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Les personnes handicapées souhaitent que les décisions qui seront prises lors du grand dialogue national, impactent positivement sur leurs vies.

 

Elles ne comptent pas être en reste, les personnes vivant avec un handicap au Cameroun. Leur souhait c’est qu’elles bénéficient aussi des retombées du grand dialogue national. Ne voulant pas être partagés sur leurs intérêts, le 25 septembre 2019, elles se sont réunies à Douala dans la région du Littoral. La première de leurs revendications, porte sur leur implication dans ce grand rendez-vous, au cours duquel le Président de la République a indiqué que seront traitées des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre-ensemble.

Les handicapés souhaitent avoir une part active dans le processus de prise de décision des différentes structures du pays. Pour eux, cela se fera lorsqu'ils auront au moins deux représentants dans les conseils municipaux, cinq dans le conseil régional, 20 parlementaires et sénateurs. Ils veulent également la création d’un poste de conseiller à la Présidence pour les questions relatives aux personnes handicapées. Ainsi qu’un autre au niveau du Premier Ministère.

Ce que les personnes handicapées réclament, c’est également une société inclusive par le biais d’un plan d’action, qui serait mis en œuvre à tous les niveaux du territoire national. Ce plan d’action mettra l’accent à la base sur la ratification de la Convention de Genève pour les droits des personnes handicapées.

Il faut noter qu’au Cameroun les handicapés ont toujours voulu avoir une part active dans la gestion du pays. On se rappelle que l’année dernière lors de la période de l’élection présidentielle, ils étaient montés au créneau pour demander une meilleure accessibilité aux bureaux de vote. Ils tenaient à tout prix à avoir la possibilité d’exprimer au mieux leur choix électoral. Dimitri Fokou le président de l’association L’œil et la main avait indiqué que les personnes vulnérables éprouvent des difficultés dans l’expression de leur devoir citoyen.

« Les bâtiments ne sont pas toujours accessibles aux personnes handicapés. Certains bureaux de vote sont à l’étage et c’est difficile pour les handicapés à vélo d’arriver là-bas. Certaines urnes sont installées à des hauteurs qui ne permettent pas aux personnes sur les chaises roulantes d’introduire leur bulletin de vote sans se faire assister », déclarait-il.

 

Liliane N.

 

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Depuis l’annonce de la convocation du grand dialogue national, aucune rencontre des principales figures anglophones n’a eu lieu.

 

Tout laisse croire que les leaders anglophones iront en rangs dispersés au grand dialogue national qui débute le 30 septembre 2019. Certains observateurs de la scène politique se seraient attendus que rendu à ce jour, que ceux-ci aient déjà un mémorandum, dans lequel ils vont consigner leurs revendications. Jusqu’ici rien de semblable n’est fait. Ils continuent de prendre part aux différentes consultations faites dans le cadre de ce rendez-vous.

Ce qui divise les grandes figures anglophones et ne les permet pas de se ranger comme un seul homme, c’est la forme de l’Etat, apprend-on. Car rappelons que depuis le début de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il y a eu des factions qui ont chacune porté des idéologies différentes et opposées. Une certaine faction a parlé du fédéralisme comme le Chairman Ni John Fru Ndi et le Social democratic front (Sdf). Une autre qui s’est mutée en groupe armé prône le sécessionnisme, la partition du Cameroun.

Regardant ce qui se passe entre les leaders anglophones, certains hommes politiques n’ont manqué de faire une analyse des faits. C’est le cas de Jean Baptiste Atemengue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). «Les leaders anglophones ne pourront jamais parler d’une voix tout simplement parce qu’ils ne partagent pas la même idéologie et n’ont pas les mêmes intérêts. Ça n’a jamais été le cas d’ailleurs depuis les luttes pour l’indépendance. Le référendum de 1961 témoigne du pluralisme idéologique de ces deux régions. Les autres Camerounais ont eux-aussi plusieurs visions de la solution à la crise actuelle», déclare Jean Baptiste Atemengue.

Certains analystes pensent que le climat ambiant aurait pu être évité avec la tenue de la Conférence générale anglophone du Cardinal Christian Tumi. Cette Conférence n’a jamais été organisée car n’ayant pas eu l’accord des autorités. « Il y a en effet une absence d’organisation chez les leaders anglophones qui ne parviennent pas se mettre d’accords et à former un seul bloc. C’est à cause de cela que le Cardinal Tumi et certaines personnalités des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont voulu organiser la Conférence Générale Anglophone », déclare Dr. Nick Ngwanyam, analyste politique.

