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Mfoungo

Mfoungo

Un hélicoptère s'est écrasé il y a quelques minutes dans la région du Nord-Ouest faisant un mort (civil).

Selon les sources présentes sur le terrain, 8 personnes se trouvaient à bord de cet appareil. On compte 3 sous préfets qui sont tous vivants et l'équipage qui était constitué de 3 militaires, un civil et un officier de police.

Le mort est un fonctionnaire nommé NGWE WIYOU VICTOR selon les informations sur sa Carte nationale d'identité. L'officier de police de NONI est absent. Les armes de l'équipage composées de 02 M21s + 03 chargeurs ont été retrouvées.

Les recherches suivent leur court et l'appareil est déjà sécurisé. Les causes liées à ce crash sont une erreur de pilotage pendant le décollage.

Courage à la famille du défunt.

La start-up de transport française Heetch, devenue une plateforme de voiture de transport avec chauffeur (VTC), déjà présente au Maroc, a annoncé jeudi 08 mai, vouloir lancer son service en Algérie, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et bientôt au Cameroun. Il y a de ce fait la concurrence à l’horizon pour Easy Ride, la start-up camerounaise spécialisée dans la location horaire de véhicules et autres taxis VIP, qui opère actuellement à Yaoundé et Douala.

 

En effet, La start-up de transport Heetch, devenue une plateforme de voiture de transport avec chauffeur (VTC) après avoir été lourdement condamnée en France il y a deux ans, a annoncé, jeudi 8 mai, avoir levé 38 millions de dollars, soit 20 milliards 900 millions de FCFA, pour accélérer son développement en France, en Belgique et en Afrique francophone.

 

« On arrive à convaincre des investisseurs en grossissant sur un marché comme la France, qui est assez concurrentiel, sans dépenser trop d’argent. Je pense qu’on est la seule plateforme qui séduit plus de passagers et de conducteurs sans donner des bonus à tout-va, sans faire des réductions tous les quatre matins », a assuré jeudi à l’AFP Teddy Pellerin, cofondateur de la société.

 

En Afrique, son service est en test à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et doit être lancé au Cameroun et au Sénégal d’ici la fin de l’année 2019 « Dans ces pays, on est un peu plus cher que le marché des taxis de rue, mais avec un confort et une sécurité supplémentaires. », a précisé Teddy Pellerin qui envisage d’étendre son service aux motos-taxis, notamment au Cameroun.

 

Mais pourquoi en Afrique francophone ? Selon Teddy Pellerin, Heetch cible d’abord des pays d’Afrique francophone parce qu’« en plus de la langue, il y a de formidables opportunités dans les grandes villes qui évoluent, avec peu d’infrastructures de transports publics et des problèmes de congestion ».

Fondée en avril 2013 par Teddy Pellerin et Mathieu Jacob, Heetch mettait en relation des conducteurs qui étaient des particuliers avec des passagers pour se déplacer la nuit. Après une lourde condamnation, elle s’est reconvertie début 2017 vers un modèle de VTC plus classique et délaisse le covoiturage de nuit pour se transformer en entreprise de VTC disponible 24 heures sur 24. Le nom de l’application est dérivé du terme anglais hitch-hiking, qui signifie auto-stop.

 

Danielle Ngono Efondo

La journaliste camerounaise a remporté ce prix lancé par L’annonce a été faite par le principal cabinet de conseil en relations presse et le leader de la distribution de communiqués de presse en Afrique et au Moyen-Orient il y a quelques heures. En effet, la journaliste camerounaise Monica Nkodo a remporté l'invitation d'APO Group à participer au EurAfrican Forum 2019 qui se tiendra à Cascais, au Portugal, du 04 au 05 juillet 2019.

