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Il semblerait que l’idée d’un confinement général soit de plus en plus envisagée et d’après des sources non officielles des mesures seront prises dans les prochains jours afin de contraindre les populations à respecter le mot d’ordre.

 

Cependant, on est en droit de se poser certaines questions notamment, la disponibilité de l’énergie électrique ou alors de l’eau courante. Lorsqu’on sait que ces services sont restreints et que les Camerounais sont au bout de chaque mois, obligés de payer des factures alors que les sociétés qui sont en charge de les leur fournir les privent de tout.

Et, lorsqu’on parle de confinement, cela sous entend un approvisionnement de quelques denrées de première nécessité (Poisson, légumes, fruits, produits laitiers…) qu’il convient de bien conserver. 

Comment peut –on y parvenir si on ne peut avoir l’énergie que trois jours sur sept ? !!! Pour des parents, rester cloîtrés chez soi avec des enfants à qui on ne pourrait donner le strict minimum ou alors des aliments avariés ouvre la porte à de nombreuses autres maladies qui vont s’ajouter au risque de contamination du coronavirus.

A l’Est Cameroun, au Littoral, dans le Centre et dans de nombreuses autres régions, les consommateurs ont à plusieurs reprises menacé d’organiser des grèves afin d’échapper à ce cercle infernal de coupure intempestive surtout lorsqu'on leur sert des discours creux.  Mais dans une posture citoyenne et républicaine, ils choisissent de prendre leur mal en patience en espérant que les autorités en charge de ce secteur vont prendre conscience des responsabilités qui sont les leurs, surtout en ces jours de crise sanitaire.  

Covid-19 : Le Cameroun passe à 56 cas confirmés et un mort   

 

Que dire du manque d’eau potable ?

Elle a une couleur indéfinie et dégage parfois des odeurs pestilentielles  lorsqu’elle coule des robinets. Que dire  des larves qu’on détecte au fond des récipients lorsque le liquide est recueilli pour consommation ultérieure ? Chaque personne face à ce phénomène se souvient de ce cours enseigné par les maîtres de l’école primaire : Une eau potable est  inodore, sans saveur, limpide.

Quotidien au sein des hôpitaux : "Le Coronavirus ne meurt pas à 27° [...] mais il faut 61° pour qu'il soit tué"  

 

Les responsabilités sont partagées  

Il est important voire primordial pour les populations, sur l’ensemble du triangle national de respecter scrupuleusement les règles prescrites par le gouvernement afin de venir à bout du Coronavirus.

Toutefois, elles ne pourront notamment se laver les mains, boire de l’eau, se désinfecter avec cette eau qui leur est servie dans les ménages. 

Que les uns et les autres arrêtent avec des discours qui n’ont de sens que pour eux, sans actions concrètes pour ces Camerounais qui souffrent le martyr.

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Nicole Ricci Minyem

 

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Dans l’arrondissement de Mbangassina, les populations, en plus du désenclavement de la route, sont confrontées à un manque criard d’eau potable. 

 

A Mbankolo, Voundou, Sana, Mete et Koung, c’est le même calvaire pour ces quelques vingt mille âmes qui pendant longtemps, ont été obligées de s’approvisionner dans les rivières et autres puits

Ayissi Eloundou Justin, chef de quartier de Ngogke II- Nkoleton : « Avant que le pasteur ne construise ce forage, je dois reconnaître que l’eau ici, nous n’en n’avions  pas.  Il y’a quelques années, un notable en avait construit un chez lui et, tout e monde était obligé de se rendre là bas pour avoir un peu d’eau…Il fallait parcourir plusieurs kilomètres et, ce n’était pas évident…».

Mme Kamga Marie Berline : « Avant, il nous fallait parcourir pas moins de cinq km pour aller puiser de l’eau dans une source. C’était beaucoup de souffrance et je me souviens que lorsqu’il fallait construire l’église, ce n’était pas facile. En dehors des collines qu’il fallait monter et descendre, il fallait en plus se mettre en rang car, nous n’étions pas seuls…Grâce à Dieu, nous avons eu ce forage et à proximité de nos maisons et, les gens puisent et gratuitement en plus… ».

