Après son passage dans les services du premier ministère afin de déposer leurs propositions en vue du grand dialogue national, le MRC s’évertue à se défendre quant à la nouvelle qui circule et fait savoir que les représentants du parti de Maurice Kamto ont reçu « un peu d’argent de taxi » au sortir de l’immeuble étoile.
C’est par un communiqué que le porte parole de Maurice Kamto fait savoir à l’opinion publique nationale et internationale que les membres du parti qui ont rencontrés le Premier Ministre Dion Nguté n’ont reçu aucun copeck du gouvernement.
De toute évidence, il y a de l’argent qui circule ans les couloirs du premier ministère, de grosses enveloppes sont remises aux consultés, question d’amortir les frais de déplacements pour l’immeuble étoile. C’est ce qui ressort des témoignages de plusieurs des personnalités qui ont fait un tour au premier ministère ces derniers jours. D’ailleurs, les membres du bureau du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun sont à couteaux tirés à cause du mauvais partage de 2 millions de fcfa reçu à l’immeuble étoile.
Mais selon Bibou Nissack, le MRC est le seul consulté à faire l’exception. D’après un communiqué rendu public pour se défendre, le porte parole de Maurice Kamto dit que le MRC n’a rien reçu. « Nous tenons à faire savoir à l’opinion publique que la délégation conduite par madame Tiriane Noah n’a reçu, ni demandé, le moindre paiement en nature ou en espèce suite à sa rencontre avec Monsieur Dion Nguté. Il est dès lors totalement mensonger de prétendre le contraire » dixit le porte parole du président Kamto.
Bibou Nissack va plus loin en détournant l’attention pour la porter sur les services du premier ministère : « il est donc attendu des services de l’immeuble étoile que des clarifications soient faites à très brève échéance, en vue de faire publiquement savoir qui a éventuellement été payé suite à ces consultations conduites à la primature, les montants payés, et la mention de la rubrique sous laquelle figure de tels paiements. » Un détournement d’attention qui peut s’assimiler à de la pure distraction de la part de a communication du MRC.
Mais pourquoi s’évertue-t-il tant à démontrer que son part n’a rien pris ? Tout simplement parce que si cela était avéré, ce serait le coup de grâce à ce parti en proie à de nombreux soubresauts internes et externes depuis l’arrestation de son directoire.
Stéphane NZESSEU
Le parti de George Gilbert Baongla n’a pas été invité à l’immeuble étoile pour les concertations d’avant le dialogue national. Mais le parti a décidé de s’inviter au débat et dit ses propositions et ses attentes au gouvernement de Yaoundé.
Malgré l’incarcération de son président, le Parti Républicain est toujours très présent sur la scène politique nationale. Son Premier Vice Président proactif a fait savoir les attentes du Parti des républicains. Des propositions adressées au Premier Ministre et dont le courrier est en ce moment au Secrétariat du premier ministère.
La première réaction du Parti républicain est une plainte formulée à l’endroit des initiateurs du dialogue. Morgan Palmer et son parti espèrent qu’il ne s’agira pas d’un « simple symposium de décrispation des anglophones ». En somme, le parti craint qu’il ne s’agisse d’une autre rencontre de distraction et de dilatoire à l’endroit des peuples des régions anglophones qui subissent la guerre depuis plus de trois ans et qui peuvent commencer à se fatiguer de cette affaire. Cette crainte exprimée sonne également comme une mise en garde envers les dirigeants camerounais contre les conséquences désastreuses que peuvent avoir le fait d’utiliser cette annonce au dialogue pour juste essayer de flouer les populations des régions anglophones et de tous les autres citoyens du Pays.
