C’est une information sur laquelle est revenu cette semaine le journal L’Anecdote. En effet, après avoir salué l’initiative de la tenue du grand dialogue national à Yaoundé, on assiste à un changement de posture des Américains, exigeant à Paul Biya l’organisation d’un nouveau dialogue.
Il s’agit d’un communiqué de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun qui fait mention de ce sujet. Cette sortie du diplomate étasunien est questionnable, selon le bihebdomadaire L’Anecdote. Ce journal souligne, « la complaisance qui entoure l’attitude de ce pays face aux exactions terroristes perpétrées en zones anglophones. Ceci par des individus circulant librement sur son sol ».
On peut d’ailleurs lire clairement dans le journal, ce passage : « le gouvernement provisoire dirigé par Ayuk Tabe est remplacé par un gouvernement intérimaire quand ce dernier est arrêté au Nigéria. Puis extradé vers le Cameroun en janvier 2018. Ce gouvernement, a le soutien des Etats-Unis ». Ce qui fait penser au journal de Amougou Belinga que le pays de Donald Trump s’offre à un double jeu.
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« Comment comprendre que ce pays n’ait pas emboîté le pas au gouvernement britannique en juin dernier ? Il a mis hors d’état de nuire un membre de la nébuleuse séparatiste qui sème la mort et la désolation dans les régions anglophones sur son sol. Ceci pour apologie du terrorisme et incitation au saccage des ambassades du Cameroun à l’étranger », se questionne le bi-hebdomadaire pour conclure. Pour le journal, la situation montre sans équivoque que les américains ont des intérêts cachés.
Innocent D H
Le Professeur titulaire des Universités hors échelle pense que les séparatistes ne doivent surtout pas s’entêter dans la surenchère.
Joseph Vincent Ntuda Ebode affirme que le grand dialogue national a été une véritable opportunité offerte à tous ceux qui sont engagés dans la crise socio politique, qui paralyse les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Pour celui qui est Professeur titulaire des Universités hors échelle, le grand dialogue a été une opportunité de sortie honorable offerte à tous. Pour lui, le gouvernement a envoyé un signal fort. Et de ce fait, il trouve que poursuivre les combats est une erreur de stratégie, que commettent les groupes armés séparatistes. Ces derniers devraient plutôt déposer les armes après la tenue de ces assises et regagner les centres d’accueil des ex-combattants de la nation.
« S'entêter dans la surenchère pour les sécessionnistes serait une erreur stratégique fatale. La population n'est plus avec eux et c'est son contrôle qui est le centre de gravité de ce conflit. Si les irréductibles ne l'ont pas toujours compris, cela signifie qu'ils ne sont pas faits pour faire la guerre. Qu'ils aillent donc tranquillement faire la politique politicienne pour se faire élire et porter leur projet sur la place publique », déclare-t-il au cours d’une interview accordée à Cameroon tribune le quotidien gouvernemental.
Appelé à s’exprimer sur les recommandations de la Commission sur le désarmement, démobilisation et réintégration, le Pr Joseph Vincent Ntuda Ebode a trouvé qu’elles sont pertinentes dans leur globalité, ciblées dans leurs visées et réalistes dans leurs portées. Il convient de rappeler que cette Commission a recommandé l’intensification de la communication de crise, la multiplication des passerelles entre les principaux acteurs du processus de sortie de crise, l’arrêt de la production des armes traditionnelles ; le renforcement du contrôle de la circulation des armes légères et portatives de petit calibre dans le pourtour du théâtre des opérations, la priorisation d’une réinsertion totale, globale et complète des ex-combattants et l' amélioration de l'offre de formation dans les programmes de réinsertion post conflits.
Lire aussi : Cameroun : L’ultimatum des séparatistes au Gouvernement pour la libération de leurs dirigeants emprisonnés
« Ce sont des recommandations qui tiennent compte à la fois des stratégies de l'avant-intégration des combattants dans les camps (comment communiquer avec eux ?), des méthodes de leur traitement pendant leur séjour dans les camps (interdiction et contrôle des armes d'une part et soins intensifs et appropriés des ex-combattants d'autre part) », indique le Professeur titulaire des Universités hors échelle.
Liliane N.
Cette recommandation formulée par la Commission Décentralisation et Développement local, à l’issue du Grand dialogue national, répond à la disposition de la Constitution du Cameroun en son article 62.
Un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis trois ans. L’occasion du Grand dialogue national s’est voulue idoine pour adresser cette recommandation à l’appréciation du chef de l’État, préoccupé par le retour urgent de la paix dans ces deux parties du pays.
En effet, les participants au Grand dialogue national convoqué par le président du Cameroun Paul Biya pour tenter de mettre un terme au conflit séparatiste qui ensanglante les régions anglophones de l'Ouest ont recommandé jeudi qu'un « statut spécial » soit octroyé à ces territoires.
L'assemblée plénière de ces assises a adopté les recommandations d'une commission « visant à renforcer l'autonomie des collectivités territoriales décentralisées et susceptibles d'apporter des réponses à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », dont « l'octroi d'un statut spécial », a lu un rapporteur à la tribune. La teneur exacte de ce statut n'a pas été spécifiée pour l'heure.
D’après le Pr. Joseph Owona, professeur agrégé de Droit, interrogé pas nos confrères de la Crtv, il s’agit d’un « statut qui obéit aux règles générales des régimes de régions. Mais, un statut qui est également adapté aux spécificités typiquement anglo-saxonnes ». L’on peut citer par exemple, le sous-système éducatif anglo-saxon, la Common law, la création envisagée de Law School pour les anglophones qui n’auront plus besoin d’aller se former à l’étranger pour devenir avocat.
