Le parti politique de Ni John Fru Ndi pense que le grand dialogue national convoqué par le Président de la République, ne peut réussir sans la remise en liberté de ces détenus.
Par voie de communiqué rendu public, le Social democratic front (Sdf) réclame l’amnistie générale, pour toute personne arrêtée dans le cadre de la crise anglophone. Le parti politique de l’opposition pose cela comme l’une des conditions préliminaires à sa participation au grand dialogue national, convoqué le mardi 10 septembre 2019 par le Chef de l’Etat, lors de sons adresse à la nation.
« Nous avons relevé sans équivoque que le dialogue national inclusif annoncé ne saurait efficacement prospérer sans un environnement serein à savoir : la déclaration d’un cessez-le-feu et la garantie d’une amnistie générale pour tous ceux impliqués à quelque niveau que ce soit dans la crise anglophone », peut-on lire dans son communiqué.
En réclamant aussi un «cessez-le-feu » avant ce grand rendez-vous annoncé pour la fin de ce mois de septembre, le Sdf demande que le dialogue « soit présidé par une personnalité neutre ». Pourtant dans son adresse, le Chef de l’Etat a indiqué qu’il sera conduit par Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Aussi le parti politique de Ni John Fru Ndi pense que lors dudit dialogue, « la forme de l’Etat » doit être abordée lors des discussions. Cela devant conduire à «l’adoption d’une nouvelle constitution », et par ailleurs, « les Forces de défense, de sécurité » doivent en être exclues.
Il convient de noter que si le Sdf pose un certain nombre de conditions préliminaires pour prendre part au dialogue national, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) par la voix de son président Cabral Libii a indiqué qu’il souscrit à cet appel. Cabral a d’ailleurs indiqué la rédaction ipso facto des documents présentant leur position officielle.
Après le Pcrn, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais par la voix de Jean Nkuete le Secrétaire général (Sg) du Comité central du parti au pouvoir a fait savoir qu’il prendra une part active à ce dialogue.
Liliane N.
Le 11 septembre dernier, suite à l’annonce de Paul Biya, d’organiser à la fin du mois de septembre en cours, un « grand dialogue national » sur la crise qui sévit depuis trois ans dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, Maja Kocijancic, porte-parole en charge des Affaires étrangères et de la sécurité à l’Union européenne, s’est prononcé et recommande la participation des séparatistes au dialogue.
« L’annonce faite par le président Biya de la convocation d’un dialogue national constitue une évolution positive dans la recherche d’une solution à la crise dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun », a déclaré Maja Kocijancic.
« Tous les acteurs, y inclus groupes armés et diaspora devraient pouvoir saisir cette opportunité et contribuer à un processus inclusif qui permette de répondre pleinement aux attentes de la population », a-t-il ajouté. Et pour conclure, Maja Kocijancic a indiqué que l’Union européenne continue d’apporter tout soutien aux efforts en ce sens, en coordination avec ses partenaires internationaux et de la région.
Pour rappel, lors de son discours à la nation le 10 septembre, le Président de la République, Paul Biya a clairement défini les personnes qui prendront part à ce grand dialogue national qu’il a convoqué d’ici la fin de septembre. Il s’agit de parlementaires, d’hommes politiques, de leaders d’opinion, d’intellectuels, d’opérateurs économiques, d’autorités traditionnelles, d’autorités religieuses et des membres de la diaspora.
L’annonce de ce dialogue national a été également louée par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui « encourage le gouvernement camerounais à veiller à ce que le processus soit inclusif et réponde aux défis auxquels le pays est confronté », selon un communiqué publié mardi soir par son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Les régions anglophones qui représentent environ 20% de la population sont tombées sous l’emprise de la violence, suite à un mouvement d’humeur d’avocats anglophones en octobre 2016. Ils ont été rapidement rejoints par les enseignants et d’autres composantes de la société. Après plus de deux ans d’affrontements, l’ONG Human Rights Watch dénombre plus de 2 000 morts, 530 000 déplacés internes et des dizaines de milliers de réfugiés. On espère donc que ce grand dialogue initié par le chef de l’État viendra mettre fin à ce conflit.
Danielle Ngono Efondo
Moins de 24 heures, après le discours prononcé par Paul Biya le Président de la République, Joseph Dion Ngute a débuté avec des consultations, qui doivent produire des fruits pour le grand dialogue national.
