Si le Cameroun organise le Championnat d’Afrique des Nations, les enjeux sont certainement doubles ; réussir une organisation sans reproche et remporter le trophée comme le Maroc en 2018.
Le vainqueur de la 5ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) qui s’est déroulée au Maroc du 13 Janvier au 4 Février 2018, était le pays organisateur lui-même. Le match de la finale l’opposait alors au Nigéria et s’est bouclé sur un score de 4 à 0.
Les défis que le Cameroun doit relever avec l’organisation de cette compétition sont multiples, tant au niveau de l’organisation que des rencontres sportives. Il s’agit en effet d’une occasion pour se préparer en vue de l’organisation d’une compétition de plus grande envergure, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2021. Ce sera aussi une occasion de faire un bilan des infrastructures en place afin de noter les manquements et de les améliorer voir perfectionner pour la CAN.
L'idée du CHAN est née en septembre 2007 à Johannesburg en Afrique du Sud au cours d'une première réunion du comité exécutif de la Confédération africaine de football, et est confirmée en janvier 2008, avant la CAN 2008. Très prisé, l'objectif de la CAF est de créer une belle vitrine pour les footballeurs des championnats africains et donner aux joueurs locaux une chance de s'exprimer au niveau international.
Le Comité exécutif décide, pour la deuxième édition du CHAN et les éditions suivantes, de porter le nombre d'équipes qualifiées de 8 à 16 pour la phase finale.
En juillet 2016, Total a annoncé avoir passé un accord de sponsoring avec la Confédération Africaine de Football. Total est désormais le sponsor officiel des compétitions organisées par la CAF. L’accord vaut pour les huit prochaines années et concernera les dix principales compétitions organisées par la CAF, dont le Championnat d'Afrique des Nations, qui est désormais baptisée « Championnat d’Afrique des Nations Total ». L’édition de 2018 est organisée au Maroc.
L’on n’aurait pas enlevé au Cameroun son droit d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019, que le Cameroun que de nombreux pessimistes seraient restés en surface. Croyant leur objectif atteint devant la décision inattendue de la Confédération africaine de football de soustraire ce privilège au Cameroun, certains ont cru leur mission accomplie et ont pris du recul.
Grande sera certainement leur déception de voir le Cameroun bénéficier de certains avantages liés au fait que ses objectifs ont été atteints. Grâce aux infrastructures ainsi construites, le Cameroun sera désormais en même de recevoir de nombreuses compétitions internationales dont la CAN, qui est passées à 24 équipes.
La première compétition d’envergure continentale qu’organisera le Cameroun est le Championnat d’Afrique des nations de football en 2020.
Cette décision de la Coupe d’Afrique des nations vient en récompense au dévouement et à la détermination dont le gouvernement Camerounais a fait preuve afin de respecter l’engagement pris lors du lancement de ces chantiers à savoir la livraison de ces chantiers à temps pour l’organisation de la CAN 2019. Le retrait de l’organisation de ladite compétition en fin 2018 n’a pas empêché de poursuivre les travaux. Les récompenses ne sont donc certainement qu’à leurs débuts et les détracteurs de la Nation ne pourront que se sentir mal à l’aise devant ce retournement de situation.
La décision d’attribuer l’organisation de ce championnat au Cameroun fait suite à l’évolution des travaux de construction des infrastructures préalablement conçues pour accueillir la CAN 2019. Ayant remarqué que tous les chantiers sont à l’étape de finalisation, la CAF a pris la décision d’attribuer l’organisation de cette compétition au Cameroun, avant la Coupe d’Afrique des Nations de 2021.
Le Championnat d'Afrique des nations (CHAN) est une compétition internationale de football en Afrique, organisée par la Confédération africaine de football (CAF) tous les deux ans en alternance avec la CAN. La particularité est que seuls les joueurs évoluant dans un club locaux de leur pays peuvent y participer.
Il s'agit de la sixième édition du Championnat d'Afrique des nations de football (CHAN) qui met en compétition les 16 meilleures équipes africaines locales réparties en quatre poules de quatre équipes.
