Pour Dieudonné Essomba, l'idée d'accorder aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un statut particulier, pourrait s'avérer plus problématique.
« Je me demande comment des gens peuvent se permettre de telles gymnastiques pour apporter à un problème vital une solution bancale qui va créer plus de problèmes encore ».
Si on en croit les rumeurs, la solution vers laquelle le Dialogue tente de se diriger pour éviter à tout prix la Fédération est de doter les Régions Anglophones d’un statut particulier! Les participants se fondent ainsi sur l’article 61 et 62 de l’actuelle Constitution qui a prévu de telles exceptions.
Je me demande comment des gens peuvent se permettre de telles gymnastiques pour apporter à un problème vital une solution bancale qui va créer plus de problèmes encore.
C’est en effet la pire solution à ce problème, et ceci pour plusieurs raisons :
Une telle solution confirme qu’il y avait effectivement un problème anglophone auquel on a pensé apporter la solution du statut spécial, ce qui est évidemment un démenti cinglant des thèses initiales des gens qui niaient le problème et qui a fondé la répression de leur mouvement, déclenchant la guerre. Par le fait même, elle donne des arguments à la Sécession sur l’autisme d’un Gouvernement qui, après avoir lui-même reconnu ses propres erreur et sa responsabilité, persiste dans son entêtement à imposer ses propres solutions qu’il va piquer dans son arsenal de lois.
Pour autant, le problème de fond n’est pas résolu, car les Anglophones n‘ont jamais réclamé des passe-droits, ni un statut administratif particulier. Ce qu’ils demandent, c’est de leur restituer la souveraineté qu’ils partageaient dans l’Etat Fédéral et qui constituait la promesse qui les avait conduits à aller au Cameroun plutôt qu’u Nigeria, alors qu’ils avaient le choix.
En second lieu, cette solution gèle la spécificité anglophone au lieu de la dissoudre. Le fait de leur conférer ce statut spécial est le message évident qu’ils sont intrinsèquement différents des autres Camerounais et le resteront à jamais. On crée par là un abcès de fixation définitif qui sera une source permanente de tensions sécessionnistes.
En troisième lieu, la gestion de ces particularismes va poser des problèmes opérationnels insurmontables. Sur quoi va porter la spécificité ? Sur l’étendue des droits qu’on va leur donner ou sur la nature, ou alors sur les deux ?
a. L’étendue des droits signifie que les régions anglophones auront des attributions plus larges que les autres. Par exemple, ils ne seront pas couronnés par un Gouverneur alors que celui-ci sera présent dans la Zone Francophone, ou bien ils pourront avoir des représentations consulaires interdites aux régions francophones ;
b. La nature des droits signifie que les droits des régions francophones peuvent être retirés à la guise par le Gouvernement central alors que ceux des régions anglophones ne peuvent pas l’être.
Quel que soit le cas, de manière opératoire, comment les choses seront organisées ? Quand on veut prendre une loi à Yaoundé, on la formule comment ? Par exemple : « la présente loi est valable pour tous les Camerounais, sauf les Anglophones qui obéissent à leur loi? »
C’est ce modèle que nous voulons bâtir ?
En quatrième lieu, cette mesure va déclencher une contagion généralisée. A supposer que les Anglophones bénéficient de ces droits spéciaux dont l’intérêt apparaîtra évident aux autres, comment va-t-on empêcher les 8 autres Régions francophones de les réclamer à leur tour ? Sur la base de quelle logique les Régions Anglophones disposent des droits exceptionnels qui leur donnent un avantage en matière de gestion, alors qu’un tel droit serait refusé aux 8 Régions anglophones ?
Comme on le voit, les gens du Dialogue sont entrain de nous produire une monstruosité institutionnelle, alors même que cela n’aura aucun impact sur le terrain du conflit. Nous avons déjà un modèle institutionnel très compliqué, avec ses concepts d’équilibre régional, de liste sociologique, de respect des minorités, etc. S’il faut encore ajouter des législations tenant compte des spécificités régionales, on ne s’en sortira pas !
On voit bien qu’ils sont clairement perdus ! On leur a pourtant dit que le niveau de diversité du Cameroun ne peut pas être géré par un Etat unitaire ! S’arc-bouter sur ce modèle ne peut conduire qu’à un édifice bizarre et biscornu, brinquebalant, sans cohérence et sans solidité structurelle. Avec pour conséquence la multiplication à l’infini des tensions et la dégradation continue d’une gouvernance déjà défaillante.
