Il n’a pas fallu trop longtemps à Louis George Djipendi Koutou de se faire remarquer. En effet, quelques jours seulement après sa nomination par le chef de l’Etat à la tête de la Camair-Co, le nouveau directeur prouve qu’il peut relever le défi. Louis Georges Djipendi Kouotou a acté la location d’un nouvel aéronef de marque « Embraer ERJ645 LR » pour la compagnie nationale publique de transport aérien.
De marque brésilienne, l’appareil de 50 places, loué à la société National Airways, est rentré en service samedi 1er juin indique un communiqué signé de Louis Georges Njipendi, le nouveau directeur général de la camair Co. L’aéronef servira essentiellement aux vols domestiques. Djipendi Kouotou souligne qu’un nouveau plan de vol est disponible pour répondre à la forte demande notamment liée à la fête du Ramadan qui s’annonce.
Selon certaines sources, l’aéronef « Embraer ERJ 145 LR » était au centre d’un différend entre le nouveau DG de CAMAIR-CO, et Ernest Dikoum, son prédécesseur. Faisant suite aux résolutions du conseil d’administration tenu le 26 avril 2019, Djipendi Kouotou, alors président du conseil d’administration, avait par correspondance signée le 6 mai, avec la société National Airways, un contrat de location de cet avion.
En réponse Ernest Dikoum avait indiqué, dans une autre lettre adressée à son PCA ce même 6 mai, que la forte tension de trésorerie qui frappe de plein fouet L’étoile du Cameroun ne permettait pas de prendre une telle mesure. « Je voudrais signaler l’indisponibilité en l’état actuelle de la trésorerie de CAMAIR-CO », avait-il indiqué, soulignant que le montant du déposit est de 171 milliards 843 millions 750 Fcfa. Selon des observateurs, c’est ce conflit qui a emporté l’ex-directeur général.
Pour rappel, Louis Georges Djipendi Kouotou est le nouveau directeur général de la Camair-Co. Il a été porté à ses fonctions au cours d’un conseil d’administration extraordinaire de la compagnie nationale aérienne tenu le lundi 27 mai 2019 à Yaoundé. Il est le sixième directeur à la tête de cette compagnie depuis sa création en 2011. Malgré tous ce changement que les camerounais juge déjà répétitif, la compagnie a toujours la peine à prendre son envol. On espère juste que, Georges Djipendi viendra changer la donne. En tout cas, nous souhaitons bon courage et bonne chance à la nouvelle équipe dirigeante. Car le chantier est immense et il reste encore beaucoup à faire.
Danielle Ngono Efondo
Un « incident d’origine technique ». C’est pour l’instant la cause avancée par le gouvernement dans un communiqué qui a été lu ce samedi 1er juin 2019 à la Crtv Radio, de l’incendie survenu dans la nuit de vendredi 31 mai 2019 aux environs de 21 heures, dans les unités de production de la Société nationale de raffinage (Sonara) à Limbe dans la région du Sud-Ouest Cameroun. Tout serait parti d’une déflagration enregistrée lors de la relève du car, a rapporté la Crtv radio. Les flammes ont consumé quatre unités de production, quelques bacs de stockage et affecté le bloc administratif. Cependant, les enquêtes en cours, instruites par le gouvernement, permettront de déterminer avec exactitude, les causes de ce drame également revendiqué par les sécessionnistes, un groupe armé qui sème la terreur dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, en proie à une crise sociopolitique. Cette tragédie a contraint cette structure d'État chargée du raffinement du pétrole brut, à un arrêt de production de toutes ses unités pour une période indéterminée.
