C'est une ambiance bonne enfant qui a prévalue ce lundi dans les locaux de la délégation régionale des arts et de la culture lors du lancement de la deuxième édition des ateliers de vacance. Pour cette édition, ce sont au total quinze enfants qui ont répondu présent à l'appel.
Pour Julienne Madia, délégué régional des arts et de la culture, la cérémonie de lancement de ces ateliers a permis aux vacanciers de mener un certain nombre d'activités dans le sens de mieux édifier les enfants sur des sujets alléchants et des exercices intéressants.
"Tout se passe bien, nous avons commencé avec une heure de lecture, puis nous avons demandé de continuer avec des dessins", précise une vacancière.
Les travaux en atelier sont placés sous l'encadrement des moniteurs non seulement pour le suivi des enfants, mais aussi pour l'évaluation des apprenants. Les parents retardataires, continuent de faire inscrire leurs enfants pour que ceux-ci puissent rattraper le train des ateliers de vacance à la délégation régionale des arts et de la culture du Nord, et afin de permettre aux tout-petits de passer des vacances agréables et utiles.
Innocent D H
Depuis quelques jours, le sort des jeunes filles qui ont fui la crise sécuritaire dans les régions anglophones du Cameroun pour se réfugier dans la région du Littoral défraie la chronique. Pour survivre, ces dernières, pour la plupart délaissées à elles-mêmes, se voient obligées de se lancer à un mode de vie hors du commun. Plusieurs en l’occurrence se sont lancées dans la prostitution. Ceci, sous le regard impuissant de leurs frères qui jouent parfois les sentinelles pendant ces moments.
Le snack-bar « Kwassa Kwassa international » situé non loin de la gare routière de Bonabéri dans la ville de Douala a certainement regagné en notoriété depuis quelques temps. C’est en effet le site le plus connu où l’on sait pouvoir retrouver facilement les jeunes filles anglophones pratiquant la prostitution pour survivre.
L’histoire n’est pas la même d’une fille à une autre. Mais le point commun est qu’elles ont tout perdu et ne peuvent faire autrement pour gagner du pain au quotidien. L’on se demande si elles auraient été obligées de vivre cette tragédie si le calme régnait encore dans leurs régions d’origine.
Les populations sont victimes de l’égoïsme des leaders sécessionnistes
Engagés pour des revendications à l’endroit du gouvernement, les partisans de la sécession mènent depuis bientôt quatre ans un conflit contre les Forces de Défense camerounaises dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ce conflit qui devient plus en plus houleux au fil du temps, multiplie également les victimes dont le nombre exact reste difficile à définir. Les populations résidant dans ces régions se déplacent pour trouver refuge dans les brousses, dans d’autres régions du pays voire dans les pays voisins, au Nigéria en l’occurrence. Seulement, les conditions de vie après ces fuites ne sont pas toujours des meilleures.
Les leaders séparatistes qui encouragent ce regain de violence semblent ne pas se soucier de ce qu’il advient de « leurs populations ». L’indifférence démontrée devant cette situation suscite des interrogations, notamment, quel avenir les leaders sécessionnistes réservent-ils pour les sinistrés de la crise anglophone ? Quelle civilisation prônent-ils lorsqu’ils poussent les populations à une telle vie ?
Toutefois, l’on ne saurait ignorer le fait que cet orgueil dont ils font preuve les enfonce bien plus qu’ils ne le croient sinon, comment expliquer ce que deviennent ces déplacés ? C’est de loin ce que l’on peut souhaiter pour son peuple en tant que dirigeant.
Un attentat a été perpétré par les forces séparatistes anglophones dans la localité d'Otu située à 09 kilomètres d'Eyumojock, département de la Manyu, région du Sud-Ouest Cameroun. Le bilan de cette attaque s'élève à 04 policiers tués et à 06 autres grièvement blessés. Ces derniers ont été conduits ont été transportés d’urgence à bord d’hélicoptère vers l’hôpital militaire de Douala dans la région du Littoral pour une prise en charge rapide.
D'après le communiqué émis par le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, le véhicule qui a explosé faisait partie d'un convoi parti de Mamfé pour le lieu-dit Otu-Border et transportant des denrées alimentaires pour les victimes de la crise sécuritaire qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest depuis fin 2016 et dont l'intensité des violences s’accroît au fil du temps.