 

Liliane N.

 

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Les femmes d’affaire veulent avoir une part active dans le déroulement du dialogue national.

 

Les femmes d’affaire du Cameroun affirment faire partie des grandes victimes de la crise socio politique, qui sévit au Nord-Ouest et au Sud-Ouest depuis trois années déjà. Par la voix de Constance Owona, la vice- président du Groupement des femmes d'affaires du Cameroun, elles indiquent avoir perdu le lourd tribut dans cette crise baptisée crise anglophone.

A l’heure où les autorités s’activent pour l’organisation du grand dialogue national, convoqué par le Président de la République, le Groupement des femmes d'affaires du Cameroun indique qu’il peut être important durant ce grand rendez-vous. Les femmes veulent apporter leur sensibilité, surtout celle reconnue aux mamans.

«Ce sont nos enfants qui sont tués et qui tuent. Nous souhaitons que les femmes s'impliquent plus. En tant que femmes d'affaires, face à ce dialogue inclusif, nous avons fait le point des problèmes, qui entravent la bonne marche des investissements et donc, des affaires au Cameroun. Nous sommes vraiment disposées à contribuer de tout cœur au retour de la paix dans notre pays », déclare Constance Owona.

A titre de rappel, il convient de noter que lorsque, la crise s’est enlisée, les femmes se sont mobilisées. La plus récente de leurs actions visant le retour de la paix, date du 13 avril 2019. Regroupée au Palais des congrès de Yaoundé, la gente féminine du Nord-Ouest vivant désormais dans la capitale, a organisé une marche. L’initiatrice de ladite marche était Mme Mbah Acha Rose Fomundam, le Ministre déléguée à la Présidence chargée du Contrôle supérieur de l’Etat.

Cette marche de la paix avait alors rassemblé sur les hauteurs du mont Nkol-Nyada, les femmes des sept départements de la Région du Nord-ouest résidant à Yaoundé. Le leitmotiv pour ces mères, sœurs, filles et épouses était prier et crier pour un retour de la paix dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

 

Liliane N.

 

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Un mémorandum de certaines organisations dites de la "vraie société civile" camerounaise a été rendu public mercredi 25 septembre 2019. Dans ce mémorandum, les membres des différentes organisations concernées font des propositions au Chef du Gouvernement pour le Grand dialogue national.

 

Les membres des associations qui se réclament de ce qu'ils appellent  la "vraie société civile" bien que n'ayant pas été conviés par le Premier ministre à apporter leurs contributions pour la phase consultative en prélude au Grand dialogue national, avouent avoir pleinement leurs mots à dire. Ils ont saisi l'occasion à Douala pour dérouler leurs recommandations.

Selon la posture de ces organisations de la société civile, au tout début de la crise, elles ont eu à dénoncer avec la pleine énergie, les exactions et arrestations arbitraires. D'une voix unanime, les membre de la "vraie société civile", excipient : "On a appelé les autorités à ne pas envoyer les militaires sur le terrain, mais, à mettre en place un cadre de dialogue pour la résolution des revendications justes posées par ce consortium", disent-ils. Nombre de personnalités actives dans cette coalition, ont signé ledit mémorandum.  Il s'agit entre autres de Jean Marc Bikoko, Dynamique Citoyenne Maximilienne Ngo Mbe du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC). Felix Agbor Nkongho du Center for Human Rights and Democracy in Africa (CHRDA), Philippe NANGA, du Monde Avenir. Hilaire Kamga, de Plate-forme de la Société Civile pour la Démocratie. 

 

L'exemple du Burkina Faso est cité en premier

Les organisations concernées se fondent sur des cas d'école taillés à leurs convictions. Elles disent ainsi, copier le modèle de dialogue au Burkina Faso, en Centrafrique et en République démocratique du Congo pour faire entendre leurs propositions. De ces propositions, il est à noter des recommandations allant dans le sens d'un processus de sortie de crise rythmé par des débats sur la crise anglophone et la gouvernance politique du pays. Une Assise nationale sur la crise politique et le système de gouvernance au Cameroun, est préconisée par les signataires du mémorandum.

