Cependant, les responsables de cette formation doivent quelquefois user de stratagèmes afin de mener leurs activités, face au comportement de certains sous préfets qui refusent de leur accorder des autorisations à manifester pour des raisons dont la logique n’est pas évidente
Une situation à laquelle fait face la quasi majorité des partis politique de l’opposition mais qui pour Samuel Billong, président du Mouvement Réformateur n’est que la conséquence « Des abus de certaines autorités administratives » ainsi que « du d’apathie de certains fonctionnaires vis-à-vis des populations » étant donné que « Certains fonctionnaire ne semblent pour seul projet que « Leur seul enrichissement personnel… ».
Or, « L’administration doit être totalement apolitique et tournée exclusivement vers le service, le bien-être des populations…Et pour le Mouvement Réformateur il va sans dire que le fonctionnaire, l’agent administratif ou l’autorité administrative en tant que citoyen est libre de ces choix y compris politiques. Il ne sera pas jugé sur son adhésion à un parti ou à sa capacité à entraver la bonne marche des partis autres que celui au pouvoir mais sur son efficacité voire, son efficience au service des populations », a fait savoir Samuel Billong lors de l’installation le week end dernier des membres du comité fédéral du Nyong et Mfoumou, le 10ème du genre, depuis le début de l’année.
Titiller la fibre identitaire
Afin d’inciter les Populations à prendre conscience de ce qu’elles valent réellement et de ce qui leur a manqué, à cause de ce que les militants du Mouvement Réformateur semblent considérer comme un choix inopportun ; En tout état de cause, Samuel Billong en use à volonté et ce fut encore le cas Samedi dernier dans le Nyong et Mfoumou :
« Personne aujourd’hui ne peut être fier du visage de la ville d’Akonolinga. La commune créée en 1952 n’a développé aucune activité industrielle ou touristique malgré l’existence d’un potentiel culturel et naturel favorable au développement de ces activités…
Le plan d’aménagement de la réserve forestière de So’o Lala qui a suscité beaucoup d’espoir dans la localité en terme de création d’emploi et d’amélioration des conditions de vie des populations a fait beaucoup de déceptions…
Comme dans toutes les régions du pays, les projets et les actions en faveur des populations sont détournés au bénéfice des élites qui s’enrichissent de plus en plus pendant que les populations croulent dans une misère inqualifiable…
Pour les projets forestiers qui fonctionnent effectivement, les populations reçoivent à peine 5% des recettes issues des taxes d’exploitation parce que sur les 10% qui leur sont réservés, ce qui est déjà insignifiant, la moitié va au fonctionnement des comités de suivi…
Aujourd’hui, grâce à Akonolinga, notre pays dispose de la deuxième réserve mondiale de rutile avec officiellement un potentiel de ce minerai de l’ordre de 3 millions de tonnes… ».
Le Mouvement Réformateur pour remplacer le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais ?
Devant les militants et sympathisants du parti qu’il conduit, le président du MR promet entre autres la « Garantie d’une gestion efficiente des retombées d’exploitation des minerais et autres activités économiques… » ; Car soutient –il également : « Nous avons l’obligation de construire une nouvelle gouvernance participative et réformatrice au Cameroun pour faire décoller définitivement le pays ».
Nicole Ricci Minyem
Dans une interview accordée à nos confrères d’«Investir au Cameroun », Samuel Nguiffo, secrétaire général du Centre pour l’Environnement et le Développement revient entre autres sur les raisons qui auraient amené le gouvernement à se dédire mais aussi sur les leçons qui peuvent être tirées suite au Décret du Premier ministre signé le 05 mai dernier
Samuel Nguiffo : En l’absence d’une explication fournie par le gouvernement sur les raisons de cette décision, l’on ne peut que spéculer, en s’appuyant toutefois sur des faits avérés : il s’agit de terres localisées dans la Vallée du Ntem, département dont les forces vives, réunies autour de leurs autorités traditionnelles, se sont illustrées l’année dernière par une volonté ferme de reprendre le contrôle de leurs terres coutumières, après leur incorporation au domaine privé de l’État en 2016.
Il faut dire que les communautés de ce département de la région du Sud n’avaient exprimé la contestation qu’après la décision d’attribution de ces terres, relevant désormais du domaine privé de l’État, à deux investisseurs (Neo Industry et PAC, NDLR).
Les communautés ont expliqué, au moment de la contestation, qu’elles n’étaient pas informées de la démarche ayant conduit à l’incorporation de leurs terres dans le domaine privé de l’État.
L’organisation particulièrement efficace de leur mouvement de résistance, la clarté de leur demande, de même que la finesse de leur stratégie de contestation des droits de l’État ont sans doute conduit celui-ci à lâcher prise. Il faut aussi rappeler que les communautés avaient opté pour la saisine du juge administratif, pour demander l’annulation des titres fonciers querellés.
