Alors qu’ils se préparaient à convoler en justes noces samedi dernier, un homme et sa promise ont vu arriver dans la salle des actes de la mairie de l’un des arrondissements de Douala, une dame et deux enfants en bas âge.
Devant une assemblée ébahie, surprise, dépassée et croyant assister à une scène sortie d’un roman à l’eau de rose, elle a interrompu le maire en affirmant, d’après les témoins que le « monsieur qui se marie est sorti de la maison depuis quelques heures à peine, sans rien lui dire et qu’il est le géniteur des deux gamins… ».
Alors que le temps semble marqué un arrêt pour les nombreux invités et autres membres des familles venus célébrer l’union des deux fiancés, elle ajoute : « Je ne comprends pas ce qu’il fait là. Donc il doit nous épouser toutes les deux ou alors aucune mais qu’il prenne ses responsabilités et je ne serais pas une de plus qu’on a trompé et abandonné avec des enfants… ».
Débandade totale, colère de la fiancée et de ses parents. C’est le même sentiment qu’on éprouve du côté de l’homme tandis que certains n’hésitent pas à proférer des insultes à la femme, lui reprochant en passant de forcer un homme à rester avec elle alors qu’il a clairement choisi une autre. D’aucuns ont même remis en cause, la paternité du monsieur qui pendant ce temps, est resté comme cloué sur sa chaise, incapable de proférer le moindre son.
Le maire quant à lui a été obligé d’interrompre la cérémonie, afin de voir plus clair dans cette histoire rocambolesque. La jeune maman pour sa part, a décidé de faire fi de tout ce qui lui est dit et a pris place à coté des fiancés du jour, résolue à se faire elle aussi épouser.
Devant cette impasse, toujours d’après les témoins le célébrant a décidé de sortir de la salle, en demandant à tout le monde de libérer les lieux car d’autres cérémonies étaient prévues.
Alors que les invités obtempèrent, les membres des différentes familles et quelques amis restent sur place, essayant de trouver une solution et nos sources indiquent que jusqu’en début d’après midi, c’était le statut quo. La demoiselle qui a interrompu la cérémonie suit au pas, scrutant ses moindres faits et gestes du papa de ses enfants ; refusant de le laisser seul malgré les insultes dont il l’abreuve en plus des menaces. Peut être craint–elle qu’il décide d’aller ailleurs célébrer ce mariage sans qu’elle ne soit plus en mesure de faire quoi que ce soit.
Il est important d’assumer ses actes
C’est certainement un cliché mais nombreux sont ceux qui pour avoir une femme, sont capables de promettre monts et merveilles, alors qu’ils n’ont qu’un seul objectif, mettre leur conquête dans un lit et continuer la « chasse ».
Crédulité, envie maladive de se faire appeler « Madame », foi aux promesses qui sont faites sous le coup de la passion… Toujours est–il qu’elles sont nombreuses qui se laissent au quotidien embobiner par ces messieurs.
De l’autre côté, il existe malheureusement des femmes qui pensent que le fait d’avoir un, deux ou plusieurs enfants avec un homme assure une place dans la vie de ce dernier. Les exemples sont pourtant légions pour démontrer le contraire.
Dans chaque relation, ce qui compte c’est le fait d’être sincère et ce, en toute circonstance. Point besoin de laisser croire qu’on est riche, beau, célèbre, homme ou femme parfait (e) alors qu’au fond, on est simplement hypocrite, fourbe et immature.
Voilà un mariage qui va à vau l’eau, malgré les sacrifices consentis et les dépenses faites. Tout n’a cependant pas été sombre. Chaque famille, en attendant de trouver une solution au problème posé par la femme et ses deux enfants, a pu se régaler des mets apprêtés pour l’occasion et quelques amis ont pu assister au festin.
Nicole Ricci Minyem
Le mariage est l’alliance entre un homme et une femme unis par un même amour. Dans la religion catholique, le mariage est un sacrement. Il est l’expression de l’amour d’un homme pour une femme et ce à l’image de l’amour de Dieu pour l’humanité. C’est un engagement pris devant l’Etat mais aussi devant Dieu. La dignité de cet engagement s’articule sur les quatre piliers que scelle l’échange des consentements. Notamment, la liberté, la fidélité, l’indissolubilité et la fécondité. Mais comment comprendre qu’une religion qui tienne autant en estime le rituel du mariage regorge d’autant de fidèles qui optent pour le « vient on reste » ?
D’après les analyses de Madame KOPA Lucile, les catholiques représentent 57,9 % de personnes vivant en union libre au Cameroun. Soit bien plus que les protestants et les autres obédiences religieuses exerçant sur le territoire camerounais.
La première explication peut résider dans le principe du proportionnel. En effet, la religion catholique étant la plus représentative sur le territoire camerounais. La carte religieuse du Cameroun présente une dominance chrétienne soit 70 % environ dont près de 40 % (26 % de protestants, 0,5 % d’Orthodoxe et 4 % des autres obédiences chrétiennes). La lecture de ces données statistiques donne de comprendre pourquoi les catholiques peuvent occuper la tête du hit parade des personnes vivants en union libre.
Seulement, la question de la proportion n’explique pas pourquoi les chrétiens catholiques vivent maritalement et refusent ou n’arrivent pas à franchir les pas.
Il faut aller chercher dans les pratiques et les exigences qui entourent l’accès au sacrement de mariage dans les communautés catholiques. D’abord une lourde documentation pour constituer le dossier administratif. Il s’agit d’un extrait de l’acte de naissance des deux époux, daté de 2 ou 3 mois avant le mariage. Pensez donc à bien calculer le moment où vous allez en faire la demande. Les dates et lieux de baptême des deux époux. Si l’un des deux n’est pas baptisé, la paroisse demandera une dispense à l’évêque. Les coordonnées des témoins seront nécessaires, il faudra renseigner leur nom, prénom et lieu d’habitation. Le certificat de mariage civil remis par le maire lors de la cérémonie à la mairie est obligatoire. Un mariage à l’église ne pourrait être officialisé sans le mariage civil.