Une modique somme pour l’entretien des forages

« Nous donnons seulement 500 frs pour l’entretien. C’est une eau propre que nous pouvons aussi bien boire qu’utiliser pour nos besoins permanents... », fait savoir cette dame qui ne manque pas d’afficher sa joie. La même qui se lit sur les visages de tous ceux qui peuvent désormais s’approvisionner en eau sans fournir le moindre effort.   

Et pourtant, la construction des forages dans ces différents villages n‘a pas été chose aisée mais, parce que le besoin était pressant, le Révérend Pasteur Franklin Yebga et son épouse Êve Yebga ont pris la résolution d’aller au-delà de la prédication de l’évangile, pour doter leurs brebis de ce précieux sésame

« Trouver la nappe d’eau déjà n’est pas chose facile, parfois, il faut creuser jusqu’à 10 voire 15 ou 20 mètre de profondeur pour vous rassurer que la nappe ne va pas tarir. C’est pour se rassurer que l’eau ne va pas tarir après un moment notamment en saison sèche. C’est même l’une des principales raisons pour lesquelles nous commençons les travaux en saison sèche… L’eau est cruciale ici et dans les forages que nous avons construit, les populations commencent à puiser de l’eau à partir de 6h du matin. Certains font deux à trois km et viennent s’approvisionner parfois en moto…», fait savoir l’Homme de Dieu.

Le désenclavement dans ce grand bassin de production de vivres frais, le manque criard d’eau potable ne sont pas les seuls facteurs de sous développement dans l’arrondissement de Mbangassina. Les populations ont pendant des années été exposées à d’autres dangers

Rev Pasteur Franklin Yebga : « Lorsque nous sommes arrivés ici, nous nous sommes rendus compte que les populations étaient constamment malades. Elles souffraient dans leur grande majorité des maladies liées à la consommation d’une mauvaise eau puisées dans des sources et rivières qui n’étaient pas entretenues. Les uns et les autres  y faisaient leurs besoins naturels, s’y lavaient… Aujourd’hui, les choses ont changé. Tous ceux qui consomment l’eau du forage sont moins exposés ou pas du tout, aux maladies hydriques et c’est un plus pour nous… ».  

Mme Kamga Marie Berline : « Lorsque nous consommions l’eau de la source, nous étions constamment malades. Les amibes, la dysenterie surtout en saison sèche. Si vous vous rendez à l’hôpital, vous verrez des enfants maigres et qui font la diarrhée. C’est à cause de cette eau de source. Pour ceux qui s’approvisionnent ici au forage, c’est du passé désormais. Tous nous sommes bien portants… ».

Sentiment de satisfaction

« Pour nous, c’est une grande joie d’offrir cette eau aux populations. Nous pensons ainsi apporter notre modeste pierre à l’édifice Cameroun. J’ai toujours dit à Yaoundé qu’il ne faut pas être un homme politique pour participer à la construction de son pays. Pour nous, la construction de ces forages est un exemple d’une mission chrétienne qui nous tient à cœur et, nous sommes heureux de ce que nous faisons… ».

Un appel vers les autorités pour soutenir l’œuvre engagée par l’homme de Dieu 

Ayissi Eloundou Justin, chef de quartier de Ngogke II- Nkoleton : « Nous avons déjà ce forage et nous sommes contents mais, vous savez comme moi que l’eau c’est la vie. Alors, vous êtes venus et vous avez vu, portez notre message afin que ce village ait beaucoup plus de ressources en eau… ».