Il ne faut pas nous amener cette sinistre comédie au Cameroun ! Quelle est cette histoire où on va bricoler des institutions juste pour maintenir la fiction d’une Constitution qu’on ne peut pas changer ?
Les gens qui sont au Palais des Congrès ont-ils vraiment la tête ? On vous demande d’adopter un système cohérent, dans lequel un Grand Etat, appelé Etat fédéral s’occupe de grandes choses de la Nation, avec des Etats fédérés qui s’occupent chacun de ses spécificités, vous nous ramenez cette monstruosité ?
Ces gens ont vraiment la tête ?
Dieudonné Essomba
C’est une bonne nouvelle. Une annonce qui s’inscrit dans la suite des grandes avancées consécutives au déroulement du Grand Dialogue National en cours au Palais de Congrès de Yaoundé depuis lundi dernier.
Dans les heures qui suivent, on au ra plus de détails sur les noms des prisonniers qui retrouvent ainsi la liberté à la suite de cette décision de Paul BIYA. Mais déjà, c’est une nouvelle qui fait des émules au sein des populations camerounaises sur l’ensemble du territoire y compris dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest.
Ils sont en tout 333 prisonniers, 333 camerounais qui pourront regagner leurs familles et peut-être leurs activités. Cette décision n’est pas la première que pose le Président Paul BIYA à l’endroit des détenus de la crise dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. Une décision qui intervient au moment où se tient encore le Grand Dialogue dans les collines d’Akom Nyada. Cet acte est la manifestation de la volonté affirmée du Président de la République de ramener un climat de paix dans les régions en crise. C’est l’occasion de témoigner la bonne foi du gouvernement à l’endroit de ces jeunes citoyens qui du fait de la colère et des influences extérieures ont pris les armes contre la République.
Le Chef de l’Etat envoie par cette décision un signal fort à tous les participants au Grand Dialogue National. Ceci témoigne de la volonté réelle du Président de la République à quitter de la parole pour les actes concrets de rassemblement. Il réaffirme par là sa détermination à poursuivre sans relâche ses efforts dans la recherche des voies et moyens d’une résolution pacifique de la crise qui affecte ces régions de notre pays, en vue de la normalisation souhaitée par l’immense majorité du peuple camerounais.
La question sur l’ensemble des lèvres en ce moment est celle de savoir qui sont ceux qui sortiront des prisons ce soir. L’on attend avec beaucoup d’expectatives la libération de Mancho Bibixy et des leaders des mouvements de revendications anglophones. Ces personnalités susceptibles de tenir un discours conciliant à l’endroit des autres camerounais encore dans les brousses. Et pourquoi pas le principal d’entre eux, le président de la république dites ambazonienne, Ayuk Tabe. Ce serait certainement la fin de la guerre dans les régions anglophones. D’autres décisions de la même nature sont attendues dans les prochaines heures.
Notons cependant que, ce n’est pas la première fois que le président de la République du Cameroun prend ce type d’acte d’apaisement. En effet, le 13 décembre 2018, le SG-PR avait annoncé, au nom du président de la République, l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires contre 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de la crise anglophone qui sévit depuis plus de deux ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui a déjà fait plus de 3.000 morts selon les ONG. La délégation de l’Union européenne au Cameroun avait, en son temps, salué cette décision du président Biya.
Stéphane NZESSEU
Le Grand Dialogue national convoqué par le chef de l'Etat se termine dans un jour. Ce jeudi 03 octobre 2019, les commissions sont appelées à rendre leurs rapports d'activités. En ce qui concerne la commission Décentralisation, les recommandations proposées ont été arrêtées en 09 points.
En rapport avec les sujets abordés, la commission formule les résolutions suivantes, visant à renforcer l’autonomie des Collectivités Territoriales Décentralisées et susceptibles d’apporter des solutions dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest
L’octroi d’un statut spécial aux régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, en application de l’article 62 alinéa 2 de la Constitution qui prévoit que : La loi peut tenir compte des spécificités de certaines régions dans leur organisation et leur fonctionnement.
L’allocation d’une dotation spéciale à chacune des communes du Nord Ouest et du Sud Ouest, destinée à faciliter le démarrage des activités
La mise en place effective des régions dans les meilleurs délais possibles
La suppression du statut de délégué du gouvernement nommé, prévu dans le cadre du régime spécial applicable à certaines agglomérations
L’allègement substantiel de la tutelle applicable aux collectivités territoriales décentralisées
En vue du renforcement de l’autonomie financière des collectivités territoriales décentralisées, procéder à :
- la mise en œuvre effective de l’article 23 alinéa 2 de la loi d’orientation de la Décentralisation de 2004, qui dispose que la loi de finances fixe chaque année, sur proposition du gouvernement, la fraction des recettes de l’Etat, affectée à la dotation générale de la décentralisation. A cet égard, la fraction de recette proposée a été estimée par les participants dans une fourchette de 10 à 15%.
