Le Cameroun sera représenté dès le 30 mai prochain aux finales NBA à travers son international, Pascal Siakam. Sociétaire des Toronto Raptors, ce joueur né le 2 avril 1994 à Douala, a réécrit l’histoire des basketteurs camerounais, en étant le premier à se qualifier pour les finales de la principale Ligue de basket-ball au monde. Grand favori pour le titre de Most Improved Player (MIP) de la saison, l'ailier des Toronto Raptors et ses coéquipiers ont décroché leur ticket samedi dernier, suite à la victoire de la franchise canadienne dans le match 6 de la finale de Conférence contre les Bucks de Milwaukee (100-94). Une première qualification de l'histoire de son club, depuis son accession dans la ligue Nord-américaine en 1995.
Comme à son habitude depuis le début de la saison, l’international camerounais s’est une fois de plus positivement illustré, au cours de ce duel au Scotiabank Arena, en étant décisif en défense et en attaque avec 18 points, 4 rebonds, une interception et un contre en 42 minutes. Une excellente prestation, qui réconforte ce joueur dans sa position de meilleur candidat pour le titre MIP de la saison, dédié au joueur ayant le plus progressé par rapport à l’année précédente, sur la base de ses statistiques individuelles.
En thème de progrès, le natif de Douala peut se réjouir d’avoir réussi à déjouer les pronostics, alors qu’il avait été longtemps sous-estimé à son arrivée dans la Ligue Nord-américaine. Laissé au banc de touche par l'ancien coach des Raptors, Dwane Casey, ce joueur qui a d'abord fait ses preuves en NBA G-League, a été titularisé avec l’arrivée du nouveau coach Nick Nurse. Au fil de la saison régulière, il s’impose dans le cinq majeur des Raptors aux côtés du MVP Kawhi Leonard, et dévient logiquement un maillon incontournable du dispositif de Nick Nurse. Pour ses premiers playoffs en carrière, le joueur camerounais a encore brillé dès le premier tour contre le Magic d'Orlando avant d'écarter son compatriote Joël Embiid en demi-finale de Conférence Est.
En cas de victoire, Siakam décrochera son premier titre de la NBA, et sera le premier camerounais à l’avoir réalisé. En dehors de Pascal Siakam, deux autres internationaux camerounais, ont également évolué dans cette Ligue cette saison, notamment, Joël Embiid et Luc Mba A Moute.
Marie MGUE
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a effectué une visite de travail dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua, jeudi, 23 mai et vendredi, 24 mai derniers. Sur instructions du chef de l’Etat, chef des forces armées, Joseph Beti Assomo est allé remobiliser les troupes.
Dans la région de l’Extrême-Nord, il s’est agi de faire le point de la lutte contre Boko Haram. En effet, cette secte terroriste a connu un regain de vitalité depuis quelques semaines. Des attaques contre les forces de défense et les populations ont été enregistrées dans le Logone-et-Chari, le Mayo Sava et le Diamaré.
Selon Cameroon Tribune, la descente du Mindef a consisté à tenir des réunions de sécurité avec les chefs militaires. A Kousseri, chef-lieu du département du Logone-et- Chari, une rencontre a eu lieu jeudi en présence du commandant de la 4e Région militaire interarmées, le général de brigade Frédéric Djonkep ; le commandant de la 4e Région de gendarmerie, le général de brigade Pierre Louba Zal, le commandant de la 41e Brigade d'infanterie motorisée, le général de brigade Assoualaï Blama, entre autres.
Pour renforcer le moral des troupes, « le chef des forces armées – le chef de l’Etat Paul Biya -me charge de vous transmettre ses félicitations et encouragements pour tous les efforts menés en vue de la préservation de l'intégrité de notre territoire », a lancé le ministre de la Défense à l’endroit des soldats.
L’étape de Mora dans le Mayo Sava a eu pour cadre, le poste de commandement du 1er secteur de la Force multinationale mixte. Pendant plus de 2h 30 minutes, le général de brigade, Bouba Dobekreo, commandant du secteur N°1 de la Fmm et ses hommes ont fait le point de la situation au Mindef. Sur le théâtre des opérations, la Fmm a présenté des prouesses de l’armée camerounaise contre Boko Haram. En effet, les forces de défense ont déjà pu saisir plus de 500 armes de combat et munitions, et démonter des explosifs artisanaux. A côté de ces trophées de guerre, des véhicules blindés arrachés des mains des combattants de Boko Haram.
