L'appel d’offres international est ouvert pour la sélection d’un cabinet en vue de la réalisation du projet de mise sur pied d’une unité de production intégrée dans la commune de Ntui. Cette démarche prévoit également, la culture du maïs et des semences améliorées, ainsi que de la production et la commercialisation de gritz, de farine du maïs et autres produits dérivés.
Dans la commune de Ntui, département du Mbam-et-Kim, région du Centre, s’érigera bientôt une unité de culture du maïs et de semences améliorées. Le Directeur général de la Société Nationale d’Investissement du Cameroun (SNI) vient de lancer un appel d’offres international pour la sélection « d’un cabinet en vue de la réalisation du projet de mise sur pied d’une unité de production intégrée dans la commune de Ntui située dans la région du Centre d’une part, de culture de maïs et de semences améliorées, et d’autre part, de production et de commercialisation de gritz, de farine de maïs et autres produits dérivés », renseigne le quotidien Cameroon Tribune du jeudi 12 août 2021.
Selon la SNI, d'un coût de 60 millions de francs et d’une durée de six mois, le cabinet retenu pour la réalisation de l’étude de faisabilité du projet, devra mener une « étude de marché sur le maïs, les semences améliorées, le gritz, la farine de maïs et les facteurs clés de compétitivité envisagés; une étude d’identification des types de maïs et de semences adaptés (propriétés, couleur, disponibilité etc.) aux différents marchés ciblés et de leurs itinéraires techniques respectifs ; une évaluation des conditions d’approvisionnement de la maïserie en matières premières produites sur le site pour un fonctionnement optimal, autonome et régulier de celle-ci ; une étude sur le dimensionnement de l’unité de production en adéquation avec la demande en aval et avec les possibilités d’approvisionnement en amont (…) ».
L'unité de production du riz en gestation permettra de réduire le déficit de production de cette céréale actuellement perceptible. Le déficit de 71,5% de gritz de maïs enregistré par la Maïserie du Cameroun (Maïscam) en 2020, est un indicateur qui témoigne d’une tendance baissière de la production globale de cette céréale au Cameroun lors de la précédente campagne agricole, quoique les chiffres officiels de 2020 n’ont pas encore été rendus publics par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). En 2019, la demande nationale se situait autour de 2,8 millions de tonnes, alors que le Cameroun en avait produit 2,3 millions de tonnes, selon des chiffres officiels. Il se dégageait alors un déficit de 500.000 tonnes, lequel était de 0,6 million de tonnes l’année d’avant, contre une production annuelle de 2,2 millions de tonnes, précisent les officiels.
Innocent D H