- L’assouplissement des règles d’unicité de caisse qui retarde la mise à disposition des ressources aux collectivités territoriales décentralisées.
La révision en vue de leur adaptation au nouveau contexte, des lois de décentralisation du 22 Juillet 2004, ainsi que celles de 2009 sur la fiscalité locale et le régime financier des collectivités territoriales décentralisées.
Pour accroître l’autonomie administrative et de gestion des collectivités territoriales décentralisées, il est important de :
- Créer une fonction publique locale telle que le précise l’article 19 de la loi d’orientation de la décentralisation de 2004
- Impliquer étroitement les magistrats municipaux dans la désignation des secrétaires généraux des communes et des receveurs municipaux
- Déterminer les modalités de coopération entre les collectivités territoriales décentralisées et les services déconcentrés de l’Etat.
- Réviser le régime foncier et domanial en vue d’impliquer les collectivités territoriales décentralisées dans la gestion des terres.
Enfin, les participants ont insisté sur la nécessité de l’établissement d’une feuille de route, d’un chronogramme et d’un organe de suivi de la mise en œuvre des recommandations ci-dessus formulées.
Nicole Ricci Minyem
En tenant sa réunion politique, l’Union des populations du Cameroun a parlé entre autres des sujets ayant trait au grand dialogue national, la crise dans les régions anglophones et sa gestion.
L’Union des populations du Cameroun (Upc) salue haut et fort la motivation et la détermination de Paul Biya le Président de la République, à préserver la souveraineté du peuple camerounais. Le parti dont le bureau s’est récemment réuni, a rendu public un communiqué porté à l’attention de l’opinion nationale. Dans ledit communiqué, il est mentionné que l’Upc félicite Paul Biya « pour la fermeté de son engagement à sauvegarder la souveraineté du peuple camerounais, l’unité et l’intégrité du Cameroun, dans la gestion de la crise qui prévaut dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ».
Ayant accordé une place de choix au sujet du Grand dialogue national, l’Upc n’a pas manqué de saluer la convocation de cet évènement, qui vise à trouver des solutions à la crise qui paralyse les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, depuis déjà trois années. D'ailleurs, l’Honorable Robert Bapooh Lipot, Secrétaire général de ce parti qui a été convié comme d’autres personnalités politiques à assister aux assises du Grand dialogue national, parlant du discours de Joseph Dion Ngute a déclaré au terme de la première journée, « la référence faite par le Premier ministre en rapport avec l'histoire, la mémoire politique de cette nation nous rassure quant à la volonté du gouvernement de tout faire pour que la paix soit sauvegardée dans ce pays ».
Lire aussi : L'Undp et l'Udc saluent la présence des ex-combattants de la nation au grand dialogue national
Au cours de sa réunion politique, l’Upc a également fustigé les accusations portées contre l’armée. Le parti par la voix de son Sg a pointé du doigt « les dernières sorties de Mediapart » qui selon lui, vise à « saper l’orgueil du peuple camerounais que représentent le BIR et les forces camerounaises en général ».
Liliane N.
Le Président de la République Paul Biya suit attentivement la grand messe nationale qui se déroule du côté du Palais des Congrès de Yaoundé. Il compte fermement faire respecter les résolutions pertinentes qui vont en découler afin de faire rétablir l'ordre et la paix dans les deux régions anglophones pour que Cameroun retrouve sa prospérité.
C'est connu, depuis lundi 30 septembre 2019, les fils et filles du Cameroun sont réunis au Palais des Congrès de Yaoundé sous l'égide du Premier Ministre Chef du Gouvernement, chief Dr Joseph Dion Ngute. Les uns et les autres sans exclusion aucune se parlent les yeux dans les yeux et débattent des problèmes qui les concernent, principalement la crise anglophone pour trouver des solutions durables.
