Tel est l’un des forts à retenir de l’interview accordée par Ni John Fru Ndi à la journaliste Mimi Mefo depuis les Etats Unis où le chairman a élu domicile depuis quelque temps. Malgré le revers enregistré lors de la présidentielle de 2018 et du double scrutin législatif et municipal du 09 février dernier, le président du Social democratic front (SDF), se veut optimiste quant à l’avenir de sa formation politique.
Quand on passe en revue les résultats obtenus par le parti de Ni John Fru Ndi aux dernières joutes électorales, les performances du SDF ont plutôt connues une nette régression par rapport aux échéances antérieures. A la présidentielle de 2018, le SDF a perdu la deuxième qu’elle a occupé à l’issue du scrutin de 2011. Au législatif 2020, le parti a obtenu seulement 05 députés contre 18 sièges lors des élections de 2013. Pour ce qui est des dernières municipales, il ne s’en sort qu’avec 04 mairies contre 23 lors des précédentes élections.
En dépit des contre performances enregistrées, le fondateur du parti de la balance estime que son parti politique va rebondir sur la scène politique au Cameroun. « Je suis toujours très convaincu, même dans ma tombe, que le SDF rebondira. Le SDF a résisté à l’épreuve du temps », confie John Fru Ndi.
Le dirigeant de ce parti camerounais de l’opposition révèle que sa formation politique a reçu des intimidations de tous les fronts. Certains de ses dirigeants ont été enlevés et détenus par les combattants séparatistes ambazoniens. Face à ces moments difficiles, Ni John assure avoir tenu bon, « j’ai toujours dit qu’il était impossible de simplement sortir du Parlement comme ils m’ordonnaient. J’ai dit aux médias à la direction ambazonienne de venir de manière constructive car, je suis un leader choisi par le peuple pour défendre leurs intérêts et jusqu’à ce que vous les convainquiez d’accepter ce que vous me demandez de faire. Je ne peux pas simplement suivre vos instructions ».
Après 30 années d’existence, les cadres du parti pensent que de manière globale, le bilan du SDF est satisfaisant même si les raisons qui ont conduit à la création du parti restent toujours d’actualité. Selon un résumé fait par Jean Robert Wafo, le ministre de la Communication du Shadow Cabinet (SDF), « durant toutes ces années, le SDF a beaucoup donné, très peu reçu et surtout le chairman a beaucoup cher payé. Les camerounais de bonne foi le savent. Le parti a appris tout au long de ces 30 années d’engagement politique, qu’il y a beaucoup d’épreuves sur la route d’une formation politique (…) ».
Innocent D H