L’ancien capitaine des Lions indomptables affirme attendre du grand dialogue, la paix.
Rigobert Song Bahanag fait partie des personnalités qui ont été conviées à la cérémonie d’ouverture du grand dialogue national. Au terme de ladite cérémonie, il s’est exprimé sur ces assises qui pour lui, entrent dans la nouveauté. Et de ce fait, resteront longtemps graver dans les mémoires.
« Le Grand dialogue national vaut le coup dans la mesure où il va faire cesser les supputations. Il démontre une fois de plus la nécessité de rester uni. Ce rassemblement est nouveau et il va rester dans les mémoires. C'est un geste important de pouvoir réunir et faire venir tout le monde pour s'asseoir à la table du dialogue. On peut ne pas être d'accord sur certains points, mais le fait d'échanger offre des perspectives pour la suite. A cette grande palabre, nous attendons la paix et le vivre ensemble. Il n'y a pas deux Cameroun, il n'y en a qu'un seul », pense l’ancien capitaine des Lions indomptables.
Il n’y a pas que les grandes figures du football camerounais qui ont été aperçues à la cérémonie d’ouverture du grand dialogue national. Il y a également des opérateurs économiques à l’instar de Françoise Puene qui étaient bel et bien aux loges de cet évènement pour lequel, les camerounais de tous les bords formulent de nombreuses attentes. Comme l’ancien capitaine des Lions indomptables, le Président directeur du groupe (Pdg) Franco affirme vouloir la paix et au nom de celle-ci se sent interpellée. Pour elle, la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui doit être résolue lors du dialogue, ne concerne pas seulement les anglophones. Elle concerne tout le monde et encore plus les opérateurs économiques comme elle.
« Nous qui sommes dans le domaine des affaires, sommes particulièrement paralysés. J'espère qu'à l'issue de ces travaux, les Camerounais vont comprendre l'importance du vivre ensemble. Je souhaite que les échanges soient honnêtes et véridiques et que les personnes qui y sont conviés soient assez représentatives afin que les Camerounais se sentent impliqués. Nous prions pour que le Cameroun retrouve la paix à l'issue de ce dialogue vendredi prochain. Dans son adresse du jour, le Premier ministre nous a rassurés quant au retour imminent de la paix », ajoute-t-elle.
Liliane N.
Dans un communiqué qui vient d’être rendu public, Alice Sadjo, présidente nationale de l'Alliance des Forces progressistes (AFP) donne les raisons pour lesquelles elle trouve que les jeux sont biaisés.
J'y ai finalement pris part pour le compte de l'AFP après moult péripéties.
Témoin de l'intérieur, c'est le cœur contrit que je me résous à dire aux camerounais, en ce matin du 01er octobre 2019, qu'il y'a peu de chance que l'intérêt général l'emporte aux sortir de ce qui nous a été servi en lieu et place du dialogue, après 59 ans de règne d'un seul système. Et pour cause :
Dans la forme:
- Les commissions et les thématiques y afférentes étaient créées à l'avance suivant l'orientation unilatérale du Chef de l'État et président du Rdpc dont l'appréciation de la crise notamment au NoSo est comme on le sait, en déphasage total avec la réalité du terrain.
- Les présidents, vices présidents, rapporteurs et membres desdites commissions sont choisis à l'avance et affectés sans aucune concertations préalable,
- Seul l'agenda du régime en place, très fortement représenté par les militants du Rdpc a prévalu.
- La représentativité numérique davantage partisane (à forte coloration rdpciste) plutôt que nationale est loin de refléter les différents courants idéologiques en présence au Cameroun. Les salves d'applaudissements ou de chahuts selon qu'on est pro ou contre la thèse du régime en ont largement attesté.
- Le président du Dialogue, par ailleurs Premier ministre et militant du Rdpc est le "master dixit" tant sur la composition du Bureau du Dialogue, le choix des intervenants que sur les des thématiques des commissions. Nous autres n'avons donc pas pu impulser quoi que ce soit de nouveau.
Sur le fond:
- Le premier ministre dans sa modération a fait plus d'une fois un rappel à l'ordre exhortant les uns et les autres à ne s'en tenir qu'au cadre défini par le Chef de l'État et à la Constitution.
Par conséquent, nous sommes au regret de signifier au peuple camerounais que notre parti n'a plus rien à faire dans ce Grand Monologue Hypocrite.
L'histoire retiendra que par soucis de cohérence nous tenions à apporter notre modeste pierre à la consolidation de la Nouvelle République à travers ce Dialogue.
Jusqu'à hier, nous avons voulu y croire. Hélas, nous avons été les témoins impuissants d'une grande farce.
Par ces temps de grand tumulte, ce régime n'a hélas manifesté aucune volonté de placer le Cameroun et l'intérêt général au dessus de ses calculs bassement pouvoiristes.
Dieu protège le Cameroun.
Patriotiquement !
