Venus des 10 régions ecclésiastiques du pays, ils sont réunis à Garoua depuis le 08 août dernier, dans le cadre d'un camp biblique national. Cerise sur le gâteau, ils viennent de recevoir l'Evêque national, Monseigneur Jean Baïguélé qui les a invité à vivre pleinement la parole de Dieu et la fraternité dans un monde en pleine mutation où les jeunes sont de plus en plus exposés à la déperdition.
L'hymne de la jeunesse de l'Eglise évangélique luthérienne du Cameroun a été exécuté en chœur par les campeurs recevoir leur Évêque national. Monseigneur Jean Baïguélé pour sa première sortie officielle depuis son élection, vient à la rencontre des campeurs et campeuses réunis à Garoua. " Il nous appelle à un service de l'Eglise, nous nous engageons avec fermeté à mettre en pratique ses conseils. C'est une grande marque de considération à notre endroit ", exprime Christelle Adama Medou, campeuse.
" Ils ont eu les cours de civisme, de secourisme, ainsi que les cours sur la foi chrétienne. Je suis convaincu qu'ils vont rentrer avec un bagage intellectuel consistant et vont positivement impacter leur milieu de vie ", indique Isidore Sanda Tarkoua, Président du comité d'organisation de ce camp national des jeunes.
Le guide spirituel national de l'EELC en posture de jeune campeur d'autrefois, invite la jeunesse actuelle à être un modèle dans la foi chrétienne en toute circonstance. Monseigneur Jean Baïguélé martèle, " Dans un monde en pleine mutation avec la crise des valeurs morales, les jeunes ne doivent pas se laisser tromper. Ils doivent fonder leur vie sur la parole de Dieu, mais aussi se mettre au travail pour leur épanouissement intellectuel et même spirituel ".
L'Eglise évangélique luthérienne du Cameroun par la voix de son évêque national entend travailler davantage pour la formation et l'insertion socioprofessionnelle des jeunes.
Innocent D H
L'appel d’offres international est ouvert pour la sélection d’un cabinet en vue de la réalisation du projet de mise sur pied d’une unité de production intégrée dans la commune de Ntui. Cette démarche prévoit également, la culture du maïs et des semences améliorées, ainsi que de la production et la commercialisation de gritz, de farine du maïs et autres produits dérivés.
Dans la commune de Ntui, département du Mbam-et-Kim, région du Centre, s’érigera bientôt une unité de culture du maïs et de semences améliorées. Le Directeur général de la Société Nationale d’Investissement du Cameroun (SNI) vient de lancer un appel d’offres international pour la sélection « d’un cabinet en vue de la réalisation du projet de mise sur pied d’une unité de production intégrée dans la commune de Ntui située dans la région du Centre d’une part, de culture de maïs et de semences améliorées, et d’autre part, de production et de commercialisation de gritz, de farine de maïs et autres produits dérivés », renseigne le quotidien Cameroon Tribune du jeudi 12 août 2021.
Selon la SNI, d'un coût de 60 millions de francs et d’une durée de six mois, le cabinet retenu pour la réalisation de l’étude de faisabilité du projet, devra mener une « étude de marché sur le maïs, les semences améliorées, le gritz, la farine de maïs et les facteurs clés de compétitivité envisagés; une étude d’identification des types de maïs et de semences adaptés (propriétés, couleur, disponibilité etc.) aux différents marchés ciblés et de leurs itinéraires techniques respectifs ; une évaluation des conditions d’approvisionnement de la maïserie en matières premières produites sur le site pour un fonctionnement optimal, autonome et régulier de celle-ci ; une étude sur le dimensionnement de l’unité de production en adéquation avec la demande en aval et avec les possibilités d’approvisionnement en amont (…) ».
L'unité de production du riz en gestation permettra de réduire le déficit de production de cette céréale actuellement perceptible. Le déficit de 71,5% de gritz de maïs enregistré par la Maïserie du Cameroun (Maïscam) en 2020, est un indicateur qui témoigne d’une tendance baissière de la production globale de cette céréale au Cameroun lors de la précédente campagne agricole, quoique les chiffres officiels de 2020 n’ont pas encore été rendus publics par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). En 2019, la demande nationale se situait autour de 2,8 millions de tonnes, alors que le Cameroun en avait produit 2,3 millions de tonnes, selon des chiffres officiels. Il se dégageait alors un déficit de 500.000 tonnes, lequel était de 0,6 million de tonnes l’année d’avant, contre une production annuelle de 2,2 millions de tonnes, précisent les officiels.