Selon cet article en son alinéa 1, « la loi peut tenir compte des spécificités de certaines régions dans leur organisation et leur fonctionnement ». En effet, cette disposition est le prolongement de l’article 61, alinéa 2. Celui-ci stipule que le Président de la République peut, en tant que de besoins : modifier les dénominations et les délimitations géographiques des Régions, attribuer une dénomination à une région.
Au sujet du statut spécial pour les régions anglophones l’avocat et défenseur des droits humains Félix Agbor Balla se montre sceptique : « Cela dépend de ce qu’ils vont mettre dans ce statut spécial », estime-t-il. « Est-ce qu’on peut avoir notre autonomie ? Il faudra quand même faire un amendement de la Constitution ».
Otric N.
Le Président Paul Biya a envoyé un tweet peu après la cérémonie de clôture du Dialogue national, le 04 octobre 2019, pour féliciter les participants de leurs contributions, dont certaines ont inspiré des recommandations.
« Je peux vous assurer qu'ils seront tous examinés avec attention et diligence en vue de leur mise en œuvre, en tenant compte de leur pertinence et de leur faisabilité, ainsi que des capacités de notre pays », a-t-il déclaré. La Commission sur la décentralisation et le développement local, présidée par Ngole Philip Ngwese, a formulé des recommandations pertinentes qui ont été lues lors de la cérémonie de clôture du grand dialogue national sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, le Dr Joseph Dion Ngute.
L'espoir est grand que le chef de l'Etat donne la priorité aux recommandations dont la mise en œuvre induira des changements marquants dans le paysage du développement local au Cameroun.
Résoudre la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest
En vue de résoudre la crise sociopolitique et sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui a été la principale raison de convoquer le grand dialogue national, la Commission a recommandé : « La dotation des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d'un statut spécial conformément à l'article 62 alinéa 2 de la Constitution qui stipule que la loi peut prendre en considération les spécificités de certaines Régions en ce qui concerne leur organisation et leur fonctionnement, - Le versement d'une allocation spéciale à chacun des Conseils du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour faciliter la reprise effective dans certaines agglomérations.
Le bon fonctionnement des autorités locales
La Commission a proposé : - La mise en place effective des Régions dans les meilleurs délais, - La suppression de la disposition relative à la nomination des Délégués du Gouvernement prévue dans le régime spécial applicable à certaines agglomérations, - Une réduction substantielle des pouvoirs de l'autorité de contrôle ;
Autonomie financière des collectivités locales
La Commission de la décentralisation et du développement local l'a recommandé : « L'application effective de l'article 32 alinéa 2 de la loi d'orientation de la décentralisation qui stipule que la loi de finances détermine, sur proposition du gouvernement, la part des recettes de l'Etat consacrée au Fonds Commun de Décentralisation. A cet égard, les participants ont proposé qu'une marge de 10 à 15 % du budget de l'Etat soit allouée aux Conseils, et - la renonciation au principe du compte unique du Trésor qui retarde le transfert effectif des fonds aux autorités locales ».
Otric N.
Il s’agit d’une menace venant de l’actuel porte-parole de l’Etat virtuel d’Ambazonie, Chris Anu. Celui-ci fait savoir qu’au cas où leurs pressions ne produisent pas les résultats attendus, ils institueraient un verrouillage indéfini dans les régions anglophones du Cameroun.
L’actuel porte-Parole de l’Etat virtuel d’Ambazonie Chris Anu a déclaré dans un enregistrement audio qui a tourné en boucle sur les médias sociaux dimanche 06 octobre dernier. Selon la teneur de l’enregistrement, Chris Anu indique que les choses seraient difficiles dans les jours à venir, car « les circonstances difficiles exigent des actions difficiles ».
Ensuite, il a regretté que le grand dialogue national n’ait pas permis d’une part la libération d’une dizaine de dirigeants séparatistes, celle des anglophones détenus à travers le pays pour des crimes liés à la crise actuelle, d’autre part.
La menace de Chris Anu
Dans le même enregistrement audio, l’on apprend que le bouclage dans les régions anglophones du pays va débuter trois semaines après le jour de sa déclaration. Pour le dirigeant séparatiste, le dialogue était une forme de « provocation ». « Nous donnons 3 semaines aux autorités camerounaises pour se ressaisir et libérer sans condition tous les détenus ambazoniens. Comme ils l’ont fait aux prisonniers politiques, dans un bref délai (…) Sinon, le gouvernement provisoire déclarera une fermeture totale indéfinie du territoire appelé Ambazonie. Toutes les frontières avec le Cameroun français seront complètement fermées », a déclaré Chris Anu dans l’enregistrement audio.
Ces menaces, couplées à la persistance des villes mortes dans les régions anglophones, surviennent juste quelques jours après la clôture des assises du Grand dialogue national et des mesures d’apaisement du chef de l'Etat. Ce qui suscite une préoccupation majeure, celle de savoir si la crise sociopolitique qui faisait l'objet de ce rassemblement historique a effectivement été résolue.
Innocent D H
Pour les populations de la région du Nord toute chapelle confondue, ce rendez-vous républicain dont les travaux viennent de prendre fin à Yaoundé avec à la clé d’importantes résolutions, va permettre d’assurer une cohésion sociale et une paix durable entre les peuples au Cameroun.