Dans la teneur de ce mémorandum, ce sont dans l'ensemble 17 recommandations qui sont formulées et adressées aux pouvoirs publics. Parmi les recommandations faites, il figure en bonne place, la tenue d’une session spécifique à la crise dite anglophone, la garantie des conditions de sécurité optimale pour tous les participants avant, pendant et après le dialogue. La proclamation d’un cessez-le-feu préalable dans les régions du Nord-Ouest et du Sud- ouest avec le retrait des forces armées.

Les membres de la "vraie société civile" appellent non seulement à la libération de tous les personnes incarcérées dans le cadre de la crise anglophone, mais aussi, la libération sans condition de tous les détenus politiques issus de la crise post-électorale. Ils sollicitent, l’accord préalable entre les différentes familles d’acteurs sur l’agenda des travaux (les différentes commissions et les profils des membres facilitateurs). L'on note enfin que, ces organisations "attirent l’attention des institutions internationales représentées au Cameroun quant aux manœuvres de diversion, sur l’organisation du dialogue dont l’action citoyenne ne concourt pas à la construction des relations diplomatiques productrices du bien-être des citoyens". 

 

Innocent D H

 

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Alors que le Grand Dialogue National s’apprête à s’enclencher, les observateurs de la gouvernance publique se posent un certains nombre de questions. En bonne place se trouve la question de savoir, combien vont coûter au contribuable les assises qui s’ouvrent lundi prochain au palais des congrès de Yaoundé ?

 

A trois jours du démarrage des travaux du grand dialogue national, personne ne peut encore dire avec exactitude combien coûtera au finish les travaux qui vont s’ouvrir bientôt. Une question qui semble inopportune pour plusieurs car disent-ils : « la paix n’a pas de prix ». Et c’est bien sur cette allégation emprunt de naïveté que vont surfer les cadres de l’administration publique en charge de l’organisation des travaux du grand dialogue national.

Au Cameroun, chaque occasion est bonne pour siphonner les caisses de l’Etat. Les péripéties et les détournements autour des chantiers de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) le prouvent à suffire. Il y a donc à craindre pour les fonds publics dans l’organisation et la tenue de ces assises du Palais des congrès de Yaoundé. Combien vont coûter ces travaux ?

 

Chaque occasion est bonne pour détourner les fonds publics.

Les administrateurs ont « le sang à l’œil ». Ils ne s’encombreront pas de ce que nous soyons dans une dynamique de résolution d’une crise sécuritaire pour garder bonne conscience et bonne attitude afin de ne pas vider es caisses de l’Etat. Au jour d’aujourd’hui aucune communication sur le budget de cet entreprise. Aucune autorité, même pas le Chef de l’Etat n’a encore décidé d’une dotation spéciale qui viendrait de caisses noires de la République. Il ne peut en être autrement puisque ces travaux et tout ce que cela implique n’a été prévu par le budget de l’Etat pour l’exercice en cours.

A ce jour, les marchés de confection des gadgets pour le dialogue national sont passés de gré à gré. Des gadgets qui n’ont fondamentalement aucune importance dans le déroulement des assises.

Par ailleurs, à lire le programme des travaux sur la semaine, la gastronomie sera abondamment au rendez-vous, sans compter les jetons de présence qui seront certainement versés aux participants. L’exemple, le ton a déjà été donné lors des concertations au Premier Ministère. C’est par millions de FCFA que les consultés étaient récompensés après leur entrevue avec le Premier Ministre. Au point où certaines organisations sont en train de voler en éclat du fait du mauvais partage de cette somme distribuées. La facture du dialogue risque d’être astronomique.

Vigilance dans les caisses.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Les choses se précisent. Le Grand Dialogue National est sur les rails. Les assises débutent dimanche prochain à Yaoundé. Et elles prennent fin le 04 octobre. Voici le programme des activités qui se dérouleront au Palais des sports de Yaoundé.

 

Les services du premier ministère ont rendu public l’ordre de déroulement des activités du grand dialogue national.

Le décor finira de se mettre en place dimanche le 29 septembre 2019. La journée de dimanche s’utilisera essentiellement pour les modalités administratives de démarrage. Les délégations seront accueillies et orientés. Les délégations viendront de tout le Cameroun, et de la diaspora. Pour ceux des compatriotes qui viendront des autres régions du pays, il faut dire que la plupart sont déjà à Yaoundé. Bon nombre étaient présent dans les délégations régionales qui sont allés en concertation au premier ministère cette deuxième semaine. L’essentiel ont déjà pris des logements dans les hôtels de la capitale politique et sont prêts à passer une semaine entière pour le bien de l’avenir du Cameroun. Pour ceux des participants qui ne sont pas encore à Yaoundé, le comité d’organisation a prévu des méthodes pour assurer l’installations de ces derniers. Les installations des participants prendront fin le lundi suivant à 08 heures.