Autre sujet de satisfaction

Bengala Joseph Paulin, Pasteur de Voundou : «  J‘ai reçu cette moto du Pasteur Franklin Yebga. C’est une véritable joie, aussi bien pour moi que pour l’église. Il faut aussi prier par exemple pour les malades qui peuvent par exemple être confronté à une situation d’urgence. C’est également le lieu pour l’homme de Dieu que je suis d’exhorter mes ouailles. Elle va aussi faciliter l’évacuation des malades vers les centres de santé, lorsque nous serons sollicités… ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Stéphane Doppagne l'Ambassadeur du Royaume de Belgique au Cameroun a eu une séance de travail avec Gervais Bolenga le Directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation. Ladite séance de travail s’est tenue en tout début de cette semaine, dans la ville de Yaoundé.

 

C’est à huis clos et durant près de deux heures, que l'Ambassadeur du Royaume de Belgique au Cameroun et le Directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) ont échangé. Un point a conduit ces échanges : les projets d'adduction d'eau potable réalisés au Cameroun par la Belgique en relation avec Camwater.

Des sources du quotidien gouvernemental Cameroon tribune rapporte que la Belgique passe pour être un partenaire efficace dans les projets d’adduction en eau potable. Son apport est précisément essentiel en matière de développement des infrastructures d'approvisionnement en eau potable. « Ça fait 10 ans que la Belgique est active dans le traitement des eaux et la distribution de l'eau potable. Les entreprises Aspac international et Balteau ont réalisé des travaux dans plus d'une cinquantaine de centres impactant plus de deux millions de personnes. L'apport en don de Finexpo et de l'Etat belge a permis de réduire la facture de l'Etat du Cameroun », a déclaré Stéphane Doppagne au terme de l'audience.

« Parmi ces projets, on peut citer la construction, la réhabilitation et l'extension des systèmes d'approvisionnement en eau potable à travers les 10 régions du pays, ayant impacté plusieurs millions de personnes. Certains de ces projets sont réalisés grâce à des financements de la Belfius Bank de Belgique », a ajouté le Diplomate belge.

Lire aussi : En 2020, 60 villages camerounais seront dotés des points d’eau potable

 

Liliane N.

 

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La première réunion du comité de pilotage en charge de ce projet salutaire pour les populations rurales a décliné son plan d’action vendredi à Yaoundé.

 

Le Ministre de l'Eau et de l’Énergie, Monsieur Gaston Eloundou Essomba, président du comité de pilotage du projet d'alimentation en eau et assainissement en milieu rural (PAEA MRU), a présidé vendredi la première réunion de ce comité dans la salle de conférence de l'immeuble de l'émergence, à Yaoundé. Il ressort des travaux que des adduction d’eau seront aménagées dans 60 villages au Cameroun, ainsi que 2 220 latrines dans des hôpitaux, écoles et marchés.

Le plan d’action du Projet d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural (Paea-Mru), chargé de coordonner ces travaux, a été dévoilé au cours de cette première session de son comité de pilotage. A en croire Cameroon Tribune, deux grandes résolutions ont sanctionné les échanges entre le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, président du Comité, le Coordonnateur du projet, les maires et les représentants des départements ministériels concernés.

La première résolution est l’attribution à trois ONG plutôt qu’une comme précisée au départ, du marché de sensibilisation et de formation des populations locales sur la gestion durables de ces ouvrages, Le Comité a adopté cette modification tout comme celle relative à la réorientation du budget d’indemnisation de populations dont les terrains seront affectés par le projet.

« Il est préférable de réorienter les 500 millions de F destinés à l’indemnisation vers la sécurisation des ouvrages », a souhaité Mamoudou Ousmane, le coordonateur du projet. Une proposition soutenue par l’assemblée du fait entre autre que « cette somme est insuffisante pour indemniser toutes les populations, et au cas où elle était initiée, la lourdeur des procédures prendrait bien plus que les quatre ans destinés au projet », a souligné le ministre.

Les travaux du Paea-Mru débuteront effectivement en 2020, une fois le bureau d’études recruté. Un recrutement qui conditionne aussi la deuxième phase de financement du projet. Avec 18 milliards de F, le Paea- Mru réalisera, 80 châteaux d’eau d’une capacité totale de 8900m3, 995 bornes fontaines, 242 Km de conduite d’eau et des panneaux solaires pour des stations de pompage.

