Face aux conseil constitutionnel, le SDF a relevé un débat fort épineux autour de la compréhension que le code électoral donne à la notion de composante sociologique dans la constitution des listes de candidats pour les élections législatives.
Le cas qui a donné lieu à ces discussions houleuses est la requête portée par le RDPC qui demandait l’annulation des listes SDF du NgoK Etoundja dans la région du Nord-Ouest Cameroun. En effet, le RDPC estime que la liste du SDF ne respecte pas la prescription de respect de la composante sociologique dans ses listes. Le parti du flambeau trouvait qu’il y avait dans cette liste du SDF dans le Ngok Etoudja, certaines sensibilités ethniques pourtant présente dans la circonscription. Or dans cette affaire, le SDF arguait avoir bel et bien respecter cette question de composante sociologique. Dans les faits, le SDF dit avoir mis en exergue la composante sociologique dans le sens des différences religieuses. Dans ce cas précis, les deux personnalités mis en causes étaient pour l’une de religion musulmane et pour l’autre de religion chrétienne. Et c’est en ce sens que plusieurs spécialistes se sont interrogés sur le contenu que l’on devrait accorder à la notion de composante sociologique.
Dans un article intitulé Droit de la participation politique des minorités et des populations autochtones, publié aux presses universitaires de France, le Pr James Mouangue Kobila faisait remarquer « qu’il importe de préciser que, contrairement aux affirmations de certains auteurs, la composition sociologique de la liste de candidats s’apprécie du point de vue socio-ethnique et non du point de vue socio-professionnel. Il en résulte que l’exigence de prise en compte de la composition sociologique vient renforcer la disposition législative interdisant l’autorisation de « tout parti politique qui porte atteinte à […] l’unité nationale […] et à l’intégrité nationale par toutes sortes de discriminations basées sur les tribus, les provinces, les groupes linguistiques ou les confessions religieuses [ou qui] favorise la belligérance entre les composantes de la nation ».
Une argumentation qui ne précise pas les contours de ce qui est socio – ethnique. La considération religieuse pourrait-elle aussi entrer dans le registre des éléments devant être retenue dans la spécificité des composantes sociologiques. Dans la suite de sa démonstration, le Professeur Mouangue Kobila rappelle les différents revirements de la position du juge de l’élection au sujet de cette question de la composition sociologique dans l’élection de liste au Cameroun. Il dit :
« Par cet arrêt, le juge électoral camerounais opère un revirement par rapport à sa jurisprudence antérieure. A l’occasion du contentieux des élections municipales du 19 janvier 1996, en effet, le juge électoral camerounais avait plutôt estimé que faute pour l’État d’avoir spécifié la composition sociologique de chaque circonscription électorale, il n’était pas en état d’en sanctionner l’inobservation. Ce revirement de jurisprudence est d’autant plus significatif qu’il est effectué par le juge de dernier ressort du contentieux des élections municipales, qui exerce transitoirement les fonctions de juge des élections législatives, sénatoriales, présidentielles et référendaires ainsi que les autres attributions du juge constitutionnel jusqu’à la mise en place du Conseil constitutionnel. »
En attendant qu’une disposition vienne spécifier la composante sociologique de chaque circonscription administrative, on constate juste que le Conseil Constitutionnel a décidé de rejeter la composante religieuse en rejetant la liste SDF dans le Ngok Etounja.
Stéphane NZESSEU
Elle s’enrichit de 107 nouveaux militants dans la sous-section du canton de Lam. C’était ce mardi au cours d’une rencontre qui a vu la démission des anciens membres de l’opposition et leur ralliement au parti de la flamme ardente.
C’est au village Douva dans le canton de Lam, localité située à environs 45 kilomètres de Figuil que les 107 nouveaux militants du parti de la flamme ardente sont accueillis par la section RDPC du Mayo-Louti Est. Ces anciens membres de l’opposition (UNDP et le FSNC), prennent désormais l'engagement de militer au sein de cette formation politique tout en mettant un point d’honneur sur la promotion des valeurs prônées par le président national Paul Biya. Pour Oumarou Vondou, « j’intègre le parti RDPC parce que je sais que c’est ici que se trouve le secret de la réussite. La preuve dans notre localité nous ne voyons que les réalisations du RDPC notamment plusieurs forages ont été construits par ce parti. Le choix est libre, là où ça ne marche pas nous pouvons démissionner librement. C’est ce que nous avons fait ».
Dans la section, la joie est grande pour les membres du bureau politique de recevoir leurs nouveaux militants. « Nous répondons favorablement à leur demande de rallier nos rangs. Aujourd’hui nous sommes là pour leur dire bienvenue dans la famille politique et nous les encourageons à travailler pour le rayonnement du parti », souligne Jean Maingle, président de section.