Dans la matinée de ce samedi 1er juin 2019, le ministre de l'Eau et de l'Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba s’est déployé sur le site sinistré pour évaluer les dégâts. Il rencontrera après la visite, les responsables de la Sonara et les autorités administratives pour une concertation. Selon le communiqué gouvernemental, l’explosion qui a engendré les flammes s’est déclarée dans la zone de fractionnement des essences de la Sonara. Cet incendie a touché certains équipements des unités de distillation atmosphérique. « Le gouvernement tient à rassurer les populations, que les dispositions sont prises pour l’approvisionnement continue de l’ensemble du territoire national en produit pétrolier, et la remise en état, des unités de productions dans les plus brefs délais. Le Chef de l’Etat a donné des instructions fermes afin que ce malheureux incident n’est pas d’impacts négatifs sur la population riveraine et pour que le projet d’extension et de modernisation de la Sonara se poursuive normalement », relève le communiqué.
On apprend également que l’incendie a été maîtrisé et la situation est sous contrôle suite à une prompte réaction coordonnée des équipes de la Sonara et l’intervention énergique des Forces de défense et les sapeurs-pompiers de Douala, appelés en renfort. Même si on déplore de nombreux dégâts matériels, aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée.
Ce drame est survenu alors que la Sonara, qui occupe une place importante dans l’économie nationale, est en plein processus de son extension. En 2018 cette structure avait entamé la première phase de son projet d’extension et de modernisation, lancée en 2010, avec pour objectif de porter la capacité de production de la Sonara de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an. La deuxième phase de ce projet, qui n’a pas encore démarré, consistera principalement à installer un système d’hydrocraquage pour raffiner les pétroles bruts lourds produits au Cameroun. Pour le moment, la Sonara achète essentiellement du brut léger qu’elle transforme afin d’approvisionner le marché national et régional dans divers produits pétroliers.
Marie MGUE
Communiqué de presse du Social democratic front (SDF) au sujet de l’embastillement du député Jean Michel Nintcheu
« Le domicile du député Jean Michel Nintcheu est encerclé depuis 6h du matin par des hommes en tenue. Il s'en est rendu compte alors qu'il sortait de son domicile pour se rendre aux obsèques d’un membre de sa famille qui se tient ce samedi à Bafang. Aucune explication ne lui a été fournie à cet effet.
Le SDF condamne avec la dernière énergie cette restriction grave et inexplicable des libertés imposée au député Jean Michel Nintcheu qui jouit pourtant d'une immunité parlementaire de par sa fonction.
Le SDF exige la levée immédiate et sans condition de cet embastillement sordide qui ternit davantage l'image déjà considérablement écornée de notre pays en matière de libertés fondamentales du citoyen et de respect des droits de l'homme.
Tout refus des donneurs d'ordre de procéder à la levée de cette assignation à résidence surveillée de fait est de nature à jeter de l'huile sur le feu dont nul n'a absolument besoin en cette période sensible de la vie de notre Nation. Ces derniers gagneraient à cesser de jouer avec des allumettes sur un baril de poudre.
Fait à Douala le 1er juin 2019
Jean Robert Wafo
Ministre du shadow cabinet du Sdf en charge de l'information et des médias ».
Quand les décisions du MRC impactent négativement les autres partis politiques
Le Social Démocratic Front, dont on ne saisit véritablement pas les accointances avec le parti crée par Maurice Kamto semble toujours faire les frais lorsqu’au MRC, on décide d’aller contre les institutions de la République.
En plus de l’honorable Jean Michel Nintcheu, c’est le vice président du SDF Centre qui dit avoir constaté la présence des forces de l’ordre près de son domicile ce matin, Aloys Parfait Mbvoum exprime son courroux : « Je faisais mon sport ce matin, lorsque mes proches m’ont appelé pour me dire que les policiers rodent autour de chez moi. Je suis revenu, pour chercher à comprendre ce qui les amène. Vous pouvez lire mes posts, je ne me cache pas et, à aucun moment, je n’ai manifesté le désir d’aller marcher avec le MRC. Après mon sport, je devais me rendre dans une radio de la place, invité pour donner mon avis par rapport à la situation socio politique de mon pays. Que cherchaient donc les policiers chez moi »?