Alice Sadio
Présidente Nationale /AFP
«… L’octogénaire qui s’adresse à vous aujourd’hui, aura 82 ans le 27 octobre 2019.Cela veut dire qu’il a vécu une bonne partie de l’histoire de ce pays, ceci depuis 1958, date à laquelle il a commencé à occuper les fonctions de responsabilité. En d’autres termes, je suis témoin de toutes les péripéties traversées par le Cameroun avant même son accession à l’indépendance, le premierJanvier1960 et sa réunification en 1961.
Ce que la vie m’a appris durant ce long parcours est édifiant.
1-En effet, tout ce qui nous arrive sur cette terre résulte de la volonté de Dieu le Tout-Puissant. J’ai la ferme conviction que nous naissons avec notre destin déjà réglé par Lui.
Oui quand le jeune étudiant Mr Paul Biya rentre au Cameroun après de brillantes études en France, personne, je dis bien personne y compris lui-même ne pouvait imaginer un seul instant, qu’il deviendra le deuxième Président de la République du Cameroun après le Président Ahmadou Ahidjo, entouré de grands barons du régime.
Mais comme Dieu avait prédit de par son destin qu’il deviendra le Président de la République de ce pays, il l’est effectivement devenu.
2-La deuxième chose que la vie m’a apprise est de ne point avoir peur de la mort, mais plutôt de la vie, oui car, la vie est parfois impitoyable, cruelle, méchante et pour tant il faut faire avec. C’est pourquoi il a rencontre d’aujourd’hui est pour moi idoine, pour apporter ma modeste contribution.
J’ai tenu à faire cette introduction pour me présenter à vous, afin d’éviter tout malentendu et éviter aussi des interprétations erronées de mes propos. Ceci dit, Je dois vous avouer sincèrement que j’ai été édifié par le message du Président de la République, adressé à la Nation le 10 Septembre dernier, j’en ai apprécié le fond et la forme.
Dans mon esprit, le dialogue devrait être un moyen pour, non seulement mettre fin à la situation qui prévaut actuellement au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, mais aussi pour régler d’autres problèmes fondamentaux, auxquels les Camerounais pensent profondément et n’osent pas l’exprimer clairement et fidèlement, je les comprends.
Il me semble que le problème anglophone n’est pas le plus difficile à résoudre, malgré les pertes humaines et les conséquences désastreuses que nous déplorons tous. Pour les gens de ma génération qui ont vécu la libération des Etats africains du joug colonial, nous avons le cœur déchiré de constater que 60 ans après les indépendances, nos enfants et petits-enfants prennent les armes pour tuer au nom d’une langue et d’une culture coloniale, que nous avions considéré comme un butin de guerre de notre lutte pour la libération de notre pays le Cameroun, et la conquête de notre liberté.
Mes chers fils et filles, petits-enfants, je suis choqué du visage hideux que vous donnez à notre si cher et beau pays depuis trois ans. Vous y êtes les héritiers d’une longue histoire de fraternité dans la diversité que nous entretenons depuis des lustres. Mais je suis persuadé que la situation qui prévaut au Nord-Ouest et au Sud-Ouest comparée à celle que nous avions à l’Extrême-Nord de notre pays est surmontable. En effet dans l’Extrême-Nord du pays, il s’agissait d’une guerre asymétrique, téléguidée de l’extérieure. Elle aurait pu être plus grave pour nous, car il ne s’agissait pas d’une guerre conventionnelle, qui obéît à des principes bien établis. A cet égard, je peux dire que :
S’il ya un point sur lequel je peux affirmer sans risque de me tromper, et sur lequel les Camerounais ne sont pas d’accord à une très large majorité, c’est le problème de la sécession, dans ce sens que depuis l’avènement de la réunification, le vivre ensemble des Camerounais anglophones et francophones ne peut être remis en cause. Il ya eu certes des imperfections et parfois des négligences Dieu merci, qui ont réveillé la conscience de tous les Camerounais tant de l’intérieur que de la diaspora.
A cet égard, le Président de la République l’a reconnu dans son message adressé à la nation et a annoncé toutes les dispositions prises, pour répondre à certains manquements compréhensibles, que nos frères anglophones avaient soulevés à juste titre. Pour moi je suis convaincu que ceux qui ont provoqués le problème de la sécession n’y croient pas eux-mêmes, c’est en réalité comme l’histoire d’un fils qui demande toujours plus à son père, pour être sûr d’avoir le minimum.
A partir du moment où nous sommes d’accord qu’il faut bannir de nos propos le mot sécession, il n’ya plus dès lors à mon avis de problème insoluble. En effet, le principe de la décentralisation ayant déjà été adopté, il ne reste plus qu’à préciser davantage son contenu et à accélérer sa mise en œuvre.
Dans ce contexte, je propose qu’une commission chargée de préciser les contours et contenus d’une décentralisation poussée, soit créée. Des modèles de décentralisation fleurissent d’ailleurs dans le monde et dans certains de nos pays amis, notamment la France à sa manière, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Suisse, le Canada etc…
Cette commission pourrait soumettre son texte à l’appréciation du Gouvernement, qui sollicitera éventuellement l’avis du Parlement.