La base militante se voit ainsi renforcée en cette veille du double scrutin législatif et municipal prochain, à en croire les propos du maire de la commune de Figuil, Mana Messengue.
Les nouveaux militants du RDPC dans le canton de Lam promettent de plébisciter les listes des candidats de leur nouvelle chapelle politique le 09 février 2019 afin que celle-ci puisse être portée en triomphe à l’issue des élections législatives et municipales.
Innocent D H
Le Président de l’Assemblée Nationale dans son discours de clôture des travaux de la session ordinaire du mois de novembre, a tenu à remonter les bretelles aux camerounais de la diaspora et précisément aux membres de la BAS qui posent des actes qui nuisent à l’image du Cameroun à l’étranger.
Pour CAVAYE YEGUIE DJIBRIL, « quand on est camerounais, c’est au Cameroun que l’on s’exprime sur les affaires du Cameroun ». Comme quoi il est contradictoire, illogique de se tenir hors du pays pour évoquer ou traiter des questions qui concernent le Cameroun. Le Président de l’Assemblée Nationale, s’adressant aux membres de la Brigade Anti Sardinards, dit précisément ceci : « quand on est camerounais, c’est au Cameroun que l’on s’exprime sur les affaires du Cameroun et non pas en battant le pavé en territoire étranger. Brigade de ceci ou de cela, en tout cas, un bon « anti-sardinard » est celui qui a le courage de rentrer au pays, de venir dans un débat contradictoire, confronter ses idées à celles des autres compatriotes. Un bon « anti-sardinard » est celui-là qui accepte de venir apporter sa pierre à l’édification du Cameroun qu’il dit tant aimer. Aller s’agiter en territoire étranger n’est en réalité que la manifestation de la faiblesse et de la lâcheté de ces instigateurs de mauvais aloi. Alors, à bon entendeur, salut »
Des propos qui à première vue pourrait sonner comme une invitation à venir participer au débat sur des questions qui concernent le Cameroun. CAVAYE DJIBRIL, dans une envolée angélique veut donner de croire qu’il y a possibilité pour les camerounais qui contestent le régime en place depuis l’étranger qu’il est possible de discuter, de débattre. Quelle illusion ! A moins d’être de mauvaise foi, il est fort de constater que visiblement l’étranger au Cameroun semble être le Président de l’Assemblée Nationale du Cameroun.
Pour que les camerounais de l’étranger viennent discuter, il faudrait déjà que ceux qui sont au Cameroun puissent eux-mêmes déjà discuter. Or, ce même président de l’Assemblée Nationale a refusé à plusieurs reprises qu’on inscrive la question de la crise anglophone à l’ordre du jour des travaux du parlement. Il aura fallu que le SDF use de moyens anecdotiques pour qu’on en entendent brièvement parler. Hors du parlement, tous ceux qui essayent de s’exprimer en donnant une voie différente de celle du pouvoir en place, sont systématiquement muselés, interdits d’expressions, ou tout simplement embastillés. Impossible de s’exprimer véritablement au Cameroun.
Et lorsqu’on proteste, ils lèvent le bouclier de la « loi » pour justifier leurs travers. Une loi qu’ils piétinent quand il s’agit de chanter les louanges du pouvoir en place. Et ce n’est pas CAVAYE qui puisse donner des leçons de légalité et de démocratie quand lui-même foule au pied la directive du président de son parti politique (le RDPC), pour se présenter une unième fois comme député.
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Stéphane NZESSEU
La raison est que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais compétit tout seul dans 17 circonscriptions législatives. Et ces 17 circonscriptions correspondent à 35 sièges à l’Assemblée nationale.
Après la publication des listes des partis politiques retenues pour les élections législatives et municipales de 2020, il est possible d’avoir une vue générale du schéma du double scrutin. En observant les listes rendues publiques par Elections Cameroon (Elecam), on note l’unique présence du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans 17 circonscriptions électorales. Lesdites circonscriptions sont la Haute Sanaga, la Lekié-Est, la Lekié-Ouest, le Mbam et Kim, la Mefou et Afamba, le Nyong et Mfoumou, le Nyong et So'o (Région du Centre), la Boumba et Ngoko, la Kadey (Est), le Nkam (Littoral), la Donga Mantung centre (Nord-ouest), le Nde (Ouest) la Mvila (Sud), l'Ocean (Sud), le Kupe Manenguba (Sud-ouest), la Mémé Ouest( Sud-ouest) et le Ndian (Sud-Ouest).
