Une interdiction qui fait suite à une note de service du directeur général de cette formation sanitaire, Pr Vincent de Paul Djientcheu, signée le 12 août dernier. Selon le document, cette décision s'inscrit dans le cadre d'un redéploiement interne en prélude à la riposte de la troisième vague de la Covid-19.
Dans la note de service, le Directeur général annonce que le personnel non vacciné contre la Covid-19 et sans poste de travail « ne sera plus admis à l’Hôpital général de Yaoundé (HGY) mais continuera à percevoir son salaire sans les compléments liés au travail (primes de rendement, transport, garde, astreinte et technicité) jusqu’à nouvel avis ».
En outre, le personnel soignant et non soignant non immunisé « ne pourra plus servir dans les endroits où les patients sont précaires (réanimation, hémodialyse, oncologie, urgences…) », peut-on lire dans le document. Cette décision, selon le DG de l’HGY, s’inscrit dans le cadre d’un « redéploiement interne en prélude à la riposte de la troisième vague de la Covid-19 où le variant Delta circule déjà à Douala et Yaoundé ».
Indiquons que Centre Pasteur du Cameroun (CPC) a récemment informé le ministre de la Santé publique (Minsanté) de l’identification de 14 cas positifs au variant Delta (encore appelé variant indien) dans les deux grandes métropoles du pays entre mai et juillet 2021. Et selon des observateurs avertis, cette mesure devrait cependant faire grincer des dents du côté du personnel, alors que le gouvernement a toujours insisté sur le caractère non obligatoire de la vaccination.
Rappelons que le ministre de la Santé publique déclarait déjà lors d'une rencontre avec les responsables des hôpitaux le 14 juillet dernier, « Sous d’autres cieux, vous avez compris qu’il y a une obligation déjà de vaccination du personnel de santé et que celui qui n’est pas vacciné n’aura pas de salaire ». C’est notamment le cas de la France, où la vaccination sera obligatoire pour tout le personnel des établissements de santé à compter du 15 septembre prochain, précisait le Dr. Manaouda Malachie.
« C’est important que nous n’arrivions pas là, mais que, spontanément, nous puissions nous faire vacciner dans notre intérêt personnel et puis dans l’intérêt de ceux que nous recevons à l’hôpital ou dans nos bureaux, parce qu’ils peuvent nous dire que nous avons mis leur vie en danger », avait ajouté le ministre.
Innocent D H
Ce ravitaillement fait suite au mouvement d'humeur des malades qui a eu lieu il y a quelques jours. Selon le Pr. Vincent de Paul Djièntcheu, Directeur de l'Hôpital général de Yaoundé les médicaments reçus vont pouvoir soulager les malades, pour une durée d’une semaine.
Les personnes vivant aux alentours de l’Hôpital général de Yaoundé (Hgy) ont été des témoins d’un mouvement d’humeur, initié par des malades d’insuffisance rénale, le 20 décembre 2019. Il se trouve que ces malades avaient marre de ne pouvoir ni faire leur séance d’hémodialyse, ni recevoir les médicaments adaptés à leur condition. Ça faisait déjà une semaine qu’ils étaient confrontés à la situation sus mentionnée. Au nombre de 60, ils avaient décidé de bloquer la route qui conduit dans cette formation sanitaire publique. C’est grâce à l’intervention du Ministère de la Santé publique, que les patients grévistes étaient revenus à de bons sentiments. Le Dr Malachie Manaouda le chef de ce département ministériel avait fait dépêcher sur les lieux, Alim Hayatou, le secrétaire d'Etat chargé de la lutte contre les épidémies et les endémies.
La rupture des kits selon le Pr. Gloria Ashutantang, chef de service de neurologie/hémodialyse à Hgy, était due à une défaillance du fournisseur qui n'avait pas pu livrer le matériel à temps. En réponse donc à cette manifestation largement relayée par la presse, l'Hôpital a dû faire recours à un autre ravitailleur.
C’est ce que le Pr. Vincent de Paul Djièntcheu, Directeur de l'Hôpital a déclaré au quotidien gouvernemental Cameroon tribune. « En attendant notre fournisseur dont le cargo arrive le 28 décembre prochain (samedi) en provenance de la France, nous avons saisi celui qui livre habituellement les produits à l'hôpital régional de Buea. Il nous a pourvu d'un stock de matériels hier qui pourra soulager les malades pour une semaine », a-t-il déclaré.
Il faut noter que l'Hôpital général de Yaoundé traite plus de 190 malades sous hémodialyse.
Liliane N.