En ce qui concerne ceux qui ont choisis la voie du maquis pour s’exprimer, je peux affirmer sans risque de me tromper que beaucoup ne se battent plus pour une cause politique. Par leur comportement, ils prouvent qu’ils ont été pris en otage par ceux qui vivent confortablement à l’étranger et qui entendent à travers eux, assouvir leurs fantasmes politiques. Ils ne se battent aujourd’hui que pour leur survie et non par idéologie.
Ainsi, quand les gens qui se battent commencent à faire des enlèvements moyennant rançons, cela signifie tout simplement qu’ils ont faim. Assurément se réjouissent-ils du dialogue annoncé, dialogue dont ils espèrent qu’il réglera favorablement leur sort devenu précaire.
Dans ce contexte je pense qu’on devrait mettre plus en avant, tous les aspects positifs du Comité National de Désarmement, Démobilisation et Réintégration
(DDR).
A ce sujet, je propose qu’une commission soit créée, composée des autorités religieuses et des chefs traditionnels du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, lesquels connaissent mieux que quiconque le terrain, pourraient prendre contact directement avec ces combattants. Ceci afin de les convaincre à déposer les armes comme déjà d’autres l’ont fait, et les rassurer qu’ils ne seront guère poursuivis. Ils montreront à cet effet l’exemple de leurs camarades jadis rebelles, mais qui, à la faveur du DDR, vaquent aujourd’hui à leurs occupations quotidiennes librement et sereinement. Par ailleurs, dans son message le 10 Septembre dernier, le Président de la République a rappelé qu’au terme de notre Constitution, il est habilité à user d’un droit de grâce. C’est tout dire. …..Dans ce contexte, je pense qu’au-delà des problèmes qui se présentent à nous aujourd’hui, les Camerounais souhaitent dans leur grande majorité, l’alternance.
En effet, tout être humain vit d’espoir même si cet espoir est lointain. Il se dit que s’il ne voit pas se concrétiser son espérance, au moins ses enfants en connaitront. Celui qui vous parle a été membre du comité constitutif du 18 janvier1995, qui a accouché de la Constitution du 18 Janvier1996, prévoyant entre autres, la décentralisation. A cette époque, faut-il le rappeler, le Cameroun avait déjà adopté la démocratie comme principe de gouvernance, ce qui suscita la création de plusieurs partis politiques.
Une fois ce principe accepté, nous devons savoir que tout parti politique vise la conquête du pouvoir, et si la Loi ne lui donne pas la possibilité d’aspirer à cette ambition, son existence n’a pas sa raison d’être. C’est pour cela que nous avions adopté la limitation des mandats présidentiels.
Mais les partis politiques crées n’ont pas compris que quand un parti est au pouvoir, sa vocation est d’y rester le plus longtemps possible. Ainsi on a pu remarquer que même dans les vieilles démocraties où il existe la limitation des mandats présidentiels, le Président de la République sortant, s’efforce toujours de faire en sorte qu’un membre de son parti lui succède. Ils font même campagne pour lui.
En fait, ce qui crée l’incompréhension dans nos partis politiques, c’est qu’ils confondent la durée d’un parti au pouvoir à celle de la personne qui gouverne. Je continue à penser et le répète, que le problème qui se pose au Cameroun est aussi celui de l’alternance et le seul remède qui pourrait guérir le mal est :
-La révision de la Constitution
-La limitation du mandat présidentiel à 2x5 ans non renouvelables
-L’élection à deux tours.
-La révision du code électoral
-La décentralisation dont il faut accélérer la mise en place, dans les 06 mois qui suivent le dialogue.
En somme, si ces propositions sont réalisées, nous aurons facilité la tâche au Président de la République.
En effet, en affirmant dans son message à la nation le 31décembre2018, je le cite : « le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour notre pays. Il pourrait même être l’un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance ».
Je pense pour ma part que cette déclaration n’est pas le fait de hasard, elle ouvre les portes de toutes les réformes structurelles et profondes, que souhaitent les camerounais.
La convocation de ce grand Dialogue National, en est une illustration. Qui l’eût cru ! Ainsi, en dehors de la sécession, l’on peut aisément aborder tous les sujets de la vie nationale. Il ya également cette possibilité de grâce, prévues par la constitution de notre pays et évoquée par le chef de l’Etat lui-même.
Pour ma part, je pense que si cette rencontre du Grand Dialogue Nationale soit succès, ce que nous espérons et souhaitons tous, je suis persuadé que le Chef de l’Etat pour exprimer sa satisfaction, pourrait user de cette grâce pour libérer les personnes condamnées dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et pourquoi pas, celles interpellées lors des manifestations post
– électorales.
Tout ceci viendrait j’en suis convaincu, confirmer ce que le Président Paul Biya avait lui-même prédit par rapport à ce septennat ; Je le cite encore : « Le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour notre pays. Il pourrait même être l’un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance».