Je crois que c’est une décision sage de la part du gouvernement, qui a choisi d’éviter l’escalade, face à des communautés déterminées à ne pas abandonner le combat. Un État qui accepte de revenir sur une décision pour le bien-être de ses populations ne fait pas forcément preuve de faiblesse. L’État n’est pas infaillible, et choisir de ne pas s’entêter lorsqu’une de ses décisions est contestée est tout simplement une attitude normale, bénéfique pour la paix.
S.N: En effet, c’est au moins la deuxième fois que le gouvernement retire des textes relatifs à la gestion des terres et des forêts, en quelques mois. On se souvient en effet qu’en juillet 2020, le Premier ministre avait pris un décret annulant l’incorporation au domaine privé de l’État d’une partie de la forêt d’Ebo et suspendant le processus de classement de la seconde portion.
Ici, il s’agissait d’une superficie d’environ 130 000 ha. Et dans ce cas aussi, on avait assisté à une opposition ferme d’une grande partie de la communauté Banen, y compris de la diaspora, comme dans la Vallée du Ntem. Trois facteurs peuvent contribuer à la compréhension de ce phénomène :
(1) La terre a une forte capacité de mobilisation des membres de la communauté, surtout dans un contexte où la pression croissante sur les terres et les ressources expose chaque communauté au risque de la dépossession.
Les expériences diffusées par les médias ont contribué à aiguiser l’intérêt des populations, qui redoutent de se voir privées de la terre, dont elles dépendent si étroitement.
(2) La terre est un élément essentiel de l’identité culturelle des communautés, qui s’identifient à l’espace qui les a vues naître, et dont dépend leur système de production.
Il est donc normal que les autorités traditionnelles, garantes en principe de l’intégrité des terroirs villageois, appellent à la mobilisation lorsque la terre est en péril, et que les membres de la communauté y répondent, même si leur subsistance quotidienne ne dépend plus directement de ces espaces.
(3) Il existe un conflit latent entre l’État et les communautés, relatif à la propriété de la terre et des espaces : l’un et les autres revendiquent le droit (parfois présenté comme exclusif) de gérer la terre, en vertu du corps de normes auquel il se réfère. Le droit étatique ne reconnait en effet pas la propriété des communautés sur les terres et les ressources, alors que les droits coutumiers confèrent aux populations la propriété.
Les communautés de la Vallée du Ntem ne proclamaient-elles pas que l’État, né alors que les communautés étaient déjà installées sur les espaces querellés, ne pouvait pas être devenu propriétaire de terres qui leur appartenaient ?
SN : Plusieurs leçons peuvent être tirées de cette décision et, plus généralement, de l’observation de cette tendance à la contestation ferme par les communautés des décisions de l’Etat visant à transférer dans son domaine privé des terres relevant de la propriété foncière coutumière des populations.
La première est la persistance des droits coutumiers dans notre pays, qui ont résisté à plus d’un siècle de coexistence avec le droit foncier étatique, et qui restent un cadre de référence privilégié pour les populations rurales.
Aujourd’hui, leur cohabitation avec un droit étatique ancien, peu adapté aux dynamiques de gestion actuelles et aux attentes des populations rurales, est explosive, parce qu’elle soulève des problèmes de légitimité de la loi.
La deuxième et le constat du retard du droit étatique, qui se situe largement en retrait par rapport aux pratiques internationales en matière de reconnaissance et de protection des droits des communautés.
Et ici aussi, le décalage s’explique par l’inadaptation des textes en vigueur en matière foncière au Cameroun, dont l’ossature date du milieu des années 1970. L’observation de ce décalage fournit des indications utiles à l’entreprise de réforme foncière engagée par l’Etat depuis 2011.
L’urgence de finaliser la réforme foncière, dont les résultats restent attendus, est le troisième enseignement qui découle de cette situation : les incertitudes liées au statu quo actuel sont préjudiciables à la relation entre l’Etat et les communautés rurales.
Il y a en effet un risque que ces dernières perdent toute confiance en l’Etat, parfois soupçonné de vouloir les déposséder de leurs terres.
Pour ce qui est des communautés, il est intéressant de relever qu’elles gagnent en capacité d’action et d’organisation, et inaugurent de nouveaux modes d’action collective dans notre pays.
SN : La récurrence des conflits sur les terres et les ressources inquiète, en raison de l’importance de la terre pour les communautés rurales. Elle peut également être mal comprise, si on analyse lesdits conflits de manière superficielle. Dans les cas récents au Cameroun, ils expriment fortement une demande, par les communautés, de sécurisation de leurs droits sur les terres.