Dans une convergence d’esprit, les populations de la région du Nord saluent les résolutions du Grand dialogue national. Pour les uns et les autres, il s’agit d’une tribune qui va permettre d’apporter un nouveau souffle dans l’élan patriotique de promotion de la paix et de renforcement du vivre ensemble camerounais. Pour Oumarou Hamaselbé, militant Rdpc dans la Bénoué, c’est le pardon qui aura prévalu tout au long de ce Grand débat national. « Le plus important, c’est le pardon. On a tous eu les larmes aux yeux quand les anciens combattants des groupes les armés sont venus se repentir et ont décidé de déposer les armes. Toutes les régions ont tiré profit de ce dialogue national. La paix, c’est le socle de tout développement », déclare-t-il.
L’opinion publique dans le Nord observe qu’au-delà du retour à un climat de paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les résolutions du Grand dialogue sont annonciatrices d’une dynamique importante pour le développement local. « Il y a lieu d’être satisfait des résolutions. Les maires se sentent renforcés dans leur posture quant à l’approfondissement imminente de la décentralisation », exprime Hamadou Ayiwa, maire de la Commune de Ngong.
L’apaisement social
Dans le Nord, les mesures prises par le Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya jusqu’ici allant dans le sens de l’apaisement sont salutaires. « Le geste de Son Excellence Paul Biya, vient apaiser la situation socio-politique et décrisper tout le monde. C’est déjà un signe annonciateur d’une paix définitive », remarque une fois encore Oumarou Hamasselbé.
C’est donc une satisfaction d’ordre général qui prévaut dans le Nord à l’issue du Grand dialogue national. Un moment historique qui aura permis aux Camerounais dans leur immense majorité non seulement de trouver des voies et moyens d’une cohésion sociale pacifique, mais surtout de mettre au goût du jour les nobles questions de la République en vue d’un développement harmonieux.
Innocent D H
Dans son discours de clôture, le représentant du Chef de l’Etat à ces assises a demandé à tous les participants, notamment aux contestataires de respecter les résolutions prises à l’issue de ces assises. [Rapport]
« Au terme de ces quatre jours du Grand Dialogue National convoqué par le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, nous avons longuement échangé sur différentes thématiques en lien avec la résolution de la crise sociopolitique, que traversent les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis près de quatre ans.
Je voudrais saisir l’occasion de cette cérémonie de clôture pour remercier et féliciter du fond du cœur, une fois de plus, toutes les personnes qui ont accepté de participer, jusqu’au bout à cet exercice de réflexion profonde, sur les voies de l’amélioration de notre vivre ensemble et de la recherche de la paix entre frères et sœurs d’un même pays.
Je voudrais remercier chacun d’entre vous pour son implication personnelle et pour sa précieuse contribution.
Je voudrais particulièrement saluer la sérénité ainsi que l’esprit de concorde et de respect mutuel, qui ont prévalu tout au long de ces journées exceptionnelles.
Ils traduisent à l’évidence, la maturité et le patriotisme indéniables de tous les participants, mais aussi de l’ensemble des camerounais qui ont suivi, avec un réel intérêt, nos travaux par différents canaux d’information.
Ils traduisent également et surtout la capacité des camerounais et des camerounaises à se rassembler et à s’unir pour résoudre eux-mêmes leurs problèmes, au moment les plus critiques de la vie de notre pays. 3
Les interventions enregistrées en séances plénières et en commissions ont permis aux uns et aux autres de s’exprimer librement et de formuler un certain nombre de propositions spécifiques, relatives aux préoccupations de nos compatriotes de ces deux Régions, et à celles des autres composantes de la Nation en général.
Tout au long de nos travaux, les échanges ont été très denses, vifs, et même parfois passionnés. A n’en point douter, ils ont également été le révélateur de l’enthousiasme avec lequel le peuple camerounais, ici largement représenté, a accueilli la décision du Chef de l’Etat d’organiser le Grand Dialogue National.
La vitalité de ces échanges traduit aussi le sens élevé de la mesure de la responsabilité historique dont chaque participant s’est senti investi dans la recherche de solutions élaborées aux défis actuels qui nous interpellent.
Sans doute, ces quatre jours de travaux n’ont pas été suffisants pour épuiser l’ensemble des sujets en débat, encore moins pour écouter tous les participants qui auraient pourtant souhaité apporter leurs contributions dans le cadre de ce Grand Dialogue National. Mais, ils marqueront à jamais notre histoire commune, comme tant d’autres jours historiques qui ont jalonné la vie de notre pays.
A cet égard, je voudrais indiquer à ceux qui veulent continuer à dialoguer avec le Gouvernement, sous une forme ou sous une autre, qu’ils peuvent toujours continuer à déposer leurs contributions écrites sur le site créé à cet effet, à savoir www.nationaldialogue.cm, ou à les transmettre à mes Services.
Je signale que depuis la convocation du Grand Dialogue National le 10 septembre dernier et jusqu’à ce jour, plus d’un millier de contributions écrites ont déjà été enregistrées et traitées.
Cette dynamique devrait pouvoir se poursuivre, au-delà des présentes assises, afin que certains des aspects des thématiques retenues qui n’ont pas été approfondis au cours de nos travaux soient examinés de manière appropriée.
A ce stade, je voudrais me permettre de féliciter toutes les équipes qui ont travaillé avec ardeur et abnégation, dans des délais courts, à la préparation et à l’organisation de cette importante rencontre. 4
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Lors de mon allocution d’ouverture le 30 septembre dernier, j’avais rappelé les termes de la feuille de route de nos assises, telle que définie par le Président de la République.