Innocent D H
C'est dans le cadre de l’initiative « vacances sans déchets plastiques », dont la 9ème édition a été lancée le 02 août 2021 dans la ville de Douala. Les activités qui vont se dérouler dans les villes de Douala, Yaoundé, Garoua, Bafoussam, Limbé et Nkongsamba, prendront fin le 03 septembre prochain, apprend-on officiellement.
Ce sont à terme, 650 tonnes de déchets plastiques qui seront collectés dans 6 villes du Cameroun à savoir Douala, Yaoundé, Garoua, Bafoussam, Limbé et Nkongsamba. Voici le principal objectif recherché par la Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc) et l’entreprise de collecte et de recyclage des déchets Red-plast, en droite de leur approche de protection de l'environnement. Et pour que cet objectif soit atteint par les acteurs, le groupe brassicole et son partenaire ont recruté 850 jeunes bénévoles.
A travers cette initiative, Sabc et Red-plast veulent davantage impliquer les jeunes dans la gestion des déchets plastiques et la protection de l’environnement. Par la même occasion, la filiale locale du groupe français Castel vise à atteindre un autre objectif majeur : assumer sa responsabilité et son leadership social dans le domaine de la protection de l’environnement, en tant que groupe brassicole au Cameroun. Et c'est en phase avec cette vision que Estelle Ateba, responsable de la communication à Red-Plast déclare, « Les précédentes éditions de vacances sans déchets plastiques étaient réduites aux mairies de Douala 1er, 3e et 4e. La 9e édition va s’étendre sur un champ beaucoup plus vaste parce que nous avons voulu opérer dans d’autres villes que Douala. C’est pourquoi le 05 juin dernier, nous avons signé un partenariat avec le groupe Sabc ».
En 2012, la Sabc s'était déjà allié au groupe Plastic récup, pour assurer la collecte des bouteilles en plastique vides de toute marque et de tout format, et les confier pour traitement à Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam). Ces différentes bouteilles sont recyclées et remises sur le marché sous d’autres formes, telles que des pavés, des montres, des ustensiles de cuisines, apprend-on de sources sûres.
Innocent D H
Une interdiction qui fait suite à une note de service du directeur général de cette formation sanitaire, Pr Vincent de Paul Djientcheu, signée le 12 août dernier. Selon le document, cette décision s'inscrit dans le cadre d'un redéploiement interne en prélude à la riposte de la troisième vague de la Covid-19.
Dans la note de service, le Directeur général annonce que le personnel non vacciné contre la Covid-19 et sans poste de travail « ne sera plus admis à l’Hôpital général de Yaoundé (HGY) mais continuera à percevoir son salaire sans les compléments liés au travail (primes de rendement, transport, garde, astreinte et technicité) jusqu’à nouvel avis ».
En outre, le personnel soignant et non soignant non immunisé « ne pourra plus servir dans les endroits où les patients sont précaires (réanimation, hémodialyse, oncologie, urgences…) », peut-on lire dans le document. Cette décision, selon le DG de l’HGY, s’inscrit dans le cadre d’un « redéploiement interne en prélude à la riposte de la troisième vague de la Covid-19 où le variant Delta circule déjà à Douala et Yaoundé ».
Indiquons que Centre Pasteur du Cameroun (CPC) a récemment informé le ministre de la Santé publique (Minsanté) de l’identification de 14 cas positifs au variant Delta (encore appelé variant indien) dans les deux grandes métropoles du pays entre mai et juillet 2021. Et selon des observateurs avertis, cette mesure devrait cependant faire grincer des dents du côté du personnel, alors que le gouvernement a toujours insisté sur le caractère non obligatoire de la vaccination.
Rappelons que le ministre de la Santé publique déclarait déjà lors d'une rencontre avec les responsables des hôpitaux le 14 juillet dernier, « Sous d’autres cieux, vous avez compris qu’il y a une obligation déjà de vaccination du personnel de santé et que celui qui n’est pas vacciné n’aura pas de salaire ». C’est notamment le cas de la France, où la vaccination sera obligatoire pour tout le personnel des établissements de santé à compter du 15 septembre prochain, précisait le Dr. Manaouda Malachie.
« C’est important que nous n’arrivions pas là, mais que, spontanément, nous puissions nous faire vacciner dans notre intérêt personnel et puis dans l’intérêt de ceux que nous recevons à l’hôpital ou dans nos bureaux, parce qu’ils peuvent nous dire que nous avons mis leur vie en danger », avait ajouté le ministre.
