Dans un communiqué de presse envoyé vendredi dans la soirée, l’Assistance publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) annonce avoir pris « l’initiative d’une enquête interne », après la publication par Mediapart d’un article explosif pour Didier Raoult.
Les faits rapportés, s’ils étaient avérés, vont constituer des dysfonctionnements graves.
Dans cet article, Mediapart révèle en effet que, lors d’auditions sur leurs conditions de travail réalisées en octobre, menées par l’université d’Aix-Marseille, l’Inserm et l’AP-HM, des équipes du directeur de l’IHU affirment avoir assisté à la falsification des résultats scientifiques visant à démontrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine sur le Covid-19.
Ces mêmes personnes dénoncent par ailleurs un climat de travail délétère, fait de pressions et d’intimidations. Selon l’assistance publique, “L’ouverture d’une enquête interne par l’AP-HM a pour but de confirmer le cas échéant la véracité des faits rapportés par la presse”.
Pour Didier Raoult “ On fait le procès de la réussite”
Tels sont les mots prononcés par l’infectiologue marseillais âgé de 69 ans, alors qu’il était devant les membres de la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine, qui a examiné deux plaintes lors d’une audience dépaysée loin de Marseille.
La décision finale sera connue le 3 Décembre 2021
Nos confrères de la presse française écrivent que: L’avenir de Didier Raoult va se jouer en partie le 3 décembre prochain. C’est à cette date que le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU) de Marseille connaîtra les éventuelles sanctions à son encontre, après avoir fait face ce vendredi à la justice de ses pairs qui l’accusaient devant une chambre disciplinaire à Bordeaux d’avoir enfreint plusieurs articles du Code de déontologie médicale en promouvant l’hydroxychloroquine contre le Covid - 19”.
N.R.M
C’est principalement sur cet aspect que se penche le Fonds Mondial dans son rapport publié ce 8 septembre; rapport dans lequel Peter Sands - Directeur exécutif de cet organisme s’est appesanti sur les impacts ressentis au niveau de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme
A l’entame de son propos, il affirme que: “ En deux décennies, nous avons réalisé des progrès remarquables dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Notre 20ème anniversaire est malheureusement terni par un constat alarmant : la pandémie de COVID-19 nous a fait perdre du terrain durement gagné contre ces maladies…”.
Tuberculose
Le document renseigne entre autres sur le fait que: “ Seulement 38 % des personnes atteintes de tuberculose pharmacorésistante accèdent à des soins. Et parmi les personnes traitées, seulement 57 % se rétablissent. Les autres ne terminent pas leur traitement, ou meurent parce que le traitement ne fonctionne pas pour elles…
À l’échelle mondiale, la pandémie de Covid -19 a eu un effet dévastateur sur la lutte contre la tuberculose. Entre 2019 et 2020, le nombre de personnes traitées pour la tuberculose pharmacorésistante dans les pays où le Fonds mondial investit a chuté de 19 %, le nombre de personnes sous traitement pour la tuberculose ultrarésistante de 37 %, et le nombre de patients tuberculeux séropositifs sous antirétroviraux pendant le traitement de la tuberculose de 16 %. Globalement, on a traité pour la tuberculose environ un million de personnes de moins en 2020 qu’en 2019.
VIH Sida
En ce qui concerne le VIH, les impacts de la pandémie de Covid -19 sont également très lourds. Bien que le nombre de personnes séropositives sous traitement antirétroviral ait continué de s’accroître, avec une augmentation de 9 %, cette statistique encourageante doit être tempérée par la réduction alarmante des services de prévention et de dépistage.
Comparativement à 2019, les programmes et les services de prévention du VIH ont atteint 11 % moins de personnes, et 12 % moins de jeunes. La circoncision médicale pour la prévention du VIH a chuté de 27 %. On a effectué 22 % moins de tests de dépistage du VIH.
Les perturbations occasionnées par le COVID-19 ont entravé l’accès à des informations et à des outils dont les personnes les plus vulnérables auraient eu besoin pour se prémunir de l’infection. Après tant d’années de gains si durement acquis, il serait tragique d’assister à une recrudescence des infections au VIH.