 

Ainsi, APO Group fournira à Monica Nkodo un billet aller-retour et un hébergement à Cascais (Portugal) pour participer au EurAfrican Forum. Notons que, Le EurAfrican Forum est un événement annuel conçu pour encourager une plus grande collaboration entre l'Europe et l'Afrique. L’année dernière, des ministres de gouvernements africains d’Angola, d’Algérie, du Bénin, du Cap Vert, d’Égypte, du Sénégal, du Kenya et de Tunisie ont participé au Forum. Des entrepreneurs, des investisseurs, des ONG, des activistes, des influenceurs sociaux et des médias internationaux étaient également présents et ont partagé leurs points de vue sur la manière dont l'Afrique et l'Europe peuvent travailler ensemble pour la prospérité.

Monica Nkodo est âgée de 31 ans. Elle est née et a grandi au Cameroun. Elle a fait ses études de journalisme à l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (Esstic) de l'Université de Yaoundé II, au Cameroun. En 2010, elle a obtenu son diplôme professionnel de troisième cycle en communication. Le 1er février 2019, Monica a célébré sa dixième année au sein de Cameroun Tribune, le quotidien national bilingue, où elle a écrit des articles pour plusieurs services - société, culture, sports, politique et économie notamment.

Monica s'intéresse particulièrement à l'agriculture et aux nouvelles technologies. En 2011, elle a remporté le prix du meilleur journaliste de presse écrite grâce à une enquête sur des enfants atteints de diabète. Monica Nkodo est également l'un des contributeurs africains de Contemporary And, un magazine en ligne consacré à l'art contemporain. Grande activiste, elle milite pour le respect de la liberté de la presse au Cameroun qui est un atout pour elle.

 

À propos d'APO Group

Fondée en 2007, APO Group est la société de conseil en relations presse et le service de diffusion de communiqués de presse de premier plan en Afrique et au Moyen-Orient. Nous aidons les entreprises publiques et privées à améliorer leur réputation et leur image de marque dans les pays cibles. Notre rôle de partenaire de confiance est de tirer parti de la puissance des médias et d'élaborer des stratégies sur mesure permettant aux entreprises d'avoir un impact réel et mesurable en Afrique et au Moyen-Orient, et hors des frontières régionales.

 

APO Group propose aux entreprises une gamme de services de conseil, en plus de ses solutions de distribution de communiqués de presse et de surveillance des médias. Chaque année, APO Group offre aux journalistes la possibilité d'assister à des événements majeurs dans le cadre de son engagement à soutenir le journalisme en Afrique. Il sponsorise également le prix APO Energy Media Award et le prix APO Media Award qui permettent à un journaliste de gagner 500 dollars par mois pendant un an, un ordinateur portable et un billet d'avion intercontinental pour la destination de son choix et un an d’accès à plus de 600 salons VIP dans les aéroports.

Ainsi, jusqu'au 13 mai, les journalistes africains peuvent également gagner une invitation à participer aux Assemblées annuelles 2019 de la Banque Africaine de Développement qui se dérouleront à Malabo, en Guinée équatoriale, du 11 au 14 juin 2019.

L’ancien Directeur du Cabinet Civil à la présidence de la république du Cameroun, Martin Belinga Eboutou, a tiré sa révérence mercredi 08 mai à Genève. Suite à l’annonce de son décès, le cardinal Christian Tumi lui a rendu un vibrant hommage. Le prélat garde de l’ancien Directeur du Cabinet Civil de Paul Biya le sentiment d’un homme qui a vécu une vie chrétienne sincère.

 

« Ce que je retiens de Martin Belinga Eboutou, c’est sa vie chrétienne sincère. C’est un homme qui n’a vécu que dans la crainte de Dieu, il a même construit une petite chapelle à son domicile, où il partageait ses prières avec les gens, il a construit une grande chapelle dans son village, la chapelle Jean Paul II » a-t-il déclaré aux médias.

« Si vous ne l’avez pas rencontré, vous ne pouvez savoir qui il est vraiment. Comme homme politique, je dirai que c’était un vrai médiateur social. J’ai rarement vu des hommes politiques de ce niveau avoir le souci de leur prochain. Belinga Martin lui ne vivait que pour aider les gens. C’est le seul homme politique que je connaisse dont les actes sont posés dans la crainte véritable de Dieu, et il avait du respect pour tout le monde. C’est dommage que les Camerounais ne le connaissent pas réellement. Il avait certainement son côté sombre comme nous tous, mais je doute qu’il faisait pire que certains », a poursuivi l’ancien archevêque émérite de Douala.