Dès 08 heures précises, les invités pourront prendre place dans la salle du palais des congrès pur le démarrage effectif des travaux. Le Premier Ministre fera son entrée un peu avant 10 heures. Puis suivra la cérémonie protocolaire d’ouverture du Grand Dialogue National. Avec notamment, le mot de bienvenue du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, le discours d’ouverture du Premier Ministre, suspension des travaux pour photo de famille, puis s’enchaineront les séances de discussions en plénières. La première journée est sensée prendre fin à 19 heures.

Le mardi, place essentiellement aux travaux en commission. Pareil pour le mercredi suivant. Le jeudi, on reprendra avec les travaux en plénières et à la présentation des rapports des commissions. Au sujet des commissions, il faut savoir qu’il y en aura huit (08) en tout.

-          Commission 1 : Bilinguisme, Diversité culturelle et cohésion sociale

-          Commission 2 : Système éducatif

-          Commission 3 : Système judiciaire

-          Commission 4 : Décentralisation et Développement local

-          Commission 5 : Reconstruction et développement des régions touchées par la crise

-          Commission 6 : Retour des réfugiés et des personnes déplacées

-          Commission 7 : Rôle de la Diaspora dans la crise et contribution au développement du pays.

Une soirée de gala culturelle refermera la journée de jeudi. Et vendredi ce sera la cérémonie de clôture.

 

Stéphane NZESSEU

 

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La vice-présidente du directoire des femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun estime que « l’amorce de ces assises est faussée ».  

 

« Merci, Seigneur, Allah, à la vie, à nos mères, pères, frères et sœurs, fils et filles. Merci pour votre engagement aux Nations-Unies, à l'Union Européenne, à l'Union Africaine et au Africa Forum résolument engagé à accompagner le Cameroun à sortir de cette impasse.

Merci à tous pour vos mots, vos appels téléphoniques, vos réunions, vos lettres, vos conférences, vos articles, vos rapports, vos gros titres, vos messages sur Twitter, Facebook, WhatsApp, vos pensées, votre bonne volonté, votre dévouement, votre engagement pour la paix au Cameroun.

Il en faut plusieurs, parfois une personne, pour déclencher une guerre. La violence se propage, envahit, et pendant un moment, nous avons l’impression que la destruction conduira à l’ordre et à l’harmonie. Ensuite, inévitablement, nous réalisons que, comme toujours, l'ordre et l'harmonie résulteront de notre capacité à pardonner, à persuader, à créer, à aimer. Le temps est enfin venu d'admettre qu'il ne s'agissait pas de savoir qui est le plus autoritaire ou le mieux armé, mais de savoir comment concevoir notre destin. On ne nous demande pas de renoncer à nos proches qui sont morts injustement ou d'ignorer nos blessures encore si fraîches.

Nous nous devons, à nous-mêmes et à nos proches qui sont encore là, en colère et pourtant forts et vivants, de surmonter notre douleur. Le moment est enfin venu de trouver une réponse commune à cette question cruciale. Quel espoir y a-t-il pour le reste d'entre nous ?

Bien sûr, l’amorce est faussée : Décider d'entamer le « dialogue » à Yaoundé avec l'actuel Premier ministre qui préside les pourparlers n'est pas souhaitable si l'on veut instaurer la confiance entre les parties. Tel qu’il est décrit et organisé aujourd'hui, cette initiative de dialogue, nous devons le dire, à très peu de chances de nous ramener à la paix. Néanmoins, nous devons reconnaître que la nécessité du dialogue est maintenant reconnue par tous, ce qui est un petit pas, mais un pas dans la bonne direction.

Le moment est venu de faire preuve de bon sens, de capacité de négociation et de persuasion. Pour commencer à exiger, à trouver des solutions. J'espère et j’ai confiance que chacun d'entre vous, citoyens, activistes, journalistes, avocats, dirigeants, représentants des États de l'Afrique et du monde entier qui ont eu la gentillesse de se sentir concernés par la "catastrophe qui se prépare" au Cameroun savent que votre contribution singulière sera essentielle à la réalisation de ce que nous sommes sur le point de créer.

