Ce mardi 27 juillet 2021, l'opérateur des télécommunications français Orange a procédé au remplacement de Fréderic Debord au poste de directeur général de sa filiale au Cameroun. C'était au terme des conseils d’administration de ses filiales tenues à Casablanca au Maroc qui a vu en même temps, la nomination de Patrick Benon à ce poste.
Du communiqué final ayant sanctionné les travaux, il ressort que Patrick Benon actuellement DG d’Orange Botswana est nommé directeur général d’Orange Cameroun. Il succède ainsi, à Frédéric Debord muté du côté de Madagascar. A ce poste, il remplace Michel Degland nommé directeur général adjoint de Mauritius Telecom.
Selon les renseignements fournis par Orange, « Ces nominations s’inscrivent dans le cadre de la politique de mobilité internationale du Groupe et interviennent, pour chacune d’entre elles, à l’issue du mandat des sortants. Ces prises de fonctions seront toutes effectives en septembre 2021 ».
Précisons à toutes fins utiles que la nomination d’un nouveau DG de la filiale d’Orange au Cameroun intervient dans un environnement particulier. En effet, M. Debord est muté au moment où il est sous le coup de poursuites judiciaires. Un nouveau souffle donc pour le top management de cette entreprise pour des rendements efficients.
Innocent D H
L’information a été révélée le 22 juillet 2021 à Douala au cours d’une présentation effectuée par le concessionnaire du service public de l'électricité au Cameroun, à l’occasion d’une rencontre regroupant les différents acteurs du secteur de l’électricité. Pour réaliser cet objectif, Eneo espère avec le concours du gouvernement pouvoir rapidement finaliser les contrats de production de cette énergie avec la société norvégienne Scatec.
Le déficit énergétique crée le malaise dans les ménages et plombe les activités économiques dans les trois régions septentrionales du Cameroun, depuis plusieurs mois. Face à cette réalité qui donne du fil à retordre aux populations, l’électricien Eneo envisage d’injecter dans le réseau interconnecté Nord (RIN), 30 MW d’énergie solaire à compter du mois de janvier 2022.
L'on apprend que, face à la baisse drastique du niveau des eaux dans le barrage de Lagdo (infrastructure d’envergure permettant d’alimenter la partie septentrionale, Ndlr), qui a ramené la production de cette infrastructure à seulement 20 MW, contre une capacité installée de 72 MW, Scatec a fait au gouvernement une offre d’installation de centrales solaires modulaires et mobiles d’une capacité de 30 MW, dans les localités de Maroua, Guider et Kousseri. Le projet rencontrera l’assentiment du ministre de l’Eau et de l’Energie en janvier 2021. Gaston Eloundou Essomba se tournera ensuite vers l’électricien Eneo, pour la finalisation des procédures, dans l’optique d’une mise en service de ces centrales dès mars 2021.
En effet, dans une correspondance officielle adressée au DG d’Eneo par Gaston Eloundou Essomba le 16 avril 2021 faisait savoir : « Dans le cadre de la recherche de solutions les plus appropriées pour juguler le déficit en énergie électrique dans le réseau interconnecté Nord (RIN), j’avais marqué mon accord à la société Scatec, par ma correspondance du 11 janvier 2021, à l’effet d’engager et de boucler en urgence avec votre entreprise, les discussions commerciales et techniques en vue de l’installation et la mise en service de centrales solaires modulaires et mobiles d’urgence de capacité totale de 30 MW dans les villes de Maroua, Guider et Kousseri ».
Cependant, à en croire les informations obtenues auprès d'une source proche du dossier, eu égard à des contingences techniques, le projet n’a pas pu démarrer en mars 2021, comme souhaité par le gouvernement. « C’est un projet intéressant. Mais, nous sommes obligés d’être prudents pour deux raisons. D’abord, c’est une technique nouvelle au Cameroun. Et l’énergie solaire est un peu particulière. Même si au Nord il y a beaucoup de soleil, le solaire est par définition une énergie variable. Il faut qu’on se rassure que la quantité d’énergie qui sera injectée à partir de ces centrales modulaires sera stable, comme l’exigent les clients aussi bien industriels que résidentiels. Il y a donc des aspects techniques qu’il faut vérifier. Ensuite, face à cette offre spontanée, nous sommes tout de même tenus de faire des consultations, pour nous assurer qu’il n’y a pas d’offres alternatives », avait-elle confié en mai 2021.