 

Pour rappel, l’ancien Directeur du Cabinet Civil à la présidence de la république du Cameroun, Martin Belinga Eboutou, est décédé mercredi 08 Mai 2019 autour de 13 heures 30 min à Genève de suite d’une longue maladie.

Né le 17 février 1940 à Nkilzok dans l'arrondissement de Zoétélé près de Yaoundé, Belinga Eboutou était un diplomate de carrière et un homme politique camerounais. Ancien séminariste (Akono), il était titulaire d'une Licence en droit canon et d'un Doctorat en droit. Il était également diplômé de la section diplomatique de l'ENA de Paris.

Assez peu connu du grand public mais célèbre dans les milieux diplomatiques africains et internationaux, Martin Belinga Eboutou a d'abord longtemps été en poste au ministère des Affaires étrangères et dans les ambassades du Cameroun, à Brazzaville et à Paris notamment. Il devient ensuite directeur du protocole d'État à la Présidence de la République de 1989 à 1997, et Directeur du cabinet civil de septembre 1996 à décembre 1997.

 

Pendant dix ans, jusqu'en décembre 2007, il a dirigé la Représentation du Cameroun auprès de l'Organisation des Nations unies à New York en même temps qu'il dirigeait la Représentation du Cameroun auprès de l'Office des Nations unies à Genève. En octobre 2002 il a présidé le Conseil de sécurité. Pendant son séjour aux Nations unies, il a également présidé le Conseil économique et social et l'Autorité internationale des fonds marins basée à Kingston en Jamaïque. Il était au cours de la même période Ambassadeur du Cameroun en Jamaïque.

 

Il est important de relever que ce diplomate, habitué des négociations délicates, a présidé le Conseil de sécurité des Nations unies à un moment crucial, où l'Organisation mondiale devait se prononcer sur la légitimité de la guerre en Irak.

Enfin, Belinga Eboutou a été un membre influent de la délégation camerounaise dans le suivi de l'affaire Bakassi, à la Cour internationale de justice de La Haye et dans la Commission mixte Cameroun-Nigeria-ONU en vue de la résolution définitive de ce conflit. En 2010, il a été nommé, et ce cumulativement avec ses fonctions de Directeur du Cabinet Civil, Président du Comité National d'Organisation des Cinquantenaires de l'Indépendance et de la Réunification du Cameroun, que le pays célébra en 2010 et 2011. Sa sortie du gouvernement intervient lors du réaménagement ministériel du 2 mars 2018; Il fut remplacé à son poste de Directeur du Cabinet Civil par Samuel Mvondo Ayolo, jusque-là Ambassadeur du Cameroun en France.

 

Danielle Ngono Efondo

C'est ce mercredi, 08 mai 2019 que le Président français a réaffirmé son soutien indéfectible au Chef du Gouvernement libyen d'union nationale( GNA) Faïz al-Sarraj. C'était à l'issue d'une rencontre entre les deux autorités à l'Elysée.

" Sans conditions ", c'est le terme par lequel Emmanuel Macron accompagne sa volonté inébranlable d'appeler à un cessez-le-feu immédiat en Lybie. Une invite du Président français qui intervient après l'attaque lancée en début avril par Maréchal Haftar, qualifié par certains comme l'homme fort de l'Est du pays. Selon un communiqué du Palais présidentiel, il est question, " d'une délimitation du cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre bien précis ".

Emmanuel Macron a saisi l'occasion de sa rencontre ce 08 mai à l'Elysée avec pour également réaffirmer son soutien indéfectible à Faïz al-Saraj. Selon le journal le Monde, le chef du Gouvernement libyen d'union nationale s'est arrêté ce mercredi à Paris après Rome puis Berlin la veille au soir et avant de se rendre à Londres.

Faïz Sarraj, en tant que chef du Gouvernement d'entente nationale, est la seule autorité qui bénéficie de la légitimité envers la communauté internationale qui l'a créé en 2005.