On relève, à partir de ce qui a été constaté sur le terrain ce matin, à Yaoundé, à Douala comme dans les autres parties du pays que les camerounais, dans leur grande majorité, ne sont pas prêts à descendre dans la rue, pour des contestations. Tous, ou du moins ceux qui sont en âge de voter, savent qu’à quelques heures de la convocation du corps électoral, il faut maximiser les inscriptions sur les listes électorales afin de faire entendre leurs voix.
Les choses doivent changer au Cameroun, mais, de quelle manière ? C’est à chaque camerounais, selon ses aspirations, que cette question est posée.
Nicole Ricci Minyem
Les réseaux sociaux se sont chargés de diffuser les premières images de la Société nationale de raffinerie (Sonora) en proie aux flammes, dans la nuit de vendredi 31 mai 2019. En effet, aux environs de 21 heures, une forte explosion en provenance de cette société d'État chargée du raffinement du pétrole brut a plongé les habitants de Limbe dans le département du Fako, région du Sud- Ouest, dans une peur effroyable. Après cette détonation, les flammes ont jailli dans les installations de la Sonara, témoigne une riveraine. « Nous vous informons de la survenance d’une explosion suivie d’un incendie grave dans nos unités de production le 31 mai 2019 aux environs de 21 heures 30 minutes, entraînant des dégâts et un arrêt de production de toutes nos unités pour une période à déterminer », a indiqué le directeur général de la Sonara, Jean-Paul Simo Djonou, dans une note d’information ayant pour objet « Déclaration de force majeure », adressée aux partenaires de cette structure, ce samedi 1er juin 2019.
Par conséquent, explique-t-il, « nous déclarons un cas de force de majeure, et la suspension provisoire de nos engagements contractuels, en attendant l’évaluation définitive des dégâts ». Dans cette correspondance qui ne donne aucun détail sur l’origine réelle de cette explosion à la Sonora, située dans une zone en proie à une crise sociopolitique, dite anglophone, le directeur général annonce la cessation de ce cas de Force majeure en temps utile. « Nous vous assurons de tous nos efforts pour la reprise de nos activités dans les meilleurs détails », souligne Jean-Paul Simo Djonou.
Revendication par les leaders ambazoniens
Même si la cause réelle de cet incendie n’a pas encore été dévoilée, Mark Bareta, l’un des leaders du mouvement sécessionniste n’a pas tardé à le revendiquer, dans un message publié sur son mur Facebook au moment de l’incendie. «To build we must destroy. To go to heaven, you must die. To build Ambazonia, we must send Cameroun out of Ambazonia. Thank you Victoria silent warriors-The Black Cats », peut-on lire. Ce qui signifie en français, « Pour construire, il faut détruire, pour aller au paradis, il faut mourir, pour construire l’Ambazonie il faut chasser le Cameroun hors du territoire ambazonien. Merci aux victorieux soldats du silence-The blacks cats ». Aux environs de 11 heures ce samedi, il a encore écrit : « Toutes les opérations de Sonara sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. La tenue francophone qui bénéficie des ressources de l'Ambazonie depuis 50 ans s'est fermée. Que les dieux le ferment jusqu'à ce que nous ayons le contrôle. Après tout en ce moment, les camerounais du Sud n'en bénéficient pas du tout. Les occupants et les tueurs en profitent. C'est fini. Au revoir ».
La réaction du gouvernement, qui probablement donnera la cause exacte et dressera un bilan financier et matériel de cette tragédie reste attendue. La Sonara possède une capacité de production d'environ 2,2 millions de tonnes par an pour un capital de 23 milliards F Cfa. Les produits pétroliers commercialisés sont entre autres, le butane, le kérosène, le gasoil total.