Le Paludisme
Dans la lutte contre les trois maladies, ce sont les interventions visant le paludisme qui semblent avoir le moins souffert du COVID-19 jusqu’à présent. Il semble que l’adaptation rapide des services de lutte contre le paludisme ait limité les dégâts, avec une baisse de 4,3 % du dépistage des cas suspects de paludisme par rapport à 2019.
Toutefois, les progrès dans la lutte contre la maladie se sont arrêtés. Les services de lutte contre le paludisme n’ont pas affiché la croissance annuelle indispensable pour vaincre la maladie.
Dans son rapport, le directeur exécutif du Fonds Mondial ajoute que:
“Dans de nombreux pays, le COVID-19 a submergé les systèmes de santé, les confinements ont perturbé les services, et des ressources vitales de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ont été réaffectées à la lutte contre la nouvelle pandémie.
Celle-ci a touché de manière disproportionnée les personnes déjà vulnérables aux épidémies existantes : les personnes vivant dans la pauvreté, les groupes marginalisés, les personnes sans accès aux soins de santé…”.
Les moyens mis à disposition pour venir à bout de c es maladies
En mars 2020, le Fonds mondial a immédiatement mis à disposition, au moyen d’assouplissements de ses subventions, quelque 500 millions de dollars US pour aider les pays à sauvegarder les acquis contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, et appuyer leur réponse au Covid -19.
“Le 9 avril 2020, nous avons lancé le dispositif de riposte au Covid -19 (C19RM), destiné à aider les pays à combattre la pandémie, à atténuer ses impacts sur leurs programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et à renforcer d’urgence leurs systèmes de santé.
À la fin de 2020, les généreuses contributions de donateurs nous ont permis de décaisser 980 millions de dollars US pour 105 pays et 14 programmes multi pays par le biais de ces deux mécanismes de financement.
En date d’août 2021, nous avions augmenté ces mesures de soutien à 3,3 milliards de dollars US pour 107 pays et 16 programmes multi pays…”.
Au regard du lourd tribut payé par de nombreux pays depuis l'avènement du coronavirus, Peter Sands - Directeur exécutif a, à la fin de sa présentation, lancé cet appel:
“C’est en continuant d’innover et de collaborer – à l’échelle mondiale, nationale et locale – que nous mettrons fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme, que nous vaincrons le COVID-19, et que nous renforcerons nos dispositifs de préparation et de riposte aux pandémies”.
Nicole Ricci Minyem
Un avertissement donné par l’Organisation Mondiale de la Santé qui ajoute, selon nos confrères de « 20 Minutes » que : « Les quarantaines, les confinements, la fermeture des écoles ou encore le chômage sont autant de sources d’anxiété auxquelles ont dû faire face les populations… »
L’Organisme en charge des problèmes de santé mondiale soutient que la pandémie de corona virus qui a déferlé sur le monde depuis 2020 aura un « impact à long terme et d’une grande portée » sur la santé mentale des gens.
« De l’anxiété liée à la transmission du virus, à l’impact psychologique des confinements et de l’auto-isolement, aux conséquences liées au chômage, aux difficultés financières et à l’exclusion sociale, (…), tout le monde est affecté d’une manière ou d’une autre », avertit l’OMS, dans un communiqué, à l’occasion d’une réunion à Athènes de ministres et responsables de la Santé.
L’OMS estime que « ce n’est pas juste la contamination, ou la peur d’être contaminé qui a affecté la santé mentale de la population ».
Mais « le stress procuré par les inégalités socio-économiques et les effets de la quarantaine, du confinement, de la fermeture des écoles et des lieux de travail ont eu des conséquences énormes », souligne encore l’OMS.
« Nous devons parler ouvertement de la stigmatisation qui accompagne la santé mentale. Nous parlons d’un composant-clé de notre santé. Il requiert une action maintenant » des gouvernements », a exhorté le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à l’ouverture à Athènes d’un forum de deux jours des ministres de la région Europe de l’Oms, qui inclut 53 pays
« La pandémie a secoué le monde. Plus de quatre millions de vies ont été perdues dans le monde, des revenus ont été détruits, des familles et des communautés ont été séparées, des entreprises ont été mises en faillite… », rappelle le directeur de l’OMS en Europe, Dr Hans Kluge. « La santé mentale et le bien-être doivent être perçus comme des droits humains fondamentaux », poursuit-il, en appelant les Etats à repenser l’accès aux soins.
