Il se serait confié à Alex Gustave Azebaze qui a repris sur sa page facebook, la quintessence de leurs échanges.
« Un très proche de Me Tsapy Joseph Lavoisier, avocat au barreau du Cameroun et conseiller juridique du SDF, m'a dit que la capture d'écran qui circule depuis ce matin suintant de haine ethnique avec son nom n'est pas de lui.
Il m'a à cet effet rappelé que, pris depuis la dernière résolution du NEC du SDF relative aux dossiers disciplinaires déclarés recevables et soumis à l'examen du Département juridique national, il est tout occupé à cette tâche, outre ses activités professionnelles classiques et n'a donc pas le temps de s'étendre sur les réseaux sociaux en général, sur Facebook en particulier.
Ainsi aiguillonné, je suis allé sur son compte Facebook duquel cette capture est présumée issue, je n'y ai en effet rien trouvé. Visiblement, c'est un fake. Un montage donc ».
Le point de discorde vient d’un post publié sur les réseaux sociaux et qui fait référence à l’audit judiciaire demandé par Me Christian Ntimbane
Car soutient-il, « ce n’est que de cette manière que l’on peut faire la lumière sur l’utilisation des fonds levés par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ». L’avocat semble peu convaincu que les sommes récoltées ont servi à la lutte contre le coronavirus.
Une position et une insistance qui ne plaisent pas aux militants du Mrc et, c’est peut être l’un d’eux qui sur Facebook s’est fait passé pour Me Tsapy Lavoisier, écrivant ces mots qui mettent en doute, l’engagement politique des Camerounais qui sont issus de l’ère géographique Béti
« J’attends du fameux Me Ntimbane, qui est expert en tout, les audits détaillés sur les détournements massifs des projets Can 2021 et sur les fonds Covid.
En réalité, peut-on trouver un bon béti opposant au Cameroun ? Ils sont tous ventrologues et font souvent semblant de critiquer le régime ; Mais leurs pseudos critiques ne sont que chantage pour le positionnement dans la mangeoire.
Me Ntimbane, pour prouver que tu vaux quelque chose en droit, fais aussi les audits sur la Can et les fonds Covid.
Je constate que tu as été très vite retourné pour défendre les intérêts du village du clan Béti qui entend confisquer le pouvoir. Je ne te croyais pas si minable ».
Le tribalisme : Une arme de plus en plus usitée par les hommes politiques
Si certains soutiennent que le tribalisme et le repli identitaire existent depuis des lustres au Cameroun, on ne saurait nier que c’est depuis les élections présidentielles d’Octobre 2018 qu’ils ont le plus été ressenti.
A tort ou à raison, l’on attribue ces comportements aux militants et sympathisants d’un parti politique qui, au fil du temps, se sont illustrés par des paroles et actes d’une barbarie indescriptibles.
Utilisation des faux profils sur les réseaux sociaux
Même s’il existe, comme le disent quelques personnes, des Camerounais qui utilisent de faux profils afin que les doigts accusateurs soient pointés vers une seule direction, le ton, le choix des mots, les insultes, les accusations contre l’Etat du Cameroun sont utilisés à dessein, étant donné que tous reflètent le comportement des militants et sympathisants de cette formation politique.
Les positions de Me Tsapy Lavoisier ont peut être donné du grain à moudre à ceux qui jouent le rôle de pyromane, sachant que la toile va s’embraser si Me Ntimbane répond à un tel message.
Nicole Ricci Minyem
Une affirmation faite par Me Christian Ntimbane Bomo qui se présente désormais comme l’ex-parrain de l’initiative querellée. Cette autre approche croit – il savoir, va permettre de faire la lumière sur ce qui n’est qu’une « Question qui tourne autour d'un souci de transparence dans la gestion des fonds collectés entre acteurs du projet…
« Celui qui vous parle a été parrain de l'initiative Survie Cameroun. J'y ai apporté toute ma caution morale et ai promu cette collecte d'aide humanitaire, sans précédent au Cameroun.
Sans qu'il soit besoin de rentrer dans des développements sur l'existence réelle ou non d'un bug informatique, mais vu le déchaînement de passions sur les réseaux sociaux, je voudrais appeler les uns et les autres, à plus de retenue pour éviter de casser la digue de la résistance camerounaise dont la conséquence serait de laisser passer l'alternance françafricaine dans notre pays.
En réalité, ce n'est qu'une question qui tourne autour d'un souci de transparence dans la gestion des fonds collectés entre acteurs du projet.
Lorsque le président du MRC, le Professeur Maurice Kamto avait annoncé qu'il commettait un deuxième audit, vous vous souvenez que j'avais bien écrit que cette voie paraissait inopportune, l'expertise amiable, unilatérale ou officieuse, ne permettant plus, dans un contexte interne conflictuel de mettre tout le monde d'accord.
Car il faut bien le savoir, l'auditeur amiable, c'est à dire choisi hors la justice, ne travaille que sur les documents que celui qui le constitue veut bien lui présenter.
On peut même lui faire dire ce qu'on veut par la production des seuls documents qui nous arrangent et à dessein.
Je préconisais alors un audit judiciaire qui permettrait à l'auditeur d'obtenir tous les listings de transactions directement, sans l'avis ou l'accord des gestionnaires de la plate-forme, auprès des opérateurs de transferts PayPal et Stripe.
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Cette affaire est simple, très simple.
Tous ces débats sur l'ingénierie informatique sont périphériques. La plate-forme informatique sert simplement de passerelle. Les opérateurs financiers sont PayPal et Stripe. C'est chez eux qu'il faut aller vérifier.
Quand un donateur effectuait son paiement, ce sont les comptes PayPal et Stripe, masqués par la plate-forme, et ouverts par les teneurs et gestionnaires qui recevaient les transferts de fonds.
Pour savoir combien d'argent a été collecté, l'auditeur judiciaire, sous le contrôle d'un juge, pourra enjoindre directement PayPal, Stripe et la banque domiciliaire de l'association MRC France, de lui produire l'état de tous les transferts et mouvements d'entrée et sortie d'argent passés par ces comptes.
Ce qui est pratiquement impossible pour un auditeur amiable qui n' y a pas accès de lui-même, sans l'accord des gestionnaires des comptes PayPal, Stripe ou bancaires, surtout s'ils ne veulent pas de cette transparence.
En d'autres termes, si Monsieur Djoko Henri et son équipe, n'autorisent pas ces opérateurs de transferts, à rentrer dans les comptes ouverts auprès de PayPal et Stripe, ou même leur donne des données erronées, l'auditeur amiable, ne peut y avoir accès, ou en contrôler l'exactitude, au nom du secret bancaire.
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Seule la justice peut outrepasser le secret bancaire.
La vérification à ce niveau là, permettra aux donateurs d'avoir avec exactitude le montants des sommes collectées par l'équipe de Monsieur Djoko Henri et celles virées au président Ekoka pour mener les opérations sur le terrain.
Car il faut préciser que c'est l'équipe Djoko Henri qui percevait l'argent collecté auprès des donateurs. L'équipe du Président Penda Ekoka, ne collectait pas l'argent. Elle le recevait des mains de l'équipe Djoko, dans un sous compte.
À cet effet, je continue à insister qu'il faut un audit judiciaire dans cette affaire. Il ne coûte pas cher, s'agissant d'un simple contrôle des états, des transactions et mouvements des comptes.
En France, il est indépendant et neutre, car sous contrôle d'un juge. Tous ceux qui s'opposent à cet audit judiciaire ont des choses à cacher ou ont peur de la vérité. Mais pourquoi » ?
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