A Ngaoundéré, vendredi, 24 mai 2019 le Mindef a tenu une réunion de sécurité au poste de commandement du 5e secteur militaire, en présence du gouverneur Kildadi Taguiéké Boukar, et des chefs militaires opérationnels. Puis, une descente dans l’arrondissement de Belel où le phénomène de prise d’otages, d’enlèvement avec paiement de rançons avait fait son lit. La visite du Mindef a également permis de visiter des chantiers conduits par le Génie militaire. Notamment, l’aménagement de la voirie de Maroua et de la construction du Parcours Vita de Ngaoundéré.
Otric N.
Le mariage est l’alliance entre un homme et une femme unis par un même amour. Dans la religion catholique, le mariage est un sacrement. Il est l’expression de l’amour d’un homme pour une femme et ce à l’image de l’amour de Dieu pour l’humanité. C’est un engagement pris devant l’Etat mais aussi devant Dieu. La dignité de cet engagement s’articule sur les quatre piliers que scelle l’échange des consentements. Notamment, la liberté, la fidélité, l’indissolubilité et la fécondité. Mais comment comprendre qu’une religion qui tienne autant en estime le rituel du mariage regorge d’autant de fidèles qui optent pour le « vient on reste » ?
D’après les analyses de Madame KOPA Lucile, les catholiques représentent 57,9 % de personnes vivant en union libre au Cameroun. Soit bien plus que les protestants et les autres obédiences religieuses exerçant sur le territoire camerounais.
La première explication peut résider dans le principe du proportionnel. En effet, la religion catholique étant la plus représentative sur le territoire camerounais. La carte religieuse du Cameroun présente une dominance chrétienne soit 70 % environ dont près de 40 % (26 % de protestants, 0,5 % d’Orthodoxe et 4 % des autres obédiences chrétiennes). La lecture de ces données statistiques donne de comprendre pourquoi les catholiques peuvent occuper la tête du hit parade des personnes vivants en union libre.
Seulement, la question de la proportion n’explique pas pourquoi les chrétiens catholiques vivent maritalement et refusent ou n’arrivent pas à franchir les pas.
Il faut aller chercher dans les pratiques et les exigences qui entourent l’accès au sacrement de mariage dans les communautés catholiques. D’abord une lourde documentation pour constituer le dossier administratif. Il s’agit d’un extrait de l’acte de naissance des deux époux, daté de 2 ou 3 mois avant le mariage. Pensez donc à bien calculer le moment où vous allez en faire la demande. Les dates et lieux de baptême des deux époux. Si l’un des deux n’est pas baptisé, la paroisse demandera une dispense à l’évêque. Les coordonnées des témoins seront nécessaires, il faudra renseigner leur nom, prénom et lieu d’habitation. Le certificat de mariage civil remis par le maire lors de la cérémonie à la mairie est obligatoire. Un mariage à l’église ne pourrait être officialisé sans le mariage civil.
Des obligations administratives qui constituent des entraves pour les populations catholiques dont le plus grand nombre est en zone rurale.
Par ailleurs, il faut ajouter les coûts onéreux des prestations des prêtres. Des prix qui varient selon les prêtres et les paroisses. Une charge de plus que ne sont pas souvent prêts à supporter les candidats au mariage. Ils choisissent de se réfugier dans l’union libre, attendant patiemment le jour où ils auront un peu d’argent pour payer les aérés de deniers de culte et autres frais obligatoires auprès du prêtre.
Stéphane Nzesseu
« Le Parcours Vita de Ngaoundéré sera mis à la disposition du public lorsque sa construction sera terminée en juin », a déclaré le colonel Jackson Kamgaing, directeur du génie militaire. Selon le directeur, la construction de la structure a été ordonnée par le chef de l'Etat, le commandant en chef des forces armées, Paul Biya. C'est le quatrième Parcours Vita que le génie militaire construit dans le pays, après Yaoundé, Douala et Bamenda.
Le colonel Jackson Kamgaing a déclaré que l'infrastructure répondra aux besoins de la population de Ngaoundéré en matière de sports et de loisirs et sera gérée par le conseil municipal de la ville et les autorités sportives régionales. Il a dit que pendant la construction, ils ont fait preuve d'expertise technique et de compétence humaine.