La première édition du Chan s’est du 22 février au 8 mars 2009 en Côte d’Ivoire. Le Comité exécutif décide, pour la deuxième édition du CHAN et les éditions suivantes, de porter le nombre d'équipes qualifiées de 8 à 16 pour la phase finale.
Depuis 2014 et la 3e édition en Afrique du Sud, ce tournoi bénéficie de la reconnaissance de la FIFA qui l’a intégré parmi les compétitions prises en compte dans l’établissement du classement FIFA.
Communiqué de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples
La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la Commission) suit avec intérêt l’évolution de la situation des droits de l’homme au Cameroun, Etat partie à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la Charte) et, est profondément préoccupée par les récentes arrestations et détentions de plus de 200 membres des partis d’opposition suite aux manifestations du 26 janvier 2019.
La Commission a été informée que suite aux manifestations organisées à l’appel du principal leader de l’opposition Maurice Kamto, candidat à l’élection présidentielle, en vue de contester les résultats de l’élection présidentielle d’octobre 2018 rendus par le Conseil Constitutionnel, et dénoncer les violations des droits de l’homme en cours au Cameroun et particulièrement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que la corruption généralisée.
Au cours de la manifestation du 26 janvier 2019, qui a été marquée par des répressions policières excessives, des balles réelles auraient été tirées par les éléments des forces de police, faisant de nombreux blessés. La répression a été suivie par l’arrestation et la détention de plus de 200 membres des partis d’opposition camerounais dans les principales villes du pays.
La Commission a été informée de l’arrestation des principaux leaders des partis d’opposition dont, Mr. Maurice Kamto, considérés comme présumés responsables d’« attroupement », de « rébellion en groupe », « d’hostilité à la patrie », « d’insurrection », de « trouble à l’ordre public », d’« association de malfaiteurs », d’«incitation à l’insurrection», et de «complicité». Ceux-ci auraient été pour la plupart mis en détention préventive pour une durée de 6 mois par le Tribunal militaire de Yaoundé en date du 12 février 2019.
La Commission condamne fermement l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre ainsi que l’usage de la force létale envers les manifestants et les civils non armés.
La Commission est particulièrement préoccupée par les rapports faisant état de risque de torture qu’encourent les personnes arrêtées notamment les responsables des partis politiques.
Elle est également très inquiète de la détérioration graduelle de la cohésion sociale au Cameroun sur fond d’incitation à la haine ethnique et à la violence intertribale.
La Commission déplore la dégradation continue de la situation socio-politique dans le pays, et rappelle aux autorités camerounaises que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, garanti le droit de participer à la gestion des affaires publiques de son pays (article 13), au respect de la vie et l'intégrité physique et morale (article 4), la liberté de réunion et de manifestation pacifique (article 11) ainsi qu’ à le droit à paix et à la sécurité (article 23).
La Commission voudrait également rappeler que les conditions de recours à la force et aux armes à feu sont régies par les Principes Généraux No. 21 des Lignes Directrices pour le maintien de l’ordre par les agents chargés de l’application des lois lors des réunions en Afrique (Lignes Directrices). Ce recours doit faire l’objet d’une réglementation préalable dans la législation nationale qui soit conforme à l’Observation générale nº 3 sur la Charte relative au droit à la vie (article 4) et aux normes régionales et internationales des droits de l’homme. (21.1.1) et qu’il reste une mesure exceptionnelle (21.1.2).
Par ailleurs, l’Observation Générale nº 3 relative au droit à la vie (article 4) énonce un principe fondamental sur l’application de la loi dans la cadre de la loi et stipule que «le droit de se rassembler et de manifester font partie intégrante de la démocratie et des droits de l’homme. Même si des actes de violence sont commis durant ces événements, les participants conservent leurs droits à l’intégrité physique et d’autres droits et la force ne peut être utilisée, sauf d’une manière conforme aux principes de nécessité et de proportionnalité. Les armes à feu ne doivent jamais être utilisées simplement pour disperser un rassemblement».