En s’adressant à ses concitoyens le mardi 10 septembre 2019, le Président de la République a passé deux informations essentielles au sujet du grand dialogue national. La première de ces informations est que ledit dialogue va se tenir à la fin du mois en cours. La deuxième information est qu’il sera conduit par Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Etant donc conscient de la charge qui repose sur lui, Dion Ngute a ouvert avec les consultations relatives audit dialogue, le 11 septembre 2019.
Ces premières consultations se sont déroulées à huis clos. Et les premières personnes qui ont été conviées à y prendre part, sont les Ministres et des hauts fonctionnaires des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les informations ayant été filtrées de ces assises, font état de ce que le Premier Ministre avait convoqué les personnalités suscitées, pour évaluer et analyser le message à la nation, du Chef de l'État. D’après le quotidien gouvernemental Cameroon tribune qui parle aussi de ces consultations, Joseph Dion Ngute a émis le souhait que le travail commence immédiatement. Il a de ce fait, chargé les responsables des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de s'entretenir avec les gouverneurs des régions.
On a également appris que le Premier Ministre, donnera des instructions quotidiennes aux gouverneurs afin qu'ils sachent ce qu'il convient de faire. Et les gouverneurs seront chargés d'envoyer des invitations et de transmettre à Yaoundé ceux qui seront invités par le Premier ministre aux consultations. Le Premier ministre mettra par ailleurs à la disposition du public un site Web et une adresse de courrier électronique, afin que les personnes ayant des contributions au niveau des régions et ne pouvant se rendre à Yaoundé puissent commencer à les envoyer.
D’après des indiscrétions, Paul Biya aurait demandé au chef du gouvernement de mener de vastes consultations. Le but étant d’obtenir à la fin un large éventail de points de vue qui serviraient de source d'inspiration pour la conduite du grand dialogue national.
Liliane N.
Le parti de Maurice Kamto est à ce jour un acteur incontournable dans la mise en œuvre du dialogue annoncé par le Chef de l’Etat. Mais pour y prendre part, les leaders de ce parti demandent au gouvernement de satisfaire quelques préalables.
Maurice Kamto est arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle au Cameroun. De ce point de vue, il est la deuxième personnalité politique du Cameroun. Malheureusement, depuis le 28 janvier 2019, il est dans les mailles de la justice pour avoir, en compagnie de ses alliés, revendiquer sa victoire volée à ladite élection. Au moment où le grand dialogue est annoncé, difficile de savoir à si Maurice Kamto sera physiquement au Palais des Congrès pour prendre part aux discussions.
La présence de leur président et de ses alliés en prison est la principale réserve posée par le MRC quant à sa participation à ce dialogue qui se veut inclusif. Il est complexe de se dire qu’on ira vers un dialogue politique inclusif en excluant certains acteurs politiques majeurs. Comment aller dialoguer en laissant d’autres acteurs dudit dialogue en prison ?
De même, le parti de la renaissance est fortement préoccupé par l’esquive d’un certain nombre de sujets cruciaux par le Chef de l’Etat à l’annonce du grand dialogue. Paul BIYA aurait fermé la voie aux discussions sur la forme de l’Etat en précisant que les discussions se feront dans le cadre de la constitution en vigueur, de plus il a vite fait de dire que le Cameroun restera un et indivisible. Or, cette question est la principale question que pose le problème anglophone. Selon le parti de Maurice Kamto, Paul BIYA a déjà dit la conclusion du dialogue avant même qu’il n’ait lieu.
Le MRC se dit également préoccupé par les délais de la tenue de ce grand dialogue. Pour ce parti, il n’est pas possible d’organiser en si peu de temps une rencontre d’un aussi grand sérieux.
D’un autre côté, le parti de la renaissance reconnait plusieurs points positifs dans le discours de Paul BIYA. Notamment, l’ouverture faite par le gouvernement de donner la parole aux autres camerounais de la diaspora. Aussi, il salue la participation annoncée des partenaires internationaux du Cameroun pour un accompagnement dans ce processus de dialogue. Le MRC apprécie que le dialogue puisse enfin se faire autour de la question des crises qui secouent les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, même s’il a fallu attendre trois ans de drames pour y parvenir.
Stéphane NZESSEU
Un communiqué signé de Jean Nkuete le Secrétaire général (Sg) du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), vient d’être rendue publique.