Je vous remercie pour votre bienveillante attention, En espérant que ma modeste contribution pourra aider à faire avancer les débats… ».
Le président national du Social Democratic Front (SDF) qui s'est rendu au Grand dialogue national malgré les injonctions des sécessionnistes s'est prononcé hier pendant la pleinière.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Excellences,
Honorables Personnalités,
Distingués participants et invités,
Chers Compatriotes au Cameroun et à l'étranger,
Mesdames et Messieurs,
Après tant d’années à réclamer une occasion de se parler ; après tant de sang versé ; et, après tout ce temps perdu, nous voici enfin, aujourd’hui, à participer à ce que le SDF et moi-même espérions sincèrement qu’elle serait le début du processus de guérison dont notre pays a tant besoin pour résoudre la crise Anglophone. Cette rencontre aurait été le cadre idéal pour établir la vérité et réconcilier notre pays.
Répondant à votre invitation pour la phase préparatoire de ce forum, mon parti a exposé un certain nombre de problèmes de fonds qui devaient être résolus avant ce forum. Nous allons réitérer certains de ces problèmes ici à l'intention du grand public :
Le problème de la forme de l'Etat qui nous aurait permis de nous appesantir de manière exhaustive sur le Fédéralisme. C’est pourquoi je propose d’emblée que nous nous attaquions aux causes structurelles profondes de la crise que nous traversons aujourd’hui dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En effet, en 1972, nous avons commis une erreur très fatale en abolissant la République Fédérale du Cameroun par le biais d'un référendum qui n’était ni prévu dans la Constitution Fédérale de 1961 ni même envisagé par la Conférence de Foumban de 1961.
Je tiens à préciser, ici et maintenant, que la République Fédérale du Cameroun était formée de deux entités : l’État Fédéré du Cameroun Oriental et l’État Fédéré du Cameroun Occidental, ayant chacun un patrimoine culturel et institutionnel différent.
C’est l’abolition de cette Structure Fédérale et son remplacement par un État unitaire sans passer par des référendums séparés pour chacun des deux États qui a ouvert la voie à la marginalisation et à l’assimilation des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il est important de souligner qu’un référendum unique pour l’ensemble du pays a donné à l’État Fédéré du Cameroun Oriental la possibilité d’user de sa majorité écrasante pour décider du sort de l’État Fédéré du Cameroun Occidental contre la volonté de ce dernier.
Résoudre la crise qui a provoqué la convocation du présent dialogue devrait commencer par un processus de restauration de la Constitution Fédérale de 1961.
En outre, l'État Fédéré du Cameroun Occidental sera composé de deux régions, à savoir : la Northern Region, présentement appelée Région du Nord-Ouest, et la Southern Region, présentement appelée Région du Sud-Ouest.
Pour être valable et crédible, une telle conférence devrait être présidée par une personnalité neutre.
Cette conférence aurait été précédée d'un cessez-le-feu suivi d'une amnistie générale permettant la participation de toutes les parties principalement concernées.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation des plus honteuses depuis notre indépendance et notre réunification en 1961. Des milliers de personnes ont été tuées et d’innombrables autres mutilées ; des femmes violées, des centaines de villages rasés, des biens détruits, des entreprises commerciales saccagées, des écoles détruites et nos enfants privés d'éducation depuis trois ans, des citoyens contraints de fuir sont déplacés internes et plus de soixante mille sont réfugiés dans les pays voisins. Tout cela découle de l'irresponsabilité, de l'intransigeance et de l'arrogance du régime en place. Nous avons la responsabilité ici aujourd'hui d’y mettre fin par la Vérité et la Réconciliation.
Excellence, Monsieur le Premier ministre,
Camerounais, Camerounaises,
Mesdames et Messieurs,
Il est de notoriété publique que depuis la modification constitutionnelle de 1972, il y a manifestement une forte détermination politique d'imposer un Ordre Social non-consensuel appelé Décentralisation. Cet Ordre Social imposé a mis à mal notre vivre ensemble et l’esprit d’unité nationale.
Il est temps que nous affrontions la vérité. Nous souffrons depuis un quart de siècle sous le joug d’un contrat social défaillant, bâti sur les ruines d’une doctrine totalitaire centralisée, qui ne peut fonctionner dans une nation dont le bien le plus précieux est sa diversité.
Nous avons la ferme conviction que notre force, notre chance et notre avenir, c’est notre diversité. C’est en entretenant cette diversité, dans le cadre d’un contrat social originellement mis en place, que nous pourrons construire l’âme de la nation que nous recherchons depuis 1961.
Cela revient donc à dire que si nous voulons que la paix et la justice retournent dans notre pays, nous devons revoir la forme de l'État au cours de cette conférence.
Excellence, Monsieur le Premier ministre,
Cher(e)s délégué(e)s,
Mesdames et Messieurs,
En ce moment critique, il est important de rappeler, combien cela a été maintes fois le cas par le passé, où les délégations Anglophones se sont retirées ou ont été ignorées lors de différentes rencontres tenues pour déterminer le destin de ce pays.