L'offensive diplomatique qu'il vient d'enclencher vise à remobiliser les occidentaux et " de réunir des soutiens contre l'agression ". Pendant ce temps, Maréchal Khalifa Haftar, son rival poursuit l'opération qu'il a lancé 04 avril sur la capitale de la Libye.

 

Innocent D H

Le ministre des Sports et de l’Education physique a rendu public un communiqué y relatif le 03 mai 2019.

 

Du 26 avril au 2 juillet 2019, certains stades de la ville de Yaoundé retenus comme infrastructures sportives de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football, seront fermés. Le grand public ne pourra pas y avoir accès à la période susmentionnée. Et Narcisse Mouelle Kombi, le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep) a de ce fait dans le document parvenu à notre rédaction, invité les acteurs des mouvements sportifs et autres potentiels utilisateurs de ces stades, à programmer leurs activités à d’autres endroits. Il précise que ces derniers devront tenir compte de cette mesure durant toute la période suscitée mais aussi durant le calendrier qui sera rendu public par les directeurs des stades qui ne sont pas identifiés dans le communiqué de Ministre.

 

Toutefois, voulant justifier ou expliquer le bien-fondé de cette mesure, Narcisse Mouelle Kombi a écrit « il compte sur la bonne compréhension de tous, étant entendu que la fermeture ponctuelle périodique ainsi programmée, vise à faciliter la conduite d’activités de maintenance d’usage, utiles et nécessaires, pour garantir la continuité du bon état de fonctionnement desdites infrastructures sportives. Il rappelle que ces infrastructures, fruits d’importants investissements publics accueilleront très prochainement des compétitions internationales de grande valeur, et méritent une attention particulière et permanente ».

 

Il faut dire que même si le communiqué du Minsep ne cite pas les noms des stades concernés par la mesure, on sait qu’à Yaoundé, le Stade d’Olembe fait partie des infrastructures sportives retenues pour la Can. Dans son édition du 4 avril 2019, notre confrère La Nouvelle Expression, rapportait des problèmes de tension de trésorerie qui plomberaient l’état d’avancement des travaux de ce côté. D'après notre confrère, l’entreprise italienne, adjudicataire de ce marché, Gruppo Piccini, réclamait le remboursement des dépenses engagées par l’entreprise, dans le transport des matériaux préfabriqués en provenance d’Italie.

 

Interrogé par La Nouvelle Expression, sur l’interruption des travaux qui y avait eu lieu, Benoît Fabre, le contrôleur du projet d’Olembé avait expliqué qu’elle est due au fait que Gruppo Piccini « a engagé certaines dépenses dans le transport des matériaux préfabriqués en provenance de l’Italie, qui ont impactées sur ses prévisions et ont créé un nouvel avenant. On a payé toutes ces choses qui n’ont pas encore été remboursées. Donc, on se retrouve à sec. On a demandé au gouvernement camerounais de nous aider à renflouer la trésorerie afin qu’on puisse terminer les chantiers ».

 

Liliane N.  

Frère de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, il était considéré comme le véritable homme fort du palais présidentiel, depuis l'accident vasculaire cérébral dont a été victime son frère Abdelaziz, en avril 2013. A ce titre, il est l'une des figures honnies des manifestants.

 

Saïd Bouteflika, âgé de 61 ans, n'était plus apparu en public depuis la démission de son frère 61 ans. Il a été interpellé ainsi que deux anciens hauts responsables du renseignement, le général Mohamed Mediene dit « Toufik », patron des services secrets d'Algérie durant 25 ans et, l'ex-coordinateur des services de renseignements Athmane Tartag alias « Bachir », selon une source sécuritaire.

 

Les raisons de cette interpellation n’ont pas été données et, en dehors de ce qui peut être considéré comme une fuite, ni la police, encore moins l'armée algérienne n’ont fait le moindre commentaire. 

 

Homme fort de facto du pays depuis qu'il a lâché l'ex-président, dont il avait été un fervent soutien dans le passé, le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, entretient des relations houleuses avec le général « Toufik ».