Innocent D H
Selon diverses sources locales citées par la presse, ces affrontements se sont déroulés le 11 août dernier dans la soirée notamment dans les villages Kargama et Maham dans l’arrondissement du Logone Birni, département du Logone et Chari.
A en croire un bilan relayé par ces sources, au moins une quinzaine de morts sont dénombrés dans les deux camps, avec au moins une dizaine d’Arabes Choas. D’après nos confrères du journal Le Jour dans une publication ce 12 août, la tension est montée après que les Mousgoum ont érigé des canaux de pêche dans une zone utilisée par les Arabes Choas pour paître leur bétail. Il s’en est suivi une bagarre générale à coups de machettes, de bâtons et de flèches.
Le journal cite un Arabe Choas qui explique, « Les pêcheurs et agriculteurs Mousgoums ont creusé de nombreux canaux de pêche un peu partout pour retenir les poissons et ces bassins seront exploités en saison sèche par les mêmes agriculteurs Mousgoum pour planter le sorgho. Mais généralement, ces espaces verdoyants constituent en cette période un endroit idéal pour les bergers Arabes Choas pour paître leurs bœufs ».
Un Mousgoum accuse de son côté : « Ils sont venus nombreux pour détruire nos travaux. Nous avons expliqué qu’il s’agit de canaux de retenue d’eau et que c’était sur le domaine d’une famille de notre communauté ». Au lendemain de ces évènements, les autorités locales ont parlé d’une dizaine de morts et de plusieurs blessés, soignés à l’hôpital de Kousseri.
Rappelons que les affrontements meurtriers sont fréquents entre les éleveurs Arabes Choas d’une part et les agriculteurs et pêcheurs Mousgoums et Kotokos d’autre part. Les deux parties divergent régulièrement sur la gestion des terres. En juin dernier déjà, des affrontements de trois jours entre Arabes Choas et Kotokos avaient fait deux morts, dont un chef de village Kotoko, apprend-on.
Innocent D H
C'est une mesure qui vient matérialiser un arrêté signé par le Premier ministre le 1er février 2016 consacrant un mécanisme de présélection des prestataires du secteur du BTP. Le texte les classe en 5 catégories en fonction du chiffre d’affaires et des capacités techniques et logistiques, limite le nombre de contrats ou de marchés auxquels un prestataire peut soumissionner, entre autres mesures.
L’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) entend ainsi dorénavant, tirer toutes les leçons de nombreux projets abandonnés ou inachevés à cause des prestataires aventuriers. En effet, le 26 mai 2021, le ministre des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla, a résilié 74 marchés publics comptant pour les exercices 2018 et 2019 notamment pour abandon par 40 prestataires. En 2020, le membre du gouvernement a suspendu en tout 369 prestataires de la commande publique.
Selon les précisions du Directeur général (DG) de l’ARMP, Joseph Ngo dans un communiqué, le régulateur va à compter de 2022, « soumettre toutes les entreprises et/ou prestataires du secteur du BTP à des regroupements affinitaires, par catégorie et par classe, en fonction de différents critères objectifs, afin de permettre à chacun de soumissionner pour des projets qui sont en adéquation avec ses capacités techniques et financières réelles ».
L’arrêté définit aussi un régime de sanctions qui vont de la rétrogradation à une catégorie inférieure à l’exclusion définitive de la commande publique en passant par le retrait temporaire de l’attestation de catégorisation pour une durée oscillant entre 6 mois et 2 ans.
Toutefois, le texte indique que, les entreprises déclarées inéligibles ou exclues temporairement de la commande publique dans le BTP disposent d’une voie de recours. C'est ainsi que rassure le DG de l'ARMP, « Elles pourront se rattraper en sollicitant, auprès du régulateur, leur catégorisation, à la suite du dépôt d’un dossier conforme à la règlementation en vigueur », note-t-il.
Innocent D H
L'encours de la dette du secteur public au Cameroun est évalué au 30 juin 2021 à 10 687 milliards de FCFA et représente 44,4 % du PIB. Dès que révèlent la Caisse autonome d’amortissement (CAA), l'organe publique chargé de fournir au gouvernement des éléments nécessaires à l'élaboration de la politique d'endettement du pays.
