Alors que le Grand Dialogue National s’apprête à s’enclencher, les observateurs de la gouvernance publique se posent un certains nombre de questions. En bonne place se trouve la question de savoir, combien vont coûter au contribuable les assises qui s’ouvrent lundi prochain au palais des congrès de Yaoundé ?
A trois jours du démarrage des travaux du grand dialogue national, personne ne peut encore dire avec exactitude combien coûtera au finish les travaux qui vont s’ouvrir bientôt. Une question qui semble inopportune pour plusieurs car disent-ils : « la paix n’a pas de prix ». Et c’est bien sur cette allégation emprunt de naïveté que vont surfer les cadres de l’administration publique en charge de l’organisation des travaux du grand dialogue national.
Au Cameroun, chaque occasion est bonne pour siphonner les caisses de l’Etat. Les péripéties et les détournements autour des chantiers de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) le prouvent à suffire. Il y a donc à craindre pour les fonds publics dans l’organisation et la tenue de ces assises du Palais des congrès de Yaoundé. Combien vont coûter ces travaux ?
Chaque occasion est bonne pour détourner les fonds publics.
Les administrateurs ont « le sang à l’œil ». Ils ne s’encombreront pas de ce que nous soyons dans une dynamique de résolution d’une crise sécuritaire pour garder bonne conscience et bonne attitude afin de ne pas vider es caisses de l’Etat. Au jour d’aujourd’hui aucune communication sur le budget de cet entreprise. Aucune autorité, même pas le Chef de l’Etat n’a encore décidé d’une dotation spéciale qui viendrait de caisses noires de la République. Il ne peut en être autrement puisque ces travaux et tout ce que cela implique n’a été prévu par le budget de l’Etat pour l’exercice en cours.
A ce jour, les marchés de confection des gadgets pour le dialogue national sont passés de gré à gré. Des gadgets qui n’ont fondamentalement aucune importance dans le déroulement des assises.
Par ailleurs, à lire le programme des travaux sur la semaine, la gastronomie sera abondamment au rendez-vous, sans compter les jetons de présence qui seront certainement versés aux participants. L’exemple, le ton a déjà été donné lors des concertations au Premier Ministère. C’est par millions de FCFA que les consultés étaient récompensés après leur entrevue avec le Premier Ministre. Au point où certaines organisations sont en train de voler en éclat du fait du mauvais partage de cette somme distribuées. La facture du dialogue risque d’être astronomique.
Vigilance dans les caisses.
Stéphane NZESSEU