La Commission appelle le Gouvernement de la République du Cameroun à mettre en œuvre son obligation de protéger et à cet effet lui demande de :
Garantir le respect et la protection des droits consacrés par la Charte africaine ;
S’assurer que tous les camerounais sans exception puissent jouir de leur droits tels que prescrit par la Charte africaine ;
S'abstenir de tout usage disproportionné de la force contre les manifestants en se conformant pleinement aux normes régionales et internationales relatives à l'utilisation de la force et des armes létales par les forces de maintien de l'ordre;
S’assurer que les arrestations et les détentions effectuées l’ont été en respect des principes établis par les Lignes Directrices sur les conditions d’arrestation, de garde à vue et de détention provisoire en Afrique (Lignes Directrices de Luanda) ;
Mener des enquêtes impartiales et indépendantes sur les toutes les violations des droits de l'homme, afin d’en identifier les présumés auteurs et les traduire en justice;
Garantir le droit à un procès équitable devant des juridictions de droit commun à toutes les personnes arrêtées en les inculpant formellement ou alors les libérées sans aucune conditions ;
Œuvrer à la stabilité du pays pour une jouissance effective des droits par tous les camerounais.
La Commission africaine demeure saisie de la situation des droits de l’homme au Cameroun.
« Des informations relayées dans les réseaux sociaux par l’ONG Human Rights Watch, accusent l’armée Camerounaise d’avoir mené une attaque meurtrière dans la localité de Meluf le 04 avril 2019, tuant cinq civils », indique la note d’information dans laquelle l’armée déplore également la nature des informations relayées par l’organisation depuis quelques temps.
En effet, ayant reçu une alerte des populations riveraines avec qui elle travaille en collaboration, une force constituée des éléments de la gendarmerie et de la police a mené une opération contre une bande de terroristes le 04 avril dernier. Ces derniers, d’après les renseignements de la population, avaient établi leur base au lycée technique de Kumbo après avoir interdit l’accès aux véritables occupants que sont les élèves et tous les autres membres de la communauté éducative.
Les populations subissaient alors toutes sortes d’exactions de la part de ces rebelles. Le quartier étant sous leur seul contrôle grâce aux diverses techniques mises sur pied dont la réalisation de plusieurs tranchées et barricades sur les routes.
La force, qui s’est retrouvée coincée par les tirs de l’ennemi qui avait reçu du renfort des bases voisines, a été soutenue par le détachement du BIR stationné dans la ville, dont le rôle principal a été de dégager les barricades et refermer les tranchées creusées à plusieurs endroits sur la route.
Au sortir de cette opération, le bilan faisait était de 04 terroristes neutralisés, 10 armes de traite et 18 munitions de calibre 12 récupérées et un stock de gris-gris détruit.
Selon cette note, aucune plainte n’a été enregistrée au sujet de civils tués ou blessés à ce jour. « Après les accusations de l’ONG Human Rigth Watch, une enquête a été ouverte dans le quartier pour retrouver de potentielles familles de victimes civiles. Aucun fait digne d’intérêt n’a été rapporté et l’enquête se poursuit », ajoute-t-elle.
Les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest Cameroun sont en proie à un conflit armé opposant les forces armées aux combattants séparatistes. Depuis octobre 2016, un mouvement sécessionniste sévit dans ces deux régions anglophones du pays. Pillages des infrastructures publiques et privées, rapts, viols, barricades des voies publiques, assassinats des civils en tout lieu et autres moyens de destruction, constituent le modus opérandi de ces rebelles. Il s’agit ainsi des méthodes usitées pour faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir ce qu’ils revendiquent : la sécession du Cameroun pour certains et la fédération pour d’autres. Difficile d’en être sûr étant donné que les voies sont dispersées et que la résolution pacifique et raisonnable intentée par la proposition de dialogue a été ignorée sinon, bafouée par les adeptes de cette crise.
Enfin, l’armée regrette que cette organisation publie des informations fausses dont le but inavoué est de mettre en cause la gestion de la crise anglophone par le gouvernement camerounais et d’entraver l’évolution positive des mesures prises pour une résolution pacifique. Malheureusement, l’organisation est aidée dans sa démarche par conspirateurs et disséminateurs de la haine se plaisent désormais à modifier le contexte réel des événements, dans le but de manipuler l’opinion nationale et internationale.