Nous allons transformer cette tragédie en une success story de gens suffisamment courageux et éclairés pour défendre l'intérêt général, au-delà de ceux de dirigeants égoïstes. Pour ce faire, nous aurons besoin de l’aide, du soutien et de l’influence des parties prenantes habituelles : elles se connaissent. Mais plus important encore, nous aurons besoin de vos yeux, de vos oreilles, de votre bouche et de votre cerveau.

Parlez, mes compatriotes, surveillez et faites savoir à vos dirigeants que vous surveillez. Le pouvoir du simple fait de regarder est plus grand que vous ne pouvez l’imaginer. Seulement avec vous, nous réussirons le Kamerun, le Cameroun ou l'ancien Cameroun que nous méritons.

Nous devrions être enthousiasmés par la perspective de créer le futur que nous voulons et ne pas hésiter à dire ce que nous pensons être juste. Nous y parviendrons et serons fiers de nous tous quand nous le ferons. Car nous aurons enseigné à nos enfants qu'il n'y a rien de mal à penser et à le dire. Je vous aime tous… ».

 

 

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Le journaliste David Eboutou s’interroge quant à la manière dont est organisé jusqu’ici le Grand Dialogue National. Il se pose des questions dont celle de savoir si les groupes sécessionnistes prendront effectivement part au dialogue convoqué.

 

Parmi les chantiers à inscrire à l’ordre du jour, David Eboutou citant un extrait du dernier livre de l’ancien ministre de la santé publique Urbain Olanguenana Awono, il reconnait qu’il faut débuter par « l'urgence des transformations politiques et institutionnelles dont le pays a tant besoin. Ainsi en est-il de la grande réforme indispensable de la justice, l'impératif de l'État de droit, la réforme de l'État, l'inclusion de la diaspora, la gouvernance, la restauration des valeurs de la République et des liens de la citoyenneté (…) la réforme indispensable du Feicom, la nécessité d'un arbitrage clair en faveur d'une fiscalité locale productive etc. Pourquoi ne pas exploiter une telle vision pour la modernisation et le progrès de notre pays ? Les éditions du Schabel seraient bien avisées de diffuser davantage ce livre lors des grands débats qui débuteront dès le début de la semaine prochaine. »

Seulement, à l’observation de l’accaparement par les pontes du régime RDPC des listes régionales pour la concertation devant le Premier Ministre, il y a des craintes quant au succès de ce dialogue. « Cette flopée de listes incongrues signées des gouverneurs des régions comportant des noms de personnalités pour la plupart proches du parti au pouvoir interroge. Quelle est leur représentativité ? Qui leur a conféré cette légitimité pour parler au nom de toutes les couches sociales des régions dont ils disent représenter ? À la réflexion, il est évident que cette imposture masque d'autres ambitions. Ces noms pour la plupart connus de tous, occupant pour la plupart d'importantes fonctions dans la République sont ceux qui nous auront conduit dans le chaos actuel. Par leur incompétence et leur boulimie, ils n'y voient que leurs avenirs ventriloques même là où il est question de parler d'enjeu d'avenir de notre pays. Dans ces mêmes listes, on y trouve également quelques spécimens s'étant ouvertement opposés au dialogue. Dans ces listes controversées, les régions du Centre et du Sud battent tous les records du ridicule. On aura retrouvé de personnages aussi fanfaronés que détestables se présenter comme étant les portes paroles de ces régions qui comportent pourtant de brillants esprits dans divers domaines et qui sont de loin plus représentatifs qu'eux. Mais bon...! »

« Toujours dans le sillage des préalables qui suscitent nos craintes, l'on aura encore vu aucune délégation de sécessionnistes ou d'Ambazoniens être reçu par le Premier Ministre en consultation. Pire, leurs avis n'y sont relayés nulle part. Est ce à dire que l'on fera un dialogue sans ceux qui nous y ont contraint à cette initiative? La rencontre des différents groupes Sécessionnistes à Montreux du 20 au 22 septembre dernier et dont le communiqué final signé de toutes leurs factions radicalistes indiquait qu'ils exigent comme préalables la médiation d'une ONG SUISSE avec laquelle ils travailleraient désormais de concert, la négociation directe avec l'État du Cameroun et surtout l'invite à leurs combattants sur le terrain de continuer le combat n'est pas de bon augure. »

 

Stéphane NZESSEU

 

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Ils sont réunis dans le secret depuis samedi dernier à Yaoundé. Des délégations de pasteurs et leaders de grandes communautés sont arrivés à Yaoundé lundi matin pour prendre part aux travaux de concertations des églises évangéliques exerçant au Cameroun. Les résolutions issues de ces discussions seront formulées en propositions pour le Premier Ministre.