Avant tout, le parti républicain souhaite que « ce dialogue soit une opportunité pour régler et non survoler l’universalité des problèmes du Cameroun ». Une fois de plus, la voix du parti sonne comme un avertissement à l’endroit des organisateurs de cette grande rencontre nationale. Le désir profond du parti républicain comme de tous les camerounais est qu’au sortir des rencontres au Palais des Congrès que la grande partie de camerounais trouvent satisfaction dans les décisions qui seront prises. Par ailleurs, le parti trouve que la période consacrée au dialogue est très réduit. Et qu’il faut bien rallonger pour aller au fond des questions à aborder. Morgan Palmer et George Baongla proposent que le gouvernement mène le dialogue sur 21 jours. Soit 07 jours pour dresser le diagnostic du Cameroun, 07 jours pour définir les solutions et 07 jours pour élaborer les résolutions finales.
Sur la question des thématiques à aborder, le parti républicain à des idées bien précises : l’Education, la formation et l’emploi des jeunes, la sécurité sociale, la répartition de la richesse, le développement des localités décentralisées, la place de la femme, la diaspora, les accords coloniaux. Avec ces propositions, le parti républicain croit que le dialogue national peut apporter un changement positif au Cameroun.
Stéphane NZESSEU
Tel est le point de vue donné par Dieudonné Essomba, alors que le débat suscite beaucoup de passion au sein de l’opinion nationale, à quelques jours de l’ouverture du Grand Dialogue National.
« Je ne sais pas pourquoi les gens s’attardent encore sur cette histoire de décentralisation !
La décentralisation administrative aurait pu marcher il y a 10 ans, avant le premier coup de feu de la Sécession ! Mais aujourd’hui, c’est terminé !
Certains nous en parlent avec arrogance, comme si le Gouvernement contrôlait encore tout et qu’il avait affaire à une population civile docile qui craint le moindre commandant de brigade !
Les Sécessionnistes sont armés, bon Dieu ! Ils se font tuer, mais ils tuent aussi !
Et en trois ans d’annonces triomphalistes au sujet d’un Etat qui est un monstre froid et tout-puissant auquel rien ne résiste, nous voyons bien que ce sont les Sécessionnistes qui montent en force ! C’est eux qui sont partis avec des mains nues, quand tout le monde croyait que l’Etat allait les mater en deux semaines !
Mais trois ans plus tard, ils sont toujours là, édictant leur loi ! Ils ont détruit les grands fleurons qui nous procuraient de très précieuses devises, la CDC et la PAMOL, déstabilisé les réseaux commerciaux, incendié les bâtiments publics, sans que ce fameux Etat puisse les en empêcher !
Ils ont pourchassé l’Etat, et il n’y a plus de sous-préfet et de commandant de brigade en dehors des grandes villes transformées en bunker, où les agents publics grelottent de terreur !
Ils perçoivent les impôts, contrôlent les routes et se sont installés dans des écoles construites par l’Etat qu’ils ont transformés en leur base, au vu et au su de tout le monde !
Et même dans les villes hyper sécurisées de Bamenda et Buea, c’est eux qui édictent le rythme de vie, en imposant les Villes Mortes, les Rentrées Mortes, sans qu’on puisse y faire quoi que ce soit, en dehors de stériles condamnations.
Sur le plan international, ils ont imposés leur cause comme une problématique majeure, contrairement aux pseudo-patriotes qui ont trompé le Gouvernement en lui faisant croire que c’était une simple affaire intérieure qui n’allait susciter aucune ingérence.
Et aujourd’hui, ce n’est pas eux qui souffrent, mais bien l’Etat du Cameroun! C’est l’Etat du Cameroun qui épuise ses ressources dans une guerre parfaitement inutile, c’est lui qui perd ses recettes c’est lui qui est dénoncé pour les violations des droits de l’Homme et qui se défend désespérément ! C’est lui que le monde entier regarde méchamment, avec un immense reproche !
A contrario, on n’a vu nulle part les Sécessionnistes demander le dialogue, mais plutôt dénoncer violemment l’archevêque émérite TUMI et tous les fédéralistes qui proposaient de négocier, impatients qu’ils sont de combattre et de chasser ce qu’ils appellent les forces d’occupation!
Voilà la réalité sur le terrain !
Les gens qui continuent à fanfaronner à Yaoundé sur leur Cameroun unitaire veulent nous conduire où là ? Ils nous affirment qu’ils vont mater la Sécession, ils vont la mater quand ? Avec des mots ronflants ? Ils attendent quoi ? Un sifflet ?
