C’est au terme de la 3ème Conférence internationale des ministres de l’évangile, qui ont célébré à Garoua avec grande joie la sortie des étudiants de « Christ For Africa University ». Ces lauréats qui ont reçu leurs attestations de fin de formation, ont été appelés à être de vrais disciples de Jésus.
Moment mémorable pour les fidèles des églises pentecôtistes réunis dans la cité capitale de la région du Nord dans le cadre de la commémoration de leur 3ème Conférence internationale des ministres de l’évangile. Quatre jours durant, il a été question pour les chrétiens de cette congrégation et leurs orateurs venus de tous les horizons, d’unir leurs voix pour demander la miséricorde de Dieu pour la paix et la stabilité dans le monde.
Par la même occasion, ils ont célébré la sortie des jeunes serviteurs de l’éternel après leur formation à « Christ For Africa university » couronnée par la remise des attestations.
« Je ne peux pas m’arrêter là où je suis. Je ne suis qu’au début de mon parcours. Il faudrait que j’arrive en thèse de doctorat. Tout au long du reste de ma vie sur terre, je ne ferai que m’approfondir dans l’étude de la connaissance de la parole de Dieu », déclare un lauréat.
Pour les dirigeants de cette église, la rencontre de Garoua doit permettre aux participants d’être des dignes apôtres de Jésus Christ. Ils doivent ainsi tourner le dos à toutes formes de délinquance qui mettent à mal la vie de la société.
« Nous vivons des temps très difficiles tels que la bible l’a annoncé par l’apôtre Paul où les hommes vont se dérouter à cause de l’apostasie mondiale que le monde vivra. Notre attente, c’est de voir très bientôt l’ignorance être repoussée afin que l’Eglise puisse prier et que par sa lumière, plusieurs personnes viennent à connaître le Seigneur », exprime le Dr André Bidao, président de Christ For Africa university.
A l’issue de ce grand moment de retrouvailles, les 26 licenciés, un docteur scientifique et 3 docteurs honorifiques qui viennent de recevoir leurs attestations et les autres fidèles et responsables des églises pentecôtistes regardent vers la même direction avec un objectif tout aussi commun, promouvoir la paix et l’amour en toute circonstance.
Innocent D H
Ils sont réunis dans le secret depuis samedi dernier à Yaoundé. Des délégations de pasteurs et leaders de grandes communautés sont arrivés à Yaoundé lundi matin pour prendre part aux travaux de concertations des églises évangéliques exerçant au Cameroun. Les résolutions issues de ces discussions seront formulées en propositions pour le Premier Ministre.
Cela s’est rarement vu dans la communauté des églises pentecôtiste au Cameroun. Depuis les années 2000, on n’a plus vu autant de tête de proue des églises de réveil se mettre ensemble pour mener une lutte commune. La Mission du Plein Evangile, la CMCI, l’église Apostolique, l’Eglise Pentecôtiste Chrétienne, la MEVIPAC et bien d’autres grandes figures de l’environnement de réveil au Cameroun parlent d’un même cœur pour aller à la rencontre de l’Etat pour faire entendre la voix de l’Eglise dans le cadre du grand dialogue national.
Les réunions se sont déroulées à l’abri des regards du plus grand nombre. Pendant ces nombreux jours, des discussions, des désaccords et des convergences exprimées pour enfin donner une chance à l’église de réveil de faire bloc pour la bonne marche de la nation.
Et si c’est le point de départ de l’union tant attendue ?
Il faut reconnaître que l’église de réveil est victime de son fonctionnement disparate, conséquence du type de doctrine libertaire qu’on y développe. Chacun se dit être appelé de Dieu et se défend d’être détenteur de « l’Esprit Saint ». Des arguments et bien d’autres qui donnent du crédit aux charlatans qui s’élèvent chaque jour pour se réclamer Pasteur ou visionnaire d’une église de réveil. Ces différences doctrinales et fonctionnelles ont créé des distances entre différentes communautés de réveil, occasionnant ainsi un champ complexe d’églises se réclamant du réveil.
Lire aussi : Grand dialogue national : "L’exclusion des églises pentecôtistes est un mauvais choix stratégique"
Or, il y a une urgence à la réconciliation et à l’unité. Un préalable pour l’expansion de la foi sincère dans la nation camerounaise. Il y en a qui affirment que le Cameroun d’aujourd’hui est simplement à l’image de l’église de réveil au Cameroun à plus d’un titre. Et le mouvement de mise en commun des principaux acteurs de l’église tel que cela se déroule depuis quelques jours à Yaoundé, à la faveur du dialogue national, on peut espérer des lendemains meilleurs pour l’église de réveil dans notre pays. Il faudra juste que ce cadre de partage et d’échange aille au-delà de la simple concertation pour aller rencontrer le premier ministre.
Stéphane NZESSEU