Innocent D H
La nouvelle demande de prêt du Cameroun dans le cadre de la lutte anti-covid sera étudiée par le Fonds monétaire international (FMI) jeudi prochain. Pour l’opposante Edith Kah Walla, " cette demande fait suite au vol, à la gestion catastrophique et au détournement du prêt de 222,4 milliards de FCFA reçu du FMI pour la réponse au Covid-19 ".
Le Cameroun a reçu 180 milliards de francs CFA du Fonds monétaire international au titre de la facilité de crédit rapide pour répondre au choc dû à la pandémie de Covid-19. En contrepartie, le pays s’est engagé à bien gérer ces fonds et à garantir la transparence autour de l’utilisation de ces fonds qui ont finalement fait objet de détournements à en croire notamment les nombreuses irrégularités révélées dans le rapport d'étape de la Chambre des comptes de la Cour suprême sur cette question. Un document qui avait futé sur les réseaux sociaux.
Plusieurs personnalités dont des ministres seraient impliqués dans ce scandale financier. L’opposition camerounaise demande à cette institution de Bretton Woods de conditionner son nouveau prêt en faveur du Cameroun.
La cheffe du Cameroon People’s Party (CPP) exige ainsi, un audit indépendant des fonds déjà alloués au régime camerounais, des poursuites judiciaires contre des personnes impliquées dans les détournements et de nouvelles procédures de gestion financière et le respect de l’Etat de Droit.
Edith Kah Walla poursuit sa réplique en indiquant, " Ces exigences sont en parfaite adéquation avec la mission et les principes directeurs affichés par le FMI, ainsi qu’avec les termes des accords convenus entre le gouvernement du Cameroun et le FMI ".
Innocent D H
Le Président ivoirien Alassane Ouattara a reçu son prédécesseur et ex-rival, Laurent Gbagbo dans son palais présidentiel à Abidjan. Pourtant, l'on se rappelle que les deux personnalités étaient jusqu'ici comme des rivaux jurés depuis leur affrontement électoral en 2010 qui avait débouché sur une crise meurtrière.
Les deux hommes d'Etat se sont retrouvé ce mardi au palais présidentiel d’Abidjan. Ils se sont donné l’accolade puis ont marché quelques secondes main dans la main. Ils se sont ensuite entretenus pendant une trentaine de minutes. Cette rencontre fait suite à un précédent échange téléphonique entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo ce qui fait naître l’espoir d’une réconciliation entre les deux ennemis. Une telle issue permettrait d’apaiser la vie politique ivoirienne qui reste traumatisée par les événements de 2010, estiment plusieurs observateurs.
« Le simple fait de voir Ouattara et Gbagbo ensemble est perçu comme un acte d’apaisement et une image forte offerte aux Ivoiriens dans leur quête de paix et de réconciliation nationale », a écrit la presse d’opposition Notre Voie. De son côté, le porte-parole du parti de l’ex Président soutient, « Laurent Gbagbo est dans un esprit d’ouverture, de dialogue et de réconciliation ». Même son de cloche pour Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement d’Alassane Ouattara qui renchérit : « Il n’y a jamais eu d’interruption du dialogue dans notre pays et il se poursuivra parce que telle est la volonté du gouvernement ».
D'emblée, notons que le quotidien pro gouvernement ivoirien Fraternité Matin, espère qu'il s'agit d'une rencontre d'apaisement entre l'ancien chef d'Etat ivoirien et l'actuel Président. En 2010, les deux hommes s’étaient affrontés pour la présidence de la Côte d’Ivoire. C’est finalement Alassane Ouattara qui l’avait emporté. Toutefois, Laurent Gbagbo n’avait pas voulu reconnaître sa défaite ce qui avait déclenché une grave crise politique et sombré le pays dans la violence.
Rappelons que selon des sources officielles, 3 000 personnes avaient trouvé la mort au cours d’affrontements meurtriers de la période électorale. Laurent Gbagbo avait alors été poursuivi devant la cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité. La dernière rencontre entre les deux hommes remonte à 2010, lors d’un débat télévisé.
Innocent D H
C'était ce mardi, en présence du secrétaire général du Ministère de la jeunesse et de l'éducation civique, Zachée Benga. Le président du conseil municipal jeûne, nouvellement élu, entend contribuer au vivre ensemble et à la paix pour le développement de la collectivité.