Le Rdpc entend prendre une part active au grand dialogue national, prévu pour fin septembre 2019. Jean Nkuete le Sg du parti au pouvoir, l’affirme dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Par sa voix, il fait savoir à l’opinion nationale et internationale que l’ensemble des militants et militantes du Rdpc saluent la récente sortie du Président de la République, qui a porté une attention particulière sur les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à la crise anglophone.
« Ils sont particulièrement heureux d'exprimer au Chef de l'Etat leurs remerciements déférents et leurs encouragements enthousiastes pour cette prise de parole historique, de très haute facture et d'apaisement. Celle-ci confirme sa stature d'homme de paix et d'homme d'Etat exceptionnel, ayant une parfaite connaissance de son pays et de ses compatriotes. Le message à la nation du Chef de l'Etat confirme également sa détermination à ne rien ménager pour que le Cameroun demeure maître de son destin dans un Etat de droit porté par des institutions solides, une terre de paix et de dialogue, où le vivre ensemble se bâtit quotidiennement pour le bien de tous, à l'aune du respect mutuel et de la prise en considération permanente des exigences de sa diversité humaine et culturelle », peut-on lire dans le communiqué qui date du 11 septembre 2019.
Jean Nkuete indique que le Rdpc est particulièrement content du fait que le Président Paul Biya ait convoqué le grand dialogue national. Un moment durant lequel la crise dans les régions anglophones sera débattue mais aussi des questions relatives à la qualité du vivre-ensemble du Cameroun. « Le parti se félicite de cette heureuse initiative d'autant qu’elle s'inscrit en droite ligne des préconisations récurrentes du RDPC sur le règlement de cette crise suivant les orientations du président national du parti », a-t-il écrit.
Aussi et en fin de compte, en indiquant que le Rdpc prendra une part très active au grand dialogue national, le Sg du Comité central «invite l'ensemble des militants à s'approprier le message du président de la République si riche et si fécond, et s'en faire un large écho auprès de tous nos compatriotes, à travers les différentes structures de base du parti, sous la responsabilité agissante et partagée des chefs des Délégations permanentes régionales et départementales du Comité central et des présidents de section RDPC, OFRDPC, OJRDPC ».
Liliane N.
La Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a salué l’annonce par le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, de sa décision de convoquer un grand dialogue national, notamment sur la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, dès la fin de ce mois de septembre.
« Je salue cette importante annonce du Président Paul Biya qui ouvre la voie à une résolution consensuelle et pacifique de la crise en cours dans ces deux régions du Cameroun », a déclaré la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo après le discours du Président de la République du Cameroun, Paul Biya. En effet, Paul Biya a annoncé mardi 10 septembre dernier, lors de son discours radiotélévisé à la nation, la tenue d’un « Grand dialogue national » dès la fin de ce mois de septembre, dédié à la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest depuis 2016. « J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national qui nous permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations », a déclaré le Président camerounais.
Une concertation vivement attendue par l’ensemble de l’opinion publique national et internationale, afin de mettre fin aux violences qui paralysent les deux régions anglophones. Comme la plupart des organisations internationales, la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a non seulement salué cette annonce du Président de la République du Cameroun, mais a également souhaité qu’il soit un moment de cohésion nationale. « Je souhaite que ce dialogue soit également un moment de consolidation de la cohésion nationale et du vivre-ensemble dans cet important Etat membre de la Francophonie », a souligné la Secrétaire générale de la Francophonie qui encourage toutes les parties prenantes camerounaises, y compris la diaspora, à s’impliquer de manière constructive à toutes les étapes de ce dialogue. Louise Mushikiwabo réitère également la disponibilité de la Francophonie à apporter son appui dans la préparation et le déroulement de ce dialogue.
Selon Paul Biya, cette concertation qui portera sur « des questions d’intérêt national », dont entre autres, « l’unité nationale », « l’intégration nationale », « le vivre-ensemble » sera menée par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
Marie MGUE
La question fait l’objet de discussions au sein de la classe politique. Les observateurs et les éventuels participants à la grande concertation convoquée par le Chef de l’Etat trouvent très juste les délais annoncés par le Président de la République lors de son adresse à la nation du 10 septembre dernier. Qu’en est-il au juste ?