 

Au milieu du mois d’avril, il l'avait accusé publiquement de conspirer pour entraver les solutions de sortie de crise et lui avait "lancé un dernier avertissement".

 

Sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, le général Gaïd Salah avait poussé « Toufik » à la sortie en septembre 2015, puis avait contribué à la dissolution de son service placé sous la tutelle de l'armée mais qui était considéré comme un Etat dans l'Etat.

 

Autre personnalité dans le collimateur

Le général Tartag, présenté par la presse algérienne comme un proche de Saïd Bouteflika, avait lui été limogé aussitôt après la démission du chef de l'Etat. Lui aussi semblait avoir été visé indirectement par des accusations du chef d'état-major,  qui avait dénoncé une réunion entre des « individus connus (...) en vue de mener une campagne médiatique virulente contre l’armée ».

 

Selon la presse, cette rencontre avait réuni le général « Toufik », le général Tartag et Saïd Bouteflika. Mais le premier avait nié avoir rencontré le général Tartag à cette "pseudo-réunion, dans une déclaration transmise à des médias.

 

L'ancien homme fort de l'armée algérienne, le général Khaled Nezzar, a accusé récemment Saïd Bouteflika de vouloir instaurer l’état d’urgence ou l’état de siège, et d'avoir même envisagé de limoger le général Gaïd Salah, avant la démission de son frère.

 

Plusieurs personnalités proches du régime Bouteflika politiques ou économiques- ont été entendues ou arrêtées ces dernières semaines. Cinq puissants et richissimes hommes d'affaires, dont quatre proches de M. Bouteflika et de son frère, ont été placés en détention provisoire. Le parquet d'Alger a aussi entendu cette semaine Ahmed Ouyahia, quatre fois Premier ministre depuis 1995.

 

Le général Gaïd Salah a récemment appelé la justice à accélérer la cadence des enquêtes, une demande assimilée à une "injonction" par ses détracteurs.

 

Certains observateurs craignent que, tout en étant une réponse à la contestation qui dénonce les liens entre le pouvoir et les "oligarques" -des hommes d'affaires ayant fait fortune grâce à des contrats publics-, ces enquêtes servent de levier de "purge" interne.

 

En rappel, c’est depuis le 22 Février dernier que l'Algérie est le théâtre de manifestations. Ce sont ces dernières qui ont poussé Abdelaziz Bouteflika à la démission le 2 avril après 20 ans à la tête de ce pays pétrolier. Mais les protestataires continuent de réclamer le départ de toutes les figures du système lié à l'ancien président.

 

Nicole Ricci Minyem

Le 04 mai 2019, Cabral LIBII, Coordonnateur du Mouvement 11 millions de Citoyens, a répondu à l'invitation de Michelle BACHELET, ancienne Présidente du Chili, en qualité de Haut Commissaire des Nations-unies aux droits de l'Homme. L'objet  de cette rencontre avec les partis  et autres acteurs politiques portait sur la situation  des droits de l’homme droits politiques,  et des libertés au Cameroun. Lors de son intervention, Cabral LIBII a abordé avec forte démonstration 5 questions :

 

L'absence des pouvoirs d'ELECAM sur le processus électoral

L'absence d'un contentieux sur le résultat des élections

La paralysie du droit de vote et des droits politiques au Cameroun

La question anglophone

Les persécutions contre le mouvement onze millions et de son leader.

 

-         L'absence de pouvoir d’Elecam sur le processus électoral

Cabral LIBII a rappelé que, Elecam ne dispose d'aucun pouvoir dans le suivi du scrutin au Cameroun. 

Cet organe présenté à tort comme un organe indépendant chargé de garantir  la transparence des élections, est en réalité une simple commission  de la logistique.

Elecam est juste chargé de créer les bureaux de vote, mettre  à la disposition des bureaux de vote les urnes, les transporter, affecter les scrutateurs, recruter des prestataires pour  imprimer les bulletins des différents candidats, acheter les enveloppes, les registres, l'encre pour les empreintes.