Parmi les recommandations de l’OMS figurent le renforcement des services de santé mentale de manière générale, l’amélioration de l’accès aux soins via le numérique, l’augmentation des services de soutien psychologique dans les écoles, les universités, sur le lieu de travail et pour les personnes travaillant en première ligne dans la lutte contre le Covid-19.
N.R.M
Celle-ci intervient au moment où le Cameroun, du point de vue de Manaouda Malachie, ministre de la Santé Publique, se remet péniblement d’un épisode sanitaire d’une virulence particulière, comme le témoignent les statistiques sur le nombre de personnes infectées, les taux de sévérité, de létalité et le niveau de saturation des services de prise en charge dans les centres agréés à cet effet.
Toutefois, le pire a été évité
Grâce à deux principaux points, relevés par le ministre de la Santé Publique devant les Hommes des médias ce Jeudi : Le relèvement des plateaux techniques des différentes infrastructures sanitaires et le renforcement continu des capacités des personnels de santé.
Le relèvement des plateaux techniques
Dans ce registre, Manaouda Malachie a relevé que le Gouvernement Camerounais a pris la résolution « d’investir dans l’avenir, afin d’aller au-delà de la simple mobilisation des ressources pour les biens de consommation éphémère ou pour les services dont l’importance n’est plus à démontrer pour la riposte ;
Aussi, apparaissait-il de bon augure de consacrer des ressources dans des immobilisations corporelles de nature à structurer le système de santé même en dehors de la stricte riposte au Covid -19 ; toute chose qui permettra de renforcer de manière qualitative et quantitative l’offre de soins et services aux populations camerounaises… ».
Se voulant plus précis, le ministre en charge des questions de Santé Publique a ajouté :
« L’amélioration de la prise en charge des détresses respiratoires à travers le renforcement du plateau technique inhérent à la réanimation ;
A ce jour, toutes les formations sanitaires de 1 ère, 2 ème et 3 ème catégories disposent d’équipements pour une prise en charge optimale de ces patients, tandis que les Hôpitaux de Districts et les Centres Médicaux d’Arrondissement ont été dotés, à minima, de concentrateurs d’oxygène et d’aspirateurs de mucosités, qui permettent notamment de prendre en charge, même les interventions chirurgicales dans ces formations sanitaires ;
Il en est de même pour les équipements d’exploration fonctionnelle, à l’instar des scanners et des appareils de radiographie mobile ou encore des équipements de monitoring des paramètres fonctionnels et de gestion des urgences à l’instar des appareils ECG, des défibrillateurs, des moniteurs de surveillance multiparamétrique, qui permettent aujourd’hui d’envisager, une prise en charge qualitative des patients… ».
Le mauvais rôle donné aux réseaux sociaux
Pour le ministre de la Santé Publique, ces derniers ont même réussi à pervertir « ceux-là même qui sont supposés détenir les savoirs sur les procédés de fabrication des vaccins, qui sont supposés détenir des connaissances suffisantes sur les retombées de la vaccination dans le monde et particulièrement dans notre pays, concernant au moins les maladies telles que la rougeole, la poliomyélite, car ils s’abreuvent aux évidences scientifiques des réseaux sociaux…
Alors que la population confuse par le flot de nouvelles fausses, tronquées et manipulées sur ces plateformes virtuelles, attend d’eux les explications les plus claires pour être rassurer, ces derniers prolongent les méfaits des réseaux de la désinformation et pire encore, prêchent par le mauvais exemple, grossissant ainsi les rangs des vaccino-hésitants et des vaccino-septiques…
Or, les vagues de l’épidémie de Coronavirus se succèdent certes, mais elles pourraient ne pas se ressembler. Heureusement, depuis quelques jours, les lignes bougent considérablement ».
L’Urgence de se faire vacciner
Car du point de vue du membre du Gouvernement, «C’est une vaccination qui bénéficie, de prime à bord, à l’individu qui le reçoit. Elle est qualifiée d’immunité grégaire. Lorsque dans une communauté ou à l’échelle du pays, 80% de personnes sont vaccinés (selon l’OMS), le pays acquiert l’immunité collective.
A ce moment, la capacité de transmission du virus est limitée. C’est à cette forme de protection que nous aspirons, parce qu’elle donne la possibilité de vivre ensemble sans redouter une éventuelle contamination.