Un nouveau rapport de l’Organisation non gouvernementale Human Raghts Watch (HRW) a été rendu public ce 10 avril 2019. Comme le précédent, ce rapport s’obstine à incriminer les soldats de l’armée camerounaise en service dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’avoir mené une attaque une attaque meurtrière le 04 avril dans le village de Meluf.
Dans ledit rapport, HRW affirme que ses déclarations sont basées sur les propos de 10 témoins et habitants ainsi qu’un examen de sources vidéo et photographiques. « Des militaires, des gendarmes et des membres du Bataillon d’intervention rapide (BIR) du Cameroun ont mené, le 04 avril 2019, une attaque meurtrière contre le village de Meluf, dans la région Nord-Ouest du pays. Les forces gouvernementales ont tué cinq hommes, dont l’un avait un handicap mental, et blessé une femme, tous civils. Les cadavres de trois de ces personnes ont été par la suite retrouvés mutilés, dont un qui avait été décapité », peut-on lire dans l’article.
« Les organes génitaux avaient été coupés sur deux autres cadavres de victimes. Un de leurs proches a affirmé qu’il avait trouvé les victimes mortes, gisant sur le sol de leur maison, les mains liées et le corps mutilé. Des habitants ont indiqué que les mutilations de civils morts étaient très traumatisantes pour la communauté. » Ces autres allégations montrent à suffisance que HRW n’a pas pris le temps de bien investiguer, étant donné que de telles pratiques sont propres aux rebelles qui usent de plusieurs moyens pour rechercher des financements et atteindre leur objectif.
Lorsque HRW affirme : « Ils se sont servis du bulldozer pour ouvrir la route, qui avait été barrée avec des troncs d’arbre, et ils ont tiré dans tous les sens », on aimerait bien se demander qui aurait placé tous ces objets si c’est l’armée qui les a détruits pour déblayer le passage. Les villageois monteraient-ils déjà des barricades ? C’est dire que la crédibilité même des témoignages sur lesquels est fondé ce rapport reste à vérifier.
Comment comprendre que des soldats, envoyés par le gouvernement puissent mettre en mal les populations ? Depuis le récent rapport rédigé par l’avocat camerounais et adepte de cette idéologie Agbor Balla, publié le 28 mars dernier, la crédibilité des rapports de cette organisation est redoutée. L’idée d’une manipulation se renforce. Pourtant, les modes opératoires de ces rebelles sécessionnistes sont connus de tous et la barbarie et la sauvagerie en sont le leitmotiv.
Au cours de leurs embuscades et de leurs attaques, ils ont déjà eu à saisir des uniformes et munitions, ce qui leur permet de paraître comme de véritables soldats lors des futures attaques. Facile donc de tromper la vigilance des populations apeurées et de brouiller les pistes d’enquêteurs internationaux déconcentrés.
L’invitation à enquêter adressée par HRW au gouvernement camerounais ne devrait donc que se retourner qu’à elle-même, au regard de toutes les failles que présentent leur travail.
Au menu de ce séjour dans la ville de Garoua, des échanges avec les artistes de la région du Nord et l'élection des délégués qui représenteront la région à la prochaine assemblée ordinaire de la Sonacam. Pour ce premier contact avec les acteurs du secteur des droits d'auteur de la catégorie B, Aw'wall sera accompagner de l'artiste Isnebo, administrateur au sein de ladite société.
La rencontre avec les artistes est prévue à l'Alliance française de Garoua ainsi que l'élection des délégués. La visite du Dg de la Sonacam intervient avec le cri de détresse des artistes du nord Cameroun au paroxysme de leur inquiétude, porté par un opérateur culturel vent debout face à la dramatique et inquiétante condition des artistes et des opérateurs culturels du Nord en particulier, du Grand Nord en général.
Ahmadou Palou Zoua égraine au passage le chapelet des maux qui gangrènent le secteur de l’art musical dans le Septentrion et pointe un doigt accusateur sur « l’environnement socio culturel et économique local» qui selon lui est « un écueil important et incontournable », en plus de l’inexistence des structures d’encadrement et de formation qui constituent un handicap « qui impacte sur la vie des acteurs du monde culturel et artistique dans cette partie du pays » soutien le président de l’association des artistes du Nord.