Ce sont 31conseillers municipaux jeunes qui viennent de prêter serment et de recevoir leurs attributs des mains du maire de la commune de Garoua 3ème. Albert Hamadou âgé de 29 ans, c'est à lui que revient l'insigne honneur de présider aux destinées du tout premier conseil municipal en mode jeune dans la ville. Plus qu'un moment exceptionnel, il s'agit d'un instant chargé d'émotions, " C'est un jour historique pour moi. Mon règne ne doit pas être individuel, ça doit être un travail d'équipe en collaboration avec tous les membres du conseil municipal jeunes. Les priorités, c'est la quête permanente de la paix. Sans paix, on ne peut pas se développer économiquement, on ne peut pas avoir la sécurité sanitaire et on ne peut pas assurer l'éducation des jeunes ", martèle-t-il.
La mairie de Garoua 3ème nourrit d'ailleurs beaucoup d'espoirs sur ces jeunes qui doivent donner le meilleur d'eux-mêmes durant leur mandat. " Nous comptons beaucoup sur eux. Ils peuvent être des relais pour la commune dans l'atteinte des cibles jeunes. Nous allons les encadrer et mettre chacun devant ses responsabilités, surtout les suivre et évaluer leurs performances. Leurs contributions, c'est de recueillir les attentes des jeunes. Connaissant le milieu jeune, ils sont mieux armés et outillés pour venir vers nous avec des solutions qui sont applicables ", déclare le maire Abdouraman Maïkanti.
L'on apprend dans la foulée que la mise en place des conseils municipaux jeunes, est une première expérience avec la commune de Garoua 3ème. L'opération devra également se poursuivre dans les autres communes de la cité capitale pour renforcer davantage, la participation des jeunes au développement local.
Innocent D H
L’encouragement est du représentant résidant de cette institution, Armand Claude Abanda à Garoua ce lundi. Il est question à travers la maîtrise de l’usage de l’outil informatique de permettre à ces jeunes, de lutter efficacement contre la Covid-19. Le représentant résidant de l’IAI-Cameroun procédait à l’évaluation de la formation de 1 200 jeunes en TIC initiée par le maire de la ville, le docteur Ousmaïla Mohammadou.
Les métiers d’avenir reposent essentiellement sur le digital, et l’IAI-Cameroun se veut être l’institution crédible pour permettre aux jeunes de saisir les opportunités que leur offre le domaine informatique. Cette visite d’évaluation de la formation de 1 200 jeunes à Garoua, traduit l’engagement du représentant résidant de cette institution à poursuivre la convention qui lie l’Institut africain d’informatique et la Communauté urbaine de Garoua avec des bénéficiaires plus aptes à révolutionner l’environnement socioéconomique grâce au numérique. « Cette formation leur permet de maîtriser les plateformes de télétravail, de faire du e-commerce et de lutter contre le coronavirus, et même les plateformes de télémédecine pour soigner ou se faire consulter à distance », déclare Armad Claude Abanda.
« Nous sommes arrivés aux termes de cette formation parrainée par la Première Dame, Madame Chantal Biya. Nous avons constaté un engouement des jeunes de la région du Nord », confirme le docteur Ousmaïla Mohammadou, maire de la ville de Garoua.
Les deux institutions (IAI-Cameroun et Communauté urbaine) se félicitent de la plus-value de cette convention qui rentre dans le cadre de l’opération Mijef 2035. La cérémonie officielle de remise des parchemins aux jeunes de la ville de Garoua ayant bénéficié de cette formation est prévue en Août prochain.
Innocent D H
C’est le constat qui se dégage au cours de la réunion de coordination semestrielle du de ce projet qui permet aux femmes enceintes d’être suivies durant toute leur grossesse et d’accoucher dans les formations sanitaires. Les travaux qui se tiennent à Garoua mobilisent autant les responsables du Ministère de la Santé, que les acteurs venus des régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua.
Le Projet Chèque Santé se présente incontestablement comme une véritable aubaine pour les femmes enceintes, étant entendu que ses preuves dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile sont palpables. « C’est un produit qui permet aux femmes de venir suivre tout l’épisode de la grossesse, accoucher et suivre leur bébé jusqu’à un certain âge sans avoir à débourser des grandes sommes et avoir à payer des factures ou fil de l’eau, en achetant simplement un chèque santé qui coûte 6 000 francs CFA », explique Emmanuel Djoulde Maïna, inspecteur général des services administratifs au Ministère de la Santé publique (Minsante).
