La valorisation de la filière à travers des projets bien pensés permettrait véritablement booster l’économie nationale au Cameroun.
L’anacarde, est priori mal connue du public camerounais. Produit de l’anacardier, elle est encore appelée noix de cajou. C’est un fruit charnu au goût sucré. Elle est surplombée d’une noix que l’on désigne amande. Elle se développe au Cameroun plus dans la zone sahélienne à cause de son climat chaud et sec qui lui est favorable. La production de l’anacarde est perçue aujourd’hui dans certains pays à l’instar de la côte d’Ivoire comme une des filières à fort potentiel économique. La côte d’Ivoire a produit en 2016, 725 000 tonnes avec plus d’un million d’emplois créés, à en croire les chiffres de la GIZ. Le Cameroun conscient e des atouts économiques de l’anacarde annonce sa volonté de mener un projet de plantation de 10000 hectares d’anacardiers dans la région du Nord.
Les projets concernant la filière
Selon le journal Investir au Cameroun : « un tel projet a commencé depuis 1972 sous l’égide de l’ex-président Ahmadou Ahidjo. Celui-ci, avait pensé que la région du Nord longtemps enfermée dans la culture du coton comme unique branche d’agriculture de rente, il fallait introduire des plantations d’anacardiers. Ainsi, à la suite d’une campagne de reboisement à Sanguéré dans la région du Nord, plusieurs hectares d’anacardiers vont être plantés en 1975. » Les mêmes sources indiquent que 42 ans plus tard, 650 hectares ont été effectivement plantés.
En 2017, au-delà d’émettre le vœu de procéder à l’exploitation de 10 000 hectares, le Cameroun a annoncé dans le même temps son objectif de mettre en place une usine de production du jus d’anacarde, et faire commercialiser les noix de cajou. 60 hectares sont ainsi déjà mis en valeur.
Grâce à une opération conduite par l’Agence nationale d’appui au développement forestier (Anafor), précise Marie Hortense Onana, chef d’agence de l’Anafor pour le Nord. « Au cours des prochaines années, l’Anafor ambitionne de développer plusieurs autres centaines d’hectares d’anacardiers dans le verger de Sanguéré, où le Gic Ribaou revendique également un peu plus de 100 hectares de plantations nouvelles depuis 2002. »
Une source de la croissance
C’est donc, une activité agricole qui va donner un coup d’accélérateur à l’économie du pays et partant générer de la croissance. Une croissance qui va forcément impacter positivement les conditions de vie des populations à travers des emplois directs et indirects qui sont et vont être créés dans ce projet.
Sous un autre prisme, c’est la diversification de l’économie nationale qui se trouve également enrichie. Puisque depuis quelques années, face à la chute drastique des cours du pétrole, les institutions financières notamment le Fond monétaire international (FMI), la Banque mondiale, rappellent aux pays africains de diversifier leurs économies pour y faire face.
La production de l’anacarde amorcée par le Cameroun, va ainsi si elle est menée avec succès permettre de hisser le pays dans la liste des pays du monde grands producteurs. Un tremplin pour l’exportation, et qui dit exportation dit en retour rentrée des devises.
Innocent D.H