Paul BIYA n’a pas donné de date pour la tenue de ce grand dialogue national. Le Chef de l’Etat a juste indiqué que celui-ci se fera avant la fin du mois en cours. Calcul fait, on se rend compte qu’à ce jour il reste environ 17 jours pour l’organisation et la tenue dudit dialogue. Selon des informations à notre disposition, la grande conférence nationale pourrait se dérouler sur trois jours, ce qui nous donne de croire qu’il ne reste plus que 14 jours au gouvernement pour procéder aux différentes consultations et aux autres acteurs de la société pour se préparer.
Est-il évident de préparer une rencontre d’une telle importance en 14 jours ?
A moins qu’il y ait des glissements de dates, tous les acteurs pressentis vont préparer leurs propositions et leurs arguments en moins de 14 jours. Pour des acteurs politiques à l’instar du MRC, c’est très juste pour ne pas dire très court de tenir ce pari. Les sujets sont importants, ils sont nombreux et délicats. Il faut pouvoir mettre tout en œuvre pour qu’aucune problématique majeure ne soit oubliée. Selon les tenants de ce point de vue, il faudrait nécessairement reporté pour une date ultérieure, mais proche, la tenue dudit dialogue. Ce d’autant plus qu’il y a un certain nombre de préalables à remplir.
D’un autre point de vue, plusieurs autres acteurs de la société civile estiment qu’il est possible de tenir le cap. En effet, les différents acteurs de la société, les partis politiques et les autres maillons de la société se plaignent depuis de nombreuses années. Par ailleurs, à l’occasion des échéances électorales ces partis politiques ont émis des propositions de résolution des crises que connait notre pays. Depuis des années, les problèmes sont évoqués et les propositions sont faites. Il est donc question de venir sur la table des discussions avec toutes ces propositions existantes pour une concertation nationale. Il n’est pas question de créer d’autres problématiques qui ne sont pas la réalité du vécu quotidien des camerounais.
Dans cet ordre d’idées, il semble évident que les délais soient tenables.
Stéphane NZESSEU
Le groupe de travail des femmes du Sud-Ouest et du Nord-Ouest (SNWOT en anglais) demande au gouvernement d'inclure des représentantes des deux régions anglophones dans le dialogue national, appelé par le Président Paul Biya.
En réaction à l'appel au dialogue lancé par le chef de l'Etat à la fin du mois de septembre, les femmes des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont salué le discours du Président Paul Biya et le rôle que le gouvernement a joué pour calmer les esprits. Elles regrettent cependant que malgré tout cela, la guerre dure depuis trois ans, raison pour laquelle elles estiment que les femmes sont mieux placées pour trouver des solutions à l'escalade des problèmes.
“Pour atteindre cet objectif, le SNWOT plaide pour l'inclusion de toutes les parties prenantes, y compris les femmes de différents horizons et en particulier les organisations de base dirigées par des femmes qui travaillent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun", peut-on lire dans le document adressé au gouvernement.
L'année dernière, le groupe a organisé un processus pacifique à Bamenda et Buea, réunissant plus de 1000 femmes, qui se sont infiltrées et ont supplié les forces militaires et non étatiques de lâcher leurs armes et d'opter pour le dialogue. Il a également effectué des visites dans divers bureaux gouvernementaux, demandant l'inclusion des femmes dans les commissions créées par le Président Paul Biya, dans le cadre des solutions au conflit.
"Nous voulons rappeler à l'Etat que les femmes représentent plus de 50% de la population et qu'elles ont des compétences dans tous les domaines de la vie, de la base au niveau administratif supérieur. Nous tenons également à noter que bien qu'elles soient sous-représentées dans les partis politiques, les autorités traditionnelles ou les postes administratifs, les expériences et les besoins des femmes sont primordiaux pour un dialogue juste, efficace et durable", a déclaré le groupe.
Le SNWOT note que pour que le dialogue soit transparent, il doit être inclusif, se dérouler dans un environnement sûr et sécurisé et en présence d'observateurs internationaux. "La couverture médiatique en direct par le biais de différents médias et enfin des femmes, y compris des femmes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, représentées dans toutes les commissions et délibérations", a-t-il insisté.
Dans son discours le 10 septembre 2019, Paul Biya a indiqué que ce dialogue aura vocation à « réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès ».
Otric N.
Le président du "Mouvement Now", a publié ce 12 septembre 2019 sur son compte Facebook, un message pour saluer le discours prononcé par le Président de la République avec pour point fort, la convocation d'un grand dialogue national.