On peut comprendre la démarche de l’État, qui souhaite répondre à la demande des investisseurs, en leur fournissant des terres arables pour l’agro-industrie. Le fait que les terres de la Vallée du Ntem étaient déjà attribuées à des investisseurs confirme bien la demande.
Mais le schéma consistant à fournir de vastes superficies de terres communautaires à des investisseurs pourrait être questionné, à la lumière de cette résistance des communautés.
L’intérêt de l’investisseur est généralement d’accéder à une récolte, qui est la matière première dont il a besoin. L’accès à la terre n’est qu’un moyen de garantir l’accès à la récolte, dans les conditions, le volume, le prix et la qualité qu’il souhaite pour ses opérations de transformation, ou pour l’exportation.
S’il essaie de prendre la terre, il se met à dos des communautés qui seront alors exposées à des modifications structurelles de leur mode de vie et de production. Il risque donc d’y avoir un conflit entre la communauté et l’investisseur.
SN : L’État et l’investisseur pourraient établir un partenariat pour un meilleur partage de la richesse générée par l’opportunité qui se présente du fait de l’intérêt de la compagnie. Il faudrait pour cela que les communautés gardent le contrôle de leurs terres coutumières, et soient accompagnées pour produire, conformément aux attentes et exigences de la compagnie.
D’adversaire, la compagnie deviendrait un partenaire, et participerait à la promotion du développement local et de l’épanouissement individuel et familial dans la zone. Ses opérations consisteraient alors à fournir une assistance technique (en association avec les services de l’État), un apport en intrants et une garantie pour des prêts auprès de banques ou d’établissements de micro finance.
La construction et l’entretien des pistes rurales pour désenclaver les zones de production relèveront également de la responsabilité de la compagnie.
Ces schémas de partage de la richesse semblent être les plus appropriés pour nos pays. Ils renforcent la sécurité foncière des communautés, et leur apportent le respect et la dignité qu’elles n’ont pas dans le système de concession.
Elles rassurent la compagnie, en la mettant dans un partenariat avec des communautés dont elle contribue à la richesse. Elles renforcent l’État dans son rôle de protecteur de ses citoyens, en leur permettant de tirer le meilleur parti de l’arrivée d’un investisseur dans leur terroir.
Une étude conduite en Amérique du Sud, en Europe de l’Est, en Asie et en Afrique au sud du Sahara (principales régions d’accueil des investissements fonciers) a montré que lorsque les communautés n’ont pas de sécurité de leurs droits fonciers, tout investisseur qui s’installe sur leurs terres coutumières court le risque de perdre son investissement. De nombreux exemples, y compris au Cameroun, illustrent cette situation, et appellent à une réforme urgente.
N.R.M
Alors que les circonstances du décès d’une enseignante à Yaoundé restent inconnues même si tous les soupçons convergent vers son époux, le Député Pcrn de la Sanaga Maritime invite les « Femmes à prendre leur destin en main, à briser le silence face aux violences dont elles sont victimes…
« La Condition de la Femme au Cameroun
Une autre femme qui perd la vie.
Chaque jour un peu plus, des femmes sont victimes de violences. Elles y laissent leur dignité, leur amour propre et plus dur, elles y laissent Leur Vie. Ne nous voilons plus la face, le nombre de féminicides explose.
Chaque jour, une femme meurt physiquement sous les coups de son compagnon. Chaque jour, une femme meurt psychologiquement des coups reçus moralement parce que dénigrée à cause de son physique, ridiculisée à cause de sa couleur de peau, sexuellement harcelée parce que en recherche d'emploi, parce que dans le maintien de son emploi.
Chaque jour au Cameroun, une Femme est Victime de Violence.
En 2019, l'on dénombrait 70 cas de crimes dans les ménages. En juillet 2020, l'on comptait déjà un peu plus de 60 cas.
Pourtant les textes sont clairs.
La Constitution de janvier 1996 en son préambule stipule que, l'être humain, sans distinction de race, de religion, de sexe, de croyance, possède des droits inaliénables. De même, le préambule énonce que tous les Hommes sont égaux en droits et en devoirs et que l'Etat assure à tous les citoyens, les conditions nécessaires à leur développement.
Il y est également stipulé:"... Sont notamment garantis: le principe de l'égalité de tous devant la loi, la liberté et la sécurité,(...) le droit à la vie et à l'intégrité physique,..."
Nous refusons de garder le silence alors que chaque jour l'on enregistre les cas de décès suite aux violences.
Nous refusons de rester dans le silence alors que nos mères, nos sœurs, nos épouses, nos filles subissent des sévices physiques et moraux.