En 1964, le Dr. Bernard Fonlon, un éminent chercheur Anglophone et un des piliers de la réunification, adressa un mémorandum au président Ahmadou Ahidjo pour se plaindre de la marginalisation et du traitement de seconde zone dont les Anglophones étaient victimes. Rien n’a été fait.
En 1984, une délégation dirigée par les pères fondateurs de notre pays, John Ngu Foncha et Solomon Tandeng Muna, est allée voir le Chef de l'État à propos du problème Anglophone. Rien de bon n'en est sorti.
En 1991, moi, en ma qualité de Vice-Président de la coordination des partis politiques de l'opposition, ainsi que le Dr. John Ngu Foncha, avons quitté la conférence de la Tripartite parce que le problème Anglophone était mis à l’écart.
En 1991, les Fédéralistes, parmi lesquels figuraient Ekontang Elad, Dr. Simon Munzu et Dr. Carlson Anyangwe, ont quitté la Commission Constitutionnelle chargée de rédiger la Constitution de 1996, car l'option fédérale chère aux Anglophones avait une fois de plus été ignorée.
En 1993, la Conférence pan-anglophone, All Anglophone Conference (AAC1) s'est réunie à Buea et a publié la Déclaration de Buea en faveur de la position Fédéraliste. Cela aussi a été ignoré ;
En 1994, une deuxième Conférence pan-anglophone (AAC2) s'est réunie à Bamenda et a publié la Déclaration de Bamenda qui a conduit à la naissance du SCNC. Comme à son habitude, le gouvernement a ignoré ce séisme politique ;
Lorsque la crise qui sévi actuellement a éclaté en 2016, la direction du SDF, ses députés, ses sénateurs et ses maires se sont rendus à Bamenda et à Buea et ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation, qui dégénérait rapidement.
Personne ne nous a écouté ;
Les Parlementaires SDF ont protesté au Parlement et bloqué les débats au cours de plusieurs séances dans le but de faire en sorte que la crise Anglophone soit débattue au Parlement. Une fois de plus, rien ne s'est passé ;
Lors de la dernière visite du Premier Ministre à Bamenda, le SDF a proposé les services de son Président National pour négocier la paix avec les combattants sur le terrain. Dans la même optique, le Président National a demandé, entre autres, un cessez-le-feu et une amnistie générale et sans condition de toutes les personnes détenues en rapport avec le problème Anglophone. Si l’on nous avait écouté, cela aurait créé un climat sain pour le déroulement de ce dialogue.
Aujourd'hui, nous sommes invités à un Dialogue National dont l’agenda est bouclé à l'avance et imposé une nouvelle fois aux Anglophones en particulier et aux Camerounais en général. Il ressort des faits historiques ci-dessus énumérés, et qui sont loin d’être exhaustifs, que si nous voulons trouver une solution durable à la crise Anglophone, nous devons mettre en place une Commission de Rédaction de la Constitution qui préparera une nouvelle Constitution Fédérale pour le Cameroun.
La décentralisation a tué l'esprit de développement communautaire qui était le trait caractéristique de l'Etat Fédéré du Cameroun Occidental, et des responsables nommés se sont enrichis en appauvrissant les citoyens de ce pays si potentiellement riche mais si pauvre. Nous voici face à l’histoire. Voici venu le moment de décider si nous voulons construire ou détruire l’avenir de ce pays. Nous en appelons donc à la conscience de chaque participant à cette conférence afin qu’il pense aux enfants qui souffrent dans la brousse ainsi qu’aux nombreuses personnes affligées par la crise Anglophone.
Monsieur le Premier ministre,
Nous avons fait toutes ces propositions de bonne foi et dans l’intérêt suprême de notre pays. Mais, si celles-ci sont ignorées, le SDF n'aura d'autre choix que de se retirer du dialogue.
La vérité doit toujours prévaloir, je vous merci !
Le Président National
Ni John FRU NDI
L’opposante camerounaise et ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2011 n’est pas citée parmi les illustres convives du grand rendez-vous qu’est le grand dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat, et qui vient de débuter au Palais des Congrès de Yaoundé. La présidente du CPP (Cameroon People’s Party) assimile les assises à un échec.
D’aucuns diront par force d’imagination que l’opposante camerounaise et ancienne candidate à l’élection présidentielle a tout simplement voulu à sa manière boycotter les travaux du grand dialogue national tel que convoqué par le Chef de l’Etat lors de son adresse à la Nation le 10 septembre dernier. Loin de ces suspicions, selon Edith Kah Walla, les préalables à ces assises ne sont pas réunis. « C’est inconcevable qu’on puisse dire qu’on va dialoguer sur une crise dont les principaux leaders sont encore en prison », à en croire les déclarations de la présidente de la CPP lundi matin sur les antennes de Radio France Internationale(RFI). Dans cette tournure, l’opposante sous-entend le cas de Sisiku Ayuk Tabe et ses compagnons qui viennent d’être condamné à perpétuité par la justice camerounaise.