"Quand le Corps du génie militaire est impliqué, c'est toujours mieux, moins cher et plus rapide dans l'exécution", a dit le colonel Jackson. Il a révélé que le Parcours Vita dont la construction a commencé en 2016 est achevée à 85 pour cent. Un effectif de 100 personnes, dont 70 civils et 30 militaires, a contribué à la construction de l'édifice.
Le Parcours Vita de Ngaoundéré occupe une surface de 40 hectares avec de nombreuses stations d'exercice - jogging sur les marches, traction des ischio-jambiers, étirement des jambes, étirement du corps, marche en équilibre, étirement des mollets, étirement des ischio-jambiers, etc. La structure comprend un point de café, un poste de sécurité, une plate-forme pour les exercices abdominaux, un poste de premiers soins, une salle et des bureaux administratifs. Il dispose également d'un terrain de sport polyvalent, d'un terrain de football et d'une aire de jeux pour enfants. Toutes les installations sont entourées d'une clôture de 3,5 km.
Le délégué du gouvernement du conseil municipal de Ngaoundéré, Hamadou Dawa, s'est félicité de ce développement. Il a félicité le gouvernement et le Corps du génie militaire pour la réalisation du projet. "Cela donnera une nouvelle vie à la ville et satisfera les amateurs de sports et de loisirs", a-t-il déclaré. Le délégué du Gouvernement a noté qu'une bibliothèque sera ajoutée au Parcour Vita, dans un bâtiment dont les occupants actuels seront déplacés.
Le Corps du génie militaire a également participé à des projets d'infrastructures routières dans la ville de Maroua, à la réalisation de travaux de chaussées à partir du Pont Rouge ainsi qu'à la construction de murs le long des rives de la rivière Mayo Kaliao.
Otric N.
Au total 138 583 candidats affrontent depuis ce lundi les épreuves écrites du baccalauréat de l’enseignement général, contre 115 359 candidats pour l’année dernière, soit une hausse de 23 226 candidats, rapportent les chiffres obtenus auprès de l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC).
Cette augmentation s’explique, entre autres, par le nombre plus accru de candidats venus des régions de l’Extrême-nord qui font les frais des attaques terroristes de Boko Haram et des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en proie à des violences sécessionnistes.
« Beaucoup d’élèves qui n’ont pu composer l’année dernière ont rejoint des zones plus sécurisées et ont pu poursuivre normalement leurs études », indique l’OBC. Selon les organisateurs, toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement des examens.
« Les épreuves ont été acheminées à temps. Tout se passe sous la supervision des chefs de centre. Les chefs chargés de mission sont également sur le terrain », a confié le chef de la division des Examens à l’Office du baccalauréat du Cameroun, Samuel Dechamfort Nsongan.
Initialement prévu le mardi 27 mai, le baccalauréat de l’Enseignement général se déroule dès ce lundi 28 mai 2019, conformément à un communiqué de l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC) signé le 18 mai dernier.
Cet examen met à l’épreuve, sur toute l’étendue du territoire national, pas moins de 138 583 candidats, répartis dans 297 sous-centres, selon les statistiques de l’OBC. Ainsi, les différents acteurs, élèves comme personnels enseignants, intervenant à cet examen se disent prêts. Les candidats composeront de lundi à mercredi, puis reprendront le vendredi 31 mai pour terminer le 1er juin. Ce décalage est consécutif à la fête de l’Ascension qui aura lieu jeudi prochain.
Dans les centres d’examen, les responsables s’adaptent au nouvel agenda. D’ailleurs, le proviseur du Lycée bilingue de Yaoundé, Pierrdy Andoun Frou qu’accompagnaient les chargés de mission de l’OBC a présidé vendredi, l’ultime réunion préparatoire à cet examen.
Autre établissement, même réalité, samedi au Lycée bilingue de Nkol-Eton où composeront 1114 candidats répartis dans les séries A4, C et D et auxquels s’ajoutent les déficients auditifs et mal voyants, le proviseur, Mme Mohamadou G. Kingui et son staff viennent eux aussi, d’achever leur réunion préparatoire.
Et « tout s’est bien passé. La police des examens prescrite par l’OBC a été lue et expliquée aux collègues. Un accent particulier a été mis sur la conscience professionnelle, la concentration, la ponctualité et la responsabilité », affirme le chef d’établissement. On attend plus que les candidats.
Otric N.
