Principal sujet abordé cette semaine par le Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo - Chef de la Division de la Communication au ministère de la Défense
“Il fût un temps, entre la mi - 2017 et l’année 2018, où les antennes de radio et plateaux de certaines télévisions foisonnaient de programmes - débats, tous portant sur les probables évolutions que viendrait à connaître l’activité terroriste alors en expansion dans nos régions administratives du Nord - Ouest et du Sud - Ouest.
Experts, spécialistes, politologues, stratégistes et géo - stratégistes confrontaient par analyses interposées leurs points de vue sur la manière la plus indiquée de parvenir à un retour à la normale dans les zones en crise.
Pour avoir fait quelques études au - delà des frontières du continent africain, certaines de ces éminences se prétendant de la science politique infuse récoltée en Pays de Cocagne, prédisaient le chaos en seulement quelques mois dans les régions sous tension du Cameroun.
Un pessimisme noir et satanique plus qu’exagéré me direz - vous!!!Là n’est pas la question.
En effet, il y’a lieu encore à ce jour de s’interroger sur la lucidité et surtout la sincérité de celles et ceux - là qui, d’une manière plutôt agressive, ne préconisaient rien de moins que la sortie de toute représentation de l’Etat dans les régions troublées, avec en premier lieu le retrait des Forces de Maintien de l’Ordre accusées d’être à l’origine de toutes les exactions à l’encontre des populations, sans qu’aucune preuve ne vienne pourtant étayer les imputations de ceux qui n’hésitaient pas à banaliser les atrocités commises par les terroristes, alors ouvertement qualifiés de héros.
Héros si l’on veut!
Mais les héros du pillage et du saccage, du rapt et du viol, des héros de la tuerie et de la mutiliation, de la perfidie et de la lâcheté, des héros de l’obscurantisme et du plus infâmant des infanticides.
Osons seulement espérer au regard de la tournure que prennent les évènements que les mêmes laudateurs d’hier auront le courage aujourd’hui, de revenir sur la même jactance démontrer la nécessité pour leur projet séparatiste du massacre d’écoliers, élèves, étudiants et enseignants.
Espérons qu’ils viendront nous expliquer avec leur cynique arrogance en quoi l’ignorance serait utile à la prospérité d’une jeunesse qu’ils ont décimée à coups de fusils d’assaut et d’explosifs.
Reconnaissons cependant, pour être tout à fait juste, qu’avec son tableau noir, ses crayons et ses stylos, ses livres et ses cahiers, avec ses sentences philosophiques, et ses théorèmes, l’école est un adversaire redoutable pour le parti du nihilisme intellectuel qui ambitionne de nous imposer ses mortifères volontés”.
N.R.M
Réunis en session plénière spéciale, ils ont à nouveau discuté du “ Plan présidentiel de reconstruction et de développement des Régions du Nord Ouest, du Sud Ouest et de l’Extrême Nord”.
Une séance plénière meublé par les exposés et les clarifications du ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Coordonnateur dudit plan.
Après discussion et débats, 20 recommandations ont été adoptés, à l’instar de:
La mise en oeuvre de manière effective, de l’ensemble des recommandations formulées lors du Grand Débat national et d’informer l’opinion nationale sur leur effectivité;
L’opérationnalisation des organes du Statut Spécial des Régions du Nord Ouest et du Sud Ouest et l’accélération du processus de décentralisation tout en le renforçant;
La vulgarisation du Plan présidentiel pour une meilleure appropriation collective de même que le renforcement de l’appropriation des objectifs et du contenu du Plan présidentiel de Reconstruction et de Développement par tous les acteurs;
L’information et la sensibilisation permanente des populations locales sur ledit Plan, en vue de renforcer leur adhésion au processus en cours et consolider l'apaisement dans les Régions en crise;
En appui à la diplomatie gouvernementale, implémenter des initiatives diplomatiques parlementaires auprès des Parlements des autres pays et des Chefs des Missions Diplomatiques accrédités au Cameroun en vue de leur participation active à la réalisation dudit Plan et au financement des Régions touchées par la crise sécuritaire.
