« Trois mois de prison avec sursis d’un an… » ; Telle est la décision prise ce Mercredi par le Tribunal de Première Instance du Mfoundi. 33 militants et sympathisants de Maurice Kamto sont reconnus coupables de trois chefs d’accusations comme l’affirme Me Hippolyte Meli, avocat du collectif Me Sylvain Souop
« Le Tribunal les déclare coupables les faits d’attroupement, de rébellion simple et de manifestations. Leur accorde des circonstances atténuantes, les condamne à trois (3) mois d’emprisonnement avec sursis pendant (un)1 an. Les condamne aux dépens liquides à la somme de 63.200 F. Fixe la durée de la contrainte par corps à six (6) mois ».
Arrêtés au lendemain des marches prétendument « pacifiques » organisées en Juin 2019, quelques uns avaient été libérés au bout de cinq mois d’emprisonnement ; Cependant, s’ils ne payent pas l’amende sus évoquée, au bout de six mois ils retourneront en prison. Parmi les condamnés, un mort - Nguingou Nawessi dont l’action en justice a désormais pris fin.
Noms des manifestants interpellés en Juin 2019
1- Biloa Effa
2- Oko Appolinaire
3- Bebega Pierre Marie
4- Toungsi Jean De Gaulle
5- Chatchoua Christophe
6- Kanmoe Vincent De Paul
7- Tamonang Guy Martial
8- Tsinda Mathieu Elvis
9- Kamdoum Carlos
10- Fotsing Jean
11- Kouam Alexis
12- Tchinda Mbianda Blondos
13- Sop Tchiedo Jules
14- Kenmegni Jean
15- Kopwa Djenkou Patrick
16- Sitchou Sadio Sidoine
17- Zangue Denis Ghislain
18- Bassa Cyprien Hervé
19- Dang A Mboussi Marie Flore
20- Tsape Jordan
21- Momo Nague Rodrigue
22- Dongmo Ajouatsa Idric
23- Wamba Kueda Boniface
24- Tsafack Dontsop Josias
25- Serge Thierry Mongkou
26- Taka Tchoffo Constand
27- Kamgne Njouono Jean
28- Kuinkeu Gampa Gédéon
29- Nana Bertin Ledoux
30- Sadeu Maturel
31- (décédé)
32- Yemtsa Adeline
33-Matsang Gelanie Aïcha
Ce militantisme qui mène derrière les geôles
Et qui suscite moult interrogations car les militants et sympathisants du mouvement pour la renaissance du Cameroun semblent en faire un point d’honneur. Ils semblent tout heureux d’aller en prison, car de leur point de vue, cela démontre leur attachement à leur leader.
Ils soutiennent le contraire, lorsqu’ils organisent les marches et autres, arguant que c’est pour les Camerounais qu’ils manifestent, marchent et courent dans les rues, cassant au passage des ambassades. Des agissements qui ne rencontrent pas l’assentiment des Camerounais qui ne manquent pas de leur rappeler à l’occasion qu’ils n’ont été mandatés par personne.
Nicole Ricci Minyem