"J'ai écouté attentivement le discours que le Président de la République a prononcé le 10 septembre 2019. Je salue la convocation de ce qui est décrit comme devant être un Grand dialogue majeur", indique l'homme politique dès les premières lignes de sa publication sur son compte Facebook. Pour Akere Muna, dès 2016, il était important de trouver un cadre propice pour se parler les yeux dans les yeux.
Avec qui parler?
Pour répondre à cette interrogation cruciale, à son avis, le président du parti "Mouvement Now", précise avoir toujours sollicité que les débats à l'Assemblée nationale et au Sénat se fasse avec auditions publiques qui pouvaient être un bon départ. Malgré que cette option ne soit pas finalement advenue, Akere Muna se réjouit de retenir du discours du Président de la République qu'un dialogue soit enfin convoqué et ce pour la fin de ce mois.
"Nous voici donc plus de trois ans avec plus de 2000 morts, plus de 200 villages incendiés et plusieurs milliers de personnes blessées et handicapées (...). A tous ces malheurs vient s'ajouter la détresse de milliers de personnes emprisonnées dans de nombreuses villes de notre pays", déplore l'homme politique à propos des crises sociopolitiques au Cameroun.
Les contours du dialogue
Me Akere Muna veut que le dialogue soit inclusif tout en souhaitant qu'il incombe au Gouvernement de veiller à ce que toutes les séances soient retransmises en direct pour garantir la participation de toute la Nation à l'événement.
Akere Muna lance par conséquent un vibrant appel aux membres de la société civile, aux syndicats et aux partis politiques de l'opposition afin de fédérer leurs positions dans une brève échéance pour un dialogue digne de ce nom.
Innocent D H
Dans un communiqué, ceux qui sont considérés par la quasi majorité de camerounais comme « promoteurs de la haine, de la division, du chaos, des meurtres… », rejettent en bloc, l’idée du dialogue national et de toutes autres entreprises visant à promouvoir un retour de paix dans les régions en crise.
Les mouvements de libération du sud du Cameroun demandent à Paul Biya de retirer immédiatement son armée et son administration de leur patrie
Mardi 10 septembre 2019 - Nous sommes horrifiés, sans être surpris, de l'indifférence impitoyable que M. Biya et son régime colonial continuent de manifester face à ce qui constitue un génocide en cours et une guerre illégale de recolonisation et d'annexion dans le sud du Cameroun.
Cette guerre est sur le point d'entrer dans sa quatrième année avec des dizaines de milliers de personnes tuées, plus de 150 000 conduites dans des camps de réfugiés dans les pays voisins, 1,5 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays et des millions d'autres victimes.
Nous reconnaissons que le tyran de la République voisine du Cameroun s'est arrogé le pouvoir de décréter l'organisation de tout cirque politique, y compris ce qu'il a décrit dans son discours aujourd'hui comme un "dialogue national".
Cependant, en tant que libérateurs de notre peuple de la recolonisation, nous ne lui permettrons pas d’utiliser un tel cirque pour attirer la communauté internationale dans le sommeil, persuadé que ce tyran sans cœur entend véritablement s’attaquer à l’identité et au conflit territorial entre les deux Cameroun qui sont au cœur de la guerre déclarée par M. Biya et qui ont maintenant trop peur pour être reconnus.
Nous exhortons la communauté internationale à enjoindre à M. Biya, à ses sponsors et aux forces d’occupation de cesser de jouer à des jeux mettant en péril la vie de millions de Camerounais du Sud. À l'instar de l'Union soviétique et des confédérations sénégalaise et gambienne, M. Biya a appelé l'union et Kamerun indivisible a été déclaré «mort et enterré» le 1er octobre 2017 et ne sera jamais ressuscité.
C’est pourquoi, dans l’esprit de recherche d’une paix authentique fondée sur la justice, le droit international, les résolutions soutenues par les Nations Unies qui accordent l’indépendance du Cameroun méridional, le droit à l’autodétermination et tracent la voie de la séparation, réitérons notre attachement aux négociations menées par une tierce partie sans conditions préalables appelées et soutenues par la communauté internationale.