L’essentiel du scrutin, c’est-à-dire, la computation des votes, est de la compétence des commissions mixtes électorales dirigées par des magistrats fonctionnaires entourés d' un grand nombre de fonctionnaires du Ministère de l'administration territoriale dont la carrière administrative dépend de la signature du Président de la République, par ailleurs, candidat à l'élection présidentielle ou dont les membres du parti qu'il dirige, sont candidats aux autres élections.

Article 49 du code électoral : «  Il est créé des commissions électorales mixtes chargées respectivement des opérations préparatoires aux élections, de l’organisation et de la supervision des opérations électorales, des opérations de vote et du recensement général des votes. » 

Sur ce point et pour une réelle transparence électorale, Cabral LIBII demande  la dissolution pure et simple des commissions électorales mixtes  afin de  laisser  Elecam jouer son rôle comme le prévoit pourtant le code électoral. 

Article 4.- (1) « Elections Cameroon » est un organisme indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire.

 

-         L’absence d’un contentieux sur les résultats des élections au Cameroun

Le leader Cabral LIBII a souligné le fait qu'au Cameroun, il n'existe pas de contentieux sur les résultats des élections.

Contrairement aux autres pays africains comme la RDC et d'autres, disposant d'organes indépendants chargé des élections, le contentieux électoral camerounais ne porte pas sur la contestation des  résultats.

Dans ces pays, l'organisme chargé des élections comptabilise les résultats, les proclame publiquement et dès cet instant, les contestations sont ouvertes aux candidats contestataires.

A partir de cet instant, la partie ou le candidat qui  contestent les résultats provisoires saisit la juridiction constitutionnelle, qui statue en audience publique. Et  c'est seulement à l'issue de ces audiences de contestation des résultats que les résultats définitifs sont proclamés en audience solennelle de la juridiction constitutionnelle.

L'avantage de l'audience de contestation des résultats est que les candidats ou les partis peuvent sur la base de leurs procès-verbaux confronter devant la juridiction constitutionnelle avec les résultats comptabilisés par l'organe en charge des élections.

Au Cameroun, les fonctionnaires réunis en commission mixte électorale et commission nationale de recensement des votes  arrêtent  les résultats devant les représentants des candidats qui n’ont pas eu le temps en 72 heures de réunir les preuves de leurs allégations  et les font lire simplement par le conseil constitutionnel. 

En réalité, les résultats des différents bureaux de votes sont comptabilisés par les commissions mixtes départementales dirigées par des fonctionnaires  puis acheminés à la commission nationale des votes à la tête de laquelle se trouve un magistrat du conseil constitutionnel, assisté des fonctionnaires de l'administration territoriale ou désignés par elle. 

Après comptabilisation générale des résultats en  interne au sein de la commission nationale de recensement des votes, sans que leur travail soit rendu public, les résultats sont acheminés discrètement au conseil constitutionnel, qui, les lit en audience publique solennelle, sans aucune possibilité de les contester matériellement. 

En l’absence d’une proclamation des résultats provisoires, les partis politiques n'ont aucune possibilité pour défendre leurs votes tels qu'ils en ressortent des Procès-verbaux en leur possession généralement ultérieure aux 72 heures impartis pour introduire le contentieux.

Le contentieux électoral actuel au Cameroun porte uniquement sur les abus et irrégularités observés lors de l'établissement des listes de candidatures et le déroulement des élections le jour du vote : absence des bulletins de vote, encre délébile, interdiction du vote. 

Sur ce point, le Coordonnateur Général du Mouvement 11 millions de Citoyens a vivement recommandé qu'Elecam puisse comptabiliser les résultats, les proclamer provisoirement et que le contentieux au niveau du conseil constitutionnel puisse porter non seulement sur la régularité des opérations de vote allant de l’inscription sur les listes électorales au scrutin proprement dit, mais aussi, sur la contestation des résultats provisoires donnés par ELECAM.

 

-         La paralysie du droit de vote et des droits politiques au Cameroun

Le second point majeur évoqué par Cabral LIBII portait sur les actions néfastes des pouvoirs publics visant à atténuer le fort engouement  des populations camerounaises à participer au choix de ses dirigeants.

