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Dans une « lettre de Maurice Kamto au peuple camerounais », le président du MRC énonce des contre-vérités ubuesques sur le texte politique camerounais.

Pour rétablir la vérité, je vais décoder le texte de M. Kamto, à l’aune d’une méthodologie issue du structuralisme génétique de Lucien Goldmann de l’explication des structures internes, à la compréhension des structures externes et de la vision du monde.

I- D’abord : l’explication des structures internes du texte du MRC

Maitre de Conférences à l’Université de Yaoundé II, le Pr Maurice Kamto enseigne, depuis belle lurette, et non sans talent, le Droit Constitutionnel et le Droit International. Dans sa lettre, il évoque des questions politiques, juridiques et sociologiques (sociologie politique) qu’il est censé maitriser. Mais, comble du paradoxe, il semble avoir perdu son droit, comme d’aucuns ont perdu leur latin. En effet, sa « Lettre » est sous-tendue par des assertions dogmatiques, apodictiques et problématiques qui se situent aux antipodes de la logique aristotélicienne. M. Maurice Kamto fait fi de la démarche scientifique élémentaire énoncée par Gaston Bachelard : observation, hypothèse, vérification, loi. Voici quelques morceaux choisis : 

1-1-        M. Maurice Kamto estime qu’au Cameroun, le Conseil constitutionnel « est une Institution à la fois illégale et illégitime » 

1-2-        Décodage : cette assertion est erronée. Voici pourquoi :

 

1-a- Légalité du Conseil Constitutionnel 

La loi fondamentale d’un Etat est sa Constitution. C’est un acte suprême qui lie toutes les autorités et les institutions publiques. A ce titre, les institutions qu’elle crée, bénéficient d’une onction légale incontestable, à l’instar du Parlement et du Conseil Constitutionnel.

C’est dans ce sens que le Conseil Constitutionnel qui est traité dans le titre VII de la Constitution du 18 janvier 1996 est légal, parce que créé par la Loi fondamentale qui est l’expression de la volonté transcendantale du peuple.
Examinons, dans un deuxième temps, la légitimité du Conseil Constitutionnel.

1-b- Légitimité du Conseil Constitutionnel

Le juge constitutionnel camerounais bénéficie d’une légitimité à partir de sa composition sociologique. En effet, les juges constitutionnels sont tous des personnalités à la réputation établie et provenant des dix(10) régions du Cameroun. On y retrouve des Camerounais d’expression anglophone et d’expression francophone des chrétiens et des musulmans, des ressortissants de toutes les régions du Cameroun.

Parmi ses membres, on peut également citer des magistrats de haut vol (le Président Clément ATANGANA, l’ancienne Procureure au Tribunal Pénal International d’Arusha Rita ARREY, l’ancien Secrétaire du Conseil Supérieur de la Magistrature, feu Jean FOUMANE AKAME, M. Sanda Bah Oumarou…), des universitaires chevronnés (les Professeurs Joseph Marie BIPOUN WOUM, Charles Etienne LEKENE DONFACK, Paul NCHOJI NKWI), de haut commis de l’Etat (Emmanuel BONDE, Jean-Baptiste BASKOUDA, Paul Nkwi, Ahmadou Tidjani etc.).

Le gage de la légitimité du Conseil Constitutionnel est donc sa représentativité nationale, de par sa composition mais aussi l’autorité qui est reconnue à ses membres.

 

1-2- Le peuple camerounais aurait porté majoritairement ses suffrages sur M. Kamto lors de la dernière élection présidentielle. 

Décodage : c’est faux. Le peuple camerounais a choisi, avec une majorité confortable (71,28%), sur le président Paul BIYA, au cours d’une élection libre, démocratique et transparente. 

Le Conseil Constitutionnel a validé cette victoire, au terme d’un débat contradictoire auquel ont pris part M. Kamto et ses avocats. La séquence de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 est donc, irréversiblement, close.

1-3- La dernière élection présidentielle aurait donné lieu à une « crise électorale … et à un déchainement de haine sans précédent, à l’arrestation et à la détention illégales de près de 200 militants et militantes » du MRC.

Décodage : il n’y a eu aucune crise post-électorale. Les Camerounais de bonne foi ont reconnu le verdict des urnes, comme cela est de règle dans toute démocratie. Ceux qui n’ont pas voulu respecter les lois et règlements de la République sont passés par les fourbes caudines de la loi. Ils assument les conséquences de leurs actes. Au Cameroun, la séparation des pouvoirs énoncée par Charles de Secondat, le baron de la Brède et de Montesquieu, dans L’esprit des Lois est effective. La Justice est rendue au nom du peuple camerounais par des magistrats dont nul ne saurait contester ni la compétence, ni l’intégrité, ni la lucidité.

1-4- Le gouvernement « refuse de faire la paix dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». 

Décodage : faux. La question du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a toujours fait l’objet d’une attention particulière par le Chef de l’Etat. On le voit, encore une fois de plus, avec la tournée du Premier Ministre Dr Joseph Dion Ngute dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Auparavant (sous le PM Philémon Yan), toutes les doléances à connotation corporatiste (avocats, enseignants) avaient été examinées avec minutie et méthode. Les revendications relatives à la remise en cause de l’unité de l’Etat étant anticonstitutionnelles, elles ont été renvoyées aux calendes grecques.

1-5- Le gouvernement camerounais serait « inactif face au pillage de la fortune publique dans le cadre de la préparation de la coupe d’Afrique des Nations, CAN 2019 »

Décodage : faux. Depuis le 6 novembre 1982, le Chef de l’Etat, S.E. Paul BIYA, a fait de la rigueur et de la moralisation le binôme fondateur de sa politique économique et sociale. Lorsque la matérialité des faits est avérée, les instances juridiques et judiciaires font leur travail et rien que leur travail. Il n’y a ni inertie, ni inaction, ni pusillanimité de la part du Chef de l’Etat ou du Chef du gouvernement.

1-6- Prétendues injonctions de la communauté internationale sur la libération des prisonniers soi-disant politiques, la réforme consensuelle » du système électoral, le respect des droits fondamentaux des Camerounais, le dialogue inclusif.

Décodage : cette sentence comminatoire est attentatoire à la souveraineté de notre pays. Rappelons les propos du Président Paul BIYA à Hambourg, en 1986 : « le Cameroun n’est la chasse gardée de personne ». Le Chef de l’Etat prend, au quotidien, les décisions qui vont dans le sens de l’intérêt supérieur de la Nation, sans avoir besoin d’opiner du bonnet après les ultimata de qui que ce soit. Sa seule préoccupation : les intérêts imprescriptibles du peuple camerounais qui l’a élu, à maintes reprises, démocratiquement : les droits fondamentaux des Camerounais, sont respectés ; le dialogue multiforme se poursuit imperturbablement sur la question du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; l’Armée défend, avec professionnalisme, la sécurité des personnes et des biens de tous les citoyens ; les lois et règlements de la République sont appliqués sans complaisance, ni acrimonie.