 

N.O

 
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Ce projet financé par Eximbank China (pour un coût total de 399 milliards FCFA et exécuté par l'entreprise chinoise Sinomach) devrait mettre un terme au déficit en eau potable de la ville de Yaoundé, en apportant dans sa phase initiale un complément de 300 000 m3/j, puis 400 000 m3/j dans la phase d’extension.

 

Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a exprimé sa satisfaction le 7 août 2019 à l’issue de la visite des différents sites du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs (PAEPYS).

A en croire la Crtv, c’est un sentiment de satisfaction et d’optimisme qui anime le chef du gouvernement au terme de ses différentes escales de la visite des chantiers du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs le mercredi 7 août 2019.

De Nkometou au bord du fleuve Sanaga en passant par Emana et Batchenga, Joseph Dion Ngute a exprimé sa satisfaction quant à la célérité observée sur les différents chantiers. Aussi, le Premier ministre a-t-il donné des assurances sur la détermination du gouvernement à accélérer le processus des indemnisations en vue de l’avancement des travaux.

Pour le seul site d’Emana-Batchenga étalé sur 13 hectares, 250 ouvriers dont 200 Camerounais sont à pied d’œuvre et des engins qui tournent à plein régime. Ici, la station de traitement d’eau en construction dispose d’une capacité de 300 000 m3/jour extensible à 400 000 m3.

D’après Dieudonné Ombala, directeur du projet PAEPYS, cela permettra de combler le gap de la production actuelle qui est de 185 000 m3 pour la ville de Yaoundé. Dans ce sens, le poste de transformation d’énergie de Nkometou est déjà presque achevé. Principale difficulté, la non libération des emprises et le non-paiement des indemnisations.

Estimé à 500 milliards de Fcfa, le PAEPYS se veut un projet futuriste devant permettre aux populations de Yaoundé d’oublier le triste souvenir des robinets secs. Il permettra également de couvrir les villes et localités riveraines, notamment : Batchenga, Obala, Nkometou, Soa et Ntui.

Concernant la libération des emprises du projet, les indemnisations ont déjà été payées aux populations impactées sur le corridor de la conduite reliant la station de captage à l’usine de traitement pour un montant de 650 millions FCFA.

Yaoundé compte actuellement un peu plus de 2 millions d’habitants. Les besoins de pointe, pour leur alimentation en eau potable, sont estimés à 315 000 m3/jour. L’usine de traitement d’eau d’Akomnyada, son unique source d’alimentation en eau potable, produit dans le meilleur des cas, près de 100 000 m3/j. Ce qui  crée un déficit de production de l’ordre de 215 000 m3/j. Conséquence, Yaoundé connaît le rationnement de l’eau potable.

 

Otric N.

 

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La région du Nord est citée parmi les zones les plus touchées par les inondations ces dernières années. Et c'est dans un contexte particulier marqué par des insuffisances de réseaux d'approvisionnement en eau potable, ainsi que son assainissement par les populations.

 

Depuis quelques temps, le département de la Bénoué comme certaines parties des régions de l'Extrême-Nord et de l'Est, fait face à des problèmes d'inondations pendant la période des fortes pluies. Des inondations qui sont devenues des réalités omniprésentes avec un impact réel sur les pauvres populations. Celles-ci sont régulièrement touchées et subissent des dégâts importants au niveau des logements, des écoles, des centres de santé, des routes, des réseaux d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement entre autres.

L'on observe alors, la grande majorité de la population qui va chercher de l'eau dans des puits, sources, forages et rivières dont les eaux sont de qualité douteuse.

C'est fort du constat de ces difficultés et insuffisances d'approvisionnement en eau potable dans la région du Nord, qu'il est important de développer une politique d'information, d'éducation et de communication sur les inondations. Le principal but,  informer tous les acteurs sur les enjeux, les causes et actions nécessaires à la réduction des maladies hydriques telles que le choléra, la typhoïde et la dysenterie, et d'opérer un changement des comportements surtout en cette veille du retour des pluies dans le Nord.