Sur le plan structurel
Finaliser le contenu et la stratégie du Plan de Reconstruction et de Développement de la Région de l’Extrême - Nord;
Mettre en place une synergie pour un partenariat stratégique entre le Plan Présidentiel de Reconstruction et de Développement des Régions du Nord - Ouest, du Sud - Ouest et de l’Extrême Nord et le mécanisme de désarmement, démobilisation et réintégration pour assurer une meilleure réinsertion socio - économique des ex - combattants, démobilisés et repentis;
Mettre en place un cadre de concertation avec les Conseils Régionaux et Communes du Nord - Ouest, du Sud - Ouest et de l’Extrême - Nord en vue d’établir une synergie d’actions plus efficace et renforcer leurs capacités techniques avec l’appui de l’expertise du Pnud;
Offrir la possibilité d’incorporer les besoins additionnels au document - projet du Plan Présidentiel de Reconstruction et de Développement des Régions du Nord - Ouest et du Sud - Ouest suite aux discussions et propositions de l’Assemblée Nationale;
Mettre en place une politique incitative pour encourager le secteur privé à participer à la réalisation du Plan Présidentiel de Reconstruction et de Développement des Régions du Nord - Ouest et du Sud - Ouest et de l’Extrême Nord.
Considérant la mise en oeuvre
Engager le processus de maturation complète des projets des phases 2 et 3 pour éviter des retards et les problèmes de financement rencontrés lors de la phase 1;
Encourager et faciliter le retour de tous les déplacés internes et réfugiés dans leurs localités respectives et faciliter ainsi la réalisation d'un inventaire exhaustif de leurs pertes matérielles;
Accélérer la mise en oeuvre des projets de reconstruction afin de permettre aux populations de retrouver des conditions de vie acceptables et rallonger en conséquence la durée de la phase de relèvement;
Identifier des interlocuteurs nationaux crédibles pour l’exécution des projets et assurer un suivi progressif et rigoureux de l’exécution desdits projets;
Faire de la construction de la Ring - Road, Limbe Deep Sea Port, une priorité absolue compte tenu de leur caractère emblématique ainsi que la réhabilitation de la CDC et de PAMOL.
Sur le plan financier
Réviser la stratégie de financement en incluant la possibilité d’augmenter la contribution de l’Etat et de recourir aux ressources concessionnelles;
Augmenter le budget de la phase de relèvement en vue d’incorporer les besoins additionnels des populations.
Nicole Ricci Minyem
Selon les rédacteurs dudit document, ils se sont basés sur les témoignages et les images satellite qui révèlent la terrible ampleur des destructions causées par le conflit dans cette partie du Cameroun
Toutes les parties au conflit dans les régions anglophones du Cameroun commettent des atteintes aux droits humains et des exactions, et la population civile est prise au piège.
« Dans un cas particulièrement horrible, deux vieilles femmes ont été abattues par des rafales de tirs séparatistes armés ; autre cas, des membres de comités de vigilance fulanis (peuls) ont incendié des centaines d’habitations et tué quatre personnes lors d’une terrible attaque », a déclaré Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.
Dans le même rapport, il est indiqué
Qu’il « Il est difficile d’obtenir des informations précises sur la crise des droits humains qui se déroule dans ces régions, qui sont difficiles d’accès par la route et ne sont pas bien raccordées au niveau des réseaux de télécommunications.
Mais ce n’est pas une excuse pour détourner le regard. Sans une action déterminée des autorités camerounaises et de la communauté internationale, les civil·e·s continueront d’être les premières victimes de cette crise. »
Les régions anglophones du Cameroun, à savoir le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, représentent environ 20 % de la population du pays. Les violences se sont récemment intensifiées dans certains secteurs de la région du Nord-Ouest.
D’après l’ONU, au moins 22 civils, dont 15 enfants et deux femmes enceintes, ont été tués à Ngarbuh dans la nuit du 13 au 14 février 2020, à la suite d’une opération militaire.
Une enquête du gouvernement a conclu que lors de ce même incident, « le commandant du détachement a décidé de se faire accompagner par 17 membres du comité local de vigilance ».
Plusieurs sources ont indiqué que les membres de ce « comité local de vigilance » étaient des membres de groupes armés fulanis. La situation accroît les tensions avec les séparatistes armés qui accusent depuis longtemps les Fulanis de coopérer avec les autorités.
Entre juin et juillet 2021, au moins quatre policiers ont été tués dans une embuscade près de la ville de Bali Nyonga, dans la région du Nord-Ouest. Deux gendarmes ont été décapités dans la ville de Babadjou dans la région de l'Ouest, frontalière avec la région du Nord-Ouest, dans le cadre d’une attaque que les autorités attribuent aux séparatistes armés.