1-7- Le pouvoir camerounais serait « adepte d’un centralisme d’un autre âge ».

Décodage : le pouvoir camerounais n’est ni jacobiniste ni bonapartiste. Il met en œuvre la décentralisation dans un Etat uni. La création d’un ministère de la décentralisation et du Développement local démontre, à l’évidence, la volonté incoercible du Président Paul BIYA de poursuivre, de consolider et d’améliorer le processus institutionnel, économique, financier et social devant aboutir, in fine, à une régionalisation bénéfique à l’ensemble du peuple camerounais.

1-8- M. Kamto réitère sa disponibilité au dialogue.

Le Président Paul BIYA l’a souligné, des années-lumière avant lui : « Ne nous battons pas. Débattons ! » (1991). Les multiples initiatives prises par le Chef de l’Etat pour dialoguer prouvent la permanence, au Cameroun, de la concertation et du débat d’idées, pour améliorer la cohésion nationale et le mieux-être des Camerounais. 

1-9- « Ce régime croit que la prison peut tout régler » (dixit M. Kamto).

Décodage : le Cameroun n’a pas inventé la prison. Elle participe d’une structuration sociale et pénitentiaire qui existe dans tous les pays du monde, pour que force revienne à la loi et afin que la communauté humaine ne se transforme en une « abbaye de Thélème » : « fay ce que voudras » (fais ce que tu voudras), si ce n’est une cour du Roi Pétaud.

 

1-10- « le Parti MRC fait l’objet d’une interdiction de fait ». 
Décodage : faux. Le MRC existe. Il n’a guère été interdit (ni « de facto », ni « de jure »).
 

Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation lui demande, tout simplement, de respecter les lois et règlements de la République. Est-ce une exception camerounaise ? Non. Tous les pays démocratiques fonctionnent à l’aune de ce paradigme politique, juridique et social.

1-11- Le MRC serait la « cible d’attaques et de la haine tribaliste orchestrées par le régime BIYA ».

Décodage : le principe aristotélicien du tiers exclu (si A # B, A = B est exclu) veut que M. le Président Paul BIYA, restaurateur de la démocratie camerounaise (lois de 1990), de la liberté d’expression (le nombre de journaux, de chaines de radiodiffusion et de télévision, le fonctionnement fulgurant de la cyber communication, au Cameroun), l’armature multi-ethnique de toutes les Institutions de notre pays prouvent, s’il en était encore besoin, l’inanité de l’aporie kamtoienne. Car, le Président Paul BIYA ne peut pas être et ne pas être (être anti-tribaliste et promouvoir le tribalisme).

1-12- « Nous ne nous laisserons pas intimider par la dictature villageoise instaurée dans le pays ».

Décodage : le Cameroun est-il un village, stricto sensu ? Non. S’agit-il d’une métaphore ou d’une métonymie ? La licence poétique le permet. Alors, le texte de M. Kamto est-il un recueil de poème ? Je défie tout amateur de poésie, bien avisé, de se délecter de cette « prose poétique » où excella François-René, vicomte de Chateaubriand. Non, il n’y a pas de dictature au Cameroun. Et le Cameroun n’est pas un village stricto sensu et lato sensu). C’est un Etat libre, souverain et démocratique. 

1-13- « Le MRC ne prendra pas part à la mise en scène du 20 mai ».

Le MRC est libre de prendre part au défilé du 20 mai ou non. Ce défilé est l’un des symboles de l’unité du Cameroun dans la diversité. La démocratie prescrit le libre choix et l’assomption des actes, par celui qui les pose. Exemple : refuser de prendre part à la fête de l’unité induit un message que tout un chacun peut décrypter.

1-14- Il y a un « tribalisme d’Etat » au Cameroun. 

Faux. Cette fantasmagorie ne s’appuie sur aucun fait précis. Le décryptage systématique et immanent du texte politique camerounais dément cette allégation. Et que dire de cette savoureuse contradiction ? Dans la liste des beaux paysages du Cameroun, que M. Kamto invite le Chef de l’Etat à visiter, ne figure sur aucun site du Littoral, du Centre, de l’Est ou du Sud. Le Cameroun se réduit à 6 régions ?

1-15- « M. Biya a fondé son pouvoir sur la division des Camerounais ».

Décodage : il s’agit d’une logique manichéenne. Cette assertion n’est fondée sur aucun fait irréfutable. Le Président Paul BIYA est, chacun le sait, un rassembleur qui ne prône ni ne pratique aucune discrimination ethnique, religieuse, sociologique, linguistique ou politique dans la gestion de l’Etat.

1-16- Paul BIYA pratique un « nationalisme étriqué, raciste et xénophobe… le patriotisme n’est et ne saurait être ni un racisme, ni une xénophobie ». Faux.

 

Les épithètes « raciste » et « xénophobe » sont inappropriées dans le système politique biyaien. L’adjectif « raciste » est un dérivé lexical du substantif « race ». Il existe une race noire, une race blanche, une race jaune, une race rouge, nous apprennent les anthropologues. Le Président Paul BIYA a-t-il frappé d’ostracisme l’une de ces races ? Je ne le sache guère. Aucun fait ne le démontre.

Et quid de l’épithète « xénophobe », qui vient du grec « xenos » = (étranger) et de « phobos » = effroi, peur, haine ? Aucun fait objectif ne démontre que le Président Paul BIYA encourage ou pratique la haine des étrangers. Au contraire, l’humanisme et la justice sociale qui constituent les fondements inoxydables de sa politique sociétale excluent toute discrimination, de quelque nature que ce soit. Qui plus est, ni la race, ni l’ethnie, ni la religion, ni la langue (officielle ou pas) ne constituent des critères dirimants de clivage politique, pour le Président Paul BIYA.

Monsieur Kamto assimilerait-il les ressortissants de certaines régions ou ethnies du Cameroun à des « étrangers ». Je ne le crois pas. Mais, l’épithète choisie (xénophobe) pourrait, le cas échéant, prêter à confusion et ravaler le Pr Kamto au rang de contempteur de la sémantique.
J’aurais pu décoder le texte de M. Kamto jusque dans les moindres détails lexicaux, notionnels et techniques pour exhumer son essence aporique. Mais, passons à la deuxième articulation de mon décryptage textuel.

 

II- Monsieur Kamto : vision ou dérision ?