En effet, il s’agissait d’examiner, dans le cadre de notre Constitution, les voies et les moyens susceptibles de nous permettre de répondre aux aspirations profondes de nos frères et sœurs des Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, et à celles des autres composantes nationales.
Le rapport général que nous venons de suivre, produit d’une construction collective, a mis en évidence un grand nombre de ces aspirations.
Je me réjouis de constater que ces aspirations ont été traduites en recommandations, qui seront soumises à la très haute appréciation du Chef de l’Etat dès la fin de nos travaux.
J’observe par ailleurs que ces recommandations, dont la pertinence et le bien-fondé ne sont pas à démontrer, rentrent en droite ligne des objectifs du Programme économique et social du Président Paul BIYA.
Mesdames et Messieurs,
Les propositions avisées qui ont été formulées pendant ces quatre jours de travaux, ne peuvent véritablement être mises en œuvre, que dans un climat de paix et de sécurité.
C’est la raison pour laquelle, tirant avantage de nos travaux et de toutes les autres contributions de bonne volonté, je voudrais une fois encore renouveler l’offre de paix formulée par le Chef de l’Etat, à l’intention de tous nos compatriotes, et plus particulièrement de ceux qui ont choisi de recourir à la violence aveugle et à la terreur pour faire valoir leurs opinions. 5
Je voudrais leur redire, à la suite du Président de la République, que l’option qu’ils ont choisie est sans issue, et que c’est au sein de la République de notre pays qu’ils trouveront la place pour leur plein épanouissement.
Je les exhorte donc à déposer leurs armes, à quitter les brousses dans lesquelles ils vivent depuis des années, et à rejoindre les centres de désarmement et de démobilisation, en vue de leur resocialisation et de leur réintégration dans la vie civile.
J’invite également les participants à ce Grand Dialogue National, en particulier nos compatriotes de la diaspora, ainsi que les délégations venues de toutes les Régions, à être de véritables « ambassadeurs de paix », aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre pays.
Le retour de la paix et de la tranquillité dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ne saurait être l’œuvre d’une seule personne.
Le retour de la paix et de la tranquillité dans ces deux Régions ne peut non plus être l’affaire exclusive du Chef de l’Etat, du Gouvernement, ni de quelques organisations sociopolitiques. C’est l’affaire de tous les camerounais et de chaque camerounais.
Le retour de la paix dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, Mesdames et Messieurs, est l’une des conditions nécessaires de notre développement commun et de notre chemin vers l’émergence à laquelle aspire tout pays pour le bien de ses populations.
Aussi, tous ensemble, devons-nous conjuguer nos efforts pour accompagner les initiatives du Président de la République, afin que cet objectif soit véritablement atteint au lendemain de ce Grand Dialogue National ; Que nos enfants dans toutes les villes et dans tous les villages, retrouvent paisiblement le chemin de l’école dans les régions du Nord -Ouest et du Sud-Ouest ; Que les activités commerciales reprennent dans ces deux régions ; Que nos frères et sœurs qui sont devenus des réfugiés et des déplacés internes puissent regagner leurs villages et vaquer librement et tranquillement à leurs activités.
Tel est notre vœu commun. Telle est notre mission commune. 6
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Au moment où prennent fin nos travaux, je voudrais me faire fort de rendre fidèlement compte de leur teneur et des conclusions auxquelles nous sommes parvenus au Président de la République.
Je vous exhorte à avoir foi en la République, et en celui qui l’incarne, pour que votre parole soit traduite en actions de paix et de développement.
Je vous exhorte à être de véritables enfants de la République, des promoteurs de paix, d’équité et de justice.
Je vous exhorte à tourner le dos aux discours pessimistes et haineux qui nous ont tant séparés par le passé. Je sais pouvoir compter sur chacun d’entre vous ».
N.R.M
Au deuxième jour des assises du grand dialogue national, les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont été contraintes d’observer le Ghost town.
Alors qu’on parle entre autres de résolution de crise anglophone à Yaoundé, les séparatistes fidèles à leur idéologie ont pour une énième fois, contraint les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à se plier à leur opération de ville morte. Le mardi 01er octobre 2019, les rues étaient désertes. Les échoppes, les établissements publics et privés, les commerces sont restés fermés, apprend-on de source sûre. Les habitants affirment avoir constaté qu’au jour suscité, les rues étaient plus militarisées que d’ordinaire.
Certains racontent que les séparatistes ont même organisé des marches à Kumbo. La date du 1er octobre dernier marquait le 58e anniversaire de la Réunification du Cameroun. « Des ambazoniens, environ une centaine ont défilé à Kumbo avant d’essuyer des tirs de l’armée. S’en sont suivis des tirs nourris à l’issue desquels les séparatistes ont été repoussés », raconte un habitant du Nord-Ouest dans les colonnes du quotidien Mutations. Un habitant de Buea raconte aussi « des ambazoniens ont tenté de planter des drapeaux qu’ils présentaient comme étant ceux de l’Etat de l’Ambazonie à Small Soppo à Buea. Ils ont été repoussés par les forces de défense et de sécurité (Fds), à la suite d’un échange de tirs entre les deux parties ».
A titre de rappel, les groupes séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones, ont initié l’opération ville morte, en anglais Ghost town. Cette opération paralyse lesdites régions durant trois jours. Les populations n’ont pas droit de vaquer à leurs occupations. Les commerces doivent rester fermés. Ceux des populations qui essaieraient de ne pas se plier à cette opération, sont menacés de mort. Les autorités administratives et municipales comme Patrick Ekema le Maire de Buea, essaient tant bien que mal, d’amener les populations à s’opposer aux villes mortes des sécessionnistes.