Qui peut mater la Sécession sans l’adhésion franche de la population anglophone ? Personne !
Je l’avais dit il y a trois ans : le Cameroun n’a pas les moyens politiques, économiques, financiers et diplomatiques pour mater militairement la Sécession anglophone ! On m’a traité de traitre à la patrie !
Comment les gens de Yaoundé ont pu croire qu’on pouvait imposer les liens d’un Etat unitaire à une Communauté représentant 20% de la population, et qui plus est, a déjà vécu dans un système fédéral, et sous la supervision des Nations-Unies ?
L’Etat unitaire est clairement un faux projet qui ne peut aboutir qu’à l’horreur ! Il faut en sortir définitivement et immédiatement!
Sinon, nous allons connaître exactement le même sort les 3 autres pays qui sont nés fédéraux et se sont amusés à supprimer la Fédération : l’Ethiopie, le Soudan et la Somalie !
On ne supprime pas une Fédération ! On peut la modifier, mais on ne la supprime pas !
Il est impératif de rentre dans la Fédération et c’est cela qui doit être l’objet du Dialogue !
Sinon, cela risque d’être tard !
Allons à la Fédération au risque de porter une terrible responsabilité historique ! Les Anglophones ne reviendront plus jamais à l’Etat unitaire ! Ils l’on dit et redit, leurs Chefs traditionnels, tous membres du parti au pouvoir l’ont clairement dit ! Ne donnons aucun prétexte à la Sécession, car nous ne pouvons pas la battre militairement, en dépit des fanfarons !
Allons à la Fédération ! La Fédération ne tue pas !
Le Nigeria est fédéral ! L’Ethiopie est fédérale ! L’Afrique du sud est fédérale ! La Tanzanie est fédérale ! Le Soudan est fédéral !
Les gens sont morts là-bas ?
Bien au contraire, ce sont les pays les plus puissants d’Afrique du point de vue économique. Et ils alignent aussi 16 Universités sur les 20 premières dans toute l’Afrique ! »
Dieudonné Essomba
La Société pour le Développement de l’Elevage et du Commerce (SODELCO) qui est une Association s'engage à apporter son soutien sans réserves au chef de l’Etat dans sa démarche pour apaiser les tensions sociales. C'était au cours d’une marche patriotique organisée samedi 21 septembre 2019 à Garoua.
Ils sont des acteurs économiques et sont conscients que la paix n'a pas de prix pour l'avancée de leur activités. Les membres et sympathisants de la SODELCO, association mise sur pied par Baba Ahmadou Danpullo ont exprimé à l'unisson leur soutien et adhésion au grand dialogue national sans exclusive au cours de cette marche patriotique organisée à Garoua. Selon Moussa Housseini, porte-parole du groupe Danpullo : « Nous voulons témoigner à l’action du chef de l’Etat, notre attachement aux grandes valeurs du vivre ensemble et du maintien de la paix à travers le dialogue projeté».
Des propositions pour une sortie définitive de la crise dans la zone anglophone
Le soutien exprimé s'appuie sur des propositions faites pour la circonstance par les membres de la SODELCO pour le succès de ce grand moment qui s'annonce très historique au Cameroun. D’après Ahmadou Hamidou Djika : « Nous avons discuté du vivre ensemble, de la cohésion sociale et de tout ce qui va avec ». Et pour Hadja Koultchoumi : « nous nous sommes rassemblés aujourd’hui pour mendier la paix. Parce que sans la paix nous ne pouvons rien ».
Le secrétaire général des services du Gouverneur de la Région du Nord, Julien Doumba a saisi l'opportunité pour assurer aux membres de l'association, de transmettre précieusement la motion de soutien et de déférence adressées au Président de la République Paul Biya, tout comme les propositions de l’association pour développement de ses secteurs d'activité.
Innocent D H
Les Magistrats municipaux de cette partie du pays expriment leur totale adhésion pour la réussite du Grand Dialogue National sans exclusive. Ils voient déjà en cette initiative présidentielle un dénouement heureux de la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis près de trois ans.