Autres cas, l’homicide par l’armée dans le 3e arrondissement de Bamenda d’un civil conduisant une voiture et l’enlèvement de six fonctionnaires locaux dans la ville d’Ekondo Titi, dans la région du Sud-Ouest.
L'arrondissement de Nwa est très durement touché par les violences
L'arrondissement de Nwa, situé le long de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, est particulièrement touché par les récentes violences.
Entre le 22 et le 26 février 2021, au moins 4 200 personnes ont été déplacées de sept villages de Nwa, à la suite d’attaques menées par des comités de vigilance fulanis, qui ont coûté la vie à au moins huit personnes.
Selon le Centre pour les droits humains et la démocratie en Afrique (CHRDA), les bergers fulanis (peuls) « ont mené plus d’une dizaine de raids contre les habitants des villages de Nwa en moins d’un mois ».
Les images satellite analysées par Amnesty International montrent des villages qui ont été détruits ou incendiés à Nwa en février 2021. On ignore si les comités de vigilance fulanis ont attaqué les villages ou si ces destructions sont dues à des affrontements avec les groupes armés séparatistes, mais les images laissent supposer que les destructions sont plutôt récentes.
Sur les images du village de Sih prises le 5 mars 2021, on peut voir de larges zones de végétation noircie, ce qui indique qu’elle a été récemment calcinée.
Comme de nombreux secteurs de la région du Nord-Ouest, les villages de l'arrondissement de Nwa sont mal cartographiés, et il est donc impossible de vérifier tous les sites ».
N.R.M
L’économiste Dieudonné Essomba affirme que ces intellectuels de haute facture comme le Pr Mathias Eric Owona Nguini qui font croire aux camerounais, que l’Etat pourra venir à bout des sécessionnistes, les trompent tout simplement.
Dieudonné Essomba l’a toujours dit quand il a eu à s’exprimer sur la résolution de la crise anglophone. Il affirme qu’à l’état actuel des choses, l’Etat ne peut pas venir à bout des sécessionnistes. Dans une nouvelle tribune, il affirme que les intellectuels comme le Pr Mathias Eric Owona Nguini qui disent aux camerounais qu’après leur défaite, les ambazoniens reviendront dans l’Etat unitaire ne font que du mensonge.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Dieudonné Essomba
Sur le problème du NOSO : les intellectuels de luxe vous trompent !
Les Owona Nguini et d’autres dogmatiques de l’Etat westphalien vous trompent en promettant la victoire militaire du Gouvernement sur la Sécession et le retour des Anglophones dans l’Etat unitaire.
Ce sont des gens qui ne connaissent pas le Cameroun et ne font que réciter les livres étudiés en France ! Je ne suis pas sûr que tout ce monde-là n’ait jamais passé une seule nuit dans leur village qu’ils ne visitent que furtivement, au cours d’un deuil.
Aucun n’a visité les villages isolés du Cameroun lors d’une mission. Ce sont des intellectuels livresques qui n’ont vécu qu’en France, à Yaoundé et à Douala, dans les villas de luxe, les hôtels à étoiles et les campus universitaires de la Sorbonne.
Ils vivent dans des nuages inspirés des énormes grimoires qu’ils ingurgitent pour paraître savants et ne comprennent absolument rien du Cameroun !
Moi, je connais le Cameroun !
J’ai parcouru et dormi dans tous les recoins de la République dans ma carrière de Statisticien. J‘ai tout vu et je sais ce qui va se passer dans telle ou telle circonstance.
Et c’est ce que je vous dis qui est la vérité ! Il n’y a pas d’autres vérités au Cameroun en dehors de ce que je vous dis !
J’ai parcouru le Sud-ouest, lors des enquêtes statistiques et l’encadrement des entreprises agroindustrielles et j‘ai vu des forêts sinistres et noires, des marais de bambous de Chine où grouillaient des crocodiles géants. J’ai été pour les mêmes raisons au Nord-Ouest, où j‘ai vu des grottes aussi lugubres que l’enfer, d’où sourdaient les hurlements de fantômes.
Mais alors que je grelottais de peur, je voyais les autochtones évoluer dans cet environnement sinistre comme un poisson dans l’eau.
C’est pour cette raison que j’ai demandé au Gouvernement de sous-traiter la Sécession Anglophone par une police locale, recrutée dans cette population, maitrisant l’environnement comme les sécessionnistes, intégrée dans la population comme les Sécessionnistes, et qui combattraient plus efficacement les Sécessionnistes, l’armée nationale venant en appui.