Cette attaque, l'une des plus meurtrières, découle du changement de tactique par les séparatistes qui désormais feraient usage de bombes artisanales.
Le gouvernement a condamné avec fermeté cet acte criminel, qui intervient alors que l’Etat s’est engagé à mener un dialogue inclusif. Cet attentat terroriste est survenu alors que les populations de cette région, vivent encore le choc provoqué par l’incendie de la Société nationale de raffinerie (Sonora), dans la nuit de vendredi 31 mai 2019. Les activités de cette structure ont été suspendues après ce drame qui a consumé 4 de ses 13 unités de production, revendiqué par les sécessionnistes.
Alors qu’on envisageait déjà une accalmie dans les zones anglophones après la tournée du Premier ministre, Chef du gouvernement, il y a quelques semaines, les sécessionnistes multiplient leurs assauts, et désormais avec de nouvelle stratégie.
Le chef de l'État adresse ses sincères condoléances aux familles éprouvées et des souhaits de prompt rétablissement aux blessés de cette attaque. Paul Biya réitère ainsi son soutien constant et celui de toute la Nation camerounaise aux Forces Nationales de Défense et de Sécurité. L'État du Cameroun dans ses prérogatives pour un patriotisme effectif des citoyens, réaffirme sa détermination à tout mettre en œuvre pour rétablir l'ordre et la sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Liste des policiers morts
GPP Temga Gabriel
GPX/1 Kome Elvis
GPX/1 Djekai Guy
GPX/1 Dibwe Essoh
Liste des policiers blessés
IP1 Ondja’a Jean
GPX/1Mbala Zambo
GPX/1 Moneye Ebanga
GPX/1 Monthe Eric
GPX/1 Owono Bokali
Liste des rescapés sains et saufs
OP1 Batheu Bleriot
GPX/1 Kamdeu Ulrich (chauffeur)
La Banque africaine de développement et le Fonds d’assistance au secteur privé en Afrique (FAPA), un fonds fiduciaire multi-donateurs financé par le Japon et l’Autriche, ont procédé, mercredi 12 mai, à l’inauguration officielle du moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine (AABE), subventionné par le FAPA.
Le Fonds fournit des subventions à des activités d’assistance technique en Afrique et constitue l’une des composantes de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé (EPSA), placée sous l’égide de la Banque.
Le moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine se chargera d’identifier les possibilités d’investissement et de financement dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire et axera ses activités sur le Mozambique, la Zambie, l’Éthiopie, le Rwanda et le Kenya. Le projet sera mis en œuvre par Grow Africa et placé sous la tutelle de l’Agence de développement de l’Union africaine - Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (AUDA-NEPAD). L’un des résultats attendus du moteur de recherche est la présentation d’accords pré-entérinés auprès de partenaires continentaux de premier plan lors de l’Africa Investment Forum qui se déroulera du 11 au 13 novembre prochains à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Selon Jennifer Blanke, vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge du développement agricole, humain et social, « le lancement du moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine est important, car le financement privé est essentiel pour la progression du secteur agricole dans la chaîne de valeur et pour que l’Afrique commence à se nourrir elle-même, avant de nourrir la planète. »
La Banque africaine de développement met en place un portefeuille d’activités intégré qui génère et active des investissements pour les agro-industries et les PME agricoles à financer, dans les chaînes de valeur prioritaires du continent. Il est indispensable de permettre un financement inclusif dans le secteur agroalimentaire et de développer l’accès au marché pour les PME et les petits exploitants.
Symerre Gray-Johnson, responsable du programme Intégration régionale, infrastructures et commerce de l’AUDA-NEPAD, a précisé qu’il était approprié d’accueillir le moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine dans le NEPAD et que cela « démontrait clairement l’excellence de la coopération entre le NEPAD et le FAPA. »
Il a également réaffirmé son intérêt pour le deuxième Africa Investment Forum de la Banque à Johannesburg.