Nous rappelons à la communauté internationale que le génocide en cours au sud du Cameroun est le résultat direct du processus de décolonisation bâclé et qu’il sera impossible de le résoudre sans le rétablissement de l’indépendance du sud du Cameroun. C’est une cause pour laquelle nous resterons toujours fidèles et donnerons fièrement notre propre liberté ou notre propre vie.
Nous rappelons à M. Biya que nous ne lui permettrons pas, ainsi que son régime, ses commanditaires et ses forces d'occupation dans le sud du Cameroun, de massacrer, de violer, de mutiler, d'assassiner, de tuer, de brûler et de piller en toute impunité. Le peuple souverain d’Ambazonia ne permettra pas non plus que le soi-disant «dialogue national» convoqué par M. Biya soit détourné de l’esprit pour dénaturer l’enjeu au Cameroun. Ce n'est pas la marginalisation des Camerounais du Sud. Ce ne sont pas des préoccupations syndicales. Ce n’est même pas une question de langue, de bilinguisme et / ou de protection de l’éducation et des systèmes juridiques d’AngloSaxon qui sont chers à des Camerounais du Sud.
M. Biya a choisi, dans son discours d’aujourd’hui, comme il l’a fait dans le passé, appuyé par ses sponsors, de mettre en évidence les symptômes; pas la maladie. Le cancer au cœur de la guerre génocidaire au Cameroun est la recolonisation, l'annexion, l'administration coloniale et l'occupation militaire illégale du Cameroun du Sud par la République du Cameroun.
La cause fondamentale est la poursuite dans le 21 siècle de crime contre l’humanité (colonisation) dans le cadre d’une expérience qui dure depuis plus de 100 ans. Dans les 44 années précédant 1953, cette expérience n’a pas permis de convertir les Camerounais du Sud en Nigérians. Le Cameroun méridional a joui de l'autonomie gouvernementale de 1954 à 1961. Depuis 1961, le régime d'Ahidjo-Biya s'est engagé, depuis 58 ans, dans une nouvelle tentative infructueuse visant à terroriser les Camerounais du Sud pour qu'ils deviennent citoyens de l'annexioniste Cameroun.
Contrairement aux affirmations de M. Biya dans son discours, nous rappelons à lui et à ses sponsors que
ils n'ont pas le droit de prendre la vie, d'ordonner le massacre en masse de ceux qu'ils appellent «chiens», «rats», «cafards» et «ennemis en dedans», et n'ont aucun pouvoir pour accorder le pardon (à eux-mêmes ou à quelqu'un d'autre). Nous veillerons à ce qu'ils ne bénéficient d'aucune immunité ou grâce pour avoir perpétré, financé, parrainé, commis ou fermé les yeux sur des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, des violations du droit international et des actes proches du génocide perpétrés contre le peuple souverain du Sud Cameroons.
Nous estimons que cette vérité va de soi que le moment est venu pour la communauté internationale de reconnaître que le régime de Biya est à la fois réticent et incapable de mettre fin aux violations massives des droits de l'homme. En conséquence, nous rappelons à la communauté internationale l’engagement Jamais Plus qu’ils ont pris après l’Holocauste et encourageons une rupture avec le silence criminel qui a rendu possible le génocide rwandais de 1994. Le moment est venu pour la communauté internationale d’évoquer le principe de la responsabilité de protéger afin de mettre fin au génocide dans le sud du Cameroun.
Les experts mondiaux sur le génocide conviennent avec nous qu'il faut un tyran impitoyable comme M. Biya pour traiter les allégations bien fondées de génocide comme "ridicules".
Il est honteux que M. Biya ait utilisé son discours le 10 septembre 2019 pour exprimer sa frustration face au monde qui lui a refusé le permis du boucher de Yaoundé qui cherche à massacrer les Camerounais du Sud en toute impunité. M. Biya est particulièrement contrarié par le fait que les Camerounais du Sud vivant dans la diaspora, y compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ont refusé de détourner les yeux pendant le massacre des membres de leur famille.
Les Camerounais du Sud de la diaspora, y compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ainsi que des personnalités de bonne volonté du monde entier, ne se reposeront pas tant que le régime de mise à mort de bébés de Paul Biya ne sera pas stoppé dans ses traces génocidaires au Sud du Cameroun.
Les forces d'occupation et l'administration coloniale de M. Biya doivent se retirer sans condition du Cameroun méridional ou doivent se préparer à tuer jusqu'au dernier Camerounais méridional, car c'est la seule façon pour les colonialistes de Yaoundé de pouvoir prendre possession de notre patrie.