Cette solution sage exigeait évidemment l’instauration du fédéralisme que malheureusement, le régime autiste de Yaoundé n’en voulait pas.
Et quand j’ai entendu les intellectuels pousser le Gouvernement à une guerre totale contre les Séparatistes dans ces zones étranges, j’ai compris que le Cameroun était perdu.
Quelle incroyable idée d’opposer dans des forêts sauvages et des montagnes escarpées une armée moderne et structurée à une guérilla séparatiste qui évolue comme un poisson dans l’eau dans un environnement humain et géographique aussi hostile ? Les techniques de la guerre classiques ne peuvent pas fonctionner ans ce cas-là !
Une fois de plus, je demande aux autorités du Cameroun de rejeter les conseils de ces intellectuels et d’écouter la raison en allant au fédéralisme. Le Cameroun unitaire ne gagnera pas cette guerre. Contrairement à ce que soutiennent les va-t-en-guerre, une sécession s’évalue comme un mouvement de libération et non comme une simple guerre qu’on mène aux rebelles.
Son objectif n’est pas de gagner militairement, mais de rendre la présence de l’Etat économiquement insupportable. Elle agit en ciseaux : d’un côté, elle entraine l’Etat dans des dépenses de sécurité et de reconstruction très importantes, alors même qu’elle sèvre l’Etat des ressources qu’il collectait dans la Zone. L’Etat est donc obligé d’aller puiser des maigres ailleurs pour les consacrer à la Région en rébellion.
Un pays unitaire peut contrôler une petite Sécession, qui couvre une part marginale d’une population nationale, comme la Casamance, la Corse ou le Cabinda qui représentent moins de 2% de leurs pays.
Mais quand elle franchit le seuil de 5%, elle devient incontrôlable avec les moyens d’un Etat unitaire.
Or, la Sécession Anglophone couvre 20% de la population camerounaise. On ne voit donc pas avec quelle magie le Cameroun pourrait maintenir une telle population avec les moyens militaires d’un Etat unitaire, autrement dit, sans l’appui d’une police locale pouvant bénéficier de l’adhésion de la population.
Et quant à cela, on ajoute que la Sécession saigne le Trésor public à blanc et que le pays lui-même est entré dans une crise économique qui va s’intensifier dans les prochains jours, il faut craindre qu’il ne soit déjà tard. Les intellectuels du Cameroun qui ont poussé le Gouvernement dans cette folie sont des menteurs et de vrais criminels !
C’est par l’une des voix les plus autorisées, celle de la secrétaire générale de cette organisation intergouvernementale composée de 54 États membres que le message a été donné ce 15 juin au Premier ministre, chef du gouvernement
Au cours de l’échange entre les deux personnalités, Patricia Scotland et Chief Joseph Dion Ngute n’ont pas manqué d’évoquer, entre autres ce sujet qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis un peu plus de cinq ans, avec tout ce que cela a entraîné comme conséquences et ce, sur tous les plans.
Cependant, malgré les crimes qui sont commis par des groupes criminels et dont on déplore la cruauté, presque tout le monde s’accorde à dire que le calme revient de plus en plus dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, avec la reprise des activités et le retour des Populations qui étaient allées s’installer dans d’autres localités, afin de fuir les exactions commises par les terroristes.
Des résultats qui sont de plus en plus perceptibles, grâce aux liens étroits que les Forces de Défense et de Sécurité ont pu créer avec les Populations qui en ont eu assez d’être des victimes ;
Mais plus encore, grâce à l’engagement du Pouvoir en place de tout mettre en œuvre, afin de faire taire les armes dans ces Régions dites anglophones, d’ailleurs elles sont détruites au quotidien lorsqu’elles sont prises entre les mains des terroristes ;
Il y a en outre l’implémentation progressive du processus de Décentralisation, la création d’un statut spécial ou encore la reconstruction des différentes des Institutions détruites par les ambaboys…
C’est certainement sur la base de ces nouveaux sons de cloche que la patronne du Commonwealth a rassuré le Chef du Gouvernement de la sollicitude de cette institution ; mais plus encore, d’un accompagnement sans failles au Cameroun qui reste dans la quête permanente de la paix.