De l'avis des membres du Syndicat National des Communes de la Bénoué (SYNCOBE), le grand dialogue national sans exclusive convoqué par le Chef de l'Etat S.E. Paul Biya tombe à pic pour la résolution de la crise sécuritaire ambiante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Selon la posture de Mama Abakaï Maire de la commune de Lagdo : « les syndicats des Communes dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest n’arrivent pas à mener leurs activités en toute quiétude. Ces Maires auront la possibilité après le dialogue de revenir jouer leur rôle d’acteurs du développement local ».
Pour le regard de Souaïbou, Maire de la Commune de Bascheo : « Ce dialogue permettra surement avec ses résolutions pertinentes de mettre fin à l’insécurité non seulement dans la zone anglophone, mais aussi et surtout sur l'ensemble de notre Pays », observe l'élu local.
Un plaidoyer formulé
Moment opportun donc pour la famille syndicale des communes de la Bénoué de formuler un plaidoyer dans l'objectif d'un retour définitif à la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Certains de ces élus estiment d'ailleurs que le retour à la stabilité passe aussi par l’accélération du processus de la décentralisation. Mama Abakaï, le maire de la Commune de Lagdo et par ailleurs président du SYNCOBE : « Il faut seulement implorer lors du dialogue qu’on tienne compte de la répartition des ressources en fonction de la population de chaque collectivité territoriale décentralisée. Car le développement, c’est fait pour la population et la décentralisation ne peut pas être effective si on ne prend pas en considération le critère du nombre de population de chaque collectivité territoriale décentralisée ». A la suite du maire Mama Abakaï, le Maire de la Commune de Baschéo Souaïbou, allant dans la même perspective propose : « il faut la participation de tout le monde et une participation franche et que les organisateurs du dialogue écoutent les participants et prennent en compte leurs doléances ».
Le département de la Bénoué par la voix de ses magistrats municipaux se dit donc prêt, disponible et motivé pour ses apports multiformes et sans faille pour un dialogue franc, équitable dans l'intérêt de tous les Camerounais.
Innocent D H
Nkongho Felix Agbor alias Agbor Balla, fondateur/président du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique, CHRDA, dit que le résultat du grand dialogue national qui doit commencer le 30 septembre 2019 pourrait ne pas répondre à la volonté et aux aspirations du peuple.
C’est sur Facebook, le dimanche 22 septembre 2019, qu’il a exprimé sa frustration face au choix des délégués au dialogue organisé par le chef de l'Etat camerounais, Paul Biya.
Le Vice-Président de l'Association du Barreau Africain, dénonce la composition de la « délégation régionale » pour la région Centre sous l'égide du gouverneur de la région Centre (d'autres gouverneurs régionaux font de même). Il s'agit des délégués qui participeront aux « consultations préparatoires » (susceptibles d'élaborer une position régionale) avant le Dialogue lui-même ».
Agbor Balla qui a passé environ huit mois à la prison principale de Kondengui pour son rôle dans la crise anglophone craint que le dialogue qui devrait mettre fin à la crise ne se transforme en un rassemblement de la classe dirigeante, les membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président Paul Biya.
« On note que la liste est composée de : 1) les ministres actuels du Cabinet (RDPC), 2) les anciens ministres (RDPC), 3) les secrétaires généraux et les conseillers techniques de certains ministères (également de hauts fonctionnaires de l'État), 4) les directeurs généraux des entreprises d'État et, bien sûr, 5) les chefs actuels des délégations permanentes et des sections et sous-sections du RDPC.
Si cela reflète la « composition » de la région Centre, il sera intéressant de voir ce qui se passe dans les autres régions. Une telle composition des « délégations régionales » au processus de dialogue suggère que les acteurs indépendants ou non établis (ordres professionnels, organismes religieux, société civile, etc.) devraient se tenir à l'écart des délégations régionales en tant que telles, et qu'une grande attention devrait être accordée à la manière dont les différents segments de la société sont représentés dans le processus du dialogue.