Avec une belle reprise des titres « Oublie mon passé » d’Annie Anzouer et Mudengue de Jacky Kingue, la chorale de l’Institut universitaire du Golfe de Guinée (IUG) a non seulement séduit le public, mais également les membres du jury de Mboa Tour « 237 », composés de Nicole Mara, Tonton Boudor et le rappeur Metushelah. C’était lors de la finale de Douala, de la 4e édition du Mboa Tour 2019, organisée par la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC), le 18 mai dernier au stade Cicam à Douala. Avec une moyenne de 18,5/20, cette institution privée d’enseignement universitaire, s’est imposée face à l’Université de Douala, qui a occupé la deuxième place de ce concours musical avec une moyenne de 13/20. Comme récompense, l’IUG a empoché la somme d’un million F Cfa qui lui permettra de s’équiper en matériel de musique, et le deuxième, 250 mille F Cfa.
En dehors de la prestation des étudiants de la capitale économique, la foule mobilisée pour la circonstance, a vécu en direct et gratuitement, des spectacles offerts par des artistes camerounais de renom. Entre autres, Prince Ndedi Eyango, Shura, Salatiel, Nicole Mara, Coco Argentée, Nyangono du Sud, et Mahlox le Vibeur. Le public a également découvert le vainqueur du concours Mutzig Star 2018, Michael Mambo. Cette soirée très courue à Douala, a mis un terme à l’édition 2019 du Mboa Tour Music « 237 » qui s’est étendue sur une semaine d’activité. Il s’agit en effet, d’un concept novateur qui valorise la musique camerounaise, initié par le groupe SABC, dans le but de rapprocher les mélomanes de la musique du ‘’Mboa’’ (locale). C’est un évènement qui marque le couronnement du légendaire Concept « Mützig star ».
Marie MGUE
Devant le tribunal de Nanterre, les plaignants veulent amener le groupe français à appliquer les mesures qui visent l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et riverains de plantations d'huile de palme au Cameroun, gérées par cette société dont le groupe est actionnaire, en application du plan d'action conclu en 2013.
« Nous demandons au juge français de forcer le groupe Bolloré à exécuter ses engagements pris en 2013 envers les communautés riveraines et les travailleurs des plantations de la Socapalm, entreprise d'exploitation d'huile de palme au Cameroun directement liée au groupe », précise le communiqué.
La suite d’un processus entamé depuis 2010
A cette époque, Sherpa et trois autres ONG avaient saisi un organe de l'OCDE, appelé Point de contact national (PCN), qui avait constaté des manquements aux principes directeurs de l'organisation à destination des multinationales. En 2013, Sherpa et Bolloré avaient engagé une médiation qui avait abouti à un plan d'action pour la Socapalm, abandonné depuis, indiquent les ONG.
De l’avis de Sandra Cossart, directrice de Sherpa : « L'impact ravageur de l'exploitation de l'huile de palme sur la santé, la pollution, la déforestation ou les droits des travailleurs est régulièrement dénoncé, mais aucune action ne semble avoir réussi à ce jour à faire bouger les pratiques des géants de l'agroalimentaire. Nos organisations se tournent donc vers le pouvoir judiciaire ».
Bolloré détient 38,75% de la holding luxembourgeoise Socfin, qui détient elle-même, par le truchement de deux autres sociétés, une participation dans Socapalm, indiquent les ONG, qui espèrent des décisions lors des assemblées générales de la Socfin et de Bolloré, prévues mardi et mercredi : « Que 10 associations se regroupent pour procéder ainsi, en une salve médiatique concertée, pour asséner des contrevérités est anormal et contre-productif », a réagi auprès des médias, l'avocat du groupe, Me Olivier Baratelli, tout en précisant ne pas avoir connaissance du détail de l'assignation.
« Sherpa procède depuis 10 ans par amalgame. Bolloré ne possède que 9,35% du capital de cette plantation camerounaise alors que l’État camerounais est actionnaire lui à 27%. Bolloré a constamment exercé son influence vis-à-vis de Socfin, mais n’exerce aucun contrôle opérationnel sur ses plantations », a par ailleurs relevé l’homme en robe noire.
Contrat non exécuté
Selon nos confrères de l'AFP qui ont mené une enquête, une liste d’objectifs à atteindre avait été arrêtée en 2014, à travers le Point de contact national. Il était entre autres, question de garantir à tous les travailleurs, la sécurité au travail - d’améliorer les conditions de transport et de logement afin qu'ils soient décents – de réduire le recours à la sous-traitance.