Pour ce dernier comme pour beaucoup d’acteurs culturels du Cameroun d’ailleurs, « l’avènement du ministère des arts et de la culture ayant suscité beaucoup d’espoir ; nous avons cru que la situation allait changer positivement », rappelle Ahamadou Palou. « Mais nous constatons pour le déplorer avec que les choses vont de mal en pis » regrette-t-il.
Plus loin dans sa lettre, Ahmadou Palou accuse la délégation régional des arts et de la culture du Nord qui d’après lui «pose des actes qui ne tendent pas à encourager la promotion des arts et de la culture, ni les artistes, ni les promoteurs culturels. » Il ajoute : « Les artistes ne perçoivent pas l’action du gouvernement au niveau régional, vos services s’éloignent au jour le jour des artistes et de leurs préoccupations » souligne-t-il. Pour exister les artistes d’ici sont obligés de faire preuve de beaucoup de courage ; d’abnégation ; de persévérance et de témérité. »
Afin que les artistes et les opérateurs culturels n’aient plus « l’impression d’être des laissés pour comptes ; des orphelins ; des parias » aux yeux du ministère des Arts, Ahmadou Palou implore une « vigoureuse réaction » car rappel t-il « ici les artistes vivent et meurent dans l’indifférence et le dénuement total. » Face à tous ses manquements au secteur, l’opérateur culturel sollicite du ministre des arts et de la culture « une vigoureuse réaction» pour une sortie de crise.
Pour ce faire, selon le président de l’association des artistes du Nord, le ministère des arts et de la culture doit instruction une enquête au niveau régional sur l’utilisation des différentes subventions et autres allocations que le ministère octroie lors des manifestations festives telles les fêtes nationales et journées internationales au niveau régional des cinq dernières années y associer la Conac, remettre en cause tous les rapports y affairant que les délégations régionales des arts envoient au ministère et contre expertise systématiquement leurs rapports financiers.
Félix Swaboka
Chief Nfon Mukete s’en est une fois de plus pris au président Paul Biya pour la gestion de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. En effet, Le 5 avril dernier au Sénat, Victor Nfon a laissé exploser sa colère au cours d’une plénière d’adoption du projet de loi fixant le nombre de conseillers régionaux par région au Cameroun.
« Je m’en fous. Allez le dire à n’importe qui. Allez dire à Paul [Biya]. Citez-moi n’importe où. Qu’est-ce que toutes ces absurdités ? Mon peuple meurt, il souffre et nous nous livrons à des jeux ici à Yaoundé. On devrait être prudent», a tonné Chief Nfon Mukete le sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour le Sud-ouest, et doyen des élus de la Chambre haute du Parlement.
Dans un exposé qui a laissé l’audience étonné d’après plusieurs témoins, le chef supérieur des Bafaws (Sud-Ouest) a fustigé la gestion actuelle de la crise anglophone au Cameroun. « Le système a échoué, la fédération est l’unique solution. Dix états fédérés pour que chaque région puisse gérer ses affaires. Pourquoi les gens ont peur de la fédération ? Je ne parle pas comme cela parce que le pays devrait être divisé. Non ! Je me suis battu ardemment pour la réunification de l’ex Southern Cameroon et l’ex République du Cameroun. Et je ne pourrais jamais détruire cet acquis », a-t-il déclaré.
Rappelons que c’est la seconde fois, en un peu plus d’un an, que le doyen des sénateurs du Cameroun se prononce publiquement contre la politique du gouvernement en ce qui concerne la crise anglophone. En février 2018 en effet, dans les colonnes de Jeune Afrique, celui qui a fêté son 100e anniversaire en fin 2018, jetait déjà une pierre aux coupables.