Une combinaison de ministres, d'anciens ministres, de hauts fonctionnaires de l'État, de dirigeants traditionnels (dont il ne faut pas oublier qu'ils sont payés par l'État) et de cadres du parti au pouvoir pourrait rapidement « peupler » les sièges du Dialogue et constituer 80 pour cent de ses participants. (Et ceci sans tenir compte de plusieurs autres qui sont au « travail au noir » en tant que membres de la société civile, ou qui dirigent des associations de développement dans leurs régions respectives, et qui sont directeurs ou hauts fonctionnaires dans l'administration publique).
Il montre aussi les défis que posent la gestion du processus par le Premier ministre et le fait que les gouverneurs régionaux (des fonctionnaires non élus et dont le rôle est lui-même remis en question, dans le contexte de l'habilitation des régions) sont les « organisateurs » de ces mini-dialogues régionaux de préparation au processus. Ils devront veiller à ce que la représentation non-établie soit équilibrée, sinon l'Administration s'adressera à, ou entre elle, au Dialogue - ce qu'elle devrait déjà faire au quotidien ».
Agbor Balla est président du Consortium de la société civile anglophone camerounaise (CACSC), désormais interdit, créé en décembre 2016 pour exprimer les griefs des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Otric N.
L’artiste Longue Longue sollicite une intervention du Manidem auprès de Joseph Dion Ngute le Premier Ministre.
Longue Longue veut que l’affaire relative au retrait de son passeport soit inscrite à l’ordre du jour des assises du grand dialogue national, convoqué par Paul Biya le Président de la République. Pour ce faire, l’artiste a sollicité l’intervention du président du parti politique Manidem. Celui-ci devra plaider pour sa cause auprès de Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Longue Longue indique que sa doléance vise à « décrisper l’atmosphère socioculturelle » et à lui permettre à promouvoir la culture camerounaise et africaine à travers le monde.
Pour mieux comprendre la doléance de l’artiste, il convient de rappeler que son affaire a débuté en avril dernier. Il a été interpellé le 02 avril 2019 à Douala par la Sécurité militaire Son passeport lui a été retiré par les « autorités compétentes ». Au mois d’août dernier, l’artiste avait fait un post sur page Facebook. Dans ledit post, il demandait que son document de voyage lui soit remis.
« Je me suis prosterné devant vous, vous ne voulez pas me donner mon passeport. Vous voulez que je fasse comment que je vienne laver les assiettes chez vous ? N’exagérez pas quand même ! Donnez-moi mon passeport quand même, je m’en vais me débrouiller, je m’en vais travailler. Je vous dis ça hoha ! Donnez-moi mon passeport ! Je ne vous ai rien fait. Quand c’est trop c’est laid », a-t-il écrit.
Dans ce post, Longue Longue indique que son niveau de vie n’est plus le même, depuis qu’il n’est plus en possession de son passeport. « Après vous allez dire qu’il y a la démocratie ? J’ai déjà tout dit, j’ai déjà tout fait, ça fait 5 mois que je ne parle plus. J’en ai marre ! Je n’ai même plus de quoi manger ! Je vivote, je vais chanter de cabaret en cabaret pour manger. Je mendie alors que j’ai un métier. Remettez-moi mon passeport », a écrit Longue Longue.
Liliane N.
Elles sont contenues dans un document et reparties en trente (30) points
- S’accorder sur un retour global effectif à la paix, pour mettre fin à l’agonie de la vie, du travail et de l’économie, afin de se remettre sur la voie vertueuse du développement durable.
- Identifier et libérer les leaders des pôles de devoirs, droits et intérêts à même de bâtir la paix pour tous.
- Libérer le grand camarade Zambo Amougou Jean Marie, Président Confédéral de la Cstc, détenu à la Prison Centrale de Yaoundé pour sa participation et contribution au Dialogue National.
- Libérez Ngalim Félix et Mancho Bibixy, Leaders de Anglophone Saxon Youth Council of Cameroon, détenus à la Prison Centrale de Yaoundé pour leur participation et contribution au Dialogue National.