 

Nonobstant ma bonne volonté, je n’ai répertorié aucune idée neuve dans « La lettre de Maurice Kamto aux Camerounais ». Je l’ai lue et relue, avec d’autant plus de méticulosité que M. Kamto est un collègue, universitaire qui, en principe, sait de quoi il parle. Ma moisson a été proche de zéro. Suis-je de mauvaise foi ? Suis-je obnubilé par nos divergences politiques (MRC-RDPC) ? Point du tout. Je vais démontrer la pertinence de mon point de vue avec l’appui des faits.

Lisez minutieusement, avec moi, cette Lettre. Vous verrez que la vision du monde est sous-tendue par un mot (« Renaissance ») qui est du même champ lexical que « Renouveau » : le même préfixe (« re »), un radical qui participe du même champ sémantique latin (nascere = naître, pour renaissance et nocellus, c’est-à-dire « qui existe ou qui est connu depuis peu, exactement comme celui qui « nait »). 

Chronologiquement, le Renouveau étant antérieur à la Renaissance, ce dernier concept n’apporte donc rien de « nouveau » (novellus) au Renouveau. A moins que son auteur ne veuille renouveler le Renouveau, ce que fait déjà, de fort belle manière, le Président Paul BIYA, au quotidien.
Le thème structurateur étant été élucidé et évacué, quid de la vision du monde ? Là aussi, rien de « nouveau » (aucune renaissance).

 

Pourquoi ? La « Lettre » se réapproprie les mots-clés et les mots-thèmes déjà mis en valeur par le deuxième président de la République du Cameroun depuis le 6 novembre 1982 : « mobilisation », « rassemblement », « justice sociale », « combat contre le tribalisme et tous les facteurs de division », « jeu démocratique apaisé » (expression qui entretient un rapport d’association lexicale avec « la démocratie apaisée et de rassemblement » chère au Président Paul BIYA, « adhésion populaire au pouvoir », « combat politique qui n’est ni le combat d’un individu, ni d’un parti politique, ni d’une ethnie, ni d’une région, ni des Anglophones, ni des Francophones etc. ».

 

Depuis le 6 novembre 1982, le Chef de l’Etat a fait de ces expressions et de bien d’autres (comme l’intégration nationale, le vivre ensemble etc.), les leitmotive de sa vision politique. Et il passe de la parole aux actes, dans tous les domaines. Il a une belle formule holistique qui résume cette pensée : « Avec tous et pour tous » (1991).

Je n’ai retiré de la logorrhée de M. Kamto aucune idée neuve, aucune vision novatrice du monde. Qui pis est, j’ai retrouvé des mots-clés et des mots-thèmes appartenant au registre lexical du Président Paul BIYA, dont il fut, le ministre délégué auprès du Vice-PM Amadou Ali, pendant sept ans (08 décembre 2004-30 novembre 2011). Ceci pourrait (peut-être) expliquer cela. 

Du reste, le décodage de l’étymologie latine le démontre aisément : le radical du mot renaissance vient du verbe « nascere » (naître) ; le préfixe « re » dénote la répétition ; la désinence « ance » est, tout simplement euphonique. Signification : « naître de nouveau ». Advienne que l’on prenne le terme « Renouveau » (inauguré par M. Paul BIYA en 1982), on retrouve le même « sème » (unité de sens) : « nouveau » (« novellus ») avec le même préfixe « re ».

 

Quelle leçon tirer du décryptage de l’empire des signes de M. Kamto ?

 

Le texte de l’universitaire Kamto, doublé d’un juriste connu et reconnu, est anachronique, obsolète et mimétique. Sa vision politique est une dérision, voire un erzats. Une « renaissance » suppose un renouvellement substantiel et historique de la pensée, des idées, du langage, à l’instar du 16ème siècle français qui préfigurait le classicisme, puis le siècle des Lumières, le romantisme, le Parnasse, le réalisme, le symbolisme, le surréalisme etc. M. Kamto gagnerait donc à explorer de nouvelles clairières pour réaliser son rêve : annihiler le Renouveau. Pour le moment, nous sommes en présence d’une aporie.

 

Et ce ne sont pas les « marches » projetées qui matérialiseront une véritable « renaissance ». Qu’il relise Ronsard, Rabelais ou Du Bellay. Eux, ils savaient ce qu’est la Renaissance, la Renaissance n’est ni une dégénérescence, ni une déliquescence. Déliquescence logique, (Aristote), déliquescence actancielle, (la traçabilité des actes), déliquescence idéologique (le renouvellement de la pensée). Je renvoie donc M. le Pr Kamto à ses chères études juridiques, politiques et à ses Humanités gréco-latines ».'

 

Pr Jacques FAME NDONGO 

Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur,

Membre du Bureau Politique du RDPC 

Secrétaire à la Communication.

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Un meeting de remerciement a été organisé ce 27 avril dans l'arrondissement de Diang, département du Lom-et-Djerem dans la région de l'Est au Cameroun. Objectif, célébrer la nomination de son fils au prestigieux poste de ministre délégué à la présidence de la république, chargé des relations avec les Assemblées.

 

Le professeur François Bolvine Wakata est originaire de l'arrondissement de Diang dans le département du Lom et Djerem, région de l'Est. Tête bien faite,  son ardeur au travail ainsi que sa discipline ont milité en faveur de son entrée au premier gouvernement Joseph Dion Ngute comme ministre Délégué à la présidence de la république chargé des relations avec les Assemblées.

C'est une ascension fulgurante. Cet ancien chargé de mission dans les services du Premier Ministre, fait son entrée au gouvernement en remplaçant un Ministre d'État, au poste de Ministre Délégué à la présidence de la république chargé des relations avec les Assemblées. Un portefeuille de souveraineté qui a souvent été occupé par des poids lourds de la république, à l'instar d'Amadou Ali et Grégoire Owona. La nomination de ce natif de Diang au poste de Ministre Délégué à la présidence de la république chargé des relations avec les Assemblées peut donc être analysée comme une récompense. Car, pour ceux qui le connaissent, l'homme se distingue par sa discipline et son ardeur au travail. Dans le traitement des dossiers, il brille par sa rigueur et son professionnalisme.