Retour définitif au calme
Et pour y parvenir, Patricia Scotland insiste sur la tenue d’un dialogue permanent entre les différentes parties mais plus encore sur la cessation des kidnappings assortis de rançons, des assassinats des soldats et des civils, mais plus encore celui des jeunes enfants qui ont eux aussi subi un traumatisme.
Il faut dire que la concertation est permanente entre le gouvernement Camerounais et le Commonwealth depuis la visite de cinq jours de Patricia Scotland en décembre 2017 au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Le Coordonnateur de la Conférence générale des anglophones a accordé une interview au journal Mutations en kiosque ce lundi, 05 octobre 2020. Dans un jeu de questions réponses, il n’a pas hésité de prodiguer quelques conseils notamment au gouvernement camerounais pour une sortie définitive de la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
« Je demanderai au gouvernement d’être humble. Les gouvernants doivent également écouter les anglophones à la base, parce qu’il y a une grande différence entre ce que les élites anglophones qui sont à Yaoundé disent aux gouvernants, et ce que les populations qui habitent dans ces régions vivent », indique Elie Smith dans cet entretien.
Pour le Coordonnateur de la Conférence générale des anglophones, le gouvernement camerounais gagnerait à investir massivement dans les deux régions anglophones surtout en œuvrant davantage pour une démocratie effective dans cette partie du pays. C’est pourquoi prévient-il : « Les représentants de ces régions, qu’ils soient dans le parlement ou dans les assemblées régionales, ne doivent pas être choisis par Yaoundé, mais par leurs populations. S’ils font tout cela, ce serait une très bonne chose. Et s’ils ne le font pas, la crise va peut-être s’arrêter, mais pour un certain temps. Des décennies plus tard, cette crise ressurgira. Or ce n’est pas bien d’avoir une crise cyclique ».
Le journaliste international estime qu’il faut tout faire pour résoudre de manière durable et même définitive la crise socio-politique qui dure déjà près de quatre années dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Les anglophones ne vont jamais oublier qu’il y avait un traité entre le Southern Camerooon et la République du Cameroun qui n’a pas été respecté. Si on continue de se mentir, à construire un pays sur la base du mensonge, cela ne marchera pas », fait entendre Elie Smith.
Innocent D H
Une posture affichée par le Président du Front démocratique révolutionnaire (FDR) dans une récente déclaration au nom de sa formation politique. Pour cet homme politique, les régionales ne devraient pas se tenir au Cameroun dans un contexte de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (NOSO).
La tenue des élections régionales semble se profiler à l’horizon camerounais. Le FDR se questionne sur la crédibilité pouvant être accordée auxdites élections dans un contexte de crise dans le NOSO. Pour le Président de ce parti, la réponse évidente est « aucune ». Pour étayer son point de vue, Aimé Cyprien Olinga convoque l’idée d’un grand penseur qui évoquait en son temps, « ce qui se fait pour vous sans vous est contre vous ». Il estime que dans cette situation de crise socio-politique dans la zone anglophone, aucun scrutin ne peut bénéficier d’une participation véritable des populations. « Les mascarades électorales organisées au Cameroun ces dernières années notamment le 07 octobre 2018 et le 09 février 2020 nous confortent dans notre constat que ceux qui nous dirigent ont décidé de valider une partition de notre pays », rappelle Aimé Cyprien Olinga.
Selon le FDR, toute démarche contraire à la résolution préalable de cette crise et à la réforme consensuelle du système électoral provoquerait la colère du peuple camerounais et pourrait sonner le glas pour le régime en place. « Etant donné que les chefs ont été tués par le passé dans le cadre de ce conflit et que la guerre continue de sévir, il ne serait pas intelligent pour les chefs traditionnels et les populations de prendre le risque d’y retourner avant la fin effective des hostilités », apprend-on.
« Ces chefs traditionnels et à leurs populations d’exiger au PM Dion Ngute, au Minat Paul Atanga Nji, au Minesec et à tous les membres du gouvernement, les parlementaires, les maires (…). Bref à toutes les élites politico-administratives de ces régions d’aller passer chacun 30 jours de congé sans escortes militaires dans leurs villages respectifs. Ainsi, ces populations et leurs chefs auront la certitude que la sécurité aura été rétablie et pourront donc à leur tour suivre leur exemple », souligne par ailleurs le FDR.
Innocent D H
Dans son courrier, l’homme des médias tout en reconnaissant les dispositions prises afin de faire revenir la paix et la quiétude dans les zones en proie à la crise sécuritaire, fait deux graves propositions au Chef de l’Etat.