Liliane N.
Dans une lettre ouverte, l’homme qui se présente comme un opérateur économique n’ayant pu assister aux assises de Yaoundé, a envoyé quelques points de réflexion pris en compte, à quelques heures de la clôture du débat
Donner à la diaspora, les moyens d’être utile pour le Cameroun
La diaspora africaine en générale et celle camerounaise en particulier est essentiellement constituée des Travailleurs Pauvres, des prolétaires souvent très diplômés. Ils ont presque tous été piégés par le salariat qui les a mis en marge du système. Une telle diaspora qui lutte constamment pour sa propre survie nous est complètement inutile pour un quelconque apport à la construction de notre pays. Et la solution adaptée jusqu’à maintenant de les faire voter pour des élections politiques au Cameroun, n’a aucune incidence, ni sur leur niveau de vie, encore moins sur leur degré de patriotisme.
La solution ?
Il faudrait réserver un pourcentage minime des Appels d’Offre (de 5 à 10%) aux camerounais de la diaspora pour l’infime partie qui est dans l’entreprenariat. Il est évident que si, comme condition on demande à ces jeunes 10 ans d’expérience dans tel ou tel autre secteur, nous aurons en face de nous des prête-noms et non des opérateurs économiques débutants.
Prenons une ville comme Douala. C’est en attribuant la propreté d’un seul des multiples quartiers à la Diaspora qu’on poussera nos jeunes à regarder différemment les pays où ils résident. C’est en leur confiant des missions même marginale que nous les pousseront à espionner ce que les autres ont déjà fait, pour gagner leur pari à domicile, en attente des plus grands challenges.
Contraindre les boursiers camerounais à l’étranger à rentrer ou à rembourser la dette contractée avec la Nation
De plus en plus nous voyons des jeunes camerounais en Occident descendre dans la rue contre leur propre pays. Après un examen des profiles des jeunes, on constate qu’ils sont pour la plupart des personnes qui ont bénéficié des bourses d’Etudes de l’Etat Camerounais. Et à la fin de leurs études, ne sont jamais retournés, prenant comme prétexte que le Cameroun est un pays dictatorial où il ne ferait pas bon vivre pour eux.
Chacun de nous est libre d’avoir ses opinions politiques et d’aimer ou détester un pays. Mais qu’il le fasse avec son propre argent et non celui de la Nation. Pour offrir une bourse d’Etude à ces jeunes, l’Etat s’endette sur le dos des générations futures, afin de permettre à des jeunes d’aller apprendre ailleurs pour venir aider le Cameroun à s’en sortir. S’ils font le choix de rester après leurs études, il y a un véritable manque à gagner pour la Nation.
Solution ?
Arranger avec les pays d’accueil des boursiers camerounais afin que leurs titres de séjour ne soient pas prorogés plus de 6 mois de la fin des études. Mieux, Calculer l’argent dépensé par la Nation pour chaque boursier qui ne rentre pas et présenter la facture à sa famille restée au pays. Et si cette dernière refuse de payer, inscrire le boursier dans la liste des fugitifs camerounais en attente du jour où ils mettront les pieds dans un aéroport camerounais.
Le problème principal du Nord Ouest et du Sud ouest reste la pauvreté
Quelles que soient les résolutions avec lesquelles les camerounais sortiront de ce Grand Débat National, si on perd de vue le fait que sans la création adéquate de richesses pour répondre aux besoins d’une population toujours croissante, galopante, nous sommes assis sur un volcan qui n’attend que son heure pour exploser. Nous pouvons colmater le flanc de la montagne avec du ciment pour éviter que le volcan n’explose, mais nous ne faisons que repousser la date de l’explosion, tant qu’on ne met pas la main au vrai problème.
Chaque jour au Cameroun, le nombre de bouches à nourrir augmente, sans qu’augmente de la même intensité, le nombre de plantation ou de récoltes pour nourrir autant de bouches. Pire, la rentabilité marginale des plantations classiques ne pourra jamais faire le poids et répondre efficacement aux besoins toujours croissant en aliments de nos populations.
Comme la plupart des pays africains, le Cameroun a fait un choix des plus déraisonnés pour solutionner ce problème et qui consiste à subventionner l’importation de blé européen au Cameroun à hauteur de 400 F CFA par kg de blé importé. Comment un pays peut-il faire le choix de trouver à manger à sa population en tuant sa propre agriculture ?
Solution ?
Encourager les jeunes camerounais à se lancer dans l’agriculture en leur offrant les mêmes 400 FCFA offert aujourd’hui aux agriculteurs français pour manger la baguette au Cameroun, pour chaque kg de mil, maïs, de sorgho, de riz ou de manioc produit. Et pour mieux aider nos jeunes des zones en souffrance à cause des crises, augmenter ce montant à 500 F ou 600 FCFA pour chaque kg d’igname ou de taro produit par nos jeunes de Nord-Ouest et du Sud-Ouest
Le Cameroun doit choisir entre l’Agriculture et le Nomadisme en élevage
Pour relancer l’économie du Nord-Ouest, nous allons nous buter à une réalité qu’on a vite faite d’oublier : là-bas, il faut choisir entre l’agriculture et le nomadisme en élevage.