Selon des indiscrétions, les circonscriptions susmentionnées sont celles, où les autorités administratives avaient répondu aux abonnés absents, lors de la phase de composition des dossiers de candidature pour les élections suscitées. On se rappelle que c’est pour l’une de ses raisons que Cabral Libii le président du Parti pour la réconciliation nationale (Pcrn) avait demandé à Elecam une rallonge de 15 jours. Ladite rallonge devait permettre à ses militants de compléter leur dossier de candidature.
« L’absence prolongée des maires pour cause d’investiture au sein du RDPC pendant toute une semaine, ce qui a réduit de 4 jours le délai de 15 Jours prévu pour la préparation et le dépôt des dossiers des candidats aux élections. Non seulement ils ont pour la plus part refusé de signer les pièces des dossiers, mais en plus, ils ont consacré une semaine aux activités de leurs partis notamment les investitures auxquelles les Sous-préfets assistaient », avait écrit Cabral Libii.
La demande du président du Pcrn avait essuyé un refus de la part d’Elecam. L’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun avait précisé qu’il ne lui revient pas de prendre pareille décisions. Son action se limite à la stricte organisation du double scrutin.
Il convient d’indiquer que pour les élections législatives de 2020, 489 listes de candidatures représentants 35 partis politiques ont été déposées sur les 180 circonscriptions électorales. 451 ont été acceptées et 38 rejetées.
Liliane N.
Le Maire de Douala 1er est monté au créneau pour dénoncer ouvertement les actes répréhensibles du ministre des transports dans le cadre des constitutions des listes RDPC en vue des élections municipales à venir.
Le brillant magistrat municipal du premier arrondissement de Douala est en colère. Il vient de signifier l’objet de son mécontentement au patron du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le président Paul BIYA. Jean Jacques LENGUE MALAPA accuse Jean Ernest NGALLE MASSENA BIBEHE. D'après le courrier du Maire au Président du parti, NGALLE BIBEHE est en train de mettre du désordre dans les rangs des militants du RDPC dans le département du Wouri. Le président de la Commission Régionale de supervision, de contrôle et de présélection des candidats du RDPC pour les élections du 09 février prochain est l’auteur de pratiques non orthodoxes.
Pour l’essentiel, il s’agit de ce que le président de la commission régionale joue de subterfuge et essaye de peser de son poids pour altérer les choix des militants de la base. Ces derniers qui ont participé activement et naïvement au processus de sélection des candidats de leurs circonscriptions sur les listes devant compétir pour les municipales de février prochain. Une situation qui ne va pas pour ramener la sérénité au sein du parti qui a connu une belle déculotté lors de la dernière présidentielle. Puisqu’on se souvient que le candidat Maurice Kamto avait battu Paul BIYA dans la région du littoral de manière général et singulièrement dans le Wouri. Pour cette raison, les actes comme ceux reprochés au Ministre Jean Ernest NGALLE MASSENA BIBEHE sont de nature à entraîner une démobilisation qui serait bénéfique à l’opposition dans les circonscriptions de Douala.
Ngalle Bibehe a retiré des listes issues des dialogues et des accords entre les parties à la base pour y insérer les noms des personnes qui lui sont proches. Mais comment faire, si celui-ci a réussi à introduire ces listes auprès d’Elecam ? Il n’y a plus dès ce moment d’autres voies de recours, sinon l’annulation pure et simple du scrutin, pour permettre au patron du RDPC de réexaminer les listes proposées à la lumière des récriminations des lettres d’accusations et de dénonciations qui lui parviennent. Ce qui n’est pas une mince à faire. Ce d’autant plus que tout ceci pourrait d’une certaine manière profiter aux partis d’opposition en course dans cette élection.
Stéphane NZESSEU
Ce recours a été déposé par un militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’ont pas fini de faire parler d’eux. L’un d’entre eux a récemment saisi le Conseil constitutionnel. Le dénommé Honoré Kamdem puisqu’il s’agit de lui, a déposé un recours au Conseil pour demander l’inéligibilité du nommé Ketchanga Célestin aux élections législatives de 2020, dans la circonscription départementale du Wouri. Pour justifier sa demande, Kamdem pointe du doigt l’extrait d’acte de naissance que Ketchanga a introduit dans son dossier de candidature.
Il s’agirait d’un faux document, laisse-t-il entendre. Il a été produit sur la base d’un jugement supplétif rendu par une juridiction dans la ville de Bangangté en 2007. Cela a été fait après la perte de l’acte original par le mis en cause. Sa requête s’appuie sur les dispositions de l’article 158 du Code électoral et appelle l’institution à statuer selon les dispositions de l’alinéa 2 qui stipule que «l'inéligibilité est constatée par le Conseil constitutionnel dans les trois (03) jours de sa saisine, à la diligence de toute personne intéressée ou du ministère public ».