- Recenser tous les déplacés internes ou non, victimes de la crise avec leurs enfants, pour leur localisation, la protection, l’assistance de l’Etat et la création des pôles d’installation avec une domanialisation foncière des cessions des parcelles.
- Développer un réseau d’accueil des enfants et des personnes sinistrées par des familles ou des 374 Collectivités territoriales décentralisées (CTD).
- Adopter une loi des finances appropriée pour les Zones déclarées sinistrées économiquement et les activités socio économiques en difficultés.
- Mettre sur pied un plan de reconstruction et d’expansion économie en ressuscitant les 30.000 emplois de la CDC, de la SONARA, des Communes, de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, du bois et forêts, des BTP, des Banques et établissements financiers, de la Sécurité, des Télécommunications, etc…
- Respecter les droits universels de l’homme du 10 décembre 1948.
- Respecter le Traité Ohada, les Normes Internationales du Travail et les droits fondamentaux des travailleurs de l’Organisation Internationale du Travail(OIT), ratifiés par le Cameroun et en vigueur.
- Respecter la Hiérarchie des Créances salariales et de cotisations sociales de l’Ohada.
- -Relèvement du SMIG de 36.270 francs CFA le mois, à 150.000 francs CFA par mois.
- Relèvement des salaires et indemnités de logement et de transport des travailleurs principalement dans les zones fragiles.
- Modifier la Loi N°92/007 du 14/07/1992 portant code du travail, les lois de la sécurité sociale, les lois de la protection sociale et de l’assurance maladie avec Zonage Sécuritaire et Sociale approprié.
- Relever les salaires, indemnités et accessoires de salaire des travailleurs et des indépendants.
- Revoir la loi sur le statut des fonctionnaires nationaux et locaux conformément à la constitution du 18 janvier 1996.
- Problème des assurances des véhicules et des chauffeurs en zones difficiles de surchauffes ou zones fragiles.
- Inclusion du secteur informel urbain et rural au secteur structuré.
- Institution de l’Assurance maladie universelle suivant la convention 102 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et la recommandation 202 de l’OIT sur les Socles nationaux de protection sociale.
- Prestations familiales pour les travailleurs, femmes, enfants et leurs familles (10.000 francs CFA par enfant par mois).
- Assurance risques professionnels (RF), pour tous les travailleurs, personnels de transports et rattachés au véhicule ou à la société comme employés ou représentants.
- Relever les montants de la pension vieillesse invalidé décès (Pvid), pour tous les travailleurs et l’indexer aux revenus réels comme l’Impôt sur les revenus des personnes physiques (IRPP) et le pouvoir de vie.
- Réinstaurer la déclaration des revenus des personnes physiques et leur famille pour le paiement de l’impôt sur le foncier et les revenus des personnes physiques en ville et en campagne pour tous.
- Donner plus de considération aux syndicalistes et aux Organisations Syndicales (convention 135 de l’OIT, Droits fondamentaux des travailleurs, etc.…) et reconnaître leur rôle.
- Inclusion des travailleurs, des centrales syndicales et de leurs représentants.
- Instaurer une justice sociale et une Justice équitable pour l’instauration d’une paix globale et d’un développement durable.
- Protection des terres des populations et communautés autochtones et du patrimoine.
- Appliquer les dispositions pertinentes de la décentralisation avec une politique conséquente d’affectation des ressources aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD), pour faire d’elle des moteurs véritables de développement durable (MDD).
- Mettre sur pied une politique pour primer le bilinguisme et promouvoir la parfaite maîtrise de l’Anglais et du Français par les citoyens.
- Assurer le passage du relai entre les générations pour un pont de prospérité pour tous…
N.R.M
Bernard Okalia Bilaï à l'occasion d'une réunion régionale consultative, a émis un appel aux séparatistes à répondre favorablement à cette offre de paix du Président de la République.