L'intervention des ex combattants des groupes armés
Les ex combattants ont saisi la perche pendant une dizaine de minutes à l'ouverture du grand dialogue pour présenter leurs excuses à la Nation camerounaise, regrettant avoir pris les armes contre leur propre pays. Dans leur intervention, les ex combattants ont également cité tous les motifs qui les ont amenés à se rebeller contre la Nation. De ces mobiles, l'on note la répartition inégale des places entre anglophones et francophones dans les grandes écoles, le manque d'emploi pour la jeunesse, les discriminations dans l'organisation de l'administration entre autres.
Paul Biya va respecter sa promesse
Dans les faits, il est plausible de constater que Paul Biya est un Chef d'Etat unique car il fait ce qu'il dit et dit ce qu'il fait. La preuve, la promesse du grand dialogue national a été tenue. Objectif principal recherché, trouver des réponses efficaces et efficientes pour une sortie définitive de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Quant aux résolutions, de sources bien introduites font savoir que Paul Biya promet d'engager la phase l'applicabilité car la vie doit impérativement reprendre son cours normal dans les régions secouées par la crise sociopolitique.
D'importantes décisions sont donc en vue. Le Président de la République va dès le 05 octobre prochain prendre des décisions avec pour visées: ramener la paix, rétablir la justice sociale où elle était perdue etc.
Innocent D H
Le militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais à travers une lettre ouverte, dit ce qu’il pense des assises de Yaoundé.
« Le Président Paul Biya dans une envolée verbale mémorable, contre des surexcités politiques avait posé la question :« qui sont-ils, ceux-là qui... »
A la veille de l'ouverture du Grand Dialogue National, une litanie de questions s’impose à moi, sans espoir de réponse. Qui sont-ils, ceux-là qui...constituent la délégation de Mon parti le RDPC au GDN ? De quelle moralité, légalité, légitimité, crédibilité jouissent-ils auprès de l'opinion publique ? Où sont leurs faits d'arme politiques ?
Ce sont ceux-là même, qui étaient à Foumban pour l’unification ? Ce sont les mêmes qui ont accompagné le Président Ahidjo en 1972 pour la réunification, à la suite d’un referendum qu’on a qualifié de « tromperie ».Les mêmes qui étaient à la tripartite, où on accusa Biya d'avoir usé de la ruse.
Voici les mêmes qui repartent au Grand Dialogue National. Sans mandat de la base. Je me pose des questions sur la légitimité et la légalité de ces Généraux sans troupe. Sur ce courage de vendeurs de cercueil de ces compatriotes, qui ont accepté d’aller chanter l’hymne aux morts, pour un problème dont ils ont nié l’existence pendant trois années. Je me pose des questions sur la moralité de ceux-là qui se découvrent des talents de « patriotes ». Toutes ces personnalités me font craindre l’accomplissement du rêve de certains : que la palabre se déroule dans le tumulte et le désordre ; et se termine dans le chaos et la confusion.
Questions sur la légitimité des représentants
Des individus se sont réunis en petits comités dans les domiciles des plus influents de leurs fratries politiques, clanique ou ésotérique, et ont publié des listes des « délégations » au Grand Dialogue National. Comme ils en ont l’art pour la fabrication des « motions de soutiens », et des « appels du peuple ».Au nom de qui iront-ils s’exprimer ?
Comment n’a-t-on pas pensé à expliquer à cette baronnie de caciques, que le Grand Dialogue n'est pas le congrès du RDPC. Qu’il ne s’agit pas d’une réunion du Comité central du RDPC. Encore moins d’un meeting de soutien à Paul Biya au palais de Congrès de Yaoundé. Le mode opératoire de la formation des délégations en ces occasions-là, aura été le même. Sans honte ni pudeur, on prend les mêmes, et on recommence. Ils ont tout simplement dupliqué le fichier, sans mises à jour du logiciel. Comme à l’Enam, on retrouve des morts invités au dialogue.
Le Président voulait un dialogue franc, sincère, inclusif sans exclusion ; sans sujet tabou. Avec des hommes de cœur, sans rancœur, pour apaiser les cœurs blessés, meurtris. A la recherche de la recherche de la paix des cœurs. Et non un dialogue de fous, de sous, de saouls, et de sourds. Mais que peut le président contre la Légion Nkuété ? Cette garnison déterminée à conduire son coup d’Etat contre la base militante? Coup d’Etat perpétré par une caste de généraux sans troupes du parti et la Haute administration, qui lui ont tout arraché et confisqué. Et qui n’attendent plus que son requiem.