Et pour lui, cette nouvelle fonction sonne comme un nouveau défi. Il se dit Volontaire et affirme pouvoir compter « sur une équipe rompue à la tâche ». Et ce n'est pas l'expérience qui manque à ce Maître des conférences de l'université de Yaoundé 2. Ses états de services parlent pour lui sur le plan professionnel et politique. Le nouveau ministre était jusqu'à sa nomination chargé de mission dans les services du Premier Ministre. Il est aussi, depuis mars 2010, coordinateur de l'unité technique opérationnelle du Cameroun Digital Télévision Projet (CAM-DTV). Il a par ailleurs été sous-directeur de la communication gouvernementale au Ministère de la communication de 2003 à 2005, Chef de département relations publiques publicité, Communication des organisations de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (ESSTIC). Établissement dans lequel il aura également été Secrétaire Général de 1999 à 2005, tout en participant à la formation de plusieurs jeunes camerounais, entre autres. Et, partout où il est passé, des proches affirment qu'il s'est toujours distingué par la discipline au travail et la rigueur dans le traitement des dossiers.

Au plan politique, François Bolvine Wakata fait partie des plus actifs. Membre suppléant du comité central du Rdpc, vice-président de la commission communale de coordination de la campagne présidentielle 2018 à Diang, il a aussi été, à plusieurs reprises, président de la commission communale et chargé de mission.

Tout ceci est l'aboutissement d'un cursus universitaire couronné entre autres, par un doctorat en sciences de l'information et de la communication, obtenu en février 1996 à l'Université Stendhal de Grenoble 3 en France; d'un diplôme de formation professionnelle en gestion publique et management obtenu à Paris ou d'un D.E.A en sciences politiques, obtenu à Lyon en France. 

 

Bossis Ebo'o
Published in Politique

Le Parti de l’Alliance libérale, Célestin Bedzigui, le président de ce parti politique a clairement indiqué dans une interview, que ce soutien devrait favoriser une conversation avec le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dans certaines circonscriptions.

 

Même si les dates des trois élections à organiser cette année ne sont pas encore connues, les différents partis politiques présents au Cameroun semblent déjà affûter leurs armes. Ceux ayant tissé des liens avec le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) lors de la dernière élection présidentielle, espèrent aujourd’hui, tirer profit de cette action lors des échéances électorales à venir qui sont les municipales, les législatives et les régionales. C’est le cas du Parti de l’Alliance libérale (Pal) dont le président est Célestin Bedzigui.

Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Célestin Bedzigui laisse entendre qu’il serait en attente des retombées du soutien apporté à Paul Biya lors de la Présidentielle 2018. «Le soutien apporté au candidat Biya à la dernière élection présidentielle devrait favoriser une conversation avec le parti de ce candidat en vue d’une alliance électorale dans certaines circonscriptions. Il reste toutefois à s’interroger sur la culture politique ambiante qui pourrait ne pas favoriser la matérialisation d’une telle vision pourtant porteuse de modernité. Le Rdpc et le Pal ont suivi le candidat Biya. Sous d’autres cieux, cela prédisposerait à des conciliations sur le terrain appelant les électeurs à se rallier tous derrière le candidat d’un des partis. Je ne me fais guère d’illusion à cet effet. En tout cas, nous verrons à quoi nous imposeront les circonstances», déclare-t-il.

A titre de rappel, c’est le dimanche 04 février 2017 lors d’un meeting du Rdpc au centre touristique de Monatélé, que Célestin Bedzigui avait officiellement annoncé qu’il apportait son soutien au candidat de ce parti pour la Présidentielle 2018. Dans sa posture de fils de la Lekié, le président du PAL, avait également joint ses finances soit une somme de 500 000 F CFA à celles des élites de ce département qui ont fait la mise au point de l’état d’avancement du fonds spécial pour soutenir la campagne présidentielle de Paul Biya.

«Nous sommes dans la République pour servir une communauté. Lorsqu'une initiative adossée sur des actes politiques majeurs, comme celui posé par le Président Biya d’autoriser le lancement des études du projet de construction du barrage de Lebanga qui est de 1000 mégawatts, est prise, nous ne pouvons pas rester indifférents à cela», avait-il déclaré pour justifier son choix.

Toutefois aujourd'hui, Célestin Bedzigui indique que le Pal a opté pour une communication de masse comme levier de mobilisation dans le but de garder les esprits en éveil sur la vision de sa formation politique de la gouvernance.

 

Liliane N.

Published in Politique

C’est l’une des informations qui apparaît dans la communication mise à la disposition des médias en fin de semaine, répondant ainsi à une vidéo mise en ligne par le chef de chaîne d’une radio qui émet à Yaoundé.

  

Jean Paul Mbia précise en outre qu’ « Une enquête est en cours sur cette dénonciation scabreuse d'une chaîne urbaine de Yaoundé, il y a deux jours, où une certaine Nicole (ce prénom n'existe pas au cabinet du Minesup, où travaillent, comme des fourmis, sept dames de diverses formations).

Le professeur Samuel Nkoo Amvene s'est penché sur ce dossier ce matin. J'ai travaillé cet après-midi avant lui avant de prendre la route pour Ngaoundéré où sera installé, en mi journée, le nouveau directeur de l'école supérieure de médecine vétérinaire de cette université, l'ancien ayant été relevé pour cause de grève estudiantine.

L inspecteur général des services, président de la cellule de lutte contre la corruption et la promotion de l éthique, a convoqué ses plus proches collaborateurs pour plancher sur ce sujet qui défraie la chronique et soulève des passions délirantes de quolibets et sarcasmes, contre l'institution, dans la ville et les réseaux sociaux. 

Austère, rigoureux et méthodique, cette sentinelle de la norme juridique administrative, cerbère du respect des chartes en conseil de discipline et dans tous les 62 concours organisés par le ministère de l enseignement supérieur, va passer au peigne fin ce post vocal pour cerner, ausculter et endoscoper les faits (réels ou supposés) qui y sont allégués.

Un responsable de la Ddes a été relevé de ses fonctions la semaine dernière pour des actes de concussion. Le Pr Zoli Pagna a été relevé de ses fonctions de directeur de l'école supérieure de médecine vétérinaire de l'université de Ngaoundéré avant hier par décret présidentiel. L an dernier, un enseignant de l uy1 reconnu coupable de harcèlement sexuel a été suspendu de ses fonctions.
Le Pr Jacques Fame Ndongo, légaliste et républicain, est impitoyable sur tout acte odieux et hideux qui tente de ternir l'image de l'enseignement supérieur, du Rdpc et du président de la République du Cameroun… ».

 

Une rumeur justifiée ?

Ce n’est pas la première fois que l’on entende parler dans notre pays, de l’achat des concours. Certains ont réussi à se convaincre à tort ou à raison que pour réussir à un concours au Cameroun, il est important de connaître le bon réseau.

L’on a encore en mémoire, les scandales qui ont émaillé la proclamation des résultats au sein de certaines grandes écoles. Par exemple, les noms des personnes qui apparaissent dans les listes des admis alors qu’ils n’ont jamais franchi le seuil d’une porte de composition – Ces parents qui, trompés par des « démarcheurs », n’hésitent pas à saisir les tribunaux, quitte à répondre des actes de corruption devant les tribunaux, après avoir perdu tout ce qu’ils avaient, parce qu’ils ont été trompé par des personnes qui leur ont promis de faire réussir leurs enfants.

