Depuis l’annonce de la convocation du grand dialogue national, aucune rencontre des principales figures anglophones n’a eu lieu.
Tout laisse croire que les leaders anglophones iront en rangs dispersés au grand dialogue national qui débute le 30 septembre 2019. Certains observateurs de la scène politique se seraient attendus que rendu à ce jour, que ceux-ci aient déjà un mémorandum, dans lequel ils vont consigner leurs revendications. Jusqu’ici rien de semblable n’est fait. Ils continuent de prendre part aux différentes consultations faites dans le cadre de ce rendez-vous.
Ce qui divise les grandes figures anglophones et ne les permet pas de se ranger comme un seul homme, c’est la forme de l’Etat, apprend-on. Car rappelons que depuis le début de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, il y a eu des factions qui ont chacune porté des idéologies différentes et opposées. Une certaine faction a parlé du fédéralisme comme le Chairman Ni John Fru Ndi et le Social democratic front (Sdf). Une autre qui s’est mutée en groupe armé prône le sécessionnisme, la partition du Cameroun.
Regardant ce qui se passe entre les leaders anglophones, certains hommes politiques n’ont manqué de faire une analyse des faits. C’est le cas de Jean Baptiste Atemengue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). «Les leaders anglophones ne pourront jamais parler d’une voix tout simplement parce qu’ils ne partagent pas la même idéologie et n’ont pas les mêmes intérêts. Ça n’a jamais été le cas d’ailleurs depuis les luttes pour l’indépendance. Le référendum de 1961 témoigne du pluralisme idéologique de ces deux régions. Les autres Camerounais ont eux-aussi plusieurs visions de la solution à la crise actuelle», déclare Jean Baptiste Atemengue.
Certains analystes pensent que le climat ambiant aurait pu être évité avec la tenue de la Conférence générale anglophone du Cardinal Christian Tumi. Cette Conférence n’a jamais été organisée car n’ayant pas eu l’accord des autorités. « Il y a en effet une absence d’organisation chez les leaders anglophones qui ne parviennent pas se mettre d’accords et à former un seul bloc. C’est à cause de cela que le Cardinal Tumi et certaines personnalités des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont voulu organiser la Conférence Générale Anglophone », déclare Dr. Nick Ngwanyam, analyste politique.
Liliane N.