Utilisé dans la médecine chinoise depuis des millénaires, cette plante pourrait être une alternative pour combattre le paludisme bien que les communautés africaines y compris le Cameroun sont toujours retissant sur l’usage de cette substance à l’état naturel.
L’Artemisia, redécouverte pendant la guerre du Vietnam, n’est pas une inconnue de la science moderne. En 2015, Youyou Tu est devenue le premier prix Nobel de médecine chinoise pour avoir démontré l’efficacité d’une substance extraite de la plante, l’artémisinine, dans les traitements antipaludéens. Malgré les exploits autour de cette plante les pays africains ne sont pas unanimes sur son usage brut.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réconforté la position de ces pays. Elle est aussi catégorique sur le refus d’utiliser l’Artemisia comme voie alternative de lutte contre le paludisme.
Pour la clientèle, une telle réaction des dirigeants et de l’OMS n’est pas anodine. Pierre Van Damme pense : « l’industrie pharmaceutique n’a aucun intérêt à voir se répandre ce remède permettant pourtant d’éradiquer toute trace du parasite pour un coût cinq à six fois inférieur aux médicaments classiques et sans entraîner d’effets secondaires, tels que des troubles neurologiques ou digestifs. »
Cependant, il est à noter que les pays africains redoutent des effets secondaires que pourraient entraîner le remède pris sous sa forme naturelle. Pour ce faire, des études approfondies sur cette plante au Cameroun contribuent à déceler davantage les propriétés. Une telle entreprise ne pouvant prospérer qu’avec l’aide des pouvoirs publics officiant au service de l’Etat. On le sait bien qu’au Cameroun, le paludisme sévit permanement sur toute l’étendue du territoire et constitue un véritable problème de santé publique. Selon plusieurs personnes l’Artemisia se retrouve dans plusieurs régions du Cameroun notamment dans la partie septentrionale. Cette plante pourrait donc être l’une des solutions magiques de lutte contre le paludisme.
L’Artemisia a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays africains notamment au Bénin. Là-bas des hectares de terre sont même exploités pour le développement de la culture de cette plante pour des fins médicinales. Et les résultats dans le traitement de la malaria dans ce pays produit déjà des effets probants.
Innocent D.H