Pour qui, par qui et au nom de qui s’agitent-ils, ces « militants » de la 25ème heure et pour quels intérêts? Alors que ce sont eux qui ont trompé le chef de l’Etat, en niant l'existence d'une la crise anglophone. Maintenant que la crise est reconnue et fait objet d’une grande palabre, pour qui, et au nom de qui siègent-ils au Palais des Congrès ? Si ce n’est pour attiser la crise par les mêmes méthodes qu’ils avaient utilisé pour l’entretenir. Leur souhait secret : que cette crise ouvre, oui ouvre une porte de sortie du pouvoir au président de la République. Un rêve qu’ils caressent couchés sur l’argent volé au contribuable.
Non, nous le peuple, n’avons envoyé personne au GDN ! Encore le coup classique des délégations dans le RDPC ! Sans honte ni pudeur, ils ont exclu des groupements associatifs qui subissent les effets collatéraux de ce que les dignitaires du régime ont orchestré et alimenté. Un empressent suspect pour aller s’occuper des problèmes dont ils ne connaissent ni l’ampleur, ni la peur des compatriotes déplacés qui dorment à 21 dans des chambres pour 3. D'autres à la belle étoile, avec pour compagnons la famine, l’insécurité et l’incertitude. Loin, bien loin de ces « membres de délégations » qui jouent pompeusement les intelligents au palais des Congrès.
Questions sur la légalité des représentants
Qui sont-ils, ceux-là ? Avec deux passeports de deux nationalités différentes, sont-ils qualifiés pour parler des affaires du Cameroun à ce niveau de gravité ? Non ! Il aurait encore été plus sincère d’admettre dans la salle, les représentants de la Communauté internationale, les sécessionnistes, les ambazoniens et autres... Autrement, c’est de la comédie nationale. Les méthodes qui ont soutenu la gestion de cette crise jusqu'ici, jettent du doute dans la notion de loi au cours de ces assises. Va-t-on tordre le cou à la loi quand on accueillera le « terroriste » militant Mark Baretta, officiellement invité par le premier ministre au Palais des congrès ? L’amnistie des combattants de la cause de l'ambazonie de la diaspora, officiellement attendus au GDN commence à quel moments ?
Avant, pour qu’ils puissent venir sans risques d’être inquiétés par la justice et les forces de désordre, pardon que dis-je de l’ordre ? Pendant la palabre, pour qu’ils puissent s’exprimer librement et en toute franchise constructive, en dehors du maquis ? Ou alors après les assises, selon la pertinence de leurs propositions pendant la palabre ?
Selon certaines informations qui planent au dessus de la crise anglophone, des financiers et artificiers des groupes de faux « amba boys », qui commettent des exactions dans les deux régions, sont membres et mêmes organisateurs techniques du GDN. Qu’elle est la légalité de ceux-là qui arment, alimentent des tueurs dans la nuit ? A ces sapeurs-pompiers auprès du chef de l’Etat, dans la journée ; et pyromanes, la nuit, auprès des sécessionnistes.
Question de personnalité
Comment peut-on se sentir digne, noble et fier, au Palais des Congrès, sans se souvenir, pendant l’exécution de l’hymne national, de sa responsabilité personnelle dans l’enlisement de la crise anglophone ? Quelle personnalité peut-on avoir, quand on oublie que l’on a trompé le chef de l’Etat, pendant des long mois, sur le risque d’une crise, son déclenchement effectif et toutes les vérités de cette crise ? Quelle personnalité peut-on avoir, dans ce pays, quand on oublie que l’on a écumé les plateaux de radio et de télévision pour faire du négativisme sur le problème anglophone ? Ces questions n’auront jamais de réponses, je sais. D’ailleurs, qui aura le temps d’y répondre ?
L’agitation avant, pendant les assises et pendant les quelques semaines qui vont succéder à la palabre, sera sûrement pris en compte dans l’attribution des postes ministériels dans le remaniement gouvernemental de début décembre. Les autres n’ont les cœurs qu’aux jetons de présence. Qui se souviendra j’ai été le premier (contre tous) à évoquer l'idée d'un dialogue?
Au Palais des Congrès, il y beaucoup d’argent à prendre, et à détourner. Comme d’habitude. Je comprends l’agitation suspecte des « hautes » personnalités de la République autour du Grand Dialogue National. Une affaire de sous, de saouls, de fous et de sourds. Pourtant une affaire de tous. Pour tous » !
N.R.M
Le leader du National Democratic Institute for International Affairs a été remplacé à la présidence de la commission dédiée à la reconstruction.