La réponse de Jean Paul Mbia, directeur de la communication au ministère de l’enseignement supérieur aura peut être convaincu certains quant à la probité morale au sein de ce département ministériel mais, ils semblent être plus nombreux encore, à douter des valeurs morales de ceux qui organisent les concours au Cameroun.

 

Nicole Ricci Minyem

Published in Education

A l'initiative du président de section de cette zone, une campagne d'inscription sur les listes électorales en vue des prochaines échéances est en cours.

 

Il faut par cette campagne d'inscription sur les listes qui a débuté au quartier Demsaré à Garoua, une volonté de la hiérarchie du parti Rdpc de cette Zone, de promouvoir les valeurs citoyennes qu'elle encourage depuis plusieurs années déjà. Selon le président de la zone 6 Oumarou Sanda Hamaselbé, plusieurs motivations sont à l'origine de la caravane. "Nous sommes passés par les conférences de sous-section qui ont permis de faire la mise à jour des sommiers de chaque sous-section. C'est connu, cette année, nous avons à faire à trois grands rendez-vous électoraux. L'arme fatale du militant, n'est autre chose chose que sa carte électorale. Nous sommes la zone pilote dans la ville de Garoua. C'est la zone qui a toujours donné la victoire aux listes du Rdpc", a indiqué fort opportunément le président de section.

Les militants de la base dans leur immense majorité adhèrent à la vision impulsée par la hiérarchie du parti. Chacun estime que la carte électorale est un précieux sésame qu'il faut se le procurer sans délai. Ils se sont immédiatement mis à l'école de l'inscription auprès des équipes mobiles d'enrôlement immobilisées pour la cause.

Les acteurs de cette campagne saisissent également l'opportunité pour appeler les militants de la zone 6 à se faire délivrer la carte nationale d'identité, condition sine qua non d'inscription sur les listes électorales. La campagne va se poursuivre d'ailleurs dans d'autres quartiers outre celui de Demsaré pour susciter plus d'adhésion.

 

Innocent D.H

Published in Politique

Le 10 avril 2019 est pour les nationalistes kamerunais et tous ceux qui aiment ce pays une journée importante, commémoration du 71ème anniversaire de la naissance de l’UPC, parti nationaliste qui formula en son temps les revendications suivantes :

 

« Réunification-Indépendance-Elévation du standard de vie de la population kamerunaise. »

 

« Nous avons été choqués déjà par le traitement de l’information par les différents médias, les différents animateurs des débats de dimanche qui avaient pourtant accordé la part belle au RDPC (Rassemblement Des Pilleurs du Cameroun) la semaine du 24 mars ont ignoré complètement cet événement, chose qui m’a inspiré la réflexion sur la relation entre le Kamerun et le devoir de mémoire. 

Le devoir de mémoire désigne un devoir moral attribué à des États d'entretenir le souvenir des souffrances subies dans le passé par certaines catégories de la population, surtout s'ils en portent la responsabilité (en tant qu'États, non en tant que nations ou que régimes politiques, car c'est après un changement de régime que le devoir de mémoire, et d'éventuelles réparations, deviennent possibles). Il entend remédier à l'amnésie collective. Comment donc être citoyens de ce pays et oublier que les jeunes kamerunais au péril de leurs vie ont revendiqué et obtenu notre particularité née de la réunification, et surtout notre droit à nous autodéterminer, même si ceux qui ont été porté à la tête de ce pays, ces nègres de salon disaient quelques années plus tôt que nous étions immatures ,voire incapables de diriger un pays indépendant, c'est-à-dire que ceux qui bradaient notre souveraineté ont été les premiers à découvrir leur virginité d’hommes libres, mais dociles prêt à rendre service aux maîtres. Il est important de se souvenir de ces valeureux martyrs : Um Nyobe, Felix roland Moumie, Ernest Ouandjie, Abel Kingue, Michel Ndoh, Samuel Mack-Kit, Moukoko Priso, Woungly Massaga, Anicet Ekane ...etc.

Presque tous assassinés parce qu’ils rêvaient d’un Kamerun meilleur, un kamerun libre et d’un kamerun prospère. Nos héros sont des victimes et leur sacrifice était involontaire ; voilà pourquoi en ce 10 avril, il est urgent et impératif de rendre hommage à tous ces valeureux combattants de la liberté.

Le devoir de mémoire a été reconnu officiellement dans certains cas (dans certains pays), à travers des déclarations officielles et des textes de loi (lois mémorielles) à partir de la fin du  siècle dernier. Honorer la mémoire relève du souvenir, mais il s’agit d’aller au-delà, maintenir présent à l’esprit de tous les souffrances et humiliations de nos martyrs. C’est pourquoi je propose que le mois de Mai soit dans pays reconnu comme le mois des martyrs en mémoire de tous ces patriotes tués lâchement à Douala au mois de Mai 1955 parce qu’ils revendiquaient pacifiquement la réunification et l’indépendance de ce pays le Kamerun.

Le devoir de mémoire consiste d'abord à reconnaître la réalité de l'état de victime et de persécutions subies par des populations et leur environnement ; pour des raisons éthiques, pour répondre aux besoins de l'Histoire, et parce que la psychologie a montré combien cette reconnaissance était essentielle à la résilience pour la reconstruction des individus et des sociétés après les crises, et pour que ces crises n'en engendrent pas d'autres; on peut notamment rapprocher la question du devoir de mémoire de la catharsis. Ainsi donc pour éviter toute récupération politicienne et même gain politique, il est important d’honorer nos martyrs loin du mouvement nationaliste, mais les kamerunais comprendront bien que l’âme immortelle est le flambeau de la lutte dans ce pays, ses divisions apparentes que je considère comme une source de vitalité va bientôt disparaître avec la nouvelle génération qui est loin des conflits du passé.

En effet, une des limites du devoir de mémoire est qu'imposé à des générations nouvelles, qui n'ont pas été partie prenante dans les régimes politiques ou les phénomènes politico-sociaux ayant conduit à des crimes de masse, il peut provoquer chez celles-ci le rejet de ce devoir, si elles se sentent culpabilisées par le seul fait d'appartenir à une nation jugée responsable de ces crimes. On voit l'exemple  au Kamerun quand les héritiers du régime UC-UNC-RDPC ont peur d’être des victimes de notre histoire, ils entretiennent ainsi le mythe des faux champions et des passagers de l’histoire.