Le plan prônait également le règlement à l’amiable des conflits avec les riverains après des violences de la part de personnes en charge de la sécurité des plantations, ainsi que l'apaisement des conflits fonciers avec notamment un système d'indemnisation individuel, juste et équitable.
Il était aussi question de prévenir tous les types de nuisances existants (gestion des déchets, bruit, qualité de l'air et de l'eau et d'accompagner les autorités sanitaires locales dans leurs actions de dépistage des maladies liées aux atteintes environnementales.
La justice est invitée à trancher en tenant compte des faits
Pour Sherpa, Bolloré s'est engagé de façon formelle, elle demande donc à la justice de reconnaître ce plan comme un contrat qui n'a pas été exécuté.
Ce que conteste cette entreprise qui estime qu'elle ne s'est jamais engagée à un suivi sur place, mais qu'elle a simplement indiqué vouloir assumer, comme elle l'a toujours fait, ses responsabilités et user de son influence vis-à-vis de ses partenaires. L’on se souvient que dans une tribune en 2018, Vincent Bolloré avait parlé de ce dossier comme d'une « chasse aux sorcières ». Le groupe, qui a attaqué le documentaire en diffamation, a été débouté à deux reprises et il devait se pourvoir en cassation.
Socfin gère environ 187.000 hectares de plantations, principalement de palmiers à huile et d'hévéas, en Afrique et en Asie.
Nicole Ricci Minyem
Alors que les uns accusent la dot qui est de plus en plus coûteuse dans certaines familles camerounaises, d’autres pointent un doigt accusateur sur les conditions de vies dans notre pays qui ne favorisent pas la prise de risque que représente le mariage. Des habitants de Yaoundé réagissent.
Quartier Ekounou, plusieurs conducteurs de moto taxi attendent des clients tout près de la station service située au carrefour. C’est alors que nous rencontrons Roland Noumbissi, un benskineur. A la question de savoir s’il est marié, il nous répond : « Je ne suis pas encore marié, mais je vis avec une fille. C’est la mère de mes deux enfants ». Le jeune homme, la trentaine consommée, nous fait savoir qu’il vit avec cette femme depuis plus de 8 ans.
Pourquoi ne l’avez-vous pas encore épousé jusqu’ici ? « En fait, mon frère, ce n’est pas facile pour moi. Je suis un gars de l’Ouest et je suis tombé amoureux d’une fille Bulu de Sangmélima. D’abord ma famille ne me laisse pas tranquille. Comme je suis l’aîné de ma famille, on me dit que je dois épouser une fille de mon village. Je m’étonne qu’en 2019 les gens de chez moi pensent encore comme ça. Bref, ils refusent ma femme. Du coup je lui fait d’abord les enfants et je crois que finalement ils seront bien obligés d’accepter mon choix ».
Quelques mètres plus loin nous rencontrons Virginie Essomba. Après qu’elle nous ai dit qu’elle n’est pas encore mariée, elle nous explique la raison : « On a programmé ma dote deux fois déjà avec deux prétendants différents. A chaque fois mes oncles ont refusé ce que les gars et leurs familles apportaient. Je dois reconnaître que les gars se battaient quand même à apporter quelque chose. Mais vous savez comment sont nos familles. Ils croient qu’ils vont s’enrichir sur vous en une dot. » La jeune dame nous confesse que ces multiples refus de sa famille l’ont frustrée au point où elle a décidé malgré l’avis de ses parents de vivre avec son deuxième prétendant.
A côté des cas sus évoqués, il existe de multiples autres raisons qui sont la cause des freins aux mariages observés dans notre société. Notamment, l’étroitesse des revenus des citoyens, dans un environnement de crise économique. Car il faut le dire, les noces c’est aussi l’ensemble des cérémonies, des banquets et des artifices qui entourent la célébration nuptiale. Le constat fait sur le terrain montre que les mariages collectifs organisés par les mairies ou le ministère de la promotion de la femme et de la famille n’attirent pas les jeunes camerounais. La promotion du mariage, c’est la promotion d’une société plus stable.