Selon la CAA, cette dette publique du Cameroun était de 10 378 milliards de francs CFA au 31 décembre 2020. Après analyse, on en déduit que le stock de la dette publique a augmenté de 309 milliards de FCFA en six mois, soit de près de 3% en valeur relative, soit une augmentation de 3,6% en glissement annuel (sur les 12 derniers mois).
Au cours de la période sous revue, l’encours de la dette du secteur public est constitué de 91,5% de dette directe et garantie par l’administration centrale et 8,5% de dette des établissements et entreprises publiques, renseigne en outre la Caisse autonome d'amortissement.
Ainsi, le montant total de la dette directe de l’administration centrale évalué à 9 760 milliards de FCFA, quasiment stable en glissement trimestriel, mais qui connait une croissance de 1,6% en glissement mensuel et de 3,8% en glissement annuel. Cet encours est composé de 70,9% de dette extérieure et 29,1% de dette intérieure y compris les restes à payer de plus de trois mois (192 milliards de FCFA).
Quant aux crédits directs des entreprises et établissements publics, ils sont estimés à 902 milliards de FCFA, en augmentation de 0,5% en glissement mensuel et 3,3% en glissement annuel. Cet encours enregistre une diminution de 2,2% et de 1,1% comparé respectivement à fin 2020, et fin mars 2021.
Cette évolution de la dette publique du Cameroun est due aux remboursements du Port autonome de Douala (PAD) et de l’opérateur des télécoms public Camtel, ainsi que des paiements partiels effectués sur de la dette de la Société nationale de raffinerie (Sonara) en attendant l’aboutissement de la restructuration de ladite dette en cours, à en croire la CAA. La dette des sociétés publiques enregistrées se compose de 49,5% de dette extérieure et 50,5% de dette intérieure, apprend-on.
Innocent D H
Le projet validé par le Conseil des ministres doit passer devant la Conférence des présidents, avant son adoption. La réunion présidée par Jacques Fame Ndongo, ministre camerounais de l’Enseignement supérieur, a donné son avis favorable au projet de réglementation fixant les modalités techniques de gestion du système de crédits capitalisables et transférables dans l’espace CEMAC (SCTC) de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Formation professionnelle.
Suivre une formation dans un établissement d’enseignement supérieur dans un pays de la CEMAC et la capitaliser dans un autre pays de la sous-région sera bientôt possible. C’est ce qui ressort du Conseil des ministres sectoriels chargés de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des Etats membres de la CEMAC qui s’est tenu le 6 août en visioconférence.
Occasion pour le ministre camerounais de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo qui présider les travaux, de déclarer : « Nous voulons opérationnaliser les diverses composantes du système LMD [Licence, master doctorat, Ndlr] notamment la transférabilité et la capitalisation des crédits. Il y a également le principe de la mobilité académique pour les enseignants ».
Il s'agit ainsi d'une mesure proposée en avril dernier lors de la session extraordinaire de la Conférence des recteurs des universités et des responsables d’organismes de recherche de l’Afrique centrale. Elle compte parmi les principaux projets intégrateurs de la sous-région Afrique centrale. Une mesure qui découle de la Déclaration de Libreville du 11 février 2005 visant à mutualiser les ressources et compétences pour offrir à la Communauté un enseignement supérieur et une formation professionnelle de qualité, et surtout en adéquation avec le marché de l’emploi et les normes mondiales.
L'on apprend également que trois autres projets ont été validés dans le cadre de la mise en commun du système d’enseignement supérieur dans le CEMAC. C'est celui portant création de la cellule communautaire assurance qualité dans l’espace sous régional. Un autre projet porte sur création du Label CEMAC de l’excellence confié à la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI), et du projet portant supplément au diplôme dans la CEMAC.
Innocent D H
L'opération de renouvellement des bureaux des organes de base de ce parti vient d'être lancée à Garoua par le Président de la commission régionale de coordination desdites opérations, sa majesté Aboubakary Abdoulaye.
A travers ces opérations de renouvellement des bureaux des organes de base, le parti du flambeau ardent est à la quête mais également à la conquête des hommes et femmes qui seront à même d'œuvrer pour le triomphe du Rdpc et de son illustre Chef, Paul Biya. En effet, le président de la Commission régionale de coordination, Aboubakary Abdoulaye vient de procéder au lancement de ces opérations par visioconférence." Il faut renouveler tous les responsables du parti allant de la cellule aux comités de base en passant par les sections et les sous-sections ", a déclaré le sénateur Hamadou Maurice, vice-président de la Commission régionale de coordination des opérations de renouvellement.