Pour lui, la solution à la crise actuelle est le fédéralisme. « Il ne peut y avoir aucune ambiguïté : l’extrême centralisation actuelle est une erreur », avait alors estimé Chief Mukete. « Si l’on s’était abstenu d’emprisonner des leaders modérés qui n’avaient en définitive que des revendications sociales. Si l’on s’était abstenu aussi de brider la parole des protagonistes des deux camps, celui des modérés comme celui des sécessionnistes », avait regretté le sénateur.
Mais quelques jours après cette sortie, son fils Ekale Mukete, avait déclaré que la pensée du sénateur n’avait pas été bien comprise, et que ce dernier n’est pas pour un retour au fédéralisme. Celui-ci avait rappelé que son père reste un fidèle de Paul Biya. Il accusait cependant Jeune Afrique de publier des propos qui avaient été tenus des mois à l’avance, donc hors contexte.
Danielle Ngono Efondo
Les symptômes du paludisme sont dans la plupart des cas peu caractéristiques, d’où la nécessité de se référer à un médecin dès lors que l’on séjourne où vient de séjourner dans une zone impaludée. Un diagnostic et un traitement tardif peuvent naturellement aggraver la maladie. L’apparition des signes suivants même discrets doivent vous amener à vous faire consulter à l’immédiat. Il s’agit entre autres, d'une fatigue prolongée, des troubles digestifs, des douleurs abdominales, une fièvre, un syndrome grippal (des frissons, des courbatures, des sueurs…).
Selon le Docteur FOPA en service à la médecine générale à l’Hôpital régional de Garoua : « Le médecin, après vous avoir examiné, vous fera réaliser en urgence une analyse sanguine afin de mettre en évidence, au microscope, la présence du parasite responsable dans le sang. Si le résultat n'est pas probant lors de la première visite, une nouvelle analyse sera réalisée lors d'une montée de fièvre ou 24 h plus tard. En cas de présence du parasite, un traitement par comprimés ou par perfusion vous sera prescrit. Une hospitalisation pendant un ou plusieurs jours sera souvent nécessaire ».
La transmission du parasite dans l’organisme de l’homme, se fait suite à la piqûre d’un moustique infecté. Il s’agit de l’anophèle femelle qui sévit surtout dans la nuit. Le plasmodium est un hématozoaire identifié comme étant le microbe responsable de la pathologie est de plusieurs types. Le plus dangereux pour l’homme et que l’on rencontre fréquemment dans la partie nord du Cameroun, est le plasmodium falciparum.
Le paludisme est souvent négligée par les populations sous prétexte qu'il ne s'agit que du paludisme. Cependant si l'on s'entend aux cas de décès enregistrés, dont la cause serait la malaria, les chiffres sont généralement alarmants surtout chez les nouveaux-nés et les femmes enceintes.
Innocent D.H
Depuis quelques temps, le département de la Bénoué comme certaines parties des régions de l'Extrême-Nord et de l'Est, fait face à des problèmes d'inondations pendant la période des fortes pluies. Des inondations qui sont devenues des réalités omniprésentes avec un impact réel sur les pauvres populations. Celles-ci sont régulièrement touchées et subissent des dégâts importants au niveau des logements, des écoles, des centres de santé, des routes, des réseaux d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement entre autres.
L'on observe alors, la grande majorité de la population qui va chercher de l'eau dans des puits, sources, forages et rivières dont les eaux sont de qualité douteuse.
C'est fort du constat de ces difficultés et insuffisances d'approvisionnement en eau potable dans la région du Nord, qu'il est important de développer une politique d'information, d'éducation et de communication sur les inondations. Le principal but, informer tous les acteurs sur les enjeux, les causes et actions nécessaires à la réduction des maladies hydriques telles que le choléra, la typhoïde et la dysenterie, et d'opérer un changement des comportements surtout en cette veille du retour des pluies dans le Nord.
Dans ce contexte l'Etat du Cameroun et ses partenaires au développement multiplient des stratégies au développement pour faciliter l'accès en eau potable aux populations.
Un atelier de formation sur se tient d'ailleurs ce jeudi à Pitoa. C'est à l'initiative du Comité national de développement des technologies (Cndt) qui vise à former les promoteurs et des volontaires des structures de santé des zones ciblées.
Innocent D.H