Stéphane Nzesseu
Un véritable coup de maître, pour les éléments du Bataillon d’ Intervention Rapide qui, pendant cette descente ont récupéré du matériel militaire, notamment : trois AK 46 – deux P.A de fabrication artisanale – trente armes de fabrication artisanale – deux semi automatiques – cent vingt huit munitions de 5,56 – douze munitions calibre douze – trois canons dont un chargé – un képi – du chanvre indien.
Les forces de défense et de sécurité camerounaises ont ainsi pu détruire, une autre base de ces individus qui, malgré les appels incessants du gouvernement à un retour à la paix persistent dans ce chemin qu’ils ont tracé. Des criminels qui se complaisent dans cet engrenage de sang et de larmes, qui refusent de tenir compte des cris et des pleurs de ces maman qui, pendant la descente du premier ministre chef du gouvernement il y’a quelques jours, ont crié leur raz le bol d’enterrer les leurs.
Ils se sont retranchés dans des lieux qu’ils croient inaccessibles, comme dans cette commune située dans la région du Nord Ouest, département de la Mezam. Ils apparaissent juste pour commettre leurs forfaits, se croyant invincibles à cause de leurs fétiches et des drogues qu’ils ingurgitent.
Une armée républicaine
Fort heureusement, face à ces individus sans foi ni lois, assoiffés de sang et dont on n’arrive pas à percer les motivations, des êtres qui bénéficient des soutiens occultes, il y’a cette armée républicaine. Elle s’attèle nuits et jours, à protéger l’intégrité du pays, ainsi que ces camerounais qui sont descendus nombreux dans les rues, lorsque Joseph Ndion Ngute est allé transmettre le message de paix, de réconciliation, de vivre ensembles, malgré les divergences de points de vue.
Une armée qui comporte peut être en son sein, quelques brebis galeuses qui ne sauraient atténuer le travail de titan dont peut se prévaloir la grande majorité de ceux qui, au détriment de leurs vies personnelles, de leur famille, se sont résolus à protéger les camerounais.
Un otage libéré
Même si l’on n’a pas donné l’identité de ce dernier, voilà une personne qui a recouvré la liberté et est repartie dans sa famille. Nul ne peut connaître l’état d’esprit dans lequel elle a vécu depuis qu’elle a été kidnappée. Peut être avait – elle déjà perdu l’espoir de revoir les siens un jour, croyant ses dernières arrivées, quand on connait le sort qui est réservé à ceux qui malheureusement finissent entre les mains des ambazoniens.
La contribution des populations est impérative
Et, c’est cet appel qui est lancé, aujourd’hui plus que jamais par les forces de défense et de sécurité camerounaises. Ce sont les chefs traditionnels qui connaissent l’identité de ceux qui vivent dans leur unité administrative, ce sont les parents qui peuvent supplier leurs enfants d’abandonner les armes afin d’intégrer les programmes mis à leur disposition par le gouvernement camerounais. Or, « ceux qui vont persister sur le chemin de la criminalité, vont nous trouver en face d’eux, nous sommes formés pour ça et, nous sommes prêts à nous sacrifier pour le Cameroun », dixit l’un des responsables du Bataillon d’Intervention Rapide qui a préféré gardé l‘anonymat.
Nicole Ricci Minyem
Les chiffres mis à la disposition du public en date du 31 janvier 2018, font état de ce que 120.000 enfants ne disposent pas d'actes de naissance. Une dure réalité pour certains d'entre eux qui, face à cette situation se retrouvent dans l'incapacité de composer le certificat d'étude primaire et le First School Leaving Certificate pour la session 2019. Cet atelier de trois jours organisé à Garoua par le Bunec avait donc pour visée d'améliorer le circuit d'élaboration et d'obtention des documents d'état civil.
"Il était constaté que l'absence de formation fait partie des dysfonctionnements du système d'état civil du Cameroun. C'est pour pour mettre sur pied une fiche d'information sur la naissance que se tient cet atelier", dit Jean Raoul Koudou le représentant du Bunec pour justifier la tenue des travaux de l'atelier.
Pour leur part, les participants à l'atelier venus des domaines de la santé, de la justice, des affaires sociales, aux côtés des autorités traditionnelles et religieuses ont débattu sur l'impérieuse nécessité d'avoir des pièces d'état civil.
Toute chose visant à accompagner les pouvoirs publics dans leurs efforts de réformation du système d'état civil entrepris depuis 2010. Des actions qui vont aussi amener les populations du nord à comprendre l'importance de se faire établir des actes d'état civil.
Innocent D H