C'est une mesure qui vient matérialiser un arrêté signé par le Premier ministre le 1er février 2016 consacrant un mécanisme de présélection des prestataires du secteur du BTP. Le texte les classe en 5 catégories en fonction du chiffre d’affaires et des capacités techniques et logistiques, limite le nombre de contrats ou de marchés auxquels un prestataire peut soumissionner, entre autres mesures.
L’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) entend ainsi dorénavant, tirer toutes les leçons de nombreux projets abandonnés ou inachevés à cause des prestataires aventuriers. En effet, le 26 mai 2021, le ministre des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla, a résilié 74 marchés publics comptant pour les exercices 2018 et 2019 notamment pour abandon par 40 prestataires. En 2020, le membre du gouvernement a suspendu en tout 369 prestataires de la commande publique.
Selon les précisions du Directeur général (DG) de l’ARMP, Joseph Ngo dans un communiqué, le régulateur va à compter de 2022, « soumettre toutes les entreprises et/ou prestataires du secteur du BTP à des regroupements affinitaires, par catégorie et par classe, en fonction de différents critères objectifs, afin de permettre à chacun de soumissionner pour des projets qui sont en adéquation avec ses capacités techniques et financières réelles ».
L’arrêté définit aussi un régime de sanctions qui vont de la rétrogradation à une catégorie inférieure à l’exclusion définitive de la commande publique en passant par le retrait temporaire de l’attestation de catégorisation pour une durée oscillant entre 6 mois et 2 ans.
Toutefois, le texte indique que, les entreprises déclarées inéligibles ou exclues temporairement de la commande publique dans le BTP disposent d’une voie de recours. C'est ainsi que rassure le DG de l'ARMP, « Elles pourront se rattraper en sollicitant, auprès du régulateur, leur catégorisation, à la suite du dépôt d’un dossier conforme à la règlementation en vigueur », note-t-il.
Innocent D H
Le secteur tertiaire demeure le moteur de la croissance économie au Cameroun. D’après le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (INS) sur les Comptes Nationaux au quatrième trimestre, ce secteur d’activité, qui présente une croissance de 3,6 %, impulsé par les performances des branches commerce et activités financières, a contribué à hauteur de 2,0 point à l’amélioration de l’activité économique, traduite par une croissance du PIB de 4,5 % par rapport au trimestre correspondant en 2017. Malgré son apport dans l’économie locale, le secteur tertiaire a observé une évolution au ralenti, passant de 5,1% à la même période en 2017 à 3,6%.
Selon l’INS, La bonne tenue du secteur tertiaire au 4e trimestre de 2018 est principalement imputable aux activités de commerce, des services financiers et des transports. Les activités de commerce et réparation affiche une contribution de 0,9 point à la croissance, impulsées par la forte demande pour les fêtes de fin d’année. Les activités financières enregistrent une contribution de 0,3 point, en liaison avec l’accroissement des crédits à l’économie, en particulier au secteur privé. Les activités de transport, entreposage et communication se sont également bien comportées avec une contribution de 0,2 point à la croissance. Les autres activités du secteur tertiaire, en particulier les activités de l’information et télécommunication, d’hébergement et restauration, les services non marchands des administrations publiques enregistrent des ralentissements dans leur rythme de croissance.
Le secteur secondaire au cours de cette période, a poursuivi sa progression et s’établit à 6,9% par rapport à la période correspondante de 2017. L’INS explique que La contribution du secteur secondaire est de 1,7 point à la croissance du PIB. Cette évolution est portée par les branches des bâtiments et travaux publics (BTP), des industries extractives, des industries agroalimentaires, et des autres industries manufacturières. La dynamique de la branche des BTP, qui contribue de 0,7 point à la croissance, s’explique par la forte demande de matériaux ayant induit une augmentation importante des importations de ciment et de bitumes, en lien avec la poursuite des travaux de construction des infrastructures de la CAN 2019. En effet, malgré le report de la compétition à 2021, les instructions du Chef de l’Etat au Gouvernement ont été de conduire les travaux à leur terme. La bonne tenue du secteur secondaire est aussi liée à la poursuite de la reprise dans les industries extractives qui contribuent de 0,3 point à la croissance. Par contre, dans le secteur primaire, on relève un ralentissement. Sa croissance actuelle est estimée à 2,8% contre 4,1% il y a un an. Cette situation résulte, souligne l’INS, de la morosité affichée par certains produits agricoles d’exportation tels que la banane, le café et le caoutchouc.
Du côté de la demande, l’amélioration de la croissance économique est essentiellement soutenue par la consommation finale et l’investissement qui ont contribué respectivement de 2,1 points et 3,7 points à la croissance. Malgré l’augmentation du volume des échanges extérieurs (6,6% pour les importations et 2,6% pour exportations), le solde de la balance commerciale demeure déficitaire, soutien l’INS.
Marie MGUE
Pour l’un des responsables de Tractafric Equipment, cette formation de deux semaines a permis aux équipes « de se familiariser avec les nouveautés Caterpillar et d’obtenir des informations qu’ils pourront transmettre à nos équipes ».
Il ajoute par ailleurs que : « L'apprentissage continu est la clé du succès dans notre société actuelle. Chaque individu quittant les bancs d'école pour se rendre sur le marché du travail peut vous le confirmer. L'apprentissage ne s'arrête pas au moment où l'on obtient un diplôme. On pourrait même dire qu'à ce moment, l'apprentissage intensif ne fait que commencer ! Le professionnel accompli de l'avenir se distinguera des autres par sa compétence à apprendre plus vite, mieux et de façon plus efficace. Et, c’est ce que nous avons comme politique au sein de notre entreprise ».
Dans la même logique, il est précisé que : « Un apprentissage efficace ne peut être réalisé sans une formation solide et réfléchie. Chaque formateur, même s'il a un diplôme didactique en poche ou s'il a suivi un 'Train the Trainer' intensif, apprend quelque chose de nouveau lors de chaque leçon, lors de chaque formation. Un élément qui résulte en un apprentissage plus approfondi ».
Ce n’est pas la première vague des employés de la société Tractafric Equipment qui bénéficie de cette formation. Train the Trainers est l’un des programmes phares du constructeur américain Caterpillar. Chaque année, plusieurs concessionnaires et constructeurs y envoient leurs équipes pour développer leurs techniques de vente. Dans un secteur qui voit entrer chaque année de nouveaux produits sur le marché.
Sur la page web de Caterpillar, on peut lire : « Nous proposons trois types de formation aux opérateurs d’équipements lourds : Instructor-Led, E-Learning, et Cat Simulator Operator Training. Avec la suite des formation d’opérateurs, vos opérateurs acquerront les compétences nécessaires pour optimiser les niveaux de production et améliorer la sécurité sur le chantier ».
Filiale du groupe Optorg, Tractafric Equipement Corporation est spécialisé dans l’équipement industriel, minier et BTP. Leader au Maroc et en Afrique centrale, cette société accompagne les plus grands opérateurs, grâce à un large choix de matériel parmi lesquels les équipements miniers, BTP et forestier, des pièces de rechange, des moteurs industriels et marins, des centrales électriques, des groupes électrogènes, des chariots de manutention…
Au Cameroun, Tractafric Equipement Corporation représente des constructeurs comme Caterpillar, Hyster, Terex Cranes, Manitou, et Perkins.
Nicole Ricci Minyem