La libération préalable des détenus des affaires politiques
La libération de toutes les personnes détenues dans les prisons camerounaises dans le cadre des affaires politiques notamment le président du MRC, Maurice Kamto, était nécessaire avant de penser à un éventuel dialogue. « Le contenu de ce dialogue a été imposé par le régime », déplore une fois de plus celle qui fut ancienne fervente militante du Social Democratic Front (SDF). S’agissant des résolutions qui sortiront de ce grand dialogue, Edith Kah Walla doute de son applicabilité. Elle ne voit aucune garantie quant à l’application des résolutions qui en découleront.
Il faut retenir que le grand dialogue débuté ce 30 septembre 2019 vise principalement à trouver des voies et des moyens pour une sortie définitive de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest , une crise qui dure déjà bientôt trois ans. Mais à l’observation, le constat est clair, les séparatistes ont décidé outre mesure de boycotter les travaux de Yaoundé.
Innocent D H
Le palais des congrès de Yaoundé abrite depuis lundi 30 septembre 2019, le grand dialogue national à l'effet de trouver des solutions à la crise sociopolitique et sécuritaire dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. Pour la suite des travaux ce jour, voici la composition du bureau et des différentes commissions valider hier, lors de la séance plénière.
Le souverain pontife continue de prier sans cesse afin que le dialogue national puisse connaître un succès au Cameroun.
En effet, le pape a émis le vœu de succès des assises prévues à compter de ce lundi au palais des congrès de Yaoundé. Avant de dire la traditionnelle prière de l'ANGELUS hier dimanche 29 septembre 2019 à Rome, le patron du saint-siège a dit : "s'associer aux souffrances et aux espérances du peuple Camerounais " à l'occasion du dialogue national, avant d'invité les fidèles " à prier pour que ces échanges puissent se révéler fructueux et conduisent à des résolutions pour une paix juste et durable au bénéfice de tous".
À titre de rappel, la cérémonie solennelle d’ouverture du Grand dialogue national a eu lieu ce lundi en fin de matinée, au Palais des Congrès de Yaoundé. Organisés pour trouver des solutions à la crise sociopolitique et sécuritaire dans les Régions anglophones et ailleurs,les travaux iront jusqu'à vendredi prochain sous la présidence du premier ministre chef du gouvernement Joseph DION NGUTE. La Cérémonie de ce matin a connu la présence d'un millier de participants au palais de congrès de Yaoundé. La session d'ouverture a été marquée par la prise de parole d'une vingtaine d'ex combattants séparatistes. Lesquels ont expliqué que leur engagement auprès des insurgés était lié à leurs conditions économiques défavorables. Pendant 5 jours, les participants au dialogue national doivent débattre du système judiciaire, éducatif, de la diversité culturelle, du développement local etc. Principal enjeu, la fin des tensions dans le nord-ouest et le Sud Ouest.
Marcel Ndi
Tous ceux à qui le micro a été tendu, ont évoqué les moments forts de cette cérémonie solennelle mais, ce qui aura retenu l’attention de tous, ce sont les témoignages des ex combattants.
Maire de Maroua
Vous savez, la tenue de ce grand dialogue national nous offre l’occasion d’oublier nos différents maux, nos différends, ce qui nous divise et, nous pensons que c’est une opportunité que nous ne pouvons pas manquer. Au-delà du discours du Premier ministre, il s’agit beaucoup plus de saluer la présence des ex combattants. Ils sont venus faire un mea culpa et nous croyons que cela est de bon aloi, pour la suite de ces assises.
Cardinal Christian Tumi
Je suis heureux de vivre ces moments. C’est très bien, cela m’encourage, je suis heureux de voir la présence des ex combattants. Cependant, les vraies choses seront dites lors des travaux en commission. J’étais plein d’émotion lorsque ces enfants ont pris la parole. Et, c’est ce qui devra être fait, au cours des prochains jours. La parole doit être donnée à tout le monde et, chacun doit respecter l’opinion des autres, même si cela va en contradiction avec ce qu’on pense. Les blessures ont été faite de part et d’autre, nous avons perdu les membres de nos familles ; c’est donc l’occasion pour nous de reconstruire de nouvelles bases, à travers lesquelles nous allons tous nous reconnaître ;
Ni John Fru Ndi
Je crois que tous ensembles, nous allons trouver des solutions, mais, au-delà des discours et des travaux en salle, il est important de penser à l’implémentation réelles des résolutions qui seront prises ici. La non pratique de la décentralisation est et demeure un véritable problème. Quand on dit le pouvoir au peuple, est ce que cela est réel ? Il existe des entreprises qui sont installées dans les régions du Nord et du Sud Ouest, mais, nous nous rendons compte que ce sont les mêmes managers qui reviennent tout le temps. Le SDF prend part à ces débats pour dire que le fédéralisme est important, car, cela donne l’opportunité à chaque région de se développer, de prendre ses responsabilités et, au cours des prochains jours, nous allons contribuer à ce que nous puissions parvenir à ce que cela soit réel.