Une autre limite du devoir de mémoire vient de ce que les victimes d'actes graves ont souvent dans un premier temps, voire toute leur vie, des difficultés à parler de ce qu'elles ont vécu, sans pour autant que le traumatisme, non-dit ou profondément refoulé, puisse être réellement oublié. Conscientes et inconscientes, individuelles et collectives, les conséquences socio-psychologiques sont durables. Il faut donc dans notre contexte donner la parole aux acteurs encore vivants, pour restituer l’histoire réelle des événements, éviter surtout en l’absence des acteurs de valoriser ces faux héros qui meublent nos plateaux de télévisions pour perpétuer l’insulte à l’égard de nos vrais héros et martyrs. »

 

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Le calendrier de l'organisation de cette nouvelle élection prévue au cours de cette année ne fait pas l’unanimité au sein des formations politiques représentées à l’Assemblée Nationale. La pomme de discorde, la question de la légitimité du corps électoral pour les régionales. Les partis de l’opposition  estiment qu'au regard de la couleur des conseils municipaux et du parlement actuel, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) fera une razzia dans tous les conseils régionaux sur l’ensemble du territoire. 

 

Les états-majors des partis politiques de l'opposition ont perdu le sommeil depuis l’annonce d’une probable tenue des régionales avant les législatives et municipales. Exaspérés à l'idée que les tous premiers conseillers régionaux de l’histoire politique du Cameroun puissent être élus par un collège électoral dont le mandat est formellement terminé depuis 2018.

Thierry BIASSI est membre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Pour lui, élire les conseillers régionaux par un corps électoral sans aucune légitimité est inacceptable.

"Le mandat actuel est caduc. Le président de la république avait reporté leur mandat d'un an, ils ont perdu leur légitimité. Donc il est important d'organiser d'abord les élections municipales pour que les magistrats municipaux et les chefs traditionnels choisissent les futurs conseillers régionaux. "

Pour Gérard Zambo, membre du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti proche du pouvoir, la prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux expire au mois d'octobre et il n’y a aucune loi qui exige la tenue des législatives avant les régionales. On ne peut donc pas parler d'illégitimité en pareil occurrence.

"Nous ne pouvons pas encore dire que les conseillers municipaux ou les députés ne sont pas légitimes quand ils sont couverts par le décret du président de la république, prorogeant la durée de leur mandat. Aujourd'hui si le président estime qu'après la présidentielle de 2018, il faut mettre en place le processus de la décentralisation, il y'a aucune loi qui l'interdit."

Quoiqu'une telle initiative soit un véritable croque en jambe pour les jeunes partis émergent, il n'en demeure pas moins que la question de la légitimité va se poser avec acuité.

Toutefois, le MRC estime qu'il y'a des problèmes urgents à résoudre d'abord au pays avant de parler de la tenue des régionales. Explique Thierry BIASSI.

"Nous avons plus de 450 000  camerounais déplacés à l'intérieur du pays par rapport à la guerre. Parmi eux, les chefs traditionnels et les magistrats municipaux qui doivent élire les conseillers régionaux et qui ont fui la localité."

Dans son discours de fin d'année, Paul Biya avait promis la tenue des élections régionales en 2019, tout en la présentant comme solution aux revendications des populations du nord-ouest et sud-ouest. Depuis lors, les violences n'ont pas connues d'accalmie sur le terrain. Ce qui suscite des interrogations sur les conditions d'organisation d'une élection dans cette partie du pays. 

 

Stéphane Szesseu

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Dans une tribune libre relayée sur les réseaux sociaux, Saint Eloi Bidoung, cadre du RDPC fait son bilan de 34 ans d’existence du parti au pouvoir. Pour l’homme politique qui a toujours voulu prendre les rênes du RDPC, le bilan de son parti est négatif, tout est parti en flamme durant ce temps. Intégralité de cette chronique publiée sur lebledparle.com.

 

Paul Biya lors du meeting de campagne présidentielle à Maroua – DR

Rdpc – Ce que je crois : 34 ans de flammes et de fumée

Déjà 34 bougies. 34 flammes allumées pour éclairer, devenues des brasiers ravageurs. La fumée monte. Les pompiers arriveront encore en retard.

Il y a des images et des symboles qu’il vaut mieux ne pas choisir pour se faire identifier. C’est le cas de la flamme ou du feu. Mettez-y votre main, juste un doigt ou tenez mal la torche : vous regretterez d’avoir joué avec. L’image était prémonitoire, lourde de signification dès sa parution, en 1985 à Bamenda. Deux années après qu’une flamme se fût éteinte, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) se choisira une identité et une signification : la flamme ; le feu.

D'autres chantent dans les stades : « Ce soir on vous met le feu !» Le parti des flammes venait de nous donner son programme. Le départ de feu était là. L’incendie était annoncé, dévastateur. Et il l’a été.

 

Le bilan est lourd en dégâts matériels et en victimes humaines.

Le Fonds de garantie des petites et moyennes entreprises (Fogape), la Société des transports urbains du Cameroun (Sotuc), l’Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), la Mission de développement des cultures vivrières (Mideviv). Le garde-manger est parti en flammes. Le Fonds pour le développement de l’industrie cinématographique (Fodic), où était logé le téléviseur, a été totalement calciné. Carbonisées aussi, la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam), la Cameroon Airlines (Camair), la Cameroon Shipping Lines (Camship) et la Société camerounaise de tabac (Sct), l’Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), la Societe de distribution du Cameroun (Sodicam), la Banque internationale pour l’Afrique Occidentale (Biao), la Cameroun Bank, le Crédit agricole du Cameroun…

Dans les cendres, on identifie à peine le Fonds national pour le développement rural (Fonader), la Société des sacheries du Cameroun (Ssc) et, dans un amas de ferraille noirci par la fumée, la Cameroon Sugar Compagny (Camsuco) et la Société camerounaise de banque (SCB). Spectacle effroyable, que celui de cet incendie ayant consumé jusqu’à la Société d’aluminium du Cameroun (Alucam), qui garnissait les cuisines et les toitures, la Loterie nationale du Cameroun (Lonacam), l’espace de jeux et la Banque camerounaise de développement (BCD), où était gardé l’argent. Combien d’entreprises parties en fumée ? Le bilan est encore difficile à clôturer à ce jour. Les flammes sont parties trop vite, provoquant un gigantesque brasier qui s’est étendu dans tous les secteurs.

Les flammes n’ont d’ailleurs pas encore été circonscrites, le feu couvant sous la cendre dans plusieurs entreprises d’Etat et autres sociétés du secteur privé.