Le porte-parole du Grand Dialogue National l’a annoncé mardi 1er octobre, lors d’un point de presse en mi-journée. « La commission chargée de plancher sur la reconstruction est présidée par Dr Chris Fomunyoh (…) En l’absence de l’intéressé et afin d’éviter tout retard ou blocage, les membres de cette commission ont élu Pr. Simon Munzu pour présider les travaux », a déclaré George Ewane à la presse.
Les raisons de son absence n’ont pas officiellement été données. Mais le porte-parole suppose que ce serait lié à ses connivences avec les groupes séparatistes anglophones. « Nous connaissons tous les prises de position ouvertes [de Chris Fomunyoh, ndlr] en faveur du blocage », a lancé le porte-parole du Grand Dialogue National.
Cependant, selon nos informations, le concerné est actuellement au Niger où il tient une conférence internationale. Il a d’ailleurs été reçu le 1er octobre par la plus haute personnalité de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le Président Mahamadou Issoufou.
Fomunyoh, selon des informations de la présidence nigérienne, tient dès ce 02 octobre 2019 à Niamey, une Conférence internationale sur « le constitutionalisme et la consolidation de la démocratie en Afrique ». Une rencontre qui se tiendra en présence d’anciens Chefs d’Etat du continent.
Selon Eco Matin, dans les autres commissions du Grand Dialogue National, les observateurs déplorent la prépondérance de personnalités, qui n’ont pas toujours favorisé la résolution de la crise depuis le début. La commission intitulée « Bilinguisme, diversité culturelle et cohésion sociale », est présidée par Joshua Osih, député SDF qui n’est pas séparatiste, mais plutôt fédéraliste, est considéré comme un anglophone modéré. On y retrouve Pierre Moukoko Mbonjo, et Ama Tutu Muna, Peter Mafany Musonge, ou Bello Bouba Maigari, tous de hauts cadres du parti au pouvoir.
La commission chargée de favoriser le retour des réfugiés et des personnes déplacées, est présidée par le Cardinal Christian Tumi. Il a tenté plusieurs fois d’organiser une conférence générale des anglophones pour résoudre la crise. Il est secondé par Elvis Ngolle Ngolle, ancien ministre de la Faune et de la Flore. Ils travaillent avec quatre membres du gouvernement : Paul Atanga Nji, de l’Administration territoriale, Pauline Irène Nguene, des Affaires sociales, Grégoire Owona, du Travail et de la sécurité sociale et Manaouda Malachie, de la Santé publique.
Dans la commission de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants, Beti Assomo, ministre de la Défense, sert de courroie de transmission au Pr Saibou Moussa, qui sera assisté par des personnalités moins connues de la scène comme Ngalla Gerard, Samy Kumbo, Fung Ivo, etc. Avec environ 80% de membres, les autres commissions n’échappent pas à l’omniprésence des pontes du Régime en place.
Otric N.
Quelques heures après la démission de ce dernier des assises qui se tiennent depuis le début de cette semaine au palais des Congrès à Yaoundé
Très cher Maître, c'est avec une profonde tristesse teintée de désolation que nous avons appris non sans la moindre surprise, votre retrait du Dialogue National.
Permettez-nous de vous préciser que nous nous-y attendions tout de même dans la mesure où, un dicton de la commune Bafut dans le département du Mezam, région du Nord-ouest précise : « to give life is a life expérience » qui signifie "Donner la vie est une expérience de vie."
De ce proverbe ancien, il en ressort qu'on ne saurait demander à quelqu'un qui est incapable de s'asseoir avec sa propre famille pour négocier, de dialoguer avec le reste de la nation. Ce serait tout simplement aberration. Depuis plusieurs années, votre sœur vous traîne au tribunal pour faux et usage de faux après que vous ayez falsifié en connaissance de cause et dans un souci égoïste de jouissance personnel de l'héritage familiale, le testament de votre cher paternel.
Aujourd'hui, vous osez vouloir nous assujettir à vos idéaux ; Le Dialogue ne saurait être imposition de ses idées, un dialogue se veut propositions d'idées pour la bonne cohésion sociale. Vous ne pouvez venir à un dialogue et faire des injonctions alors que les débats ont encore cours, cela est tout simplement du populisme. Les résolutions du Dialogue doivent être consignées dans un document qui devra très certainement être appliqué par le chef de l'état son excellence PAUL BIYA.
Pourquoi minimiser autant la vie des nombreux camerounais? Que voulez-vous? La satisfaction de vos intérêts propres ou ceux du peuple dans son entièreté.