Marie MGUE
« Libérez Kamto – Libérez Kamto – Non à la guerre au Nord Ouest et au Sud Ouest, non au retrait de la CAN, non au terrorisme d’Etat, non au tribalisme, non au despotisme, non à la mal gouvernance, non à la succession de gré à gré… », scandent ces hommes et femmes qui ont décidé ce 1er Juin, de passer outre les interdictions de l’autorité administrative et sont descendus dans la rue, pour dire ce qu’ils pensent.
Les militants et sympathisants du MRC sont venus de divers quartiers de la ville et, ils ont décidé de se retrouver à la poste centrale pour répondre à l’invitation que leur a adressée le directoire de cette formation politique.
Ils arboraient pour certains le Vert – Rouge – Jaune du 237 mais visiblement, cet appel n’a pas convaincu grand nombre. Plus haut, à l’entrée du centre culturel français, les usagers vaquent tranquillement à leurs occupations et les responsables ont demandé aux gardiens de ne laisser entrer personne.
Du côté de la cathédrale, les vendeurs à la sauvette s’attèlent à prendre les images de cette trentaine de militants du mouvement pour la renaissance du Cameroun qui sont entrain d’être emmenés par les forces de maintien de l’ordre, déployées par ci par là, pour contenir tout débordement depuis les premières heures de la matinée, dans les coins les plus névralgiques de la ville aux sept collines.
Lire aussi : Marches du MRC ce 1er Juin : Un échec programmé
Ce qui n’est pas du goût de tout le monde, comme le précise Douleur : « Je suis arrivé ici depuis 7h30 et, j’ai trouvé les policiers partout. A un moment, j’ai même cru qu’ils allaient nous empêcher de chercher nos cinq cinq francs. Je suis chaque jour devant Casino, pour changer l’argent à ceux qui recherchent ce genre de servi… ».
Nous avons réussi à nous approcher de deux militants du MRC, qui ont accepté de nous parler de leurs motivations : « Je suis Tanguia Jean Paul, militant convaincu du MRC. Je suis descendu dans la rue ce matin, pour exprimer mon raz le bol, je suis fatiguée de la gestion de mon pays, fatiguée de voir que les gens qui ne peuvent même plus marcher s’accrochent au pouvoir comme si ce pays est seulement le leur. On ne va jamais nous accorder le droit de marcher, je ne marche pas pour Kamto, je marche pour moi, pour mon avenir, pour mes enfants. Et si pour cela je dois aller en prison, je n’ai pas peur… ».
Pour Blaise Fotso Deffo, « l’âge du Professeur Kamto ne fait pas problème parce que ce sont les camerounais, dans leur grande majorité qui ont voté pour lui. Nous avons les procès verbaux et, nous pouvons les donner à qui de droit à tout moment. Vous voyez donc que nous avons raison de contester la gouvernance dans ce pays. Les autorisations de marcher sont uniquement délivrer au RDPC. Et nous autres ? Est-ce qu’il ne s’agit pas aussi de notre pays ? Je suis prêt et mes camarades aussi, à aller en prison s’il le faut, les choses doivent et vont changer dans notre pays… ».
Nicole Ricci Minyem
Les efforts déployés par les autorités camerounaises dans la gestion des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées à l'intérieur du pays ont été appréciés par les missions étrangères africaines accréditées au Cameroun par la voix du Président du Groupe africain du Corps diplomatique à Yaoundé, Ambassadeur de la République centrafricaine au Cameroun, Martial Beti Marace.
C'était à l'occasion de la clôture des discussions marquant la commémoration de la 56ème édition de la Journée africaine célébrée au ministère des Relations Extérieures sous la présidence du Ministre Délégué chargé des Relations avec le Commonwealth, Felix Mbayu, le 29 mai 2019. Célébrée sous le thème "l'année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique".
Selon Cameroon Tribune, les parties prenantes ont axé leurs délibérations sur la promotion des valeurs panafricaines tout en encourageant la gestion décente des réfugiés et des autres personnes en situation difficile. Dans sa déclaration à la presse, le ministre Felix Mbayu a déclaré que les discussions gravitaient autour des questions mises sur la table par l'Union africaine concernant les réfugiés, les rapatriés et les déplacés internes.