Nous appelons le gouvernement, les organisations étatiques de lutte pour les droits des femmes, de lutte contre les violences faites aux femmes, à plus d'implication. Les textes de loi, les traités ratifiés ne suffisent plus, l'urgence est signalée, l'action est désormais une priorité.
Un plan devrait être mis sur pied avec pour objectifs:
Mais le plus important est la sensibilisation, l'éducation de nos filles.
Mesdames, vous n'êtes pas un objet, vous êtes toutes belles, vous avez toutes de la valeur, vous êtes intelligentes.
Mesdames le Féminicide n'est pas une fatalité, vous pouvez et vous devez changer les choses. Vous devez prendre votre destin en main, vous devez briser le silence ».
N.R.M
L’accident a eu lieu Jeudi soir au niveau du marché de Ndogpassi – Pont noir. C’est en voulant esquiver un conducteur de moto que le chauffeur du gros engin a perdu l’usage de ses freins et a achevé sa folle course dans une boutique où étaient achalandés des ustensiles de cuisine
Les deux victimes, une dame et un jeune enfant n’ont malheureusement pas eu le temps de s’enfuir, surpris par les billes de bois qui leurs sont tombées dessus et en ont fait de la pâtée humaine.
Les riverains et autres commerçants qui ont investi les lieux, avant l’arrivée des Forces de maintien de l’Ordre ont entamé les fouilles, afin de sortir, si cela était encore possible, d’autres victimes des décombres ; ils n’en reviennent pas qu’une telle chose se soit une nouvelle fois produite, quelques semaines après un autre drame.
Quelques témoignages
« C’est le bruit du klaxon que j’ai d’abord entendu, avant d’entendre un grand fracas ; tout cela en moins de trois minutes donc, je ne peux pas vous dire avec exactitude ce qui s’est passé. Mais, au vu de la position du camion, je crois qu’il sortait de la ville et était en route pour Yaoundé. Les gens se sont mis à courir dans tous les sens et, c’est après que nous avons compris que c’est un moto taximan qui est la cause de cet accident. Le conducteur a voulu traverser devant sans mesurer la distance réelle ».
« Nous essayons de fouiller parce que nous ne savons pas si parmi les personnes qui fuyaient, certains n’ont pas été entraîné par les billes de bois. Ca pèse et nous savons qu’avec nos mains simplement, nous ne pouvons pas faire grand-chose mais, c’est mieux d’essayer, que de rester là à attendre… ».
Un énième drame
Deux vies perdues pour rien, est – on tenter de dire après avoir écouté les témoignages des riverains qui ont vécu le drame de ce Vendredi à Douala.
Des familles endeuillées simplement parce qu’un individu, assis sur un engin à deux roues, a pris la résolution d’aller faire des démonstrations de mauvais aloi sur une route fortement fréquentée, défiant la mort, malheureusement sans qu’il ne s’en aille lui-même, puisque le chauffeur du camion grumier et lui, légèrement blessés ont été conduits dans un Centre hospitalier de la place et certaines indiscrétions font savoir que leur vie ne sont pas en danger.
Cet autre accident aurait également pu être évité si ce mastodonte de la route avait été soumis à un contrôle drastique, rigoureux car, il est difficilement compréhensible qu’à cause d’un brusque mouvement du chauffeur, les freins lâchent et le grumier devient incontrôlable.
Par ailleurs, si les billes de bois ont pu se détacher aussi facilement, on pourrait penser que toutes les précautions n’ont pas été prises afin d’éviter qu’ils quittent ainsi le plateau du grumier.
Vivement que les responsables de cet accident soient traduits devant les juridictions compétentes mais, même si c’est le cas, qu’elle est la peine qui peut leur être infligée et qui pourra atténuer la douleur des familles ayant perdu leurs êtres chers ?
Nicole Ricci Minyem
Alors que les débats enflent autour de la prise ou non du pouvoir par Franck Emmanuel Biya – fils aîné du Chef de l’Etat, quelques personnes se permettent de tenir des propos menaçants, annonçant l’apocalypse au Cameroun si cela devenait une réalité
Sa prose
« Quand j’entends les Camerounais se frapper le torse en disant que tel ou tel ne peut pas être Président, je secoue la tête de commisération.
Je les entends dire : « nous ne sommes pas Togolais ! Nous ne sommes pas Gabonais » !
Et je me demande : ils sont finalement quoi ?
Car pour autant que j’observe l’histoire, je ne vois pas très bien en quoi les Camerounais se distinguent de ces autres peuples. La seule fois dans l‘histoire où les Camerounais ont engagé la guerre, c’était contre le colon pour obtenir l’Indépendance.
Mais ils ont été battus et massacrés, et le colon a offert l’indépendance qu’il voulait aux mains des gens qu’il avait choisis, au même moment et dans les mêmes termes que dans toutes ses autres colonies.