 

Cela s’est rarement vu dans la communauté des églises pentecôtiste au Cameroun. Depuis les années 2000, on n’a plus vu autant de tête de proue des églises de réveil se mettre ensemble pour mener une lutte commune. La Mission du Plein Evangile, la CMCI, l’église Apostolique, l’Eglise Pentecôtiste Chrétienne, la MEVIPAC et bien d’autres grandes figures de l’environnement de réveil au Cameroun parlent d’un même cœur pour aller à la rencontre de l’Etat pour faire entendre la voix de l’Eglise dans le cadre du grand dialogue national.

Les réunions se sont déroulées à l’abri des regards du plus grand nombre. Pendant ces nombreux jours, des discussions, des désaccords et des convergences exprimées pour enfin donner une chance à l’église de réveil de faire bloc pour la bonne marche de la nation.

 

Et si c’est le point de départ de l’union tant attendue ?

Il faut reconnaître que l’église de réveil est victime de son fonctionnement disparate, conséquence du type de doctrine libertaire qu’on y développe. Chacun se dit être appelé de Dieu et se défend d’être détenteur de « l’Esprit Saint ». Des arguments et bien d’autres qui donnent du crédit aux charlatans qui s’élèvent chaque jour pour se réclamer Pasteur ou visionnaire d’une église de réveil. Ces différences doctrinales et fonctionnelles ont créé des distances entre différentes communautés de réveil, occasionnant ainsi un champ complexe d’églises se réclamant du réveil.

Lire aussi : Grand dialogue national : "L’exclusion des églises pentecôtistes est un mauvais choix stratégique" 

Or, il y a une urgence à la réconciliation et à l’unité. Un préalable pour l’expansion de la foi sincère dans la nation camerounaise. Il y en a qui affirment que le Cameroun d’aujourd’hui est simplement à l’image de l’église de réveil au Cameroun à plus d’un titre. Et le mouvement de mise en commun des principaux acteurs de l’église tel que cela se déroule depuis quelques jours à Yaoundé, à la faveur du dialogue national, on peut espérer des lendemains meilleurs pour l’église de réveil dans notre pays. Il faudra juste que ce cadre de partage et d’échange aille au-delà de la simple concertation pour aller rencontrer le premier ministre.

 

Stéphane NZESSEU 

 

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Ils pensent en majorité, que c’est un cadre qui doit permettre aux populations de participer au développement de la nation.

 

Si pour certains magistrats le grand dialogue national convoqué par Paul Biya le Président de la République, doit répondre à ses attentes, il y en a qui pensent que cet important rendez-vous doit satisfaire les populations. C’est un moment qui doit permettre aux populations de se sentir impliquées dans la construction de leur avenir. « Ce qui est important, c'est que le Chef de l'Etat a élargi le dialogue à d'autres questions qui gênent l'évolution harmonieuse de notre pays. Les consultations menées dans les deux régions (Nord-Ouest et Sud-Ouest Ndlr) que nous avons citées peuvent l'être également dans le Sud ou ailleurs, parce que les populations veulent sentir la prospérité dans leur vécu », indique Elise Meko, le Maire de la commune d'Akom II.

A titre de rappel, le Chef de l’Etat s’est adressé le 09 septembre 2019, à la nation toute entière. Il a indiqué que les sujets qui seront abordés, traiteront des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre-ensemble. Francis Zibi Samba, le Maire d’Ayos pense qu’il serait important que les personnes qui prendront part au grand dialogue national soient sincères.

Lire aussi : Grand dialogue national : Le regard croisé des magistrats municipaux de la Bénoué pour la réussite de l'Événement 

« Le grand dialogue national convoqué par le Président de la République est une formidable opportunité de paix… En tant qu'élu local, on ne peut qu'être heureux de constater que l'un des volets abordés par le Président de la République concerne la décentralisation. Mon souhait est que tous les acteurs qui prendront part à ces assises soient sincères et que nous parvenions à la fin de la situation actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Notre souhait est que les élections régionales annoncées par le Chef de l'Etat se tiennent très vite. Que des ressources conséquentes soient allouées aux collectivités territoriales décentralisées afin que les populations s'impliquent directement dans la gestion de leur vécu quotidien » déclare-t-il.

 

Liliane N.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01