Par ailleurs, il est loisible de constater que les effets indésirables répertoriés depuis le début de la vaccination le 12 avril 2021 sont ceux habituellement recensés : fatigue, nausées, fièvre. Des maux qui s’estompent rapidement dans un délai de 72 heures.
De plus, la surveillance des Manifestations post-vaccinales Indésirables permet de prendre entièrement en charge les allergies et autres réactions développées par l’organisme… ».
Autres informations
les données épidémiologiques au 14 juillet 2021 et qui présentent un cumul de 81 871 cas positifs pour 1 852 425 tests réalisés, soit un taux de positivité globale de 4,4%. 80 303 personnes sont guéries alors que 1 332 sont décès, soit uniquement 2 décès au cours des sept derniers jours, toute chose qui témoigne de la maîtrise de la pandémie.
A ce jour, le Cameroun compte 235 cas actifs dont 17 dans les formations sanitaires, et 218 suivis en ambulatoire et 4 patients sous oxygène.
Le taux de guérison est de 98%, celui de létalité à 1,6% soit moins élevé que les moyennes mondiale et africaine, tandis que le taux de sévérité est évalué à 0,2% et celui d’occupation des lits à 0,5%.
Nicole Ricci Minyem
Tel est le principal thème sur lequel les membres de l’agence onusienne vont tablier jusqu’au 1er juin prochain, dans le cadre de la 74ème Assemblée mondiale de la Santé, dont les travaux se sont ouverts ce lundi.
Tous les participants ont en outre comme objectif, l’accélération de la vaccination contre le Covid-19 dans les « pays pauvres », très en retard pensent-ils pour mettre un terme à la pandémie qui fait toujours rage et relancer l’économie mondiale.
Une organisation plus puissante réclamée
Le principal enjeu de cette réunion, qualifiée par le Dr Tedros de « l’une des plus importantes de l’histoire de l’OMS », est la réforme de l’agence et de sa capacité à coordonner la réponse aux crises sanitaires mondiales et prévenir de futures épidémies.
Plusieurs pays, en particulier européens, réclament une organisation plus puissante, capable de mener des enquêtes indépendantes et mieux dotée financièrement, alors que seulement 16 % du budget provient des cotisations obligatoires des Etats.
Malgré le sentiment d’urgence, certains craignent que les résultats de la réunion soient insignifiants en raison des désaccords entre pays, notamment sur la question des pouvoirs à conférer à l’OMS. « Cela n’est pas quelque chose de facile à accepter pour de nombreux Etats, car la souveraineté n’est pas une chose avec laquelle on peut jouer facilement », relève Gian Luca Burci, professeur de droit international au Graduate Institute à Genève.
Enquête sous contrainte ?
Plusieurs rapports d’experts mandatés par l’OMS réclament de vastes réformes des systèmes d’alerte et prévention pour éviter un autre fiasco sanitaire, alors que trop de pays ne disposent toujours pas des capacités de santé publique nécessaires pour protéger leurs propres populations et pour alerter en temps utile, la communauté internationale et l’OMS sur d’éventuels risques sanitaires.
Ces rapports demandent aussi que l’OMS puisse enquêter sur le terrain en cas de crise sans attendre le feu vert des pays, mais cette proposition risque de se heurter aux susceptibilités de certains Etats.
L’organisme onusien ne peut pour l’instant enquêter de son propre chef dans un pays. Il lui aura fallu plusieurs mois de discussions avec la Chine pour qu’une équipe de scientifiques indépendants, mandatée par l’organisation onusienne, puisse se rendre sur place pour étudier l’origine du Covid.
Résister aux pressions politiques
Un des rapports demande que l’autorité du chef de l’OMS soit renforcée par un mandat unique de sept ans sans possibilité de réélection (contre un mandat actuel de 5 ans reconductible), afin qu’il échappe aux pressions politiques.
Le projet de résolution sur le renforcement de l’OMS, qui devrait être approuvé, demande lui la création d’un groupe de travail chargé d’étudier l’ensemble des propositions des experts puis de faire, à son tour, des recommandations pour la prochaine assemblée. Le texte appelle aussi le chef de l’OMS à faire des propositions pour améliorer le système d’alerte sanitaire, à travers notamment un éventuel dispositif régional.
