Le directeur général de la société nationale camerounaise de l'art musical (SONACAM), Mr Aw'wall Bakari effectuera une visite de travail dans la capitale de la région du Nord, le Jeudi 11 avril 2019.
Au menu de ce séjour dans la ville de Garoua, des échanges avec les artistes de la région du Nord et l'élection des délégués qui représenteront la région à la prochaine assemblée ordinaire de la Sonacam. Pour ce premier contact avec les acteurs du secteur des droits d'auteur de la catégorie B, Aw'wall sera accompagner de l'artiste Isnebo, administrateur au sein de ladite société.
La rencontre avec les artistes est prévue à l'Alliance française de Garoua ainsi que l'élection des délégués. La visite du Dg de la Sonacam intervient avec le cri de détresse des artistes du nord Cameroun au paroxysme de leur inquiétude, porté par un opérateur culturel vent debout face à la dramatique et inquiétante condition des artistes et des opérateurs culturels du Nord en particulier, du Grand Nord en général.
Ahmadou Palou Zoua égraine au passage le chapelet des maux qui gangrènent le secteur de l’art musical dans le Septentrion et pointe un doigt accusateur sur « l’environnement socio culturel et économique local» qui selon lui est « un écueil important et incontournable », en plus de l’inexistence des structures d’encadrement et de formation qui constituent un handicap « qui impacte sur la vie des acteurs du monde culturel et artistique dans cette partie du pays » soutien le président de l’association des artistes du Nord.
Pour ce dernier comme pour beaucoup d’acteurs culturels du Cameroun d’ailleurs, « l’avènement du ministère des arts et de la culture ayant suscité beaucoup d’espoir ; nous avons cru que la situation allait changer positivement », rappelle Ahamadou Palou. « Mais nous constatons pour le déplorer avec que les choses vont de mal en pis » regrette-t-il.
Plus loin dans sa lettre, Ahmadou Palou accuse la délégation régional des arts et de la culture du Nord qui d’après lui «pose des actes qui ne tendent pas à encourager la promotion des arts et de la culture, ni les artistes, ni les promoteurs culturels. » Il ajoute : « Les artistes ne perçoivent pas l’action du gouvernement au niveau régional, vos services s’éloignent au jour le jour des artistes et de leurs préoccupations » souligne-t-il. Pour exister les artistes d’ici sont obligés de faire preuve de beaucoup de courage ; d’abnégation ; de persévérance et de témérité. »
Afin que les artistes et les opérateurs culturels n’aient plus « l’impression d’être des laissés pour comptes ; des orphelins ; des parias » aux yeux du ministère des Arts, Ahmadou Palou implore une « vigoureuse réaction » car rappel t-il « ici les artistes vivent et meurent dans l’indifférence et le dénuement total. » Face à tous ses manquements au secteur, l’opérateur culturel sollicite du ministre des arts et de la culture « une vigoureuse réaction» pour une sortie de crise.
Pour ce faire, selon le président de l’association des artistes du Nord, le ministère des arts et de la culture doit instruction une enquête au niveau régional sur l’utilisation des différentes subventions et autres allocations que le ministère octroie lors des manifestations festives telles les fêtes nationales et journées internationales au niveau régional des cinq dernières années y associer la Conac, remettre en cause tous les rapports y affairant que les délégations régionales des arts envoient au ministère et contre expertise systématiquement leurs rapports financiers.
Félix Swaboka