Shinichi Isa, vice-ministre parlementaire des Finances et gouverneur de la Banque africaine de développement pour le Japon, a fait part de la reconnaissance et de l’approbation du projet par le gouvernement nippon. Il s’est déclaré convaincu de l’importance de l’assistance technique et de l’influence qu’elle exerce sur le renforcement des capacités, au vu des expériences antérieures en matière de financement et de projets de développement.
Les objectifs spécifiques du moteur de recherche de l’industrie agroalimentaire africaine sont de renforcer la connaissance du marché et mettre en place une veille économique au niveau des pays pour les chaînes de valeur prioritaires, et de développer des plateformes de chaînes de valeur pour les moteurs avec un flux de propositions de PME agricoles innovantes et bancables. Grâce à ces objectifs, le projet permettra de déterminer les possibilités d’investissements commerciaux dans les chaînes de valeur des produits de base stratégiques et présentera un portefeuille fiable de projets susceptibles d’être financés et qui pourront rapidement trouver un investissement financier.
Participaient également à ce lancement officiel des gouverneurs et des représentants de gouvernements africains et étrangers, ainsi que des cadres supérieurs de la Banque, dont le vice-président en charge des Finances, Bajabulile Swazi Tshabalala.
Pour son leadership personnel dans la réalisation du pont « Sénégambie » qui relie la Gambie au Sénégal, Adama Barrow, président de la Gambie s’est vu décerner, mercredi 12 juin à Malabo, en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement le trophée Babacar Ndiaye 2019 d’Africa Road Builders (ARB), édition 2019.
« C’est un grand honneur de recevoir ce trophée au nom de son excellence le président Adama Barrow qui l’accepte humblement en reconnaissance de son travail exceptionnel en matière de route et des transports, et de son leadership personnel ayant permis la réalisation du pont « Senegambia », s’est réjoui Mamburay Njie, ministre gambien des Finances et des Affaires économiques, représentant son chef de l’Etat.
« Ce pont est l’une des plus grandes réalisations de la sous-région. Il est très prometteur pour la connectivité et l’intégration de la Gambie et du Sénégal. C’est également une contribution à l’agenda d’intégration du continent africain. Ses autres effets positifs pour la sous-région sont : une réduction appréciable du temps de déplacement, une cohésion sociale plus renforcée ainsi qu’un meilleur accès au corridor routier Nouaktchott-Dakar-Lagos », a indiqué le ministre Njie.
Représentant de la Banque à cette cérémonie d’ARB, Mike Salawou, chef de division au Département des infrastructures et du développement urbain a adressé ses félicitations au nouveau lauréat, puis apporté un soutien appuyé aux initiateurs de l’événement avant de souligner l’importance à poursuivre les investissements en matière d’infrastructures pour le continent.
« La Banque africaine de développement investit beaucoup dans les infrastructures, mais nous sommes encore loin de nos espérances. C’est en réalisant des projets comme le pont entre la Gambie et le Sénégal que nous y arriverons », a affirmé Salawou.
Véritable symbole d’intégration sous régionale, le pont « Sénégambie », long de 942 mètres, a été inauguré le 24 janvier dernier par le président Adama Barrow et son homologue du Sénégal, Macky Sall. Sa construction a été entièrement financée par la Banque, grâce à une subvention de 88,4 millions de dollars américains à la Gambie et un prêt de 4,4 millions de dollars américains au gouvernement sénégalais.
Initié par The Africa Road Builders (ARB), un forum international de discussion et de distinction des acteurs de la route et des transports en Afrique, le Super prix Babacar Ndiaye récompense le chef de l’Etat dont le pays initie des projets ou des réalisations exceptionnels en matière de développement des routes, des transports et des mobilités.
Les dirigeants africains ont souligné, mercredi 12 juin, l’urgence d’activer le processus d’intégration régionale pour accélérer la transformation économique du continent.
Cet appel commun a été lancé lors de la cérémonie d’ouverture des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Malabo, en Guinée équatoriale, placées sous le thème de « L’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».
« Séparée et divisée, l’Afrique est affaiblie. Rassemblée et unie, l’Afrique est inarrêtable », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la Banque, dans l’auditorium bondé du Centre de conférence de Sipopo.