Il envisage également le lancement d’un projet pilote de mécanisme d’évaluation du niveau de préparation aux pandémies de chaque Etat par ses pairs, comme au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Seuls les pays qui le souhaitent, comme la France, participeraient à la phase test.
L'inégalité vaccinale en question
Lors de l’assemblée, les pays devraient par ailleurs décider ou pas de lancer des négociations sur un traité sur les pandémies, destiné à mieux affronter les futures crises et éviter le chacun pour soi mis en lumière par le Covid.
Loin d’avoir déclenché un élan de solidarité, la crise a accru les tensions. L’inégalité vaccinale se creuse, et la question de l’accès aux médicaments devrait également être débattue la semaine prochaine par les membres de l’OMS.
Comme à chaque assemblée, l’OMS devrait également être pressée par les Etats-Unis de permettre à Taïwan de participer à la réunion, au moins en lui rendant son statut d’observateur dont l’île jouissait jusqu’en 2016. Taïwan a depuis été exclu de l’OMS sous la pression de la Chine, qui considère l’île comme faisant partie intégrante de son territoire.
N.R.M
Si le passage des membres du gouvernement devant les officiers de police judiciaire spécialisés en fonction au Tribunal Criminel Spécial a mobilisé l’attention des Camerounais depuis le début de cette semaine, il faut dire que de ce côté cette actualité ne semble ne suscite qu’indifférence.
Alors que les hommes des médias et autres curieux sont mobilisés, les agents en service au Tcs vaquent tranquillement à leurs occupations, levant à peine la tête lorsqu’ils sont sollicités pour un renseignement ou alors un avis quant au passage ou non de certains membres du gouvernement devant les enquêteurs.
Ceux qui consentent à répondre aux sollicitations, évitent d’aller dans le fonds, arguant que tout sera connu au moment opportun et, qu’il est impossible de dire quoi que ce soit, alors que les enquêtes commanditées par le ministre de la Justice, gardes Sceaux commencent à peine.
Impossible dès lors de se montrer affirmatif par rapport au passage annoncé de certains ministres devant les enquêteurs, les ministres dont les noms sont cités par certains confrères et qui auraient été entendus ce lundi. Certaines indiscrétions laissent également entendre que tous les responsables des départements ministériels ayant reçu des fonds ne seront pas entendus, la responsabilité étant partagée. Aussi, la procédure fera intervenir chacun en son temps.
Toutefois, l’on assiste à un défilé d’avocats ; ces derniers représentent peut être les membres du gouvernement invités à se prononcer dans le cadre du dossier concernant les fonds alloués à la gestion de la pandémie du coronavirus, dans sa première phase ; bien que ces derniers refusent de se confier et ne laissent rien filtrer.
Que peut-on attendre de l’audition des membres du Gouvernement au Tcs ?
Parfait Mboum, cadre du Social Democratic Front fait savoir que « C’est juste un moulin à vents, au regard de tout le flou qui entoure le passage ou non des membres du Gouvernement devant le Tribunal Criminel Spécial. Tout est flou dans ce dossier, c’est lomerta et on ne sait où mettre la tête. Et, l’on a déjà assisté à ce branle bas, avec la finalité que l’on connait. Rien ne sera rendu public… ».
C’est le même avis que partagent certains hommes des médias qui jouent à la carte de la prudence, se refusant à se prononcer en ce moment. Ils estiment « Que rien ne pourra sortir de ce branle bas. Même si c’est le Fond Monétaire international qui a mis la pression, combien de fois n’a-t-on pas entendu cette rengaine dans notre pays ? Si les gens espèrent vivre un autre épisode Louis Bapes Bapes, incarcéré alors qu’il était encore membre du gouvernement, ils se trompent lourdement. Il n'y aura rien. C’est juste pour calmer les partenaires ».
En rappel, le Chef de l’Etat a commandité un audit complet de l’utilisation des milliards de Francs déboursés depuis 2020, pour la première phase de la gestion de la pandémie du coronavirus.
Certains membres du gouvernement sont soupçonnés d’avoir détourné un peu plus de 50 milliards de Fcfa dans le cadre de la gestion de la pandémie et de la prise en charge des malades, avec tout ce que cela comporte. C’est à la fin de cette enquête qu’on saura avec exactitude ce qui est reproché à qui, si bien sur les résultats sont rendus publics.
Nicole Ricci Minyem