Moment idoine pour les participants de définir le calendrier des activités inhérentes à ces opérations de renouvellement des bureaux des organes de base qui courent jusqu'au 30 septembre prochain, ainsi que le profil des candidats. Aux termes de ces actions, le Rdpc aura une nouvelle physionomie avec des dirigeants capables de porter les aspirations du parti à la base.
Pour l'heure, les tractations sont d'ores et déjà perceptibles dans les différents organes de base du Rdpc dans le Nord pour des opérations de renouvellement réussie sur toute la ligne.
Innocent D H
Cyrus Ngo’o compte faire appel de la décision rendue par le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 5 août 2021. Reconnu « coupable d’abus de fonction et de concussion », le DG du PAD a été condamné à « 6 mois d’emprisonnement avec sursis pendant 5 ans et 1 700 000 francs d’amende ferme ».
Outre cette condamnation, le tribunal alloue aussi à la partie civile, la société Cana bois, un montant de 3,2 milliards de FCFA en guise de réparation du préjudice économique subi. En plus, un mandat d’incarcération a été émis contre Cyrus Ngo’o en exécution de la contrainte par corps d’une durée de 5 ans, apprend-on.
Le DG du Port autonome de Douala (PAD) dans une espèce de mémoire sur l’affaire, précise d’emblée avoir agi en qualité de principal dirigeant de cette plateforme portuaire et non intuitu personae. Il entend dès lors « exercer la voie de recours contre ce jugement pour le rétablissement de la vérité, de son honneur et de la légalité républicaine ». Le document suscité informe que « cette condamnation découle des poursuites engagées (par la société Cana Bois) pour des faits relevant aux fonctions du directeur général à la suite de la revalorisation des tarifs des prestations portuaires rendues par le Port autonome de Douala ».
Les nouveaux tarifs portuaires entrés en vigueur depuis le 1er janvier 2018 sont une initiative souveraine du gouvernement camerounais et non du PAD, qui ne fait que les mettre en œuvre, rappelle-t-il. Leur validation par l’Autorité portuaire nationale le 11 octobre 2017, après une habilitation du ministère du Commerce a fait par ailleurs intervenir le Comité consultatif d’orientation, le conseil d’administration du PAD, le ministère de l’Économie, entre autres.
Dans une correspondance datée du 10 octobre 2017, le ministre des Transports d’alors, Edgard Alain Mebe Ngo’o, avait écrit au DG du PAD : « Dans le cadre des mesures préalables pour le démarrage de la procédure d’instruction du dossier du Cameroun en vue du décaissement de l’aide budgétaire attendue de la Banque mondiale, (…) il est attendu du Port autonome de Douala l’actualisation des tarifs portuaires actuels (frais de stockage) ». Dans la même veine, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), en date du 7 août 2018, lui délivre son avis de non-objection sur le projet d’amendements apportés au régime tarifaire applicable aux prestations rendues par le PAD. Pour le Minepat, ces amendements « ne remettent pas en cause la révision tarifaire intervenue en octobre 2017, mais permettent de faciliter davantage les opérations sur la place portuaire ».
Cependant, la revalorisation des tarifs des prestations portuaires, pourtant applicable à toutes les entreprises installées au port de Douala, n’est pas du goût de la société Cana Bois. Son promoteur, Nassar Bouhadir, juge la nouvelle tarification de la redevance portuaire suicidaire. « La convention d’occupation temporaire d’une parcelle du domaine public valable liant son entreprise au PAD pour une durée de dix ans, consentie sur la base du tarif hors taxes de 715F/m2/an tout comme les taxes sur la valeur ajoutée et autres exigences contenues dans le contrat n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque transgression de sa part », réplique-t-il.
Défaut de paiement
Pourtant, le 29 juillet 2020, le DG du PAD sert une mise en demeure pour défaut de paiement de la redevance domaniale à la société Cana Bois en tant qu’attributaire d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) délivrée le 24 juin 2015.
« Dans l’exécution de votre contrat, il ressort que vous ne respectez pas les engagements que vous avez pris en vertu des dispositions de l’article 9 alinéas 1 et 6 de ladite AOT à savoir, entre autres, le paiement des redevances domaniales à terme. À date, vos impayés dans nos livres, sauf erreur ou omission, s’élèvent à la somme de FCFA 155 483 256 », écrit le DG du PAD.
Innocent D H