Quelques biens ont été retirés des flammes, en lambeaux, calcinés en grande partie par la flamme géante. C’est le cas de l’Office national des ports du Cameroun (ONPC), du Laboratoire national de génie civil (Labogénie), de la Société des palmeraies du Cameroun (Socapalm), de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam). Plus pitoyable encore, la Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), fortement endommagée par l’eau des pompiers que par les flammes de l’incendie et la Société nationale d’électricité (Sonel), qui n’a pas pu être sauvée à temps pour cause d’obscurité.

La Société de développement du coton (SODECOTON) a été défigurée par les flammes ; des opérations de chirurgie esthétique ne lui ont jamais redonné son visage d’antan. Les Chantiers navals (Cnic) resteront estropiés à vie, brûlés aux trois-quarts comme la CAMTAINER.

Le feu couve toujours sous les cendres des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), partiellement brûlées par la concurrence. C’est le même cas pour la Société des télécommunications du Cameroun (Camtel), qui porte aussi des marques de graves brûlures.

 

Les dégâts collatéraux de l’incendie

Les victimes de cet incendie, gentiment nommés «ex-employés des sociétés d’Etat liquidées», ont les mains noires de suie et les cœurs en charbon à force de fouiller dans les décombres de l’incendie quelques effets personnels. Se brûlant les doigts ici, les orteils là-bas, ils fouillent dans les cendres, dans une froideur généralisée. Ils pleurent à chaudes larmes depuis de près de 20 ans, devant les décombres de leurs entreprises consumées. Tous leurs espoirs sont partis en fumée, de retrouver leurs pension et arriérés de pension ; leurs soldes et arriérés de solde ; leurs indemnités diverses emportées par les flammes du parti des flammes.

Les pompiers sont encore arrivés en retard. La corruption a déjà ravagé la police, et pas une épaulette n’a été épargnée par les flammes. Le corps judiciaire rôtit sous les flammes de la corruption, des braises ardentes qui ont incinéré la cause des pauvres et des faibles devant l’aloi vicié de la loi camerounaise. La flamme a suivi l’odeur de l’argent, ce combustible qui fait tant de ravages dans la justice camerounaise. La douane, déjà exposée aux courts-circuits, s’est embrasée. Sous le feu de l’action, les douaniers s’enrichissent sans allumer les feux arrière. Certains témoins de l’incendie affirment que les bons chiffres de la douane camerounaise de ces dernières années ne sont qu’un écran de fumée. Derrière, vous n’y verrez que du feu !

 

Politique de la terre brûlée

Même les bâtiments scolaires ont été atteints par les flammes. Tout a brûlé. L’école primaire gratuite, l’accès non monnayé dans les établissements publics, le respect des tarifs officiels des manuels scolaires ; les frais indus extorqués aux parents et élèves, tous cela est parti en fumée. Les pompiers n’ont pas pu retrouver, dans les décombres, les projets de construction d’écoles et de salles de classe dans plusieurs zones rurales du Cameroun. Du fait du désastre, des centaines d’enfants fréquentent sous les arbres en plein air au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. Quelques instituteurs sont des rescapés des flammes de la corruption, à travers des affectations dans un secteur qui a embrasé le primaire, secondaire et le supérieur. Les seuls compartiments épargnés par les flammes sont la corruption et le zèle dans la gestion des fonds publics.

La lutte contre la corruption, quant à elle, est un écran de fumée. Derrière cet écran, c’est le boucan et le roussi. D’ailleurs, le chef d’une cellule ministérielle de lutte contre la corruption enflamme les boîtes de nuit, ces derniers temps à Yaoundé, avec l’argent détourné dans la subvention allouée au fonctionnement de la cellule de lutte contre la corruption dudit ministère. Mais rassurez-vous, il ne lui arrivera rien : il porte un manteau à l’épreuve du feu des flammes ; comme ceux que revêtent les bandits à col blanc du Cameroun. Avec une partie de cet argent, il a corrompu… son ministre. Dans l’incendie, c’est le sauve-qui-peut.

 

Les flammes de l’amour

Les hommes se sont enflammés de désirs envers leurs semblables ; les femmes brûlent de désir envers leurs semblables. Les flammes de l’amour ont tout brûlé. Il n’y a plus d’hommes pour les femmes ; il n’y a plus de femmes pour les hommes. Les hommes, désolés, entrent en chaleur avec des hommes ; les femmes se mettent au chaud avec les femmes. La flamme a tout rasé, il ne reste que « l’homo sapiens». C’est l’homo sapiens, le franc-maçon, qui construit les carrières et les fortunes sur les décombres de l’incendie provoqué par les flammes. Toutes les victimes des ravages des flammes n’ont pour seul recours que l’homo sapiens pour un emploi, un stage, une bourse d’études, une nomination ou une promotion. Pour vivre comme grand homme, c’est à l’homo sapiens qu’il faut se donner. Au risque de mourir de froid et de famine comme ces milliers d’étudiants formés dans les grandes écoles et les facultés, carbonisés par les flammes sur le marché de l’emploi.

Tous les marchés sont d’ailleurs victimes d’incendies, Mboppi, Congo, Marché B et plusieurs autres du Cameroun ont été plusieurs fois rasés par des flammes. Les pyromanes sont partout avec la camisole de sapeur-pompier. Ils brûlent même des cabinets ministériels. Dans les marches de soutien, on les voit avec des torches rougeoyantes en main. Pyromanes et pompiers en même temps, ils crient «Rdpc oyé !» et le feu se déclenche. La flamme ravage tout, la fumée noire envahit l’économie, la santé publique, l’éducation, l’armée, l’administration publique et autres institutions. On suffoque, on marche sur les cendres. On brûle encerclés par les flammes et la fumée.

Même à l’intérieur du Rdpc, on n’est pas à l’abri des flammes. C’est d’ailleurs l’un des endroits les plus incandescents. C’est comme si vous étiez à un pas d’un grand brasier. On n’exagérera pas la comparaison en pensant au lac de feu, la géhenne où brûlent les pécheurs. C’est le feu en permanence et partout, chaque pécheur se battant comme un beau diable pour brûler les autres pécheurs en croyant pouvoir se mettre au frais. C’est ça le Rdpc ? En tout cas, c’est ça l’enfer. Les militants échauffés et réchauffés diront que le Rdpc n’est pas un enfer. Nous croyons, au vu des dégâts des flammes, que la politique de la terre brûlée est pratiquée dans ce paradis. D’ailleurs les discours, lors des meetings, les motions de soutien et les « appels du peuple », ne sont là que pour nous enfumer l’air. Intoxications politiques par la fumée des flatteries et des mensonges.

Qui nous délivrera de cet enfer ? Combien de temps serons-nous encore dans la flamme et la fumée ? Les pompiers arriveront-ils encore en retard ? Nous brûlons de le savoir. Depuis 34 ans.

