Les personnes handicapées souhaitent que les décisions qui seront prises lors du grand dialogue national, impactent positivement sur leurs vies.
Elles ne comptent pas être en reste, les personnes vivant avec un handicap au Cameroun. Leur souhait c’est qu’elles bénéficient aussi des retombées du grand dialogue national. Ne voulant pas être partagés sur leurs intérêts, le 25 septembre 2019, elles se sont réunies à Douala dans la région du Littoral. La première de leurs revendications, porte sur leur implication dans ce grand rendez-vous, au cours duquel le Président de la République a indiqué que seront traitées des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre-ensemble.
Les handicapés souhaitent avoir une part active dans le processus de prise de décision des différentes structures du pays. Pour eux, cela se fera lorsqu'ils auront au moins deux représentants dans les conseils municipaux, cinq dans le conseil régional, 20 parlementaires et sénateurs. Ils veulent également la création d’un poste de conseiller à la Présidence pour les questions relatives aux personnes handicapées. Ainsi qu’un autre au niveau du Premier Ministère.
Ce que les personnes handicapées réclament, c’est également une société inclusive par le biais d’un plan d’action, qui serait mis en œuvre à tous les niveaux du territoire national. Ce plan d’action mettra l’accent à la base sur la ratification de la Convention de Genève pour les droits des personnes handicapées.
Il faut noter qu’au Cameroun les handicapés ont toujours voulu avoir une part active dans la gestion du pays. On se rappelle que l’année dernière lors de la période de l’élection présidentielle, ils étaient montés au créneau pour demander une meilleure accessibilité aux bureaux de vote. Ils tenaient à tout prix à avoir la possibilité d’exprimer au mieux leur choix électoral. Dimitri Fokou le président de l’association L’œil et la main avait indiqué que les personnes vulnérables éprouvent des difficultés dans l’expression de leur devoir citoyen.
« Les bâtiments ne sont pas toujours accessibles aux personnes handicapés. Certains bureaux de vote sont à l’étage et c’est difficile pour les handicapés à vélo d’arriver là-bas. Certaines urnes sont installées à des hauteurs qui ne permettent pas aux personnes sur les chaises roulantes d’introduire leur bulletin de vote sans se faire assister », déclarait-il.
Liliane N.