Dans ce contexte l'Etat du Cameroun et ses partenaires au développement multiplient des stratégies au développement pour faciliter l'accès en eau potable aux populations.

Un atelier de formation sur se tient d'ailleurs ce jeudi à Pitoa. C'est à l'initiative du Comité national de développement des technologies (Cndt) qui vise à former les promoteurs et des volontaires des structures de santé des zones ciblées. 

 

Innocent D.H

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Dix jours après le passage du cyclone d’Idai, les habitants de la ville de Beira et toute la province de Sofala ont du mal à trouver de l’eau potable.

 

Le centre du Mozambique peine toujours à se remettre du passage du cyclone Idai. Plus de 400 morts et 600 000 personnes nécessitant de l’aide humanitaire d’urgence, jamais le pays n’avait connu une tempête d’une telle importance. Dix jours après, les populations de certaines villes ont du mal à trouver de l’eau potable pour étancher leur soif et accomplir leurs tâches domestiques.

A Tica, à 70 kilomètres à l’ouest de Beira, près de 150 personnes ont trouvé refuge dans la gare. Tout leur manque, les vêtements, la nourriture et surtout l’eau. Un réfugié, a évoqué ses difficultés sur RFI : « Nous arrivons à trouver de l’eau ici, mais c’est de l’eau insalubre. Elle n’est pas potable, mais nous la buvons tout de même, nous n’avons pas le choix. Les gens ont la diarrhée, vomissent, ils sont malades à cause de cette eau. »

A une vingtaine de kilomètres de là, la station hydraulique de Mutua, à cause du cyclone, elle ne tourne plus qu’à 50%. Castigo Alvaro, directeur régional de la Fipag, la compagnie des eaux, dit avoir réagi rapidement : « Nous avons fait immédiatement la maintenance de nos pompes électriques, nous avons construit des pavillons provisoires pour protéger l’équipement électromécanique et enfin, nous avons installé des générateurs pour relancer tout le système. »

Pour reprendre au plus vite son activité à plein régime, la station bénéficie du soutien de l’Unicef. Samuel Manhiça, consultant sur les questions sanitaires pour l’Unicef, a indiqué : « Nous fournissons des produits chimiques comme le chlore, parce que tout a été endommagé par le cyclone. Il y a presque 200 tonnes de produits qui sont maintenant inutilisables. Deuxièmement, nous aidons à trouver des sources alternatives d’électricité mais ça ne suffit toujours pas. » La station de Mutua dessert en eau près de 370 000 personnes dans toute la province de Sofala.

C’est donc la course contre la montre qui s’est engagée dans le pays. Lundi, la Croix-Rouge a indiqué que des centaines de milliers de personnes sont en situation humanitaire et sanitaire catastrophique. Le bilan risque encore de s’alourdir à mesure que les canaux de communication seront rétablis. Les Nations unies sont également dans la course pour apporter davantage d’aide aux sinistrés.

Danielle Ngono Efondo

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L’eau passe et les tombes trépassent. L’appel d’offre relatif à ces travaux de déplacement des tombes situées sur la zone d’emprise du projet a été lancé le 18 mars derniers par Dieudonné Ombala.

 

C’est connu, rien n’arrête l’eau sur son passage. Une parfaite illustration de cette lapalissade est le nombre de tombes qui devront lui céder passage pour que soit convenablement approvisionnée en eau potable, la ville de Yaoundé. Dans un pays où la sépulture est plus que sacrée…

Bien que ce ne soit une première et qu’ici, l’on subodore un souci de réduction des coûts, de toute évidence, l’amélioration de la desserte en eau potable de la cité capitale aura prévalu sur le respect dû aux morts. C’est tout de même 1595 tombes dans l’emprise du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé (Paepys) qui seront déplacées.

Bien entendu, ceci ne sera pas sans rapporter aux ayant-droits, quelques liasses de billets de banque en guise de mouchoirs, pour essuyer les larmes qui couleront certainement à flot lors des ré-enterrements de leurs chers disparus. Snif !

