Cela ne peut susciter que des regrets, pas pour ceux qui sont partis pour toujours mais plutôt pour les familles qui perdent des êtres chers alors que tout aurait û être évité.
C’est certainement dans cet état d’esprit que se trouvent les parents des deux jeunes dames mortes dans un accident de circulation ce jour, sur l’une des artères principale de la capitale du Soleil Levant, alors qu’après une nuit bien arrosée, leurs compagnons et elles ont pris la décision de se mettre en route.
Dans la vidéo qu’ils ont publiée sur les réseaux sociaux avant que ne surviennent le pire, on les voit, chantant à tue tête, dansant et consommant allègrement de la bière.
Des individus qui, après l’accident ont été admis à l’hôpital et qui quelques instants auparavant, se posaient la question de savoir ce qu’il peut advenir d’eux, face à un comportement aussi irresponsable ? « Qu’est ce qui peut nous arriver après ceci, allons nous mourir… ». ?
Aucun des passagers n’avait pris la peine d’attacher sa ceinture de sécurité, aucun ne semblait assez sobre pour attirer l’attention des autres afin d’éviter qu’ils n’achèvent leur course sur un talus. On peut dire que leurs vœux ont été comblés.
Comment comprendre une telle inconscience ?
Est-ce parce que certains sont dans la logique que cela ne peut arriver qu’aux autres et jamais à soi même ? Les questions, on va toujours s’en poser lorsque survient un tel drame.
Car, au-delà des carcasses de voiture qu’on voit à tous les coins de la rue, au-delà des mannequins noirs mentionnant le nombre de morts qu’il y’a eu à tel ou à tel autre endroit, les messages qui invitent à faire attention lorsqu’on prend le volant saturent l’espace.
Ils sont là pour rappeler aux uns et aux autres que lorsqu’on est fatigué, lorsqu’on est en état d’ébriété, lorsqu’on est souffrant ou sujet à des malaises, il est beaucoup plus prudent de garer sa voiture, à défaut de ne pas la prendre du tout, afin de préserver sa propre vie ainsi que celles des tiers.
Les campagnes sont menées aussi bien par les responsables du ministère des Transports que par les organismes qui luttent contre les accidents de la route. Tous véhiculent les mêmes mises en garde ! Malheureusement, sans effet.
Cette fois encore, vers qui va t –on pointer un doigt accusateur ? Qui viendra soutenir que les enfants qui sont morts ce Lundi à Bertoua sont des victimes du système en place qui refuse de construire les routes ?
Est ce parce que celles-ci seront bien construites que certains trouveront opportun de prendre le volant alors que la logique, la sagesse commande autre chose ? La prise de conscience est urgente.
Nicole Ricci Minyem