Avec l’appui des Français, le docile Ahidjo a pris le pouvoir en renversant l’irascible Mbida, puis il a maté les Camerounais pendant 25 ans sans que personne ne regimbe, avec un peuple qui le votait à 99%.
Ensuite, il a passé le pouvoir à l’autre docile, Biya, qui a continué à les mater pendant 40 ans, sans qu’ils puissent faire quoi que ce soit. Bien plus, lors des mouvements de démocratisation des années 1990, alors que les vrais peuples obtenaient des Conférences Nationales Souveraines, ces Camerounais qui se prétendent braves ont dû se contenter d’une pâle Tripartite dont les résolutions majeures n’ont jamais été appliquées, certaines ayant d’ailleurs été mises en cause comme la fameuse limitation des mandats.
Et tout ceci, sans que ces fanfarons y fassent quoi que ce soit !
Alors, quand ce Camerounais qui n’ont jamais rien obtenu se frappent le torse en disant qu’ils ne sont pas comme les autres, je me demande bien sur quoi ils se fondent.
En réalité, comme tout peuple faible et fanfaron, les Camerounais ont l’art d’engager des combats qu’ils ne gagnent qu’en discours enflammés et en rêves éveillés. Ils se dépensent ainsi en efforts inutiles pour entrer à Etoudi et jouir de tout le pouvoir centralisé, contre l’avis du colon qui tient à y maintenir un fidèle et contre les apparatchiks qui tiennent à vivre en parasites de ce système.
A contrario, ils tournent le dos à un combat utile et qu’ils peuvent gagner, à savoir retirer une partie des ressources et des pouvoirs des mains de la bureaucratie centrale au profit des Régions et des Communes réellement autonomes.
Un travail important a déjà été fait, avec le Grand Dialogue National qui a poussé le Gouvernement à transférer 15% des ressources.
Le vrai travail à faire maintenant, c’est d’accentuer la pression afin de rendre ce transfert effectif, avant de réclamer davantage, car si cette pression n’est pas faite, la bureaucratie centrale ne l’appliquera jamais. Au lieu de se disperser dans des diversions aussi inutiles que la révision du Code Electoral qui ne leur apportera absolument rien de concret ».
N.R.M
Dans un entretien accordé à Agence Cameroun Presse – l’avocat en charge du dossier de la Vallée du Ntem a donné son point de vue suite à la décision prise ce Mercredi par Chief Dion Ngute – Premier ministre
C’est une bonne décision. A travers cette dernière, le Premier ministre – Chef du Gouvernement a réussi une fois de plus à restaurer l’ordre républicain ; Car, le Décret de son prédécesseur était entaché d’un chapelet d’irrégularités.
Les populations pourront retourner dans leurs plantations. En effet, lorsqu'on vous informe que le terrain n'est pas le votre, vous ne pouvez plus y cultiver ou amorcer quelque procédure que ce soit pour avoir le droit de propriété.
C'est l'impasse dans lequel vivaient les Ntoumou et Mvae de la vallée du Ntem. Désormais, nous pouvons engager les procédures d'immatriculation sur les terres que certains agents de l'État et haut commis de l'État voulaient nous prendre en violation de la loi.
Nous allons développer et intensifier l'agriculture sur ces terres qui sont à la frontière Cameroun Gabon et Cameroun Guinée équatoriale.
Nos échanges avec les pays voisins vont faire vivre le principe de la libre circulation des personnes et des biens.
On doit s'attendre à ce que le ministre en charge des affaires foncières rapporte son arrêté de 2012 qui est la base de ce problème cet arrêté qui déclarait d'utilité Publique les terres des départements de la vallée du Ntem, de la Mvila et de l'Océan en vue de la création d'une réserve foncière. Cette hérésie juridique qui consiste à transposer dans le régime juridique les termes du droit forestier dans le droit foncier doit être annulée pour faire restaurer la loi.
Le ministère du Domaine du Cadastre et des Affaires Frontières (MINDCAF) va certainement emboîter le pas du premier ministre chef du gouvernement en annulant ou en rapportant l'arrêté de 2012 surtout qu'à la suite de ces décisions administratives attaquées devant le juge administratif, nous avons saisi la juridiction administrative aux fins d'annulation de ces dernières et des cinq titres fonciers que l'État a obtenu.
Par ailleurs, le ministère du Domaine du Cadastre et des Affaires Frontières doit aussi rapporter la concession illégale qu'il a signé à néo industry sur les Terres du département de la vallée du Ntem.
Si j'étais à la place de Néo Industry, j'allais demander à tous ceux qui ont pris mes milliards de les rembourser. C'est vrai que cette société ne peut se prévaloir de sa Propre turpitude. Nemo auditur propriam turpitudinem allegans.