En prélude au Grand dialogue tel qu'annoncé par le Chef de l'Etat, le Gouverneur de la région du Sud-Ouest Bernard Okalia Bilaï a présidé ce jeudi, une réunion régionale de consultation. Une consultation qui avait pour objectif d'enregistrer au niveau régional les propositions en vue de la réussite du grand rendez-vous national projeté. Au sortir de cette importe réunion, l'autorité administrative a saisi l'opportunité pour appeler les séparatistes au dialogue. « Ceux qui sont dans les buissons ne sont pas des fantômes. Ce sont des êtres humains. Et il a été prouvé qu’ils sont en contact avec de nombreuses personnes. Laissons ces facilitateurs utiliser ces contacts pour les faire ressortir afin que nous puissions aller dialoguer ensemble », a exprimé Bernard Okalia Bilaï.
L'urgence de lâcher les armes
Il est plus qu'urgent de saisir l'occasion afin de regarder dans la même direction pour la construction nationale. Le Gouverneur invite les groupes armées séparatistes à lâcher leurs armes, à quitter les buissons et à venir pour le dialogue. Pour Okalia Bilaï, le dialogue autour d'une table mènera à une paix durable. « Nous ne devrions pas regarder dans la même direction seuls. Faisons en sorte que nos frères qui sont dans les buissons viennent avec nous. Afin que nous puissions regarder dans la même direction dans l’intérêt de la région du Sud-Ouest », a martelé le gouverneur.
Le numéro 1 de la région du Sud-Ouest convie par ailleurs les séparatistes à la prochaine réunion prévue le mercredi 25 septembre 2019. Visée de la rencontre, opérer le choix des délégués qui représenteront le Sud-Ouest au Grand dialogue national.
Innocent D.H.
Les services du premier ministère viennent de mettre à la disposition des citoyens camerounais un ensemble de dispositifs permettant aux populations vivant au Cameroun ou dans la diaspora de participer au grand dialogue appelé par le Chef de l’Etat.
Le premier outil est un site internet. Notamment, www.nationaldialogue.cm. L’idée pour le gouvernement est de démocratiser la participation au dialogue national. Via ce site internet, les citoyens vivants sur le territoire camerounais et dans la diaspora pourront acheminer leurs propositions. Ce moyen technologique résout la question de l’exclusion de certaines classes de la société dans la participation au dialogue consacré à l’examen des voies et moyens permettant de répondre aux aspirations des populations des Régions du Nord–Ouest et du Sud–Ouest, et de toutes les autres composantes de la nation.
Une visite du site nous donne de constater que le site est en français et en anglais. Le design du site est très simplifié. Ce qui laisse croire qu’il s’agit d’un site monté avec empressement. Les caractères des polices, l’organisation des informations, deux images du Chef de l’Etat qui tournent en boucle, quelques informations sur le discours de Paul BIYA parsemé ci et là. A première vue, rien ne donne l’impression qu’il s’agit d’un site dédié pour essentiellement recueillir les avis des camerounais au sujet du grand dialogue en préparation.
Il faut faire preuve d’imagination pour trouver au milieu des onglets proposés celui sur lequel cliquer pour donner son avis pour le grand dialogue. Après avoir fouillé dans tous les onglets en haut de page, on va se rendre compte qu’au finish le moyen que le site propose pour acheminer ses propositions ce n’est qu’une adresse e-mail. Notamment Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Après avoir cliqué sur le lien mail, on devrait se retrouver sur une page qui nous permet d’envoyer un e-mail à l’organisation. Mais ce n’est pas le cas. On a beau cliquer sur l’adresse mail, il ne marche pas. Il ne nous renvoi sur aucun site ou plate forme. On est donc obligé de copier cet adresse mail et de produire un mail de manière classique à partir de notre propre boîte mail.
Maintenant reste à savoir si ces e-mails seront véritablement lus par les membres du secrétariat technique. Avec cette méthode qui ne permet pas de répertorier de manière efficace les propositions de tous les camerounais.
Reste pour ceux qui veulent participer, la deuxième option qui consiste à aller déposer au Premier ministère ses propositions. Précisément, à la porte D1 (entrée principale), dans une enveloppe scellée portant la mention « Grand Dialogue National ».
Stéphane NZESSEU