 

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Un appel à la responsabilité de la jeunesse : « Garde tes chaussures propres, même dans la poussière », « Ne te laisse jamais corrompre » 

 

De temps en temps, j’entends aussi dire à mon sujet : « Meon et Momo étaient comme toi avant. Ils critiquaient le régime, et aujourd'hui, pour de l’argent, ils se sont alliés à lui. » 

 

Il y a juste un petit problème :

Je ne suis ni Meon, ni Messanga Nyamding, ni Maître Momo. Ce sont d’éminentes personnalités de la République et je suis loin d’être aussi intelligent que ces braves gens. Je suis moi, et rien que moi-même. C’est-à-dire Claude Wilfried Ekanga, un fou dont le propre père est un élu RDPC, mais qui s’en fiche royalement car la politique nouvelle, celle dont a besoin le Cameroun, ce n’est pas celle-là 

La politique nouvelle, celle dont a besoin le Cameroun, ce n’est pas le clanisme, ce n’est pas la tribu. Ce n’est pas le Famla ou le Kongossa. C’est la conviction

J’ai beaucoup d’amis au RDPC. On s’en va même plusieurs fois manger le porc-épic ensemble au tournedos du sous-quartier. Si j’ai des soucis d’argent, ils peuvent volontiers me donner un coup de main. De camerounais à Camerounais, d’humain a humain, ça ne pose pas le moindre problème. Le seul argent que vous devez refuser, c’est celui qui, pour des raisons politiques, vous amène (ou vous oblige) à trahir vos propres idéaux. 

 

Et donc à trahir ceux qui croient en vous. 

Je ne suis pas parfait, je ne fais pas tout bien, j’ai de nombreux défauts. Mais ni plus ni moins que vous. A ce niveau, nous sommes totalement égaux vous et moi, avec chacun nos anges et nos démons. C’est pourquoi je ne juge personne et que je ne laisse personne me juger.

Par contre dans l’espace public, c’est différent. Dans ce domaine, je peux au moins affirmer que je suis incorruptible à 100%.  Et pour ceux qui disent : « L’argent de la sardine paternelle t’a quand même nourri et envoyé en Europe », je vous invite à aller voir le principal concerné. S’il est honnête (contrairement à Paul Biya), il vous dira que je n’ai jamais eu besoin d’un seul de ses centimes pour quoique ce soit (scolarisation, nutrition, voyage ...). 

Et quand bien même cela aurait été le cas, ce ne serait en rien un crime, vu qu’aucun enfant n’est responsable des positions de ses parents. Nos parents naissent avant, pas après nous. De plus, s’occuper de la progéniture est un devoir légal pour les géniteurs.

D'ailleurs, il est plutôt louable de voir quelqu'un qui aurait pu vendre son âme aux intérêts matériels, garder au contraire sa liberté d’esprit. Retenez aujourd'hui ce proverbe : « La grandeur d’un Tontinard se mesure à sa capacité à préserver la tontine dans une mer de sardines ».

Autrement dit, la valeur d’un camerounais porteur d’avenir s’estime par sa faculté à préserver son intégrité alors qu’il y avait autour de lui, 1000 possibilités d’être corrompu. Dans un pays comme le Cameroun où le secteur privé se meurt et où la fonction publique devient l’Eldorado de tous. Les hommes intègres sont devenus plus rares que de la neige à Douala. 

Tout dépend des raisons qui poussent un individu à critiquer le système de choses dans lequel il vit. Si vous voyez quelqu'un retourner sa veste, alors sachez que c’est vous qui vous étiez trompés dès le départ. Car si ma finalité est de voir le Cameroun sortir de la crevasse, je ne serai jamais satisfait, quoiqu'il arrive, tant qu’il restera dans la crevasse. Par contre si je m’agite publiquement dans le seul but d’améliorer mes conditions de vie, il me suffira d’une promotion ou d’intégrer le même système pour devenir du jour au lendemain, méconnaissable.

En gros, personne ne retourne sa veste. C’est nous qui se savons parfois pas saisir les intentions réelles des uns et des autres dès le commencement.

Je te recommande donc à toi aussi de toujours garder tes chaussures propres, même en pleine poussière. Car crois-moi, on est plus heureux dans une vie modeste mais libre, que dans une vie de luxe au prix de l’esclavage mental. 

 

 

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Les militants et sympathisants la zone 6 de cette section viennent de se réunir à Garoua à l’effet de sensibiliser les potentiels électeurs à s’inscrire sur les listes électorales et à retirer leurs cartes.

 

La réunion initiée par le coordonnateur de la zone 6 de la section Bénoué centre 2 Oumarou Hamaselbe avait un but précis, celui de permettre au parti de la flamme de rafler des voix lors des prochaines échéances électorales dans cette section. On sait que trois élections se profilent à l’horizon à savoir les régionales, les municipales, et les législatives. C’est ainsi que le moment se trouve indiqué d’appeler les militants et sympathisants de la section à une forte mobilisation autour des inscriptions sur les listes électorales et du retrait des cartes disponibles.

Pour rendre plus dynamique le parti, le coordonnateur de la zone 6 Oumarou Hamaselbe s’appuie sur la sensibilisation en ratissant large sur le terrain. « Nous avons des camarades engagés, disciplinés parce que nous savons tous que nous avons trois grands rendez-vous. Nous voulons le 100% dans la zone 6 qui compte 10 sous-sections », a-t-il mentionné.

L’occasion faisant le larron, les militants ont profité pour dire merci au Chef de l’Etat pour la nomination de Gabriel Mbaïrobe au poste de ministre de l’agriculture et du développement rural, celui-ci étant l’un des fils du terroir.

Une réunion qui traduit l’optimisme des militants et sympathisants de se dire mieux imprégnés des voies et moyens efficaces qui permettront d’engranger des scores sans appel aux prochains rendez-vous électoraux qui s’annoncent certains.

Les militants ont bien compris l’enjeu de la rencontre et ont promis d’aller convaincre leurs camarades de la base pour que le Rdpc continue à maintenir son triomphe. Le coordonnateur quant à lui leur garantit son soutien indéfectible et les rassure que tous les moyens seront mis en place pour que les choses se passent à merveille.

Mais une question demeure, celle de savoir si les luttes d’intérêts qui opposeraient parfois certains leaders politiques ailleurs ne pourraient pas surgir surtout avec la tenue probable cette année des élections régionales ? Une chose est sûre les enjeux politiques cette année nous réservent beaucoup de surprises au Cameroun. On ne perd rien à attendre de voir les appétits politiques et politiciens des uns et des autres envers une élection précise.

 

Innocent D.H

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01