La calculette sortie, ce n’est pas moins de 300.000 francs CFA que recevront par sépulture, les familles dont les tombes sont situées le long du tracée de ce projet qui part du fleuve Sanaga, plus précisément de la station de prise d’eau à Nachtigal pour le réservoir d’eau potable de Ndindan, à Yaoundé.

L’appel d’offre national relatif à ces travaux a été lancé le 18 mars dernier par Dieudonné Ombala, Directeur général du projet. Sont concernés par le lot 1 de ce marché, les arrondissements de Batchenga et d’Obala, dans le département de la Lekié. Ici, ce sont 1176 tombes dont 439 aménagées et 737 non aménagées qui seront déplacées. Le coût de l’opération est de 352,8 millions FCFA. Le lot 2 concerne les arrondissements de Soa et Yaoundé I. Dans ces deux circonscriptions, 419 tombes seront déplacées, dont 219 aménagées et 200 non aménagées. Le coût prévisionnel de l’opération est de 125,7 millions FCFA. Ceci fait un total de 478,5 millions FCFA pour 1595 tombes.

La participation à cet appel d’offres est ouverte aux entreprises de droit camerounais installées au Cameroun et expérimentées dans la réalisation de déplacement de tombes. La remise des offres est fixée au 25 avril 2019.

Pour rappel, le Paepys qui est financé par Eximbank China à hauteur de 399 milliards de francs CFA et exécuté par l’entreprise chinoise Sinomach, en était, à fin septembre 2018, selon le Ministre de l’eau et de l’énergie (Minee), à un taux d’avancement global des travaux de 30%.

Selon les prévisions, ce projet apportera dans sa phase initiale un complément de 300 000 m3/j, puis 400 000 m3/j dans la phase d’extension. Toute chose qui permettra sans aucun doute de résorber le déficit en eau de la ville de Yaoundé et ses environs.

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Prés 80 % de la population n’a pas accès à l’eau potable dans la capitale régionale du Nord-Cameroun.

Ce n’est plus un secret pour un visiteur qui frôle la ville de Garoua pour la première fois. Le constat est clair, l’extension exponentielle de la ville du fait de l’arrivée massive des populations complique la tache aux autorités municipales, aujourd’hui responsables de l’extension du réseau d’adduction d’eau dans leurs communes respectives d’après l’esprit de la décentralisation.

Dans la région du Nord, une partie de la population avalent de longs kilomètres en saison sèche à la quête de ce précieux liquide. Dans certains villages c’est dans les marigots où s’abreuvent les bétails que les ménages s’approvisionnent, dans d’autres, un seul point d’eau sert à ravitailler tout le village. La quasi-totalité des ménages se ravitaille dans les puits.

Se procurer de l’eau potable y est un véritable chemin de croix pour les populations de Garoua. Amina Moussa, âgée de 15 ans, habitant le quartier Takasko à Garoua parcourt par jour au moins quatre kilomètre pour obtenir 20 bidons d’eaux pour satisfaire ses besoins journaliers en eau de sa famille. Elle n’est pas la seule à faire cette corvée dans le quartier. Hadja, qui habite le quartier Ouro Labo, doit en faire le double de la distance de Amina c’est à dire l’aller et le retour.

Si les branchements de la camerounaise des eaux se constatent un peu partout dans les chefs lieux de départements, environs 80% de la population du Nord n’a pourtant pas accès à l’eau potable .Le manque des moyens financiers s’avère être l’une des raisons de ce déficit. « Tout le monde ne dispose pas des moyens pour faire le branchement de la Camwater à la maison. Donc les ménages se ravitaillent aux puits » explique Hadja Habiba, une habitante du quartier plateau à Garoua.

Outre si l’épidémie de choléra se propage de plus en plus dans la région du Nord et à Garoua en particulier, c’est effectivement parce que l’eau potable est une denrée  rare dans certains quartiers de la ville de Garoua. A cela s’ajoute la négligence des règles d’hygiène par les populations.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01