Nous saluons la mémoire des plus de 13 000 Camerounais du Sud qui ont été massacrés par les forces génocidaires de Biya et nous réaffirmons solennellement qu’ils poursuivront la noble cause pour laquelle ils ont donné leur vie jusqu’à ce que leur indépendance soit restaurée. Nous réengageons cette journée pour vivre libre ou mourir en combattant.
Nous appelons tous les Camerounais du Sud - de la patrie ou de la diaspora - à fuir tout dialogue organisé par M. Biya, ses sponsors, ses forces d'occupation et les facilitateurs sur lesquels son régime continue de s'appuyer pour prétendre avoir le consentement de mal gouverner notre peuple.
Nous rappelons au monde que la volonté politique des Camerounais du Sud a été librement délibérée et exprimée dans les deux déclarations historiques adoptées à la fin des Conférences anglophones de 1993 et 1994 tenues respectivement à Buea et à Bamenda. le La campagne en cours pour le rétablissement de l'indépendance du Cameroun méridional a été mandatée par les conférences de 1993 et 1994 au cours desquelles notre peuple a pris son destin en main.
La communauté internationale devrait noter que quiconque prétend être un Camerounais du Sud qui adhère et / ou participe au dialogue appelé par M. Biya ne peut le faire qu'en tant qu'otage de fait et prisonnier d'un régime barbare qui tient une arme à feu la tête de tous pour enlever, expulser, rendre, emprisonner, torturer, «disparaître», tuer et / ou exécuter des dissidents politiques. Le régime cible notamment tous ceux qui remettent en question l’illusion «un, et le Kamerun indivisible» dont M. Biya prétend toujours qu’il existe, parlent moins de ceux qui soutiennent l’indépendance du Sud Cameroun.
Nous voulons que le monde sache qu'aucune position adoptée au cours d'un prétendu «dialogue national» convoqué par M. Biya et tenu où que ce soit au Cameroun ne sera jamais contraignant pour le peuple souverain du sud du Cameroun.
Aucun Camerounais du Sud ne peut se rencontrer et débattre librement dans un lieu où il est confronté à des enlèvements, déportations, restitutions, emprisonnements, tortures, exécutions, disparitions forcées, etc. du fait du régime terroriste de M. Biya. Enfermés dans une lutte existentielle, nos peuples savent maintenant que notre survie dépend de notre détermination à nous défendre et à défendre notre dignité en tant que peuple. Cela dépend de notre capacité à défendre notre liberté et à ne plus être le seul pays au monde à avoir obtenu l'indépendance devant les Nations Unies mais à ne pas avoir le droit de jouir de cette indépendance. Nous nous contenterons de rien de moins.
Nous appelons les peuples épris de liberté du sud du Cameroun à se tenir prêts à se défendre et à se battre jusqu'à la dernière femme, homme, garçon ou fille. Nous appelons les 64 pays qui, le 21 avril 1961, ont voté en faveur de l'indépendance du Cameroun méridional aux Nations Unies à réaffirmer leur vote et à reconnaître que le vote «NON» exprimé par la République du Cameroun, par la France et de nombreux alliés francophones du Cameroun et de la France constituent la preuve du caractère prémédité du crime de recolonisation que le Cameroun déploie depuis 58 ans maintenant.
Nous appelons nos volontaires en auto-défense à se tenir prêts à continuer à protéger leurs communautés et à résister aux forces génocidaires de M. Biya. Nous appelons les citoyens du monde qui veulent la fin du génocide en cours et de l'expérience coloniale consistant à essayer d'imposer une nationalité différente aux Camerounais du Sud, à s'associer au financement, à la mobilisation et à la campagne en faveur du rétablissement de l'indépendance et de la paix. Reconnaissance du Cameroun méridional en tant que 55ème pays souverain de l'Afrique.
Ont signé
APLM - Dr. Ebenezer Akwanga APERM - Edwin Ngang
ARCC - Catherine Nformangum CONSORTIUM - John Mbah Akuroh
IG - Dr. Samuel Sako Ikome / Yerima Darbney FSCWO - Flora Asongwe
MoRISC - Ntumfoyn Boh Herbert SCAPO - Augustine Ndangam
SCNC - Elvis Kometa SCWM - Vyvian Mbanwie