La vallée du Ntem remercie le Président de la République son Excellence Monsieur Paul Biya et son premier ministre – Chief Dion Ngute qui ont, à travers cette décision politico administrative fait restaurer l'ordre républicain car, force doit toujours rester à la loi. Et seul la loi doit triompher dura lex sed lex.
Entretien mené par Nicole Ricci Minyem
Alors qu’il parcourt le Cameroun et procède à l’installation des comités départementaux de la formation politique dont il préside aux destinées, Samuel Billong n’a de cesse de tenir le même discours devant ses camarades et ceux de la Région du Soleil Levant n’y ont pas échappé :
« Notre devoir, c’est d’épargner aux camerounais de demain la pauvreté, le clientélisme, le favoritisme, le tribalisme, la corruption, les détournements des fonds publics et la guerre…
Donner un peu de son temps pour construire l’avenir de notre pays est un engagement salutaire. C’est un devoir pour nos enfants qui ne doivent pas connaître le même sort que nous…
Ceux d’entre nous qui n’ont pas cette ambition aujourd’hui devraient se ressaisir. Ceux qui pensent que, parce qu’ils ont un travail décent, un toit, une voiture…etc dans un océan de misère, ils n’ont rien à faire de l’avenir du pays se trompent lourdement… ».
Du point de vue du président du Mouvement Réformateur, ceux qui ne s’inscrivent pas dans cette dynamique « Jouent le jeu du pouvoir qui a plongé le pays dans la misère, la désolation et la guerre…
La Région de l’Est qui a pourtant un potentiel immense est malheureusement abandonnée et plongée dans un état misère inqualifiable à cause d’une bureaucratie aux services des intérêts égoïste…
Le potentiel minier, forestier et touristique de la région devrait suffire à lui seul pour porter tout le pays vers le développement ou si l’on veut, vers l’émergence puisque c’est le mot à la mode ».
Les griefs de Samuel Billong contre les tenants du pouvoir sont nombreux
Dans son discours, il prend entre autres exemple, le Décret d’application de la loi portant code minier sur la répartition des recettes relatives à l'extraction dans l’exploitation des substances minérales qui s’apparente, de son point de vue comme une vache à lait pour des « Fonctionnaires et bureaucrates dont la gestion « est tournée essentiellement vers l’enrichissement des fonctionnaires et responsables publics qui se servent au lieu de se mettre résolument au service des populations…
Après le Trésor public qui bénéfice de 50% des recettes, ceux qui ont initiés ce décret se sont attribués 25% en laissant 10% seulement aux populations riveraines et 15% à la commune du lieu d’extraction.
Cette répartition est déjà choquante. Plus grave, il est à peu près certain que les 10% des populations et les 15% des communes vont arriver très difficilement et dans bien de cas la part des populations sera détournée ».
Pour corroborer ses dires, Samuel Billong, nostalgique a conté l’histoire de la Société Sofibel, implanté à Belabo entre autres chargée de traiter sur place la majorité du bois coupé avec une scierie et une usine de contre-plaqués…
En outre, la Sofibel avait comme autre charge de mettre en valeur 112 000 ha pour l’agriculture et assurer la pérennité de la forêt de Deng-Deng en procédant à un reboisement sur place des espèces détruites. Enfin, les déchets du bois devraient être utilisés pour la fourniture du complexe en énergie électrique ».
Le changement s’impose de lui-même
Toutes choses que le Mouvement Réformateur ambitionne de changer, en procédant d’abord à l’éducation des masses afin que les uns et les autres se sentent impliqués dans la construction d’un Cameroun nouveau, dans lequel « les richesses du pays seront reparties entre tous les Fils et les Filles du Cameroun ».
Nicole Ricci Minyem
Les jalons pour cette nouvelle ère ont pris corps au cours d’une Assemblée Générale de l'association organisée il y a quelques jours à Douala, capitale économique Camerounaise, par les ressortissants du département de la Sanaga Maritime.
Au-delà de la présentation physique des membres présents dans le forum WhatsApp créé il y a quelques mois déjà, et qui porte le même nom, les participants se sont accordés sur les clauses contenus dans les Statuts et Règlement Intérieur de ce qui sera désormais une Association.
C’est au sein de cette dernière qu’ils vont travailler pour la mise en place effective de tout ce qu’ils entendent faire, afin de promouvoir les valeurs de ce peuple qui se sent de plus en plus marginalisé et dont le sort ne semble intéresser personne.