Au Cameroun, la loi dit que dans une région comme celle du Nord-Ouest classée « zone-agro-pastorale », il est de la responsabilité de l’agriculteur de mettre la clôture pour protéger ses cultures contre l’intrusion des bœufs des nomades. Une telle loi n’a aucun fondement économique. Et ne peut que créer l’exaspération des agriculteurs face aux éleveurs. Car dans cette logique, les frais de la clôture de 10, 100 hectares couteraient plus chers que la mise en valeur même des espaces concernés. Et nous nous trouvons dans un pays qui manque de tout et surtout des moyens financiers pour pérenniser les projets agricoles.
Solution ?
Le Cameroun doit prendre acte du fait qu’il n’existe pas d’élevage sans agriculture. Et que l’idée d’élever des vaches et bœufs olympiques qui vont parcourir 2.000 km jusqu’à destination mangeant et détruisant tout sur leur passage n’est pas compatible avec un développement efficace de l’agriculture rurale.
Il faut mettre fin au nomadisme en élevage et sédentariser les éleveurs afin de permettre à leurs enfants d’aller à l’école et d’avoir demain une vie aussi décente que les autres camerounais de leur âge.
Ne rien faire pour résoudre cette question, c’est aller tout droit vers une crise prochaine ; On a déjà eu des cas au Nigéria, au Kenya avec de nombreux morts.
Développer en spécialisant les ports de Limbe et de Tiko
Le Cameroun compte principalement 3 ports : un port en eau profonde à Kribi et 2 terminaux en lagune, Douala. Pour permettre au Sud-Ouest de se lancer sur le plan du développement industriel, il faut amener les entreprises à trouver des espaces plus propices entre Tiko et Limbe. Cela permettra de créer des emplois de masse dans cette zone mise à mal par la crise de ces 3 dernières années. Aujourd’hui, l’activité principale au port de Tiko est de transporter le sable pour aller le vendre pour la construction de Malabo voisin, en Guinée Equatoriale. Limbe est resté un port où est déchargé presqu’exclusivement les hydrocarbures pour la raffinerie de la Sonara.
Solution ?
Avec des incitations fiscales, il suffit de décréter que les voitures dédouanées au port de Tiko couteront la moitié qu’au port voisin de Douala, pour lancer l’activité de ce port lagunaire (Comme Douala). Le développement du port de Limbe, en le spécialisant sur certains produits devant alimenter les usines à créer sur ce territoire, permettra ce qu’on a vu dans plusieurs pays où des zones les plus pauvres se sont relevées grâce à l’activité portuaires, il s’agit notamment de Marseille et le Havre en France, de Naples et tous les petits ports de Sicile et de Sardaigne en Italie etc.
Le port de Tiko peut ainsi devenir un port de pêche, et celui de Limbe, un port plaisancier.
De telles initiatives devraient être confiées aux Camerounais. Si l’Etat ne fait pas confiance à ses citoyens pour leur laisser la chance de se tromper dans l’action, quand donc, commencerons-nous à apprendre ?
Unicité du système scolaire et la ré –écriture du programme scolaire camerounais
Aujourd’hui, il existe 2 systèmes scolaires au Cameroun. Cela veut dire que dès le bas-âge, nous formons les enfants à se considérer avec dualisme comme des gens différents. On ne peut pas prétendre construire un pays uni et en même temps créer des divisions artificielles là où se bâtit le futur de la Nation, les enfants.
Solution ?
La langue française est une langue en perdition et deviendra une langue morte d’ici 50 ans. La langue anglaise me semble le meilleur choix d’une langue unique pour tous les enfants camerounais avec un programme scolaire unique. Car l’anglais ouvrira à tous ces enfants, les portes de l’Asie, de l’Amérique du Sud et du Nord, de l’Europe et du reste de l’Afrique.
Non à la décentralisation intégrale
Il y a 30 ans, le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale nous avaient promis que la démocratie aurait apporté le développement. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes 2 institutions qui nous promettent que tout le monde aura le bonheur lorsque localement chacun choisira son dirigeant. Ce que ces 2 institutions qui ont le siège à Washington, dans le temple du capitalisme dur, ne nous disent pas qu’ils ne font que répéter la doctrine croisée entre le Thatchérisme et le Reaganisme qui ont quelque chose en commun : il faut affaiblir l’Etat central vu comme l’ennemi du citoyen au profit d’une multitude de prédateurs privés nationaux et internationaux.
Le Cameroun est un pays très déséquilibré sur le plan du développement économique. Dans ce cadre, il revient à l’Etat d’être suffisamment fort pour assumer ses devoirs régaliens pour toutes les populations du pays, qu’elles soient à Manfé ou à Yagoua, indépendamment de la richesse locale qu’est capable de produire une ville ou une autre.
L’exemple de la France nous montre clairement que le surendettement du pays a commencé le jour où on a donné l’autonomie aux régions et aux communes. Cela a signifié la liberté à des dirigeants sans réelles capacités de compréhension financières de se faire avoir par des bailleurs de fonds sans scrupule. Construire un pont ou une école et mettre son payement sur le dos des générations futures est un sport national qui se fait déjà au niveau de l’Etat Central. S’il faut que maintenant, les régions aujourd’hui endettent les enfants de nos enfants pour se sentir en démocratie, c’est que nous sommes en train de construire un château de cartes qui tôt ou tard va s’écrouler sur nous.
Solution ?