Baleguel Nkot
C’était des moments émouvants, surtout lorsque les jeunes ont parlé. Les débuts sont encourageants et, notre souhait est que cela soit ainsi, jusqu’à la fin des travaux. Notre objectif à tous, je le crois fermement, est le retour à la paix. Par conséquent toutes les commissions doivent aller dans cet objectif.
Cabral Libii
J’ai été particulièrement marqué par le courage et la franchise affichée par cet ex combattant. Ce jeune, au-delà du discours officiel qui lui a été demandé de lire, a finalement pris la parole pour dire ses pensées profondes. Il a fait part du sentiment réel qui l’animait. Un discours qui, au-delà de l’émotion suscitée, nous a tous mis face à nos responsabilités. Et, je pense que c’est dans cette logique que s’est inscrit le Premier ministre, qui a fixé les bases de ce qui doit être fait durant les prochains jours. Je regrette néanmoins cette forte prégnance d’un parti politique, c’est à regretter. Toutefois, nous avons accepté de prendre part à ces assises, pas comme des faire valoir et, si à un moment, nous nous rendons compte que c’est ce qu’on attend de nous, nous irons vaquer à d’autres occupations. Le PCRN a pris le parti de travailler avec fermeté, conviction, dans un esprit d’apaisement, pour que le retour à la paix soit réel.
Maire de Douala II
Nous sommes déjà très satisfaits pour la tenue de ces assises. La prise de parole des jeunes a suscité beaucoup d’émotion dans la salle et, nous avons mieux compris les raisons qui ont amené ces jeunes à rejoindre les bandes armées. Leur courage est à saluer parce qu’ils ont accepté de venir nous parler de leurs frustrations. Ils ont démontré qu’ils veulent revenir à de meilleurs sentiments. C’est à nous de leur montrer que nous sommes prêts à les accompagner dans cette reconversion. Et, je crois que chacun de nous va travailler pour que cela soit une réalité.
Propos recueillis par Nicole Ricci Minyem
Alors que les assises s’ouvrent sur les collines de Nkol Nyada, Cabral Libii choisit de s’adresser au Père de la Nation, à ce Président qui est considéré par ses pairs comme l’un des sages en Afrique Centrale
« Monsieur le Président de la République,
Au nom du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale que j’ai l’honneur de conduire, je salue une fois de plus l’annonce du Grand Dialogue National, convoqué après un long moment d’attente, même si l’on peut regretter le nombre de vies perdues depuis Novembre 2016.
Ce dialogue que le PCRN et d’autres acteurs politiques ont appelé de tous leurs vœux, au même titre que des organisations de la société civile, les populations, nos partenaires extérieurs, représente pour notre pays, le nouveau départ, qui devra nous permettre de corriger les erreurs du passé, en réécrivant un contrat social qui engera nous-mêmes, ainsi que les générations futures.
Néanmoins, permettez-moi d’exprimer mes plus vives inquiétudes, concernant l’issue de ce rendez-vous que le Cameroun a pris avec son histoire, sur deux points particuliers :
L’accaparement du Grand Dialogue National par les cadres de votre parti politique le RDPC, et l’absence des leaders charismatiques et légitimes anglophones nommément MANCHO Bibixy et NGALIM Felix.
En effet, dans l’esprit de votre discours du 10 Septembre dernier, cette convocation est nationale s’adresse certes à tous les enfants du Cameroun, sans distinction d’appartenance politique, de classe sociale, et autres considérations sectaires, mais principalement aux compatriotes du NOSO.
Si la désignation du premier ministre chef du gouvernement a fait une relative unanimité, c’est sans doute du fait de la nature affable qu’on lui prête, du fait qu’il est lui-même originaire du Sud-Ouest et parce que c’est le Chef du gouvernement. Mais seulement, nous notons que les hauts cadres de votre parti politique le RDPC, s’imposent avec des quotas de participation pléthoriques, ce qui confère en l’état une allure de congrès du parti à cette rencontre. Cette dénaturation manifeste du Grand Dialogue National par vos militants remet sérieusement en cause le caractère consensuel de ces assises et pourrait entacher considérablement le déroulé.
Aussi, je vous invite à prendre des mesures urgentes pour que la participation des différents acteurs se fassent de manière équitable et juste, afin d’éviter tout amalgame. C’est en qualité de président de la République et non de Président National du RDPC que vous avez convoqué le Grand Dialogue National. Les organisations concernées sauront quant à elles privilégier les compatriotes originaires des régions du NOSO en particulier, et la diversité en général, en leurs seins respectifs.