Les objectifs affichés sont clairs et, pour Bassemel Bernard, président de l’association Grande Sanaga Maritime, ceux-ci ne souffrent pas du moindre doute car : "Les attentes des Basa’a – Mpo’o – Bati, c’est le développement de leur région dans les limites naturelles. Ils ne veulent plus être marginalisés, ils ne veulent plus rester en marge du développement que le Cameroun a amorcé. Les Basa’a – Mpo’o – Bati en ont assez d’être de simples employés, parfois exploités par d’autres alors qu’ils possèdent un énorme potentiel, ils sont certains d’avoir des aptitudes nécessaires pour créer leurs unités de production. C’est désormais ce qu’ils entendent faire, à travers l’association Grande Sanaga Maritime… ».
Mais plus encore, « Les Basa’a – Mpo’o – Bati veulent que leurs enfants aient des emplois ; que leurs enfants soient parmi les meilleurs dans tous les domaines, comme ce fut le cas dans les années 60. Ils veulent travailler au développement de leur territoire ; ils veulent aller et venir dans leurs villages sans passer par des routes enclavées, ils aimeraient avoir de l’eau et de l’électricité, le réseau téléphonique dans leurs villages… Ils vont donc se donner les moyens de combler ces attentes », ajoute le président de l’Association Grande Sanaga Maritime.
De nombreux projets sont à mettre en œuvre et Bassemel Bernard, l’homme qui a créé cette dynamique suite aux conseils de ses aînés, en révèle quelques uns : « Dans un premier temps, nous avons pensé à la création d’une Banque car, sans cette dernière, l’on ne peut se développer. Nous avons longtemps mené des réflexions à ce propos et au final, nous avons opté pour une micro finance…
Nous avons aussi des frères qui ont des partenaires qui pourraient nous aider à réaliser des projets dans les secteurs de l’Immobilier, de l’Energie et bien d’autres. Je puis vous dire que des idées de projets, il y en a. Il ne nous reste plus qu’à les réaliser avec méthode et professionnalisme ».
L'élection du bureau de l'association s’est tenue au cours des Travaux de l’Assemblée générale de samedi. Les membres élus ont un mandat de deux ans, renouvelables une fois.
L’obligation de résultats est le seul mot d’ordre donné aux uns et aux autres et, comme cela se fait dans la tradition de ce peuple, tous se sont séparés après la dégustation de l’un des mets traditionnels qui fondent également, la richesse des fils et filles de la Grande Sanaga Maritime.
Nicole Ricci Minyem
Elle l’est véritablement pour les Populations de la Vallée du Ntem qui, depuis 2017, souffrent mille maux parce qu’elles revendiquent leurs droits après avoir été spoliées de toutes parts.
Le premier ministre, Joseph Dion Ngute, a signé le 05 mai dernier, une note annulant une décision de son prédécesseur Philémon Yang, portant expropriation de 66 340 hectares de terres dans la Vallée du Ntem dans la région du Sud. Cette décision met définitivement un terme au conflit entre l'entreprise Neo Industry SA et l'Etat du Cameroun au sujet de l'expropriation de 66 350 hectares de terres dans la Vallée du Ntem.
« Sont et demeurent rapportées, les dispositions du décret du 11 Août 2016 portant incorporation au domaine privé de l’Etat des terrains nécessaires aux travaux de constitution des réserves foncières aux lieux-dits « Messama », « Meyo-Centre », « Nkoroveng », « Abang-Minko », « Nlono », « Mengama-Nkol-Eton » et « Zaminkam-Nkomayat », Arrondissements de Ma’an, d’Ambam, d’Olamze et de Kye-Ossi, département de la Vallée du Ntem dans la région du Sud et indemnisations des personnes victimes de destruction de cultures… », peut-on lire dans le texte signé par le premier ministre le 05 mai 2021.
C’est en 2012 que le premier contact est établi entre la société Neo Industry SA et les villages établis dans la Vallée du Ntem. Nul n’avait à ce moment été informé de l’expropriation des Populations de leurs terres. Au contraire, l’autorité administrative avait rassuré les uns et les autres, leur promettant que l’implantation de la société annoncée leur apporterait le bien être auquel elles aspirent.
Une excellente nouvelle pour toutes ces personnes qui vivent sans eau, ni électricité et dans une zone dont on évoque l’enclavement en ayant de grands frissons.
Un gros leurre car, en 2017, lorsque le projet commence à prendre corps, les habitants de ces localités constatent que les layons sont placés dans leurs champs et autres, comme le relève ici sa majesté Ondodo-chef traditionnel de Messama I :
« Quand le préfet nous tenait informé ici, il nous avait dit qu’il y aura un espace vital pour nous ; mais quand les responsables de Neo Industrie ont fait la descente sur le terrain, nous nous sommes rendus compte qu’il n’en n’est rien. Certains layons se trouvaient au beau milieu de nos plantations et les bornes caractérisaient le site d’installation du projet… ».