Serait-ce possible de vous rappeler que, votre brillant cursus universitaire dans une des plus prestigieuses écoles occidentales a bien évidemment été financé par l'argent du contribuable camerounais?!
Doit-on vous dire ce que vous savez depuis bien longtemps? Vous avez été façonné par ce pays malgré la traîtrise paraissante de votre paternel qui, en acceptant le poste de premier ministre de 1960 à 1972 aurait pu négocier un meilleur avenir pour nos frères et sœurs du Nord-ouest et du Sud-ouest hélas, il a festoyé avec ceux-là qui ont choisi le bien-être des leurs à contrario du bien-être de tous les camerounais.
Que reprochez-vous aujourd'hui à ce pays qui vous a tout donné au détriment de nous autres qui constituons le peuple oublié?!
Très cher Maître, croyez-vous vraiment que nous ne savons pas, que vous avez approché le premier ministre afin de négocier le poste de VICE-PRÉSIDENT? Non très cher, nous savons que votre désir d'ouvrir les débats sur la constitution est tout simplement dans l'objectif de vous voir imposer comme leader anglophones* et bénéficier dudit privilège, vos affinités avec les terroristes qui décapitent nos compatriotes ne sont plus à démontrer.
Très cher Maître, vous ratez encore là, une ultime occasion de vous voir pardonner les erreurs et manquements de votre personne qui, tout récemment, s'est dévoilé aux yeux du monde comme financier par excellence des terroristes ambazoniens. Le SDF ne dira pas le contraire après s'être étonné de votre promptitude à connaître et divulguer la libération du Chairman John Fru Ndi alors qu'il était encore captif.
Votre émerveillement à relayer avec joie les décapitations de nos compatriotes ne nous aurait pas autorisé à vous accepter comme partie prenante de ce dialogue mais bon, le pardon étant en nous comme les plaies meurtries et éprouvantes causées par la vue de ces citoyens qui se font mutilés par ces terroristes, nous avons décidé de vous pardonner en ne nous offusquant pas de l'invitation à vous adressée par le Premier ministre.
Très cher Maître, vous avez crû bon de penser faire de votre retrait un événement majeur qui fera parler nombreux? Lol vous comprenez par le silence et le désintérêt porté à votre dégoulinade que vous êtes désormais dans l'oubli comme tout bon vendeur d'illusion.
Par ailleurs, pouvez-vous dans le respect strict de votre retrait, nous restituer dans nos caisses, les 03 millions perçus récemment chez le premier ministre? Vous vous êtes empressé d'y aller car, vous avez dans le sang, cette force qui vous contraint à piller notre pays.
Très cher Maître, récemment encore, vos poulains ont kidnappé une femme ressortissante du Nord-ouest, en toute inhumanité, en total mépris de la dépouille qu'elle venait d'enterrer, ils l'ont violé, mutilé et éparpillé son corps comme un trophée de guerre.
Avez-vous observé ces images? Nous aimerions tant qu'elles soient ancrées en vous comme l'esclavage est en nous. Ne détournez pas le regard, ne fermez pas les yeux, regardez cette cruauté et cogitez.
Le mal est-il nécessaire pour justifier le raz le bol? Vous avez promis à nos frères et sœurs des emplois, une éducation de qualité, un paradis terrestre en 02 mois de conflits. Nous sommes rendus aujourd'hui à 03 ans de mutilations, 03 ans de non scolarisation, 03 ans de malnutrition, 03 ans de décès causés par des maladies infectieuses de la promiscuité à laquelle vivent les nombreux jeunes de ces régions.
Vos enfants, frères, sœurs, cousins et cousines sont-ils aussi en brousse? Votre sang subit-il la férocité de la guerre? Non, nous ne le pensons pas.
Très cher Maître, nous pouvons bien être sceptiques sur la finalité de ce dialogue national mais, nous avons pensé que, vous, les invités à cette table, vous abandonnerez vos casquettes de politiciens pour vous soucier le temps d'un bref sursaut patriotique, de ce peuple qui souffre énormément.
Tout en vous souhaitant bonne réception, veuillez-agréer, très cher, l'expression de notre profond respect.
N.R.M
Les leaders de ces partis politiques pensent que la présence des ex-combattants de la nation est un pas fait vers la paix.
L’ouverture du grand dialogue national a été marquée par le passage des ex-combattants de la nation. Devant le parterre de personnalités conviées à assister à cette cérémonie, certains se sont exprimés. Ils ont raconté les circonstances de leur enrôlement dans les rangs des groupes armés qui sévissent dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. D’aucuns ont même demandé pardon à la nation et demandé à être dirigé, soutenu.