Madame Bachelet est d'ailleurs revenue sur ce point lors de son propos de clôture.

Fort de sa présence permanente sur le terrain depuis plus de 2 ans  à travers la visitation de plusieurs dizaines d'arrondissements et des  centaines de villages, ce qui fait de lui l'homme politique le plus proche des populations, Cabral LIBII  a fait noter que le camerounais lambda veut absolument participer à la vie politique de son pays.

Mais de façon cynique , les tenants du pouvoirs veulent l'en décourager par la mise en place des mécanismes tels  le verrouillage du système électoral comme  sus décrit, les violations systématiques des libertés associatives et syndicales par l'interdiction des réunions et autres manifestations publiques quand elles ne sont pas celles du parti au pouvoir, la concentration de tous les pouvoirs entre les mains des gouvernants sourds à la volonté populaire , la menace de répression permanente lorsqu’un citoyen, désireux de participer à la construction de notre  patrie, venait à émettre un avis contraire à celui  du président  de la République, ses soutiens ou de son parti politique, le musellement systématique des syndicats qui portent pourtant les aspirations profondes des membres qui les constituent. Cabral LIBII a insisté sur la protection du droit de participer, sur l’urgence de donner un contenu légal à la notion d’ « ordre public » et de limiter la garde à vue administrative au Cameroun.

 

-          Sur la question anglophone

Le leader Cabral LIBII a indiqué que l’escalade de la crise anglophone est encouragée de manière ponctuelle par le refus des pouvoirs publics  de laisser la société civile participer à la résolution de ce conflit, à travers un dialogue inclusif.

Cette crise anglophone trouve un champ fertile aussi du fait de la centralisation et la conservation excessives du pouvoir.

D'où son appel une fois de plus, à la libération des détenus et plus spécifiquement des leaders légitimes tels Ngalim Felix et Mancho Bibixy  disposés à travailler pour la sortie de crise,  à une véritable régionalisation donnant une vraie autonomie de gestion aux populations dans des domaines  spécifiques. Néanmoins, il a rappelé que toute démarche de paix commandait que les groupes armés dans le bush, déposent également les armes.

 

-         Les persécutions contre le mouvement Onze Millions de Citoyens

Ce  point était  une illustration des problématiques sus évoquées sur les atteintes aux libertés politiques et publiques de ceux qui ne partagent pas les avis du pouvoir.

Les membres du mouvement onze millions sont victimes régulièrement des agressions, intimidations, bannissements des villages, destructions des commerces, interpellations, séquestrations... .

Cabral LIBII, pour mieux illustrer les actes interdisant les activités du Mouvement 11 Millions de Citoyens  dans certaines localités du pays, brandira plusieurs actes d’interdiction et évoquera sa suspension personnelle de toutes activités politiques qui étonnera madame Michelle BACHELET, les membres de la délégation qui l'accompagnaient et les  autres participants à la rencontre.

Certains responsables des partis d'opposition ont même avoué  n'avoir pas cru à cette information jusqu’au moment de la présentation du document physique. La question sur toutes les lèvres étaient celles de savoir  quel  texte juridique autorisait l'administration à suspendre un citoyen de ses activités politiques.

 A la fin de son exposé reconnu comme clair, précis et concis, un mémo récapitulatif de toutes ces observations et recommandations citoyennes, a été remis à Madame la Haut Commissaire des Nations-unies aux droits de l'homme que le leader Cabral LIBII n'a pas manqué de remercier.

 

Anne Féconde NOAH BILOA

Porte-parole de Cabral LIBII

Les Gouverneurs de la Banque africaine de développement sont issus de 54 pays membres régionaux africains et de 27 autres pays membres non-régionaux.

 

 

La 54e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) et la 45e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD), guichet concessionnel du Groupe de la Banque, se tiendront du 11 au 14 juin prochain à Malabo, Guinée-équatoriale.

Il s’agit de l’événement le plus important du Groupe de la Banque, qui rassemble chaque année, quelque 3 000 délégués, comprenant des ministres africains de l’économie, des finances et du plan, des décideurs politiques, des acteurs du secteur privé, de la société civile, des groupes de réflexion, des représentants du monde universitaire, ainsi que les médias qui débattent sur les questions clés relatives au développement de l’Afrique.