D’autre part Monsieur le président, lors de ma rencontre avec le premier ministre, je lui ai fait remarquer la nécessité de libérer les prisonniers de cette crise, en donnant la priorité à ceux qui se sont dits prêts à travailler au retour à la paix. Je lui ai fait la même proposition concernant les prisonniers de la crise post-électorale, dans la mesure où ceux-ci s’engageraient à mettre un terme à des démarches de nature à exacerber les tensions sociales. De telles mesures s’inscriraient dans le cadre de la l’apaisement et de l’inclusion, en prélude à la concertation annoncée.
Je ne saurais donc cacher ma surprise et mon incompréhension concernant le maintien en détention des compatriotes Mancho Bibixy et Felix Ngalim au moment où des revendications qu’ils furent parmi les premiers à porter seront discutées. Ces deux leaders sont à l’aube de la crise qui secoue aujourd’hui les régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest. Ils ont l’avantage d’avoir conservé la légitimité auprès des populations, mais aussi d’appartenir à la branche dite modérée de la crise anglophone.
Par ailleurs, ils sont des rares acteurs majeurs de cette crise, à avoir soutenu le retour à l'école en zone anglophone, ils ont répondu expressément à votre appel au dialogue et ont fait savoir par des lettres ouvertes qu’ils saluent votre initiative et sont disposés à travailler à vos côtés pour que des solutions optimales soient trouvées à l’issue de ces assises pour un retour effectif de la paix dans ces deux régions.
Monsieur le Président de la République, vous avez convié tous les enfants du Cameroun à ce dialogue, y compris les sécessionnistes qui ont posé des actes d’une rare cruauté dans le cadre de la « guerre ». Par la bouche du porte-parole du Grand Dialogue National, vous leur avez offert des garantis de « non poursuites » à ceux qui sont disposés à sortir de la brousse pour s’asseoir à la table de discussion, ils ne courent aucun risque. Vous avez d’ailleurs créé depuis quelques mois une commission de désarment et de réinsertion sociale pour ceux-là. Mais comment comprendre que Mancho et Ngalim qui vous tendent officiellement la main demeurent exclus de ce dialogue ? Quels que soient les griefs qui de votre point de vue pourraient justifier cette mise à l’écart, je vous suggère Monsieur Le Président de La République, au nom de l’intérêt supérieur de l’Etat, de mettre en œuvre au moins le pardon que vous avez évoqué dans votre discours, concernant ces compatriotes.
Vous avez le pouvoir de suspendre ou d’éteindre l’action publique contre ces compatriotes en votre qualité de patron de l’exécutif dont dépend le ministère public. Ce sera un message fort, rassurant et en droite ligne avec votre discours du 10 Septembre. Traiter les modérés qui vous tendent la main sans indulgence, tout en coopérant avec ceux qui ont abordé les extrêmes pourraient dévoyer le message d’apaisement que vous portez.
Le Cameroun est au-dessus de nous tous, nous avons là une occasion là de lui donner la priorité.
Le monde entier nous observe, nous avons la responsabilité de prouver à ceux là que nous sommes capables de résoudre nos différents « en famille »
Salutations patriotiques
Cabral Libii
Président National du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) »
Le Chairman a fait cette révélation la semaine dernière, après l’audience qui lui a été accordée par Joseph Dion Ngute le Premier Ministre.
Le président national du Social democratic front (Sdf) sera présent lors du grand dialogue national qui débute ce 30 septembre 2019. Malgré les menaces des sécessionnistes, il sera bel et bien là. Il a confirmé sa présence et sa participation, tout en révélant que les séparatistes lui ont demandé de ne pas être à ce rendez-vous jugé historique. Le Chairman a précisé que s’il devait passer de vie à trépas après le dialogue, il s’en irait heureux. Car pour lui, il est important de donner une chance à la paix. Et c’est la raison pour laquelle, cette action convoquée par le Président de la République a reçu son onction.
A titre de rappel, le Chairman Ni John Fru Ndi a déjà eu à payer pour ses positions parfois différentes de celles des séparatistes. Le président fondateur du Sdf a été kidnappé par ces derniers, une première fois, le le 27 avril 2019. Les sécessionnistes lui demandaient de retirer les parlementaires de sa formation politique du Sénat et de l’Assemblée nationale. Une demande qu’il n’a pas acceptée. Il avait alors été kidnappé une seconde fois. Le 28 juin 2019 pour être précis. Son enlèvement avait eu lieu à Bamenda dans la région du Nord-Ouest.
« Le président national du Sdf, le chairman Ni John Fru Ndi a été victime d’un enlèvement par des ravisseurs non identifiés cet après-midi aux environs de 15h30mn. Ces derniers sont entrés dans sa résidence de Ntarikon par Bamenda avec des armes à feu et ont tiré à bout portant sur son garde de corps puis multiplié par la suite des tirs de sommation. Le chairman qui se trouvait à l’intérieur de la maison est sorti pour s’enquérir de la situation et c’est alors que les assaillants l’ont enlevé pour une destination inconnue », faisait savoir Jean Robert Wafo le ministre du Shadow cabinet du Sdf.
Fru Ndi avait finalement été une fois de plus libéré par ses ravisseurs.
Liliane N.