Selon le Dr. Thérèse Raphaëlle Okala Abodo, coordonnateur de l’Unité de coordination du programme conjoint, les formations sanitaires sont de plus en fréquentées et l’amélioration de la qualité des soins est perceptible. « Depuis juin 2015, nous avons atteints 250 000 chèques. Ce chèque santé est utile pour les femmes », confie-t-il.
Cette réunion de coordination semestrielle, est une tribune qui permet de passer en revue tous les aspects de la mise en œuvre du projet dans les trois régions septentrionales. Il est question de rendre davantage ce projet plus visible sur le terrain pour des résultats toujours efficients. « Il y a eu un léger affaiblissement de la coordination de nos équipes sur le terrain qui s’est traduit par des petits dysfonctionnements que nous avons décidé de corriger notamment en mettant à jour rapidement un manuel de procédure en digitalisant les procédures qui sont encore manuelles pour le moment et en améliorant les modalités de décaissement des fonds », indique Emmanuel Djoulde.
Innocent D H
Il s’agit des postes frontières de Tocktoyo et Kentzou, tous deux situés dans le département de la Kadey, à la frontière avec la République centrafricaine. Equipés en matériel informatique et de bureau, ces deux nouveaux postes dans la région de l’Est, ont été officiellement remis à la police nationale par la coopération allemande (GIZ) le 22 juillet dernier.
Selon les explications de Vencelas Khondji Tande, chef de projet RDGSN à la GIZ-Cameroun : « Ces deux postes ont été construits lors de la première phase et sur demande de la DGSN. C’était dans le cadre de l’axe renforcement des capacités de la police des frontières dans l’accomplissement de sa mission et dans le contrôle effectif des flux migratoires pour une meilleure gestion des frontières et aussi pour une bonne sécurisation des populations transfrontalières ».
Précisons que ces infrastructures font partie du projet de Renforcement des capacités de la délégation générale à la Sureté nationale (RDGSN), initié par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères et mis en œuvre par la GIZ. Le Cameroun a bénéficié de ce projet au regard de l’instabilité sociopolitique en cours chez le voisin centrafricain depuis plusieurs années, apprend-on.
Et à titre de rappel, le Cameroun et la Centrafrique partagent une frontière de plusieurs kilomètres sur laquelle sont érigés plusieurs postes frontières, dont le plus important est celui de Garoua-Boulaï, sur le corridor Douala-Bangui. La commune de Ouli, où se trouve la localité frontalière de Tocktoyo, compte 26 000 réfugiés centrafricains sur une population de 56 000 habitants, d'après des données du Programme national de développement participatif. La population de Kentzou, quant à elle, est de 61 000 habitants dont 25 000 réfugiés.
Innocent D H
Dans le département de l’Océan, les Chefs et les membres des communautés des villages Edoudouma, Nkonmintom, Elon Ndjabilobé, Fenda et Nyabitandé, la Commune de Niété et les responsables du GIC DA sont soupçonnés de complicité dans l’exploitation forestière illégale. C'est ce que renseignent des résultats d’une mission d’observation indépendante menée par l’organisation CEDLA via les procédures du Système Normalisé d’Observation Indépendante Externe (SNOIE).
Les faits remontent au 14 novembre 2020. Des alertes (dénonciations) sont enregistrées dans la plateforme Forestlink, venant des localités de Kribi, Ndjabilobé et Ebemvok, arrondissement d’Akom II, Département de l’Océan. Immédiatement, des investigations sont menées par l’organisation Centre pour le Développement Local Alternatif (CeDLA).
A l’issue des observations, quatre faits présumés illégaux sont observés. Il s'agit, d'une exploitation non autorisée dans une Forêt du Domaine National en violation des dispositions ; une exploitation en grume dans une forêt communautaire (FC) non valide et non opérationnelle, ne disposant pas de Certificat Annuel d’Exploitation ; et une exploitation dans une Vente de coupe (VC) en violation des normes techniques d’exploitation et des prescriptions du chapitre XI des Normes d’Intervention en Milieu Forestier.
Au cours de leur mission, les observateurs indépendants constatent que l’exploitation forestière présumée illégale se déroulerait en parfait accord avec les Chefs et les membres des communautés des villages Edoudouma, Nkonmintom, Elon Ndjabilobé, Fenda et Nyabitandé, la Commune de Niété et les responsables du GIC DA.