« A Monsieur le Président de la République du Cameroun Paul Biya
Monsieur le Président de la République,
Grande sera ma fierté de savoir que cette correspondance vous est parvenue. Son contenu, j’aurais pu vous l’exprimer de vive voix, s’il n’y avait pas une distanciation entre vous et moi imposée non par la pandémie du Covid-19, mais par des obstacles d’ordre sécuritaire. Normal d’ailleurs.
Excellence, comme tout camerounais, je suis avec une attention particulière l’actualité du pays et singulièrement celle des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis plusieurs années.
Là-bas, des nobles et paisibles citoyens perdent leur vie au quotidien par la faute de quelques brebis galeuses ensorcelées par des velléités sécessionnistes. Là-bas, on a perdu des frères et sœurs, des amis, des camarades, des promotionnaires. Que seront ces enfants devenus orphelins par la seule volonté des individus mal intentionnés ?
Monsieur le Président de la République, d’aucun disent de vous que vous êtes laxiste. Pourtant vous êtes simplement mendiant de la paix. Comme tout bon Président d’une République, vous avez engagé des initiatives en vue de restaurer la paix et la tranquillité dans le Noso.
Par exemple, vous avez créé la Commission Nationale du Bilinguisme et du Multiculturalisme pour faire du Cameroun un pays Véritablement bilingue de sorte à dissiper les querelles de préséance. Vous avez ordonné les recrutements spéciaux et des enseignants et des auditeurs de justices d’expression anglaise, au risque de mécontenter les populations d’autres Régions.
Vous ne vous êtes pas limité là. Vous avez tendu la main à ces gens en créant la Commission Nationale de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion pour plaire à ces bandits. Vous avez même instruit la reconstruction de ce qu’ils ont eux-mêmes détruit. Rien n’a changé.
Tous les moyens légaux dont dispose l’Etat ont été déployés pour que règne la paix. Rien. C’était bon mon Président. Même la plus belle femme au monde ne donne que ce qu’elle a. Aussi, ne le perdez pas de vue, en caressant quelqu'un dans le sens du poil, il peut se croire tout permis. L’Etat est quand même le plus froid des monstres froids. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure.
Monsieur le Président de la République on en a marre. Marre de voire de camerounais innocents torturés, violés, décapités comme des moutons. Marre de regarder sur les réseaux sociaux des vidéos horribles des exactions de ces barbares qui sèment la terreur et la désolation. J’ai perdu le sommeil depuis que j’ai regardé la vidéo de l’odieux assassinat de la jeune fille de 32 ans à Muyuka. Cette image défile sans cesse dans ma tête.
Excellence, je sais que je ne suis rien, je n’ai même pas trop fréquenté. Mais j’ai la sagesse du village. Depuis mon Lomié natal, je voudrais me permettre de vous faire deux propositions qui pourraient mettre définitivement fin à la crise anglophone.
1- La première concerne la signature d’un décret portant création d’une société nationale spécialement chargée de la production de l’acide. Une fois donc que cette société aura suffisamment produit de l’acide, vous pourrez déployer les hélicoptères pour pulvériser toutes les zones où seront localisés ces bandits. A ce moment, vos amis de la communauté internationale comprendront que trop c’est trop.
Ces ONG hypocrites comprendront elles aussi que même le caméléon peut se fâcher un jour. Peu importe s’ils parlent de crime contre l’humanité ; parce que ce que font ces bandits s’appelle « crime contre les animaux »
2- La seconde proposition concerne la mise en quarantaine des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ici, il est question de faire voyager tous les paisibles et nobles citoyens vers les Régions en paix et abandonner les deux autres aux sécessionniste sans ravitaillement alimentaire, sans électricité, sans moyens de communication ni de transport.
Personne n’entre personne ne sort. Et quand ils seront tous morts de famine, la vie pourra reprendre son cours normal. S’ils vont vers le Nigeria voisin, tant mieux, et là vous fermez les frontières pour qu’ils ne rentrent plus au pays.
Monsieur le Président de la république, il n’y a pas plus camerounais que les autres. Ce qui se passe dans les Régions anglophones ne laisse personne indifférent. J’aurais appris à travers quelques livres d’histoire que vous étiez un fidèle collaborateur de votre prédécesseur que je n’ai pas connu de son vivant.
J’ose croire que vous avez hérité de lui certains traits de caractère comme la sévérité. Il est temps d’en faire usage, n’en déplaise à quiconque. Les camerounais dans leur immense majorité savent que c’est trop.