"Nous avons essayé de le décomposer pour présenter la situation camerounaise concernant la gestion de ces personnes et le processus de décentralisation et avons présenté le travail d'Elections Cameroon (ELECAM). Comme vous le savez, les élections qui sont bien organisés, c'est la colle qui assemble les différents composants", explique-t-il.
Felix Mbayu a ajouté que le délégué général à la sécurité nationale a présenté les chiffres des réfugiés et des personnes déplacées dans le pays, notant que l'hospitalité du Cameroun est reconnue comme légendaire en termes d'accueil des réfugiés. "Et je pense que tous les ambassadeurs reconnaissent que notre hospitalité ne peut être remise en question. Sur la question de la décentralisation, le représentant du ministre a présenté les différentes mesures qui ont été prises pour accélérer le processus", a déclaré le ministre.
Selon le diplomate, l'élément le plus important des ambassadeurs était qu'ils ont compris qu'il y avait beaucoup à faire et que le fait que certains n'aient pas été informés ne signifie pas que les choses ne sont pas faites pour régler la crise anglophone.
Pour sa part, l'Ambassadeur Martial Beti Marace s'est félicité des efforts déployés par le gouvernement pour accueillir les réfugiés des pays voisins malgré les difficultés internes auxquelles le pays est confronté. "L'Afrique se compose d'un seul village. Les problèmes des Camerounais sont les nôtres et les leurs", a-t-il dit.
Otric N.
« En tant que partenaire, bailleurs de fonds, nous sommes satisfaits du rythme de la mise en œuvre du programme. Il y a des activités très importantes sur plusieurs plans. C’est une liste longue, plus de 200 mesures et il y a beaucoup d’autres actions déjà mises en œuvre ». C’est ainsi que s’exprimait Hans-Peter Schadek, porte-parole des partenaires techniques et financiers, au terme de la 6e session du comité de pilotage de la plateforme de dialogue sur les finances publiques tenue mercredi au ministère des finances. Des propos rapportés par Cameroon Tribune.
Présidée par le ministre Louis Paul Motaze, cette réunion s’est tenue au terme du premier trimestre de la mise en œuvre du plan global des réformes de la gestion des finances publiques du triennat 2019-2021. Elle avait pour but de faire un état des lieux de la mise en œuvre des recommandations de la dernière session et la préparation du premier débat d’orientation budgétaire au parlement, apprend-on.
Sur ce dernier point précisément, indique Cameroon Tribune, le directeur général du budget a indiqué qu’« Il y a eu une mission de benchmark dans les pays qui ont déjà organisé ces débats notamment au Sénégal. Il y a eu des équipes du parlement et des administrations publiques qui se sont déplacées pour voir comment on organise un tel débat. En plus de cela, l’Assemblée nationale et le Senat sont en cours de révision de leurs règlements intérieurs afin d’intégrer la possibilité pour le parlement d’examiner les documents que va lui transmettre l’exécutif en relation avec le débat d’orientation budgétaire », explique Cyrill Edou Alo’o.
Dans le même temps, il ajoute que le calendrier de préparation du budget a aussi été revu et le projet de texte soumis à la signature du président de la République.
S’agissant du bilan de la mise œuvre du plan global des réformes de la gestion des finances publiques, Louis Paul Motaze indique que des progrès sont enregistrés dans plusieurs domaines. C’est le cas de la conception des outils d’élaboration des cadres de dépenses à moyen terme et du cadre budgétaire à moyen terme et de l’encadrement des entreprises publiques et dans la dématérialisation des procédures de déclaration et de paiement.
La mise en place d’un nouveau cadre organique de la passation des marchés publics et l’achèvement des études relatives au contrôle interne et à la comptabilité matière sont d’autres actions qui montrent que le Cameroun est sur la bonne voie dans l’amélioration de la gestion des finances publiques.
