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Innocent D.H.

Innocent D.H.

Jusqu’où sont-ils prêts à aller ? Ils en sont déjà à profaner des lieux de culte pour les besoins de leur cause. Ni le caractère sacré de l’édifice, ni la quiétude de ceux allés adorer leur Dieu n’ont eu de valeur à leurs yeux. La police une fois arrivée, la liberté, la leur surtout redevenait sacrée.

Ils étaient une dizaine, une petite dizaine de partisans de « Autoprési » à s’être rendus ce dimanche à la cathédrale Notre Dame de Yaoundé hisser leurs pancartes devant faire partir Paul Biya d’Etoudi. Samedi déjà, là-bas à la « Mecque de l’incivisme », ils avaient commencé leur show dans des caniveaux avec une prestation remarquée de celle qui nous est d’ores et déjà enviée par toute l’Afrique, notre  Jeanne d’Arc des tropiques. Selon toute vraisemblance, ces tempêtes dans des capsules de bouteilles de bière n’ont produits aucun effet. Renseignement pris ce jour lundi 29 octobre 2018, c’est le calme plat à Etoudi, Paul Biya y est toujours et aucune secousse n’y a été ressentie. Un zéro pointé sur l’échelle de Richter donc. Les choses semblent plutôt mal engagées pour nos apprentis démagogues car pendant ce temps, se plante lentement mais surement, le somptueux décor pour la très prochaine cérémonie de prestation de serment du candidat élu Paul Biya.

Mais au juste, quel pays veulent-ils que le Cameroun soit ? Ce pays-là où chacun est libre de transgresser les lois comme bon lui semble sans craindre d’en subir le courroux ? N’est-ce pas eux qui écument le monde entier ? Où ont-ils vu pareil pays sur cette planète ? Ô Seigneur, que t’avons-nous fait ? Que t’a fait le peuple camerounais pour mériter d’avoir une opposition aussi lamentable ? Voilà des gens, qui au lieu d’apprendre aux citoyens à respecter les lois qui régissent le fonctionnement de notre pays, sont plutôt prompts à les encourager à la désobéissance, à la provocation et à la confrontation. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Sur quelle planète ont-ils fait leur école de politique ? Imaginons qu’on leur cède un instant le pouvoir qu’ils cherchent obstinément. Comment gèreraient-ils cette population qu’ils contribuent à rendre indisciplinée, ne respectant rien ni personne ?

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas ici de donner un blanc-seing aux autorités qui sont parfois assez rigoureuses mais pour autant, peut-on dire qu’est muselée au Cameroun la liberté d’expression ? Ce pays où il existe tout un organe de presse consacré à insulter le Président de la République 7 jours sur 7 sans que personne n’y soit inquiété d’une quelconque manière ? Manifester est un droit qui nous est reconnu par la loi et qui y est bien encadré aussi. Si pour une raison ou une autre les autorités interdisent une manifestation, n’existe-t-il pas d’autres canaux pour faire entendre vos voix ? Tenez, les réseaux sociaux que vous utilisez promptement pour insulter, ternir l’image du pays… ne peuvent-ils pas vous servir au contraire pour communiquer « positivement » ? Là je vais parler comme au quartier : Ouèèè ! Votre part d’utilisation de Facebook, c’est seulement pour publier les films chinois que vous tournez dans les rigoles ?????????? Pourquoi toujours opter pour la bravade pour ensuite vous plaindre d’être brimés et pire encore d’y déceler en cela un signe de fébrilité du régime, incitant par là quelques naïfs à être tentés de vous suivre dans votre folie ? Je dis hein, le peuple camerounais vous doit quoi ? Le quotidien de beaucoup est difficile, les gens n’aspirent qu’à vivre en paix et continuer d’espérer en des lendemains meilleurs qui viendront certainement j’en suis persuadé. S’il vous plait ayez pitié des pauvres gens. Vous les amenez à se polariser négativement et ça ne les aide pas, ça ne nous aide pas. Avez-vous déjà été en compagnie d’une personne négative ? Êtes-vous parvenus à la supporter longtemps ?

Chers acteurs, c’est sur le terrain des propositions que nous vous attendons. Pourquoi voulez-vous que nous vous accordions nos suffrages ? Qu’allez-vous faire en mieux ? Cessez de pointer du doigt les pseudos insuffisances des autres, parlez-nous de vous. Pendant que vous gesticulez ici et là, certains sont déjà en campagne. J’aimerai aussi me réveiller chaque matin et lire sur mon Facebook ou Twitter par exemple : Proposition N°… du parti des mangeurs de soya (PMS) pour la commune de … : nous allons faire XYZ en nous appuyant sur ABC… simple, précis, concis.