Excellence, loin de moi l’intention de vous donner des leçons, encore que je ne suis guère capable de mieux. Je prie Dieu de guider votre décision pour que règnent la paix et la stabilité au Noso ».
N.R.M
L’Organisation non gouvernementale Médecins sans frontières appelle à la protection de ses agents.
Médecins sans frontières (Msf) est endeuillé. L’Organisation non gouvernementale (Ong) Msf annonce dans un communiqué rendu public le samedi 11 juillet 2020, le décès d’un un agent de santé communautaire. Il a été enlevé le jeudi 09 juillet 2020, par des séparatistes, apprend-on. Et c’est le jour suivant son kidnapping, soit le vendredi 10 juillet que celui qui exerçait dans les rangs de Msf comme personnel de santé a été retrouvé mort.
Dans son communiqué, Médecins sans frontières dit avoir appris son décès via une déclaration des sécessionnistes. « Nous avons été informé de son assassinat par une déclaration officielle des séparatistes », précise l’Ong, qui « profondément choquée et attristée », appelle les parties prenantes dans le conflit anglophone, à protéger ses agents qui travaillent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso).
Dans son communiqué, Msf rappelle en quoi consiste son travail. Il indique qu’il est « une organisation humanitaire indépendante qui fournit des soins médicaux aux personnes les plus nécessiteuses, indépendamment de leurs origines religieuses, politiques et culturelles ».
Selon nos sources, depuis un bon bout de temps, on note que les séparatistes ont pris pour cible les travailleurs humanitaires présents au Noso. Pour revenir au meurtre de cet agent soutenu par l'ONG, il convient d’indiquer que le gouvernement de la république imaginaire d’Ambazonie a fermement condamné son meurtre « par un groupe armé non identifié ». Par ailleurs, il a demandé qu’une enquête soit ouverte.
Liliane N.
Le sous-secrétaire américain aux affaires africaines vient une fois de plus de mettre les forces de défense de l’Etat du Cameroun sous les feux des projecteurs. Une sortie anachronique qui interroge sur les intentions réelles de certains leaders américains à l’endroit du gouvernement Camerounais.
Les évènements de Ngarbuh datent du 14 Février 2020. Entre temps, il y a eu les dénonciations de Human Rights Watch et de plusieurs autres organisations internationales. Dans la foulée, le gouvernement camerounais, conformément au soucis de transparence qui dirige ses actions depuis le début de ce conflit, a commandé une enquête sur les contours des exactions de Ngarbuh.
Le rapport d’enquête a été rendue public par le Chef d’Etat le 22 Avril dernier. Les coupables ont été interpellé et sont actuellement dans les couloirs de la justice. Comment comprendre que ce soit plus de trois mois plus tard, que Tibor Nagy choisisse de condamner des exactions déjà puni par le gouvernement en accusant ce dernier ?
Le sous-secrétaire américains aux affaires africaines, dans un tweet ce 18 Mai 2020 affirme « le meurtre de civils par le gouvernement est inexcusable ». Le diplomate qui sait très bien qu’il ne s’agit en aucun cas d’un évènement commandité par le gouvernement de Yaoundé, fait exprès de faire endosser les actes posés par des soldats indisciplinés au gouvernement en place.
Pourtant, les résultats des enquêtes montrent très bien que ces hommes de rang ont agi en violation des ordres prescrites par la hiérarchie militaire. A cette allure, on imputerait à un gouvernement attaqué, la responsabilité des actes putschistes de certains soldats. Le choix des mots est fondamental en diplomatie. Et ce n’est pas à Tibor Nagy qu’on apprendrait à faire des grimaces. A moins que de manière inavouée, il souhaite poursuivre son rêve de « s’occuper du Cameroun ».
Allusion faite à cette fameuse phrase prononcée par le diplomate américain en Avril 2019 « Après le Soudan, je vais m’occuper du Cameroun ». Si l’on s’inscrit dans cette logique, tous les moyens sont bons pour chercher le meilleur moyen de « s’occuper du Cameroun ».
Le meurtre de civils tout court, dans quelque situation que ce soit, est inexcusable. Et c’est de la responsabilité de l’Etat de protéger ces populations civiles. Et c’est bien l’exploit que s’exerce à réussir, les forces de défenses du Cameroun dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. N’en déplaise.
Stéphane NZESSEU