Dans le rapport du SNOIEA, l'on découvre qu'avec la communauté du village Edoudouma sur l’axe Kribi-Akom 2, il résulte des entretiens que : « les ex- travailleurs de la Société HEVECAM et SOCAPALM se sont reconvertis en exploitant forestier. Ils achètent des arbres sur pied auprès de villageois à des prix variables selon les essences, puis les scient en débité sur place pour alimenter les marchés de Kribi et Douala. L’enregistrement de l’équipe du chantier se passe chez le chef du village moyennant une certaine somme d’argent et de la nourriture et du vin. Pour certains ils sont tenus d’équiper les chefferies en chaise en plastique et tantes pour les cérémonies diverses ».
Dans la communauté d’Edoudouma, d’Elon et avec les membres de la communauté du village Bidou3, village où sont installés le Poste Contrôle forestier et chasse et la barrière mixte de contrôle (Gendarmerie, PCFC et Commune) : « il ressort que chaque entité prélève une taxe qui s’élèverait à trente mille (30 000) franc CFA par camion de bois évacué. L’entretien avec les jeunes du village Edoudouma, a révélé que des arrangements se seraient passés entre le chef de village et l’exploitant avant l’installation du chantier ».
Avec la communauté du village Edoudouma, sur l’axe Kribi-Akom 2, on lit que : les ex- travailleurs de la Société HEVECAM et SOCAPALM se sont reconvertis en exploitant forestier. « Ils achètent des arbres sur pied auprès de villageois à des prix variables selon les essences, puis les scient en débité sur place pour alimenter les marchés de Kribi et Douala », écrit le rapport du SNOIE. Qui précise que l’enregistrement de l’équipe du chantier se passe chez le chef du village, moyennant une certaine somme d’argent et de la nourriture et du vin. Pour certains ils sont tenus d’équiper les chefferies en chaise en plastique et tantes pour les cérémonies diverses.
Innocent D H
L'on apprend que l’entreprise croule sous le poids des dettes dues à ses nombreux prestataires, et est visiblement en cessation de paiement. En effet, ce sont pas moins de 60 milliards de FCFA qui lui sont réclamés à la fois par le régulateur, Camtel et IHS, sans oublier la société israélienne Gilat Télécoms. C'est pour apurer ces dettes, que l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) compte procéder à un recouvrement forcé des créances dues auprès des banques domiciliataires des comptes bloqués de Nexttel.
Ces opérateurs, créanciers de Nexttel ont au préalable cru devoir compter sur l’entregent du gouvernement en saisissant le ministère des Postes et Télécommunications pour tenter de recouvrer leurs dettes mais n’y sont pas parvenus.
De sources proches du dossier, le Minpostel a été en frontline sur ce dossier, et a initié de nombreuses actions visant à démêler l’écheveau. Après avoir été saisie par Camtel pour dénoncer l’insolvabilité de Nexttel, la patronne de ce département ministériel, Minette Libom Li Likeng à son tour a contacté le directeur général de Nexttel pour connaitre les raisons à l’origine des difficultés financières de l’entreprise. La direction générale de Nexttel donnera une suite favorable à la demande du ministre, mais jamais elle ne va accepter se prononcer sur l’avancée des négociations avec son partenaire vietnamien Viettel Global, alors que Minette Libom Li Likeng avait relancé le Dg de Nexttel sur cette question dans une correspondance datée du 23 mars 2021. Des nombreuses tractations qui n'ont pas jusque-là produits les résultats escomptés par les prestataires.
C'est ainsi que l’ART, elle-même prestataire de Viettel Cameroun, a entrepris d’adopter un mécanisme pour saisir les comptes bloqués de l’entreprise, la position de Nexttel au sujet de l’apurement de ses dettes demeurant floue. Au Minpostel, on renseigne : « L’opérateur Nexttel a refusé de s’engager sur échéancier pour le paiement de sa dette, mais a toutefois promis qu’aussitôt ses difficultés résorbées, elle se rapprochera de l’Agence pour procéder à une réconciliation contradictoire des chiffres et à l’adoption d’un plan d’apurement conséquent. L’Art a pris acte de la position de Nexttel et entend poursuivre la procédure de recouvrement forcé ». En plus clair, le régulateur des télécoms envisage désormais la possibilité d’utiliser son privilège de Trésor pour engager un recouvrement forcé des créances dues auprès des banques domiciliataires des comptes bloqués. Une option envisagée après que le plan d’apurement annoncé par Nexttel ne se soit pas concrétisé.
Innocent D H