Cependant, tout est bien qui finit bien. Un sentiment qui ressort du message de l’honorable-Docteur Mengue Mezui germain : « Il y a environ un an, nous avons engagé un combat républicain contre des actes administratifs qui ont dépossédé notre département de près de 66.430 hectares au profit des personnes physiques et morales de droit privé.
Nos chefs traditionnels par le truchement des natifs de la vallée du Ntem tous avocats au barreau du Cameroun ont initié un recours gracieux préalable suivi d'un recours contentieux contre ces actes illégaux.
Le préfet de la vallée du Ntem a tenu une réunion de concertation avec toute l'élite de la vallée du Ntem en août 2020 pour étudier ensemble les voies et moyens pour ramener le calme dans notre département.
A la suite du recours en suspension des effets des actes administratifs déposé au tribunal administratif du centre, le président de ladite juridiction a ordonné la suspension des effets des arrêtés du MINDCAF de 2012 et du décret d'indemnisation de 2016.
En ce 11 mai 2021, le premier ministre chef du gouvernement vient d'annuler le décret n° 2016/3294/pm du 11 août 2016.
Je tiens à remercier le Président de la République du Cameroun S.E Paul Biya qui a toujours restauré l'ordre républicain en ordonnant l'annulation des actes qui portent atteinte aux droits des personnes victimes d'injustice et des minorités.
Ma reconnaissance va aussi à l'endroit de tout le peuple Mvae et Ntoumou qui se sont mobilisés comme un seul homme dans le respect de l'ordre républicain pour aboutir à ce résultat qui honore toute la vallée du Ntem.
En ma qualité de Député de la nation, je voudrais sincèrement remercier nos chefs traditionnels qui se sont mobilisés pour porter ce recours devant les instances compétentes.
Comment terminer ce propos sans remercier nos valeureux fils qui, à travers le mouvement défendons nos terres se sont mobilisés comme un seul homme jour et nuit pour mener ce combat ».
Nicole Ricci Minyem
Cependant, la situation reste « sous contrôle », a assuré ce lundi le ministre de la Santé du pays, qui a été informé de la situation.
Les cas ont été recensés dans un immeuble abritant des personnes d’origine indienne. Les autorités sanitaires ont immédiatement procédé au dépistage de 146 personnes. « 25 cas ont été identifiés positifs, dont 18 de nationalité indienne, et 7 de nationalité congolaise », a expliqué le ministre. « Parmi ces 25 cas positifs, il y a cinq (5) variants indiens».
Un variant particulièrement dangereux
Le responsable se veut rassurant. « Toutes les mesures ont été prises », a-t-il assuré. « L’immeuble est en isolement, les gens sont en quarantaine.. […] Nous avons dénombré 536 cas contacts. Leur surveillance se fait de manière régulière. Nous contrôlons la situation. »
A ce jour, le variant indien du corona virus a été identifié dans cinq pays africains : la RDC, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda et le Maroc. Ce variant est plus contagieux et semble résister aux vaccins, contribuant à la flambée galopante de l’épidémie en Inde, a indiqué l’OMS ce samedi.
Une vaccination assez lente
Depuis mars 2020, la République Démocratique du Congo a recensé 30.349 cas de Covid-19, dont 772 décès. Avec moins de 3 % de taux de décès, la situation ne peut « guère effrayer notre population », estime le ministre de la Santé. Le responsable entend promouvoir dans les prochains jours une « large campagne de vaccination à l’attention de toutes les couches de la population ».
A ce jour, 7.000 personnes ont été vaccinées alors que la vaccination a commencé le 19 avril. L’objectif affiché est de vacciner 20 % de la population cible (plus de 55 ans, personnes à risque, soignants).
Via le programme Covax de l’Organisation des Nations Unies la République Démocratique du Congo a bénéficié d’un premier don de 1.716.000 doses, plus un don du gouvernement indien de 50.000 doses.
Des recherches scientifiques restent à mener
La scientifique a expliqué que plus de détails seraient publiés ce mardi dans le rapport épidémiologique hebdomadaire de l’agence onusienne. Il reste toutefois, selon elle, beaucoup de recherches à mener sur ce variant, notamment par le biais d’un séquençage accru, « pour savoir quelle quantité de ce virus circule » mais aussi le degré de « sévérité » avec lequel il atténue la réponse des anticorps.
« Nous n’avons rien qui suggère pour le moment que nos diagnostics, nos médicaments et nos vaccins ne marchent pas. Et ça c’est important », a-t-elle souligné, insistant sur le fait qu’il fallait continuer à appliquer les mesures sanitaires comme la distanciation sociale ou encore le port du masque, la réduction des contacts.
N.R.M