En vérité en vérité je vous le dis, la stratégie pour laquelle vous optez n’est pas la bonne. Je vous promets, si vous continuez comme ça, la razzia du RDPC aux prochaines échéances électorales sera sans pareille.

 

Ferdin

Comme ce fut le cas pour l’achat de deux Mercedes Maybach pour le compte de la Présidence de la République du Cameroun il y’a quelques années, comme ce fut encore le cas pour l’achat de la Range Rover sentinel toujours pour le compte du même bénéficiaire, c’est l’annonce de la construction de la résidence du président du Conseil Constitutionnel, pour un coût d’environ 273 millions de FCFA qui suscite à nouveau la polémique au pays et nourri les fantasmes les plus grossiers.

Dès lecture de cet appel d’offre lancé par le Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières dont l’objet déclaré est le développement du patrimoine de l’Etat, lequel appel d’offre est paru dans le quotidien « Cameroon Tribune » du 23 octobre 2018, un jour après la proclamation du résultat de l’élection présidentielle, certains ont tôt fait d’établir une relation de cause à effet entre ce dernier et le verdict des urnes tel que proclamé par Clément Atangana. A suffisance, C’est pour eux la preuve même, que le pouvoir de Yaoundé récompense celui l’ayant « permis » de se maintenir au pouvoir. Les titres de quelques parutions, en kiosque ou en ligne, illustrent à suffisance, cette quête permanente et pernicieuse de certains, pour trouver  des éléments susceptibles de conforter leurs certitudes pour les présenter au public comme la preuve d’une collusion jadis dénoncée et aujourd’hui avérée entre certains acteurs, collusion ayant avantagé tel candidat à la présidentielle plutôt que tel autre. Lorsqu’ils ne trouvent pas cela carrément et purement scandaleux, c’est le salaire, la récompense d’une forfaiture pour un pseudo « adoubement ». Seulement, qu’omettent de dire ces médias aux lecteurs non avisés et aux « titrologues » patentés ? Simplement que cette résidence ne sera en aucun cas construite pour sieur Clément Atangana mais bien pour l’institution qu’il incarne. Qu’y-a-t-il de choquant à cela, le prix ? Je crois, tel l’on se perçoit, tel l’on fait les choses…  

Mais fichtre ! Quelle considération avons-nous de nous-mêmes ? Il est une chose qui m’a toujours marqué dans ce pays, et ce plus que négativement, c’est le fait d’entendre les camerounais se dévaloriser au quotidien. En effet, au quotidien, il est courant de s’entendre dire : « Je ne suis rien »,  « Je n’ai rien »… À ce qu’il me semble, ce serait de l’humilité pour eux. Qui plus est, ils le disent avec en plus une telle conviction que lorsqu’après, ils ne sont rien effectivement et n’ont rien, et que je les entends se plaindre, accusant « x » ou « y » d’être les responsables de leurs sinistres sorts, l’envie me vient de m’arracher les cheveux… Je crois, c’est cette mentalité qu’on veut transposer, parce que communément admise, au sommet de notre pays et c’est inacceptable. Ceci dit, est-ce nier les difficultés quotidiennes que rencontrent les camerounais ? Que nenni. Elles sont là, palpables et nous affectes tous chaque jour. Mais plutôt que de nous appesantir sur celles-ci, nous préférons le faire sur les efforts qui sont fournis pour corriger cela même si nous les trouvons souvent lents et aussi insuffisants.

Revenant sur le propos principal de ce billet à savoir la future construction de la résidence du Président du Conseil Constitutionnel, nous disons NON chers messieurs, lorsque clément Atangana ne sera plus président du conseil constitutionnel, il n’emportera pas cette demeure avec lui pour la bonne et simple raison qu’elle ne lui appartiendra pas ; elle fera partie du patrimoine de l’Etat et servira tous ceux qui auront la charge de présider aux destinées de cette auguste institution.

Je sais hélas, que lorsqu’on apporte dans ce genre débat au Cameroun, moins de passion et un peu de logique, l’on est automatiquement accusé d’être un adulateur du pouvoir. Ça… certains ont fait le choix de se plaindre au quotidien, d’autres, dans le même contexte ont fait celui d’espérer et de croire en leur pays. Laissons les années passer et nous saurons « les qui » avaient raisons et « les qui » avaient torts.







Sunday, 05 June 2022 11:01