Otric N.
"Avec la convention d’affectation du troisième C2D signée mercredi dernier entre le ministre de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) et l’Ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibault en présence du directeur de l’Agence française de développement au Cameroun, Benoit Lebeurre, c’est le soutien de la mise en œuvre des politiques liées à la gouvernance des finances publiques qui se renforce", rapporte le quotidien gouvernemental Cameroon TRibune. Une enveloppe de 4 millions d’euros soit 2,6 milliards de FCFA qui permettra d’atteindre les objectifs fixés.
« Le Cameroun a engagé des réformes visant à introduire la notion de budget programme, la gestion axée sur les résultats, la recherche de l’’efficience et d’efficacité. Aujourd’hui sur la base des évaluations qui ont été faites à l’aune de divers instruments à l’échelle internationale, nous avons encore des efforts à faire en matière d’amélioration de la qualité de notre dépense, de la gestion des engagements, de la comptabilité jusqu’aux règlements des dépenses publiques », a expliqué Alamine Ousmane Mey.
Le projet d’appui à la gouvernance financière va permettre d’« apporter une assistance technique à divers niveaux. Le compte unique du Trésor qui a permis en son temps de centraliser les ressources de l’Etat, va bénéficier d‘un soutien additionnel dans le but surtout d’arrimer les engagements budgétaires à la disponibilité des ressources en matières de trésorerie », poursuit le Minepat.
Autre mission de ce projet, l’assistance pour la mise à disposition à qui de droit d’une information fiable. Un renforcement des capacités des différents acteurs de la chaîne s’impose également.
Pour l’ambassadeur de France, « c’est un outil de professionnalisation de la chaîne financière, très important parce que ça permet aux fonctionnaires camerounais d’intervenir à différents niveaux pour s’assurer effectivement que les dépenses contribuent à apporter les réponses satisfaisantes aux besoins des populations. »
Selon les experts, l’amélioration des services publics, notamment en ce qui concerne l'éducation, les soins de santé et l'assainissement, requiert une gestion transparente et efficace des finances publiques. C’est un élément clé du développement et de la réduction de la pauvreté en Afrique. Pourtant de nombreux pays rencontrent encore des difficultés dans la gestion efficace de leurs ressources.
De nombreux gouvernements ne mobilisent pas suffisamment de revenus; l'exécution budgétaire reste difficile et des lacunes sont observées en termes de transparence. Faute de moyens pour assumer leurs missions de surveillance, les institutions supérieures de contrôle des finances publiques et les parlements sont souvent considérés comme les maillons faibles de la chaîne de responsabilité. Et lorsque des cas de mauvaise gestion des ressources publiques sont révélés, peu de mesures sont prises pour appliquer les sanctions appropriées ou imposer des changements de comportement.
La bonne gouvernance financière implique la promotion des principes démocratiques dans la gestion des ressources publiques. Elle joue un rôle considérable dans la prestation des services gouvernementaux et dans leur crédibilité aux yeux des citoyens.
Otric N.
C’est à grand renfort de publicité que les patrons du MRC encore en liberté annoncent qu’ils vont investir les rues de nombreuses villes du pays. Les revendications sont les mêmes depuis la dernière élection présidentielle. Notamment, la protestation contre ce qu’ils appellent le Hold-up électoral, parlant de la victoire volée à Maurice Kamto. Mais aussi, le retrait de la CAN et les cas de détournements entourant l’attribution des marchés de construction des infrastructures. A ces sujets traditionnels vont s’ajouter les appels à la libération des leaders et autres « amis politiques » incarcérés depuis janvier 2019 dans les prisons de Yaoundé et Douala.