Leur passage n’a donc pas laissé indifférent les leaders de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) et de l’Union démocratique du Cameroun (Udc). Maigari Bello Bouba, le président national de l’Undp en saluant la convocation du grand dialogue national, se réjouit de la présence de ceux qui se présentent aujourd’hui comme des repentis de la crise.
« Ce dialogue qui est une très bonne initiative du Président de la République était attendu et on voit par l'affluence que l'appel a été attendu largement et même au-delà de nos frontières puisque la diaspora, les ex-combattants sont là. C'est ce que nous souhaitions. Aujourd'hui par cette ambiance, nous espérons que nous aboutirons au résultat tant souhaité par les Camerounais, à savoir la restauration de la paix. Comme l'a dit l'un des ex-combattants, nous sommes tous des Camerounais d'un pays et nous pouvons retrouver et toujours formuler la promotion du vivre ensemble dans la paix », déclare-t-il.
Parlant dans sa posture d’Honorable, Patricia Tomaino Ndam Njoya, le Député de l'Udc a invité tous les camerounais à prendre conscience de leur responsabilité comme l’ont fait les ex-combattants de la nation. « Nous pensons que le décor a été planté par cette séance d'ouverture. Le fait que les ex-combattants aient pu se prononcer devant ce parterre était révélateur de la profonde prise de conscience de tous. Nous avons un triple héritage camerounais ou africain, francophone et anglophone qui est une richesse.
Sans celui-ci, nous ne serions plus Camerounais. Le Cameroun a une histoire, nos pères fondateurs qui se sont rassemblés à Foumban lors de la conférence de la Réunification avaient jeté les bases des méthodes et des approches pour nous réunir. Il s'agissait du consensus, le dialogue, la concertation. Nous y sommes aujourd'hui et à l'issue de ces quatre jours, on n'aura pas une baguette magique qui va remettre tout en ordre. Mais, nous aurons pris la voie idoine et tout le monde aura compris sa responsabilité afin de construire un Cameroun resplendissant, rempli de citoyens patriotes où l'intérêt général prédomine », a-t-elle déclaré.
Liliane N.
Lundi 30 septembre 2019 au Palais des Congrès de Yaoundé, la scène a fortement ressemblé à un véritable coup de tonnerre. Dans un aspect de son discours retentissant, Ibrahim Mbombo Njoya a fait savoir sa volonté de voir l'alternance prendre corps à la tête de l'Etat, la réponse du Premier Ministre Joseph Dion Ngute n'a pas d'ailleurs tardé.
La cérémonie d'ouverture du grand dialogue national et ses diverses allocutions du 30 octobre 2019 ont mis en situation latente le déroulé des travaux, lesquels travaux ont repris en après-midi. Les travaux consistaient alors au débat général et à l'organisation des commissions. Dans cette phase, l'on a remarqué le discours retentissant de Ibrahim Mbombo Njoya, sultan roi des Bamoun. Dans son intervention, celui qui est présenté par les observateurs comme grand ami du Président Paul Biya, a de manière solennelle exprimé son opposition à toute idée de sécession. Outre cet aspect, il a indiqué sans ambiguïté sa volonté de voir l'alternance prendre corps au sommet de l'Etat.
"Je continue à penser et le répète, que le problème qui se pose au Cameroun est aussi celui de l'alternance. Et le seul remède qui pourrait guérir le mal est la révision de la constitution. La limitation du mandat présidentiel à 5 ans renouvelables une fois, l'élection à deux tours, la révision du code électoral, la décentralisation dont il faut accélérer la mise en place dans les six mois qui suivent le dialogue. En somme, si ces propositions sont réalisées, nous aurons facilité la tache au Président de la République", affirme le sultan Ibrahim Mbombo Njoya.
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La posture affichée par le sultan roi de Bamoun, n'a cependant pas été appréciée par certains compartiments du grand dialogue notamment ceux proches du Président Paul Biya. C'est le cas du Premier ministre chief Dr Joseph Dion Ngute qui n'a pas hésité de prendre la parole pour ramener le monarque à l'ordre et par la même occasion procéder au recadrage des débats. "J'invite les différents intervenants à rester sur les sujets inscrits à l'ordre du jour", selon les déclarations du Premier ministre, Chef du Gouvernement.
En rappel, il convient d'indiquer que les travaux du grand dialogue débutés le 30 septembre, prendront fin le 04 octobre prochain.
Innocent D H