Le modèle de gouvernance que nous avons choisi appelé « démocratie » est un système de division et de conflictualité qui adhère mal à la tradition africaine du compromis général et du dialogue sur tous les sujets. Les uns mettent la vertu sur le fait d’interroger les populations sur les choix des dirigeants, mais nous en Afrique, mettons l’accent sur le dialogue et le débat sur ce que nous voulons faire pour nous-même. Ce n’est pas un individu qui est au cœur de notre dispositif, mais un thème, un sujet, un choix pour l’avenir. L’urgence est de construire au Cameroun, un Etat suffisamment puissant pour garantir la cohésion sociale de toute la Nation, avec l’accès à tout le monde à un minimum de modernité et donc, de prospérité.
Valoriser nos chefferies traditionnelles comme premier levier de développement territorial
Chaque fois qu’il y a un évènement de poids dans notre pays, qu’il s’agisse du contrôle contre la Corruption, ou même ce Grand Débat National, on entend partout qu’il faut nommer les religieux pour servir de garantie aux débats.
Ce que ces personnes oublient c’est qu’il s’agisse du prêtre catholique, l’imam musulman ou le pasteur évangélique, tous pratiquent des religions exclusives, c’est-à-dire qui font l’apologie de la division, chacune d’elle se disant la vraie, la bonne, alors que les autres sont taxés de mauvaises ou sataniques. S’il faut ajouter à cela le fait que ce sont des religions qui cultivent et transmettent les cultures des peuples lointains en lieu et place de nos propres traditions camerounaises, on se trouve devant un homme et une femme camerounaise hybride à la merci de son pasteur et de son iman qui tous lui promettent une place dans un paradis où personne n’a été.
Cependant, sur toute l’étendue du territoire national, nos chefs traditionnels sont le symbole d’union et de cohésion de toute la société. C’est le premier levier du vrai développement humain sur le territoire.
Dans la crise en cours au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ce sont eux qui ont payé un prix très lourd, à cause de la rectitude de leur position d’union et surtout de vérité à tous les enfants du village, afin de ramener à la raison, tous les égarés.
Par exemple un prêtre catholique est avant tout un agent du Vatican. C’est à Rome qui rend compte et non à Yaoundé, alors que notre chef traditionnel, s’il a des comptes à rendre, c’est avant tout à son Sous-préfet, c’est-à-dire à Yaoundé. Et puis c’est tout. Les autres auront besoin de Ryad et Washington pour toute décision qu’ils prennent chez nous.
C’est ce qui explique qu’au Royaume Uni, un Catholique ne peut pas devenir roi d’Angleterre, puisqu’il rend compte à un autre souverain qui n’est pas dans le pays, mais à Rome.
C’est en effet à travers l’Acte d’Établissement, crée en 1701, qu’il est strictement interdit l’accès au trône britannique, aux populations pratiquant la religion chrétienne, catholique.
Car pour ne plus dépendre de l’étranger, il existe une Eglise d’Angleterre dont le gouverneur est le monarque britannique dès son couronnement.
En 1829, le « Roman Catholic Relief Act » (la loi d’émancipation des catholiques), interdit aux catholiques de suggérer le moindre conseil au Premier Ministre Britannique pour nommer les responsables de l’Église anglicane.
Dans le récent passé, certains exemples nous montrent que là-bas, on ne blague pas avec l’appartenance religieuse par rapport au pouvoir. Par exemple,
- En 2001, Lord Nicholas Windsor, fils du duc de Kent, a officiellement renoncé à ses droits au trône britannique après qu’il est devenu catholique.
- En 2007, le premier Ministre Tony Blair a attendu 6 mois après avoir quitté Downing Street et cessé d’être Premier Ministre avant de devenir catholique.
- En 2008, Autumn Kelly, à l’époque, la fiancée du petit-fils de la reine, Peter Philips, renonce à sa religion catholique. Sans cela, elle aurait empêché son futur mari à conserver sa onzième place dans l’ordre de succession du trône d’Angleterre.
En 2019, finalement un Catholique devient Premier Ministre au Royaume Uni, il s’appelle : Boris Johnson. C’est ce qu’on a pu lire dans tous les journaux catholiques. Mais c’est faux. Parce que si l’actuel Premier Ministre Britannique est né catholique, dès l’âge de 9 ans, il est envoyé en pensionnat anglican où il fait sa confirmation et devient Anglican et renonce définitivement au catholicisme.
Pourquoi une telle aversion contre le catholicisme ?
La réponse nous avait été donnée par le quotidien « The Guardian » en 2007 lors de la reconversion de Tony Blair en ces mots : « Les motivations des hommes et femmes politiques catholiques sont traditionnellement regardées avec méfiance par les non-catholiques, craignant qu’ils appliquent les ordres du Vatican plutôt que de leurs électeurs ».
Solution ?
Si les britanniques n’ont pas confiance aux catholiques pour toucher à leur gestion politique et sociétale, parce qu’ils prennent des ordres d’un pays étranger, pourquoi ce sont les camerounais qui le feraient ? Nous avons nos propres régnants, nos souverains, nos chefs traditionnels, qui sont le vrai collant de notre société. Ils n’ont aucun compte à rendre en Arabie Saoudite, à Rome ou aux USA, qu’à leurs propres populations.
Création d’une brigade financière comme solution à la corruption des fonctionnaires
Pour beaucoup de camerounais, passer un concours de la fonction publique est devenu comme gagner un ticket à la loterie, au point où des gens sont capables de payer des dizaines de millions de Francs. Pour payer un concours à un tel prix, c’est bien la preuve que ce n’est pas pour le patriotisme ou l’envie de servir la Nation, mais d’utiliser les bureaux de nous tous comme cash-flow personnel. Il existe pourtant des solutions pour mettre fin à cette plaie.