Des obligations administratives qui constituent des entraves pour les populations catholiques dont le plus grand nombre est en zone rurale.
Par ailleurs, il faut ajouter les coûts onéreux des prestations des prêtres. Des prix qui varient selon les prêtres et les paroisses. Une charge de plus que ne sont pas souvent prêts à supporter les candidats au mariage. Ils choisissent de se réfugier dans l’union libre, attendant patiemment le jour où ils auront un peu d’argent pour payer les aérés de deniers de culte et autres frais obligatoires auprès du prêtre.
Stéphane Nzesseu
Alors que les uns accusent la dot qui est de plus en plus coûteuse dans certaines familles camerounaises, d’autres pointent un doigt accusateur sur les conditions de vies dans notre pays qui ne favorisent pas la prise de risque que représente le mariage. Des habitants de Yaoundé réagissent.
Quartier Ekounou, plusieurs conducteurs de moto taxi attendent des clients tout près de la station service située au carrefour. C’est alors que nous rencontrons Roland Noumbissi, un benskineur. A la question de savoir s’il est marié, il nous répond : « Je ne suis pas encore marié, mais je vis avec une fille. C’est la mère de mes deux enfants ». Le jeune homme, la trentaine consommée, nous fait savoir qu’il vit avec cette femme depuis plus de 8 ans.
Pourquoi ne l’avez-vous pas encore épousé jusqu’ici ? « En fait, mon frère, ce n’est pas facile pour moi. Je suis un gars de l’Ouest et je suis tombé amoureux d’une fille Bulu de Sangmélima. D’abord ma famille ne me laisse pas tranquille. Comme je suis l’aîné de ma famille, on me dit que je dois épouser une fille de mon village. Je m’étonne qu’en 2019 les gens de chez moi pensent encore comme ça. Bref, ils refusent ma femme. Du coup je lui fait d’abord les enfants et je crois que finalement ils seront bien obligés d’accepter mon choix ».
Quelques mètres plus loin nous rencontrons Virginie Essomba. Après qu’elle nous ai dit qu’elle n’est pas encore mariée, elle nous explique la raison : « On a programmé ma dote deux fois déjà avec deux prétendants différents. A chaque fois mes oncles ont refusé ce que les gars et leurs familles apportaient. Je dois reconnaître que les gars se battaient quand même à apporter quelque chose. Mais vous savez comment sont nos familles. Ils croient qu’ils vont s’enrichir sur vous en une dot. » La jeune dame nous confesse que ces multiples refus de sa famille l’ont frustrée au point où elle a décidé malgré l’avis de ses parents de vivre avec son deuxième prétendant.
A côté des cas sus évoqués, il existe de multiples autres raisons qui sont la cause des freins aux mariages observés dans notre société. Notamment, l’étroitesse des revenus des citoyens, dans un environnement de crise économique. Car il faut le dire, les noces c’est aussi l’ensemble des cérémonies, des banquets et des artifices qui entourent la célébration nuptiale. Le constat fait sur le terrain montre que les mariages collectifs organisés par les mairies ou le ministère de la promotion de la femme et de la famille n’attirent pas les jeunes camerounais. La promotion du mariage, c’est la promotion d’une société plus stable.
Stéphane Nzesseu
Marié depuis le 23 avril 1994 à Chantal Vigouroux, le Chef de l’Etat a toujours voulu tenir sa famille loin des projecteurs. Père de trois enfants dont deux issus de son union avec Chantal Biya et un premier (Franck Biya), fruit de son précédent mariage avec la défunte Jeanne Irène. Comme dans toutes les familles, le Président de la République a certainement connu des moments difficiles, mais il a toujours eu le mérite de savoir passer sous sourdine les petits remous de ménage et les quelques dérapages de jeunes enfants en crise d’adolescence.
Voici 25 ans que Paul et Chantal filent le parfait amour. Un exemple de fidélité et de stabilité. Dans un environnement où nous voyons en mondovision des chefs d’Etats de pays respectables tromper leurs compagnes et même pour d’autres divorcer et se remarier au sommet de l’Etat, Paul BIYA se présente comme un modèle.
Le père de la Nation est un bon père de famille. Chaque jour, après avoir régulé le pays, Paul BIYA veille à réguler sa maison. Il s’assure très régulièrement de la situation e chacun de ses enfants et des enfants de la grande famille sous sa responsabilité. Il a pris pour habitude de se rendre très régulièrement en campagne, question d’avoir le recul nécessaire pour consacrer davantage de temps aux siens.
Même si, faut-il le reconnaître, ses enfants ont été l’objet de quelques peccadilles, il y a lieu de reconnaître que le Président de la République a éduqué Frank, Brenda et Junior dans le respect des valeurs traditionnelles et républicaines. D'ailleurs quel parent peut jurer la main sur le cœur que sa progéniture soit parfaite ?
Paul BIYA, le bon père de famille, n’a jamais pris les devants pour peser de son poids, du haut de sa stature présidentielle, pour que sa famille soit omniprésente dans la gestion des affaires de l’Etat. Même pour ses plus proches, Paul BIYA a toujours prôné le mérite et la démocratie. Ce n’est pas un père qui impose ses choix. Il écoute, respecte la volonté de ceux des siens et propose des orientations selon la grande sagesse dont il est pourvu.
Comme Paul le recommandait dans ses épîtres bibliques, que le dirigeant soit mari d’une femme, et un bon père de famille. Paul BIYA en est un…
Stéphane Nzesseu