A titre de rappel, le délai fixé pour le dépôt des dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales de 2020 est arrivé à son terme le lundi 25 novembre 2019. Passé cette phase, Elections Cameroon a transféré lesdits dossiers au Conseil constitutionnel à qui il revient la charge de les examiner. C’est après cet examen, que les listes des candidats seront révélées au grand public. Et c’est à ce moment qu’on saura si le recours d’Honoré Kamdem a été retenu ou rejeté.
Il convient de rappeler par ailleurs, que la constitution des dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales a posé beaucoup de problème au parti au pouvoir. Cette phase s’est achevée en laissant certains militants frustrés. Ils ont accusé parfois le Comité central de faire du parrainage et de placer plutôt les candidatures de leurs protégés.
Liliane N.
El Hadj Lawan Bako, chef de l'équipe législative de l'UDP, affirme que les candidats des partis aspirent à remplacer les députés qui n'ont pas répondu aux aspirations de l'électorat.
El Hadj Lawan Bako, président et chef d'équipe du Parti démocratique uni (UDP) pour les élections législatives dans la circonscription de Boyo, a déclaré publiquement que le parti participera aux élections législatives du 9 février 2020 avec l'ambition de gagner et de remplacer les parlementaires qui ne répondent pas aux attentes des électeurs.
El Hadj Lawan Bako n'arrive pas à comprendre pourquoi des partis politiques opposants comme le RDPC et le SDF soutiennent des candidats ou d'anciens députés qui ont abandonné leur électorat dans le Nord-Ouest. Il a déclaré à CT à Bamenda qu'il est malhonnête pour les députés qui n'ont pas réussi à obtenir des subventions parlementaires depuis le début de la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest, de retourner à la Chambre d'assemblée.
L'UDP s'est portée candidate à des sièges parlementaires dans les sept circonscriptions de la région du Nord-Ouest et compte sur l'indépendance de l'ELECAM pour gagner. El Hadj Lawan Bako souligne que la situation sociopolitique et sécuritaire des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n'est pas la meilleure pour garantir des élections crédibles aujourd'hui, mais c'est leur engagement à contrôler la tromperie continue des personnes sans voix qui inspire leur participation à l'exercice électoral de février 2020. L'aspirant à l'UDP promeut l'idée d'un système de quotas de 40 pour cent pour les anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans les projets de recrutement, de nomination et de développement.
Dans sa quête d'une société juste pour tous, le candidat de l'UDP a appelé le gouvernement à faire preuve de transparence dans l'organisation des élections en donnant à ELECAM la possibilité d'exercer son rôle sans ingérence et de verser directement des fonds de campagne électorale aux partis politiques concernés.
Les militants fâchés à cause des investitures évoquent la possibilité d’offrir leur voix aux partis politiques de l’opposition.
Comme nous l’annoncions dans nos précédentes publications, les investitures au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont semé la pagaille de part et d’autre des circonscriptions électorales du parti. Après les dépôts des dossiers de candidature dans les démembrements d’Elections Cameroon, des militants du Rdpc dénoncent le non-respect des instructions du président national de leur parti Paul Biya en ce qui concerne le déroulement des investitures.
La situation est telle que dans certaines localités, des militants du parti au pouvoir brandissent la menace de procéder à un vote sanction le 9 février 2019. C’est le cas de la Mvila dans la région du Sud. Là-bas les militants parlent même aussi de boycotter les élections législatives et municipales de 2020. Ils indiquent qu’il y a eu beaucoup de corruption, de complaisance et de légèreté dans le choix des candidats dans certaines Mairies de cette circonscription électorale.
A Ebolowa 1er par exemple, le quotidien Mutations dans sa parution du 27 novembre 2019, rapporte que le Maire Joël Emmanuel Bitoumou a été poussé à la porte de sortie. Pourtant il a à son actif un bilan qui est jugé éloquent. « Une commission dont la légalité aurait été publiquement mise en cause par la présidente départementale des investitures, Minette Libom Li Likeng, a décidé de tripatouiller la liste consensuelle de cette localité, en y retirant certains candidats sans en informer les têtes de liste. Le maire Bitoumou en aurait payé frais en perdant sur les 14 places qui lui avaient été accordées sur 31, quatre de ses camarades parmi lesquels le président de la section Rdpc de la Mvila-centre I, Benoît Assam Assam », ajoute le quotidien.
Cet état de chose qui a été porté à la connaissance des militants du parti a fait naître une rébellion. Les jeunes particulièrement apprend-on, se transmettent des messages de vote sanction ou tout simplement de boycotter.
Liliane N.
Selon le journaliste Martial Owona, Jean Nkuete le