La corruption des camerounais est essentiellement due au fait qu’ils ont un niveau de vie incompatible avec leurs salaires.
En suisse, il existe un numéro de téléphone pour informer le fisc si votre voisin a un niveau de dépense supérieur à ce qu’il gagne.
En Italie, il existe une brigade financière, des gendarmes de la finance, capables de se mettre sur une route et de contrôler l’identité de tous ceux qui sont au volant des voitures les plus chères et uniquement vérifier si leurs dernières déclarations de revenus au fisc sont compatibles avec la valeur de la voiture qu’ils conduisent. Et si la voiture n’est pas au conducteur, c’st au tour du vrai propriétaire de passer sous le peigne fin de la Brigade financière.
Il est évident que si un camerounais qui touche 300.000 F/mois envoie un enfant étudier à Paris ou à Berlin, il faudra qu’il explique à la Brigade Financière où il prend l’argent pour une telle dépense.
Solution ?
Traquer les dépenses de chaque citoyen, pour détecter ceux qui ont un niveau de vie incompatible avec les montants déclarés au fisc comme revenus.
Ailleurs les autres ne sont vertueux en matière de corruption, que parce que la répression est à la hauteur du crime commis.
Organisation d’un débat national sur le création de richesses au Cameroun
Aujourd’hui, nous nous contentons de constater qu’il y a toute sorte de marchandises au Cameroun. Ce que les gens oublient ou ne savent pas est que plus le produit qui est sur notre marché vient de l’étranger et plus nos emplois sont détruits.
Il nous faut un débat National pour décider de quelle société nous voulons. On ne peut pas d’un côté, manger fièrement les aliments importés et de l’autre se plaindre que l’Etat n’a pas crée les emplois. Chaque consommateur est avant tout un employé potentiel. Mais nous devons le lui rappeler tous les jours que ses choix de consommation encouragent ou découragent son recrutement ?
Nous ne pouvons pas mettre en compétition les industriels camerounais avec les industriels étrangers, même quand ils ont leurs usines sur notre territoire. La Chine ne fête jamais le fait que les téléphones IPhone ou Samsung sont fabriqués sur son territoire, mais qu’en même temps, la Chine a ses propres champions nationaux que sont Huawei, Xiaomi, Oppo etc.
Nous avons besoin d’une rencontre en famille, entre camerounais pour discuter de notre principal problème qu’est celui de la compétitivité, mais aussi de la difficulté de la succession à la mort du patriarche. Problèmes méconnus par nos concurrents étrangers, même installés sur notre territoire.
Solution ?
L’Etat doit se porter garant de faire émerger des champions nationaux patriotes dans le secteur de l’industrie. Car comme au Japon, ce sont eux qui permettront ensuite à l’Etat de faire le poids par rapport à nos bailleurs de fonds. L’Etat japonais est très endetté oui, mais avec ses industriels. Pour y arriver, l’Etat doit accepter d’accompagner la naissance des grands groupes industriels 100% camerounais.
En espérant que ma contribution en ces 10 points vous permettra d’avoir plus d’éléments pour trouver les solutions au désarroi de nos populations. Je reste à votre disposition pour apporter plus d’information sur chacun des 10 sujets…
N.R.M
La diaspora demande entre autres la création d’un Ministère qui leur est dédié.
De nombreuses revendications ont été déposées sur la table de la Commission en charge de la diaspora. Les camerounais résidant à l’étranger conviés au grand dialogue national ont émis le souhait qu’un certain nombre de mesures soient adoptées. Parmi ces mesures, ils ont demandé à voir la création d’un Ministère qui leur est dédié. Paul Ngaleu membre de la dite Commission qui prend part aux assises, pense que ce département ministériel aidera à la résolution des problèmes qu’ils rencontrent dans leurs pays d’accueil.
En plus de vouloir un Ministère qui ne s’occupera que de la diaspora, les camerounais de l’étranger ont aussi demandé la création d’un fonds d’investissement. Lors des débats qui ont eu lieu le 02 octobre 2019 au sein de leur Commission, ils ont parlé des problèmes et des difficultés auxquels, la diaspora fait généralement face, lorsqu’elle veut venir investir au pays. « Il s’agit des tracasseries sur les documents à fournir y compris les retards qu’ils accusent », indique Calixte Beyala vice-présidente de ladite Commission. Cette dernière fait savoir en outre qu’une demande pour la création d’un guichet spécial pour le suivi des dossiers a été formulée. « Nous espérons avoir gain de cause parce que la diaspora est une région en elle-même. Ceci dans la mesure où nous sommes très nombreux et représentons des millions de camerounais », ajoute-t-elle.
Lire aussi : Grand Dialogue National : Les membres de la diaspora belge apportent un soutien total au Chef de l’Etat
En sa qualité de président de la Commission diaspora, le Pr Jean Louis Atangana Amougou indique que les propositions qui seront retenues, seront celles qui paraissent concrètes. Revenant sur leurs assises, il énumère également les points sur lesquels le travail a été axé, dans la quête d’un bien-être des camerounais vivant à l’étranger et leur participation aux affaires publiques. « Nous avons travaillé sur la représentativité de la diaspora au niveau parlementaire et gouvernemental. Il s’est aussi posé la question de la fédération de la diaspora parce qu’il y a énormément d’associations éparpillées dans plusieurs domaines sans synergies entre elles. L’idée est de voir comment on peut solliciter l’aide du gouvernement afin de mieux s’organiser », ajoute-t-il.
Liliane N.