Comme ce fut le cas par le passé, ils réclament des mois d’arriérés de salaire et cela, en plus des autres motifs, est mentionné sur les pancartes qu’ils brandissent à la face du monde
« 2019 – 2020 – 2021 ? Devons – nous toujours manifester pour avoir nos salaires ? Nous voulons une solution durable ; Salaires impayés, Prestations impayées, Subventions bloquées, le personnel du Lanacome clochardisé, au secours ; 4 mois d’arriérés de salaire, trop c’est trop ; quote part gelées, nous n’en pouvons plus de cette situation… ».
Comme pour montrer leur raz le bol, ces responsables de famille n’ont pas hésité à se coucher sur l’asphalte et même prendre place sur des endroits inconfortables, car de leurs points de vue, ces positions ne représentent rien par rapport à ce qu’ils vivent dans leur quotidien, à cause des abus dont ils sont victimes.
Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à en faire cas, devant l’honorable Cabral Libii, président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale qui, après avoir écouté leurs plaintes a envoyé un message assez caustique au Dr Manaouda Malachie - ministre de la Santé Publique, responsable Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d'Expertise :
« En pleine pandémie du Covid 19…Inacceptable ! Le personnel du Laboratoire National de Contrôle de qualité des Médicaments et d’Expertise en grève, sur le trottoir à Yaoundé. Ils réclament entre autres des arriérés de salaires de 04 mois…Ils ont notre soutien ».
L’Administration juste préoccupée par l’ordre publique
Sur le site de la grève, l’on a également aperçu le Sous – préfet de Yaoundé 1er, ainsi le Commissaire Divisionnaire Central N°1, d'autres commissaires et officiers de gendarmerie. Tous sont venus aussi s'enquérir de la situation et préconiser aux grévistes de demeurer pacifiques et surtout de ne pas obstruer la voie publique.
Cependant, l’on n’a pas vu l’ombre d’un responsable du ministère dont ils dépendent, encore moins leur hiérarchie. Une indifférence qui ne surprend plus personne car, selon les grévistes, « Ces arriérés sont récurrents et cela dure depuis trois ans maintenant. Ils sont obligés de recourir à cette solution parce que les dettes ne sont généralement épongées qu'après des grèves internes. Chose vraiment curieuse pour un établissement public administratif…
Par ailleurs, le Lanacome, bien que disposant d'un laboratoire équipé, ne fait plus de contrôle qualité des médicaments depuis 05 ans et aucun président de Conseil d’administration n’y a été nommé.
Nicole Ricci Minyem