mort prématurée de mon personnage politique. Je suis condamné et ce n’est pas à cause de mon prénom « PAUL », mais à cause de son mariage avec le nom « BIYA ». Je suis désormais forcé à me défendre, à me justifier et à corriger ce que je n’ai pas fait. 

Je vais le faire.

 

Cher Père,

Je vais me présenter à la mairie de Yaoundé 5ème sous la bannière de mon parti politique JOUVENCE. C’est un peu comme le RDPC que tu as mis sur pied pour faire disparaître l’UNC. Ce parti vierge qui m’a investi aura le mérite par la voix de tous ces leaders jeunes et sérieux, d’imposer un nouveau paradigme politique à la nation. Celui d’un changement radical de mentalités et de comportement nécessaire au développement de notre pays.

Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, que je suis un homme neuf avec des propositions neuves.

Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction que, j’ai beaucoup appris de toi et que cela me permettra de mieux ajuster ma démarche et de compléter les manquements.

Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, qu’un Paul Biya n’en cache forcément pas autre du seul fait de l’homonymie.

Je vais dire à ceux qui font de moi ta reproduction, qu’en dépit de ce qui est dit sur toi et sur moi, ensemble, nous devront faire du Cameroun une Nation où la jeunesse tient en estime les vieux, et où les vieux pensent au bien de la jeunesse lorsqu’ils sont à des hauts postes de responsabilité dans la prise de décisions publiques.

 

Cher Père,

Aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie, mon incroyable anniversaire. Ça l’est parce que j’ai pu t’ouvrir mon cœur devant tes autres enfants, devant les notables, devant les femmes et les hommes et devant les étrangers qui traversent notre grand village national.

C’est le meilleur cadeau que tu ais pu m’offrir.

 

Ton fils,

Paul Daizy Biya

Simplement Camerounais

 

Published in Tribune Libre
La décision du Minsanté de libérer tous les prisonniers dans les hôpitaux publics est le fruit du travail de dénonciation acharné de Paul Daizy Biya et son équipe. Pendant des mois ils ont reçu sur les antennes de Voice Radio, une station de radio émettant à Yaoundé, des indigents séquestrés dans les hôpitaux de la ville. Une pression médiatique qui vient d'aboutir à cette décision de Manaouda Malachie. Paul Daizy Biya nous a accordé une interview.
 
 
Mr Paul D. Biya, dites nous dans quelles circonstances vous entrez en contact avec ces familles séquestrées ?
Ravis de l'occasion que vous me donnez pour que je me prononce sur l'une des questions majeures qui fait partie des secteurs qui exigent des réformes profondes dans notre pays à savoir: la santé. Elle est préoccupante dans le sens où les personnes doivent se soigner quelque soit leur niveau de vie. Nous étions en cours production de l'émission que je présente sur VOICE RADIO [Démocratie entre 10h et 12h, ndlr], programme radio qui a un volet social très important. C'est alors que nous sommes appelés par une source qui nous indique qu'il y a des Camerounais séquestrés à l'hôpital Gynéco Obstétrique de Ngousso. En bon Journaliste, nous passons deux à trois coups de fils et l'information est vite vérifiée. Nous tombons effectivement sur un scandale à nulle autre pareil. Notamment, l'utilisation des victimes emprisonnées dans un magasin érigé en local de prison à l'hôpital gynéco-obstetrique et pédiatrique de ngousso, nos équipes vont se déporter sur le terrain, elles vont rencontrer les responsables de ladite Formation hospitalière en question. Après quelques formalités administratives, nous parvenons à rencontrer les filles séquestrées. Dans un bref échange avec elles nous collectons suffisamment d'informations qui nous permettrons ensuite de marteler sur notre média, la misère de ces prisonnières de circonstance.
 
Quelles sont les actions que vous avez menés ?
Comme je le disais plus haut, nous avons mis sur pied une opération de pression médiatique pour interpeller les pouvoirs publics sur cet état de choses dans cet hôpital. Nous avons initié des actions en direction du ministère de la santé ou un responsable nous a clairement dit qu'il était très tôt pour que le ministre se "salisse les mains" avec cet affaire. Selon ce responsable dont je préfère taire le nom, la nomination toute récente du ministre de la santé, dans ce type de dossiers ne sera pas favorable pour sa carrière. Je dois dire que sa note du 14 mars est fantaisiste et honteuse.
La présidence s'est enquise de la situation.
Le sommet de l'État s'est rapproché de nous avoir des éléments précis sur ce dossier. Et l'implication du sommet de l'État a abouti à la libération des prisonniers  de l'hôpital Gynéco de Ngousso. Dès camerounais qui ne demandaient qu'à obtenir la santé. 
 
 
Comment avez vous accueilli la lettre du ministre de la Santé publique ?
Lettre fantaisiste, le résultat de l'inertie que leur patron leur reproche. C'est une lettre d'un ministre distant de ses administrés et de son travail. C'est un acte de bureaucrate carriériste, pour se faire plaisir. C'est pour la compétence de sa compétence. C'est malheureux tout simplement.
 
Le ministre a demandé à ses collaborateurs de lui faire des propositions pour éviter ces situations en attendant la mise en œuvre de la couverture santé universelle. Que pourriez-vous proposer aux pouvoirs publics ?
Le septennat des grandes opportunités impose aux pouvoirs publics de laisser tomber les costumes et se mettre sous la peau de l'ouvrier républicain. Le Cameroun est face à des défis importants. Il faut aller à la quête du bien être collectif. Les besoins collectifs sont plus forts que les envies personnelles qui font de certains ministres d'aujourd'hui, des prisonniers demain.
 
 
Propos recueillis par Stéphane Nzesseu
Published in Santé






Sunday, 05 June 2022 11:01