La virulence des annonces de marches n’ont d’égale que la rigueur avec laquelle les autorités administratives s’apprêtent à s’assurer du respect de l’interdiction faite par les sous-préfets de plusieurs villes du pays. Aujourd’hui plus qu’hier, la tension est à son paroxysme et de nombreuses publications et appels à invectives des militants invétérés du MRC et porteurs de ces idéologies sur les réseaux sociaux portent à croire qu'ils envisagent des affrontements contre les forces de de maintien de l’ordre. Et c’est bien cette virulence et cette violence en perspective qui dénature la qualité du combat mené jusqu’ici par le MRC et l’installe désormais dans une logique de bras de fer avec les forces de l’ordre.
On semble loin des « Marches blanches » qui revêtaient manifestement un caractère pacifique, non violent. Par contre à en croire les allégations tenues par Mamadou Mota, dont des déclarations similaires ont été publiés sur son profil Facebook, il se dit prêt à aller en prison car dit-il ce sera pour une cause juste. Des invectives en direction des forces de polices. On peut lire « La police camerounaise se comporte comme une milice, kidnapping quotidien, déportage sur Yaoundé. Notre pays est en danger » (publié ce 31 mai 2019 vers 10h30).
Nombreux sont les sympathisants du MRC qui estiment aujourd’hui que l’affrontement n’est pas la solution. Ce d’autant plus que les uns et les autres semblent connaître à l’avance le niveau de réaction des forces de polices. Ce degré de tension a déjà plombé le succès de la marche de ce 1er Juin 2019. Vaudrait mieux rester chez soi.
Stéphane NZESSEU
Le Chef de l’Etat a procédé le 29 Mai 2019 à la nomination de nouveaux membres au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature. Le décret signé par Paul BIYA précise bien qu’il est question de remplacer les membres du conseil décédés. Les nouveaux nommés ont la responsabilité de terminer le mandat de leurs prédécesseurs. Trois personnalités ont ainsi bénéficié du décret du chef de l’Etat.
Il s’agit du député KOA Luc, représentant l’Assemblée Nationale au sein de l’institution. Il est nommé en remplacement de l’honorable Eloundou Barnabé, décédé le 28 octobre 2018. Parmi les nouveaux venus, madame Mekoulou Cunégonde épouse Ngotty. La magistrate remplace l’ancien président de la chambre des Comptes qui s’est éteint le 21 décembre 2018. La troisième personnalité à qui le Chef de l’Etat témoigné de sa confiance est l’ancien ministre de la justice Amadou Ali. Il prend la place du ministre Amadjoda Adjodji, quant à lui décédé le 07 novembre 2018.
Seulement, le secrétaire du Conseil National de la Magistrature manque sur cette liste. Jean Foumane AKAME a quitté ce monde le 13 Janvier 2019. Or le secrétaire du conseil joue un rôle important dans le fonctionnement de l’institution comme l’indique la loi N° 82 / 14 / du 26 Novembre 1982 fixant l’organisation et le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature, dans ses articles 08 et suivants :
« Article 8 : Le secrétaire du conseil supérieur de la magistrature est assuré par un magistrat en service à Yaoundé, nommé par décret, en qualité de secrétaire du conseil supérieur de la magistrature.
Article 9 :
1. Le secrétaire du conseil supérieur de la magistrature est chargé de la mise en état des dossiers soumis à l’avis du conseil supérieur de la magistrature.
2. Il veille au fonctionnement administratif dudit conseil, en liaison avec les services compétents.
3. L’organisation et le fonctionnement du secrétariat du conseil supérieur de la magistrature sont fixés par un texte particulier »
D’après certains observateurs, le Chef de l’Etat aurait du mal à trouver dans son entourage un homme de confiance de la trempe de Jean Foumane AKAME qui fut pour lui plus qu’un collaborateur, u ami et un confident.
Les membres actuels ont été nommés en 2014 pour un mandat de cinq ans. Les anciens et les nouveaux achèvent en principe leurs mandats cette année.
Stéphane NZESSEU