Des discussions de haut niveau sont également prévues au programme des Assemblées 2019, sur le thème : “Renforcer l’intégration économique du continent africain”. A cette occasion, la Banque présentera aussi sa publication phare sur les “Perspectives économiques 2019 pour l’Afrique”, sortie en janvier dernier.

Le thème des Assemblées 2019 est : “L’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique”, une des cinq priorités stratégiques de la Banque pour l’Afrique.

L’Afrique, peuplée d’un milliard d’habitants, génère un produit intérieur brut (PIB) global de plus de 3 400 milliards de dollars américains. Un tel marché devrait engranger de formidables opportunités pour les entreprises du continent. Pour en faire une réalité, les gouvernements des pays africains ainsi que les communautés économiques régionales doivent intensifier leurs efforts afin de faciliter la libre circulation des biens, des services et des personnes ainsi que le commerce transfrontalier.

 

Ces populations ont pu bénéficier de soins médicaux de la part de ces soldats qui veillent également sur eux sur le front du conflit qui les oppose au "ambazoniens". 

 

Lundi dernier, 29 avril 2019, les soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR) se sont déployés dans la région du Sud-Ouest, précisément dans la localité de Lokando II, commune de Mbonge, le département de la Meme. Alors que les sécessionnistes continuent leur sale besogne, paralysant les activités économiques dans plusieurs régions du Cameroun, les forces de sécurité restent loyales et ne se lassent pas de défendre les civils. Des exactions se multiplient au quotidien et lorsque les choses semblent se calmer, ces rebelles multiplient les embuscades, faisant ainsi perdurer les affrontements. Soldats et civils sont tués, villages entiers incendiés, économie en berne, perspective d’une rupture de confiance entre deux entités linguistique, sécession fortement envisagé, sont entre autres exactions menées par ces combattants. Ces militants pris pour cible de part et d’autres des extrémistes séparatistes et gouvernementaux : des cadres (maires, sénateurs…), familles des membres du gouvernement enlevées, domiciles incendiés…

Le conflit qui est né en fin 2016 par des revendications des avocats et enseignants, ne cesse donc ainsi de s'embraser, sous le regard plus ou moins approbateur des organisations humanitaires internationales telles que Human Rights Watch ou Amnesty International. Ces dernières, donnent de plus en plus l'impression d'avoir pris position et de faire partie de tous ces sponsors officieux grâce à qui les rebelles s'approvisionnent en matière de financement. 

Cette semaine encore, cette crise défraie la chronique au Cameroun. En effet, au moins 07 séparatistes ont été tués et plusieurs autres blessés dont certains ont réussi à s'enfuir. C'était au terme d'une opération militaire à Babesi département du Ngo-Ketundja région du Nord-Ouest dans la nuit de lundi à mardi. Selon une source militaire, l’armée a procédé à une opération de ratissage pour la sécurisation des personnes et des biens dans plusieurs localités du Ngo-Ketundja dont Ndop est la principale ville. Cette opération Rechercher opération a débouché sur le démantèlement d’un camp d’entraînement des sécessionnistes. Plusieurs armes et munitions appartenant aux séparatistes ont été saisies. 

En plus, l'ONG International Crisis Group dans son dernier rapport publié sur la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, dénombre 1 850 morts après 20 mois d’affrontements au Cameroun. Chiffre en majorité constitué de civils abattus froidement et sauvagement par les séparatistes. « Après vingt mois d’affrontements l’on dénombre 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés au Nigéria voisin. » Selon le rapport de l’ONG, au moins 235 militaires et policiers, 650 civils et près d’un millier de séparatistes présumés ont été tués. Mais les autorités camerounaises, elles, estiment le nombre de morts à 1 600 donc 400 civils, 160 militaires et policiers et un millier de séparatistes, indique International Crisis Group. 

 

Voir en images de l'intervention du BIR à Lokande II, Mbonge : 

 

  

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01