Il a instamment invité les gouvernements africains à œuvrer à la suppression des barrières non tarifaires. « La suppression de ces barrières suffira, à elle seule, à accroître le commerce intra-africain d’au moins 53%, et potentiellement de le doubler », a-t-il poursuivi.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef d’État du pays d’accueil des Assemblées, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Étaient notamment présents le roi Letsie III du Lesotho, le président Félix Antoine Tshisekedi de la République démocratique du Congo et le Premier ministre de l’Eswatini, Ambrose Mandvulo Dlamini.
Dans son allocution d’ouverture, le président Obiang Nguema Mbasogo a rappelé que la Guinée équatoriale, autrefois l’un des pays les plus pauvres du monde, s’était radicalement transformée pour devenir l’un des pays au revenu par habitant les plus élevés du continent.
« Le développement ne relève pas du revenu par habitant, mais plutôt de l’accroissement des opportunités offertes aux personnes pour qu’elles puissent mener une vie plus digne », a tenu à souligner le président équato-guinéen.
« La Guinée équatoriale est prête à faire des affaires. Nous sommes engagés dans la cause de l’intégration régionale au nom de la prospérité partagée. Nous comptons sur la Banque africaine de développement pour nous aider à réaliser notre diversification économique et la consolidation de l’égalité sociale », a-t-il poursuivi.
L’intégration régionale constitue l’une des cinq grandes priorités stratégiques, « High 5 », de la Banque pour accélérer la transformation économique de l’Afrique.
Ces dernières années, la Banque africaine de développement a investi plus de 13 milliards de dollars américains en Afrique centrale. « Et pour chaque dollar que nous y avons investi, la région a généré 36 dollars, un taux de rendement incroyable de 36 ! », s’est félicité Akinwumi Adesina.
Parmi ces investissements figure la réalisation du réseau à fibre optique de la région d’Afrique centrale. Reliant ses populations au moyen d’un accès plus rapide et moins onéreux à l’Internet, ce réseau a donné un coup de fouet à l’activité économique et à l’intégration régionale.
Selon le ministre des Finances de Guinée équatoriale, Cesar Mba Abogo, « le progrès revient à réaliser le rêve de l’utopie. Notre pays est un pays d’utopie en Afrique, jouissant de l’indépendance et de la capacité pour contrôler notre destinée. Cela nous paraissait initialement impossible, au siècle dernier, mais le rêve a été réalisé. Notre utopie est désormais celle de l’intégration régionale ».
Plus de 2 000 participants assistent cette semaine à ces Assemblées annuelles, qui offrent à la Banque une occasion unique de faire connaître ses points de vue sur l’état de l’économie africaine. Elles lui permettent également de présenter un état des lieux de ses travaux et constituent une tribune permettant de diffuser ses vues sur les questions émergentes qui sont en train de façonner l’avenir du continent.
Le Premier ministre, le président du Sénat, des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique de Guinée équatoriale, ainsi que les gouverneurs et administrateurs de la Banque africaine de développement et d’autres dignitaires, ont assisté à la cérémonie d’ouverture.
« Les opportunités économiques de l’Afrique, qui sont illimitées, suscitent partout un grand enthousiasme. La zone de libre-échange continentale en Afrique (ZLECAF), qui vient d’être ratifiée, fera du continent la plus grande zone de libre-échange dans le monde, avec un PIB combiné de plus de 3 300 milliards de dollars américains », a conclu le président Adesina.
Le travail dans les laveries serait synonyme de bonnes affaires pour plusieurs jeunes qui font office dans des laveries à Garoua en cette saison des pluies qui rend fortement disponible l'eau, celle-ci étant leur matière première. Une curiosité, la laverie de Ribadou au quartier Kolléré. Là bas, voitures et motos sont stationnées en fonction du laveur qui ne reste pas pour autant figé au point d'eau qui lui offre l'eau en quantité pour son travail. D'autres laveurs par contre, optent se tenir entre temps au bord de la route pour aguicher d'éventuels clients propriétaires d'engins. "Nous lavons la voiture à 1.000 francs Cfa, la moto à 500. Les gens viennent là où c'est moins cher", explique Bouba Petel, laveur.
Sur les deux côtés de la chaussée, ces jeunes laveurs s'activent avec pour défi de donner plus d'éclat aux véhicules et motos qu'ils reçoivent. Ils s'assurent en permanence qu'ils disposent suffisamment des moyens et outils pour que le travail soit mené avec tact, afin de susciter l'adhésion des usagers. Et le passage d'un engin dans une laverie obéit à une démarche précise. "Quand quelqu'un amène sa voiture à la laverie, il doit chercher à savoir qui est le responsable de la laverie. Puis, il passe à la caisse déclarer les pièces qui se trouvent sur son engin", explique le responsable de la laverie de Foulbéré à Garoua.
Innocent D H
C’est donc confirmé, l’auteur du but de la victoire contre l’Égypte en février 2017, Vincent Aboubakar ne disputera pas la CAN 2019. Il a été invité, au même titre que cinq autres (Moumi Ngamaleu, Jeando Fuchs, Pierre Akono, Steve Régis Mvoue et Simon Omossola), à aller prendre du repos avant de retourner en club pour le début de la pré saison.
Le 28 septembre, il était victime d’une rupture d’un ligament croisé. Le pensionnaire du FC Porto a été tenu éloigné des terrains durant plusieurs mois. Il a ensuite contracté une blessure musculaire, fin mai. Bref, l’avant-centre était loin d’être au maximum de ses moyens avant cette phase finale en Egypte (21 juin-19 juillet). La Fecafoot a expliqué que les blessures sont à l’origine des départs de Vincent Aboubakar et de Jeandot Fuchs. Et les autres départs seraient les choix du coach Seedorf.
Dans une vidéo diffusée par la Fécafoot, Le pensionnaire du FC Porto a expliqué son absence en évoquant son envie d’être au côté des Lions en Egypte. « Je remercie le staff technique, le coach et le staff médical et tous ceux qui m’ont soutenu durant ces moments difficile. Honnêtement, j’aurais aimé être à vos côtés […] et vous aider pour qu’on fasse une bonne compétition. Mais la situation est la suivante : j’ai une petite blessure. Donc, tout ce que je peux vous souhaiter, c’est une bonne compétition et de nous faire rêver. » A-t-il dit.
C’est donc sans lui que l’équipe du Cameroun va poursuivre sa préparation, à Doha. Ses partenaires affronteront le Mali, le 14 juin au Qatar. Rappelons que, les Lions Indomptables figurent dans le groupe F de la CAN 2019. Ils y affronteront la Guinée-Bissau (25 juin), le Ghana (29 juin) et le Bénin (2 juillet).
Liste des 23 joueurs retenus
Danielle Ngono Efondo
Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a donné une nouvelle assurance que la route Bamenda-Babadjou sera construite en temps voulu. Il s'exprimait à Yaoundé, le lundi 10 juin 2019, alors qu'il ouvrait une réunion d'évaluation de trois jours pour évaluer le niveau d'exécution de quelque 78 projets d'infrastructure routière à travers le pays. Selon le ministre, les travaux avanceront à partir de l'extrémité Babadjou du tronçon dans la région Ouest, qui n'a pas de problème de sécurité.
Le ministre Nganou Djoumessi a déclaré qu'une étude d'impact social du projet, commandée par leur partenaire financier, la Banque mondiale, est en cours de réalisation par une société de conseil locale. "Après l'évaluation, si le résultat est positif, ce qui sera le cas, je pense, les travaux débuteront immédiatement à partir de l'extrémité de la ligne droite de la station amont (Bamenda)", a déclaré Nganou Djoumessi. Les résultats de l'étude devraient être prêts d'ici le 15 juin.
Le patron des travaux publics a déclaré que des mesures spéciales seront prises pour lutter contre la menace à la sécurité dans la région du Nord-Ouest alors que le gouvernement est déterminé dans son effort de développement et pour permettre à la population de bénéficier de bonnes routes. Le ministre des Travaux publics a demandé à la population de rester calme et d'avoir l'assurance que la route sera terminée.
Pendant ce temps, le délégué régional des Travaux publics du Nord-Ouest, Forsuh Wilfred Jing, a déclaré que la route périphérique dans la région du Nord-Ouest est praticable de toutes les directions, mais pour certains ponts qui ont été détruits par des séparatistes armés. Il a cité en particulier les ponts détruits à Bamali et à Ndop, mais n'a pas donné le nombre total de ponts qui ont été coupés. Le gouvernement prévoit reconstruire les ponts détruits à mesure que les études de faisabilité se poursuivent.
La région du Nord-Ouest dispose d'un réseau routier de 4 200 km, dont 350 km sont asphaltés. Jusqu'à mercredi, les parties prenantes, dont des fonctionnaires du ministère des Travaux publics, des ingénieurs de contrôle, des entreprises de construction routière et de génie civil, entre autres, examineront quelque 78 projets d'infrastructure routière en cours d'exécution.
Parmi les projets, 38 concernent la construction de routes principales, deux concernent des voies rapides, 23 l'exécution de travaux de voirie périphérique, 5 l'entretien de réseaux routiers communaux, 5 l'entretien de la route nationale n°1, 3 et 5 et 2 pour le changement des ponceaux. Parmi les projets routiers qui seront examinés figurent la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati, la route Maroua-Bogo et la route Yaoundé-Douala.
Otric N.
CRISE ANGLOPHONE/LETTRE OUVERTE A LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,
Chers membres du Conseil de sécurité des Nations Unies,
Monsieur le président des Etats-Unis,
Monsieur le Président de la République de France,
Monsieur le Premier Ministre de Grande Bretagne,
Monsieur le président de la République populaire de Chine,
Monsieur le président de la Fédération de Russie,
Madame la secrétaire générale de la Francophonie,
Madame la secrétaire générale du Commonwealth,
Permettez-moi, avant toute chose, de me présenter. Michel Biem Tong est mon nom. Je suis un web-journaliste camerounais et cyber-militant des droits de l’homme. Pour m’être interessé au problème anglophone du Cameroun entre autres, j’ai été en prison pendant près de deux mois et j’en suis sorti le 14 décembre 2018. Aujourd’hui, je suis contraint de vivre en exil parce que persécuté par les autorités de mon pays. Je ne me suis pas investi dans cette question par intérêt, par sympathie pour un groupe quelconque ou pour épouser quelqu’idéologie que ce soit. Je me suis intéressé à ce problème non seulement parce que j’en avais marre de voir des populations malmenées, torturées et massacrées au quotidien, mais aussi parce qu’en tant que responsable de www.hurinews.com, journal en ligne spécialisé dans l’actualité des droits de l’homme, j’ai sacrifié à un devoir : celui de promouvoir le droit de chaque peuple à disposer de lui-même. C’est ce droit que les ressortissants du Cameroun anglophone…je dis bien le Cameroun anglophone, revendique.
Mesdames et Messieurs
Les Anglophones au Cameroun sont accusés de soutenir la sécession, de vouloir faire sécession. Sécession, sécessionnistes sont les termes qui désormais meublent le vocabulaire politique au Cameroun. Aucun Etat au monde ne peut accepter l’amputation d’une partie de son territoire. C’est vrai. Moi non plus, je ne saurais encourager un projet sécessionniste. Mais dans le cas du Cameroun, je me demande très souvent de quoi on parle. La Corse n’est pas un ex-territoire sous tutelle des Nations Unies, la France fait donc face aux revendications sécessionnistes. La Catalogne n’est pas un ex-territoire sous-tutelle des Nations Unies, alors l’Espagne fait face à la montée des revendications sécessionnistes. La Casamance n’est-pas un ex-territoire sous-tutelle des Nations Unies, alors les autorités du Sénégal sont fondées de parler de sécession. Mais dans le cas du Cameroun, la réalité est tout autre, car le Cameroun anglophone est un ex-territoire sous tutelle des Nations Unies et nous connaissons tous le but de la tutelle selon la Charte des Nations Unies.
Si le Cameroun anglophone est aujourd’hui à feu et à sang, c’est simplement parce qu’on refuse, pour des raisons que j’ignore, de s’attaquer aux causes réelles du problème. Le Cameroun actuel, du moins tel qu’on le connaît sous sa forme territoriale, est comme cette maison bâtie sur du sable et avec du sable. J’entends par sable ici le mensonge, l’escroquerie politique, la répression, le non-respect des textes internationaux.
Mesdames et messieurs
Si ça brûle aujourd’hui dans le Cameroun anglophone (jadis appelé British Southern Cameroons), c’est parce qu’on refuse de regarder la réalité en face. Et la réalité, difficile à avaler certes, est qu’il a existé deux Etats du Cameroun : La République du Cameroun d’un côté et British Southern Cameroons de l’autre. Le premier a obtenu son indépendance le 1er janvier 1960 et a été admis aux Nations Unies le 20 septembre 1960, le second a eu la sienne le 1er octobre 1961 quoiqu’ayant choisi quelques mois plus tôt de traduire cette indépendance par un rattachement au Cameroun. Les deux régions anglophones du Cameroun sont donc à la base un Etat indépendant et souverain.
Si ça brûle au Cameroun anglophone aujourd’hui, c’est simplement parce que la République du Cameroun, celle qui a eu son indépendance le 1er janvier 1960 n’a pas respecté ses engagements en tant que membre des Nations Unies depuis le 20 septembre 1960 notamment le principe de droit international du respect des frontières héritées de la colonisation. Oui, la frontière entre les deux Camerouns existe toujours depuis les accords Simon-Milner de 1917 entérinés par le Traité de Versailles du 28 juillet 1919. Les bornes plantées par l’ONU pour matérialiser cette frontière existent toujours. Preuve que cette frontière n’a jamais été abolie.
Le conflit anglophone résulte aussi du non-respect de la Charte des Nations Unies en son article 76 (b) qui dispose que le but de la tutelle est de : « favoriser le progrès politique, économique et social des populations des territoires sous tutelle ainsi que le développement de leur instruction; favoriser également leur évolution progressive vers la capacité à s'administrer eux-mêmes ou l'indépendance (et non indépendance en se joignant à… ». Or les deux régions anglophones du Cameroun formaient le British Southern Cameroons, un territoire sous tutelle des Nations Unies, c’est-à-dire d’après la Charte de l’ONU, disposé à être Etat indépendant. D’où vient-il, qu’au nez et à la barbe de la communauté internationale, l’Etat indépendant qu’on attend devient régions d’un autre Etat indépendant ?
Mesdames et Messieurs,
Que doit-on finalement comprendre ? En votant pour le rattachement avec la République du Cameroun lors du plébiscite du 11 février 1961, le Southern Cameroons a choisi de lui céder son territoire, son droit de disposer de lui-même en tant que peuple ou alors de se rattacher à elle en tant qu’Etat indépendant et souverain au même titre que sa voisine ? C’est parce que cette question est restée en suspens que la République du Cameroun a conquis ce territoire, soumis ses populations et ses dirigeants démocratiquement élus à ses lois y compris par la force (comme ce fut le cas au soir du référendum du 20 mai 1972), aboli ses institutions. Le rattachement prescrit dans la résolution onusienne 1608 du 21 avril 1961 s’est muée en une volonté des dirigeants de la République du Cameroun de conquérir ce territoire car lors de la conférence de Foumban du 17 au 22 juillet 1961, il n’a nullement été question d’un traité matérialisant la Réunification de deux Etats, mais du projet de loi modifiant la Constitution de la République du Cameroun pour une République fédérale. En un mot, des autorités d’un Etat élaborent un projet de loi et invitent les dirigeants élus d’un territoire voisin à en discuter. C’est de l’inédit !
Mesdames et messieurs
Les autorités du Cameroun ont souvent l’habitude de dire : « la forme de l’Etat est non-négociable », « le Cameroun est un et indivisible ». Et moi-même, dans les multiples chefs d’accusation qui m’ont été collé sur le dos par le Tribunal militaire de Yaoundé, figurait apologie de la sécession. Si ce procès avait eu lieu, j’aurais demandé à la cour : « qui est ‘sécessionniste’, le pouvoir de Yaoundé qui a organisé le 1er janvier 2010, le cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun francophone (partie anglophone exclue) ou alors moi qui ne fait que rappeler cet état de fait en tant que journaliste » ? J’aurais également demandé à cette Cour : « Paul Biya est-il donc sécessionniste en accueillant, un certain 31 décembre 2009, des émissaires de l’ONU venus lui présenter deux cartes : l’une de la République du Cameroun et l’autre du Southern Cameroons ? Ces émissaires de l’ONU dont faisait partie le camerounais Jean Victor Nkolo sont-ils aussi des sécessionnistes en présentant 2 cartes d’un pays ‘un et indivisible’ à son chef d’Etat, en plein palais de l’Unité ? En voilà qui prouve à suffisance que malgré les apparences, le Cameroun forme deux territoires, deux Etats.
Mesdames et Messieurs,
La crise anglophone est comme ce cancer qui nécessite non pas des paracétamol mais une thérapie de choc quitte à ce que le malade crie de douleur. Nous savons tous que les autorités camerounaises et leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux disent être attachés à « l’unité et à l’intégrité du territoire camerounais ». Or, comme nous l’avons vu plus haut, cette unité est davantage politique, voire géopolitique que juridique. Pourtant, c’est d’une unité juridique que nous avons besoin pour sauver cette maison appelée Cameroun faite de sable et sur du sable qui, progressivement, s’effondre. Pour calmer les tensions qui sont de plus en plus vives, la seule solution, d’ailleurs à portée de main, c’est : -la reconnaissance de la frontière qui jusqu’à l’heure actuelle sépare les deux Cameroun, - reconnaître qu’au lieu de régions anglophones du Cameroun, on aurait dû avoir affaire à un Etat indépendant et souverain depuis le 1er octobre 1961.
Il est donc temps de corriger les erreurs du passé en rétablissant simplement le peuple du Cameroun anglophone dans sa souveraineté telle qu’elle aurait dû être proclamée le 1er octobre 1961. Pour le pouvoir de Yaoundé et pour beaucoup de Camerounais francophones (y compris moi-même), ça fera sans doute mal. Mais si cette souffrance peut épargner à de millions de personnes d’autres souffrances qui s’étaleront sur des dizaines d’années, pourquoi ne pas y aller ? Car il s’agit d’un peuple qui a tout perdu : son parlement, son Premier Ministère, son House of Chief (une espèce de Sénat), son système judiciaire, etc. Son système démocratique avant le 1er octobre 1961, fut l’un des meilleurs en Afrique noire. Jamais dans cette partie du continent, on avait vu le candidat d’un parti d’opposition remporter des élections législatives (1959) face à celui du parti au pouvoir, malgré l’usage par ce dernier des moyens de l’Etat.
Ce n’est donc pas pour plus d’hôpitaux, d’écoles, de routes que les anglophones du Cameroun crient et pleurent mais pour leur fierté et leur dignité en tant que peuple réduites à néant par les intérêts géopolitiques de certaines grandes puissances. Oui, comme j’avais souvent l’habitude de l’écrire dans mes articles : « l’odeur du pétrole qui git en zone anglophone a été plus forte que le droit du peuple qui y vit, à disposer de lui-même ». Rétablir ce peuple dans ce droit, dans son histoire, serait lui rendre justice. Car comme a souvent l’habitude de dire le confrère de Radio France Internationale et compatriote Alain Foka, dans son émission « Archives d’Afrique » : « Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire, est un monde sans âme ». Comprenne qui pourra !
Pour terminer, j’invite les organismes internationaux de défense des droits de l’homme, notamment, le Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU, Amnesty International, Human Right Watch, à ouvrir une enquête sur les informations faisant état de la présence en zone anglophone des bandes armées parallèles à la solde du pouvoir de Yaoundé qui commettent des atrocités qui sont par la suite attribuées à la branche armée du mouvement séparatiste. Je ne le dis pas pour dédouaner cette dernière, elle aussi responsable d’avoir tué des soldats sans armes et des fonctionnaires en retraité accusés de collaborer avec l’armée. L’information sur l’existence de ces bandes armées parallèles m’a été donnée par un jeune détenu anglophone qui fut mon compagnon de cellule au secrétariat d’Etat à la défense à Yaoundé. Par ailleurs, l’opposant et fils du coin Ni John Fru Ndi en a fait état récemment dans certains médias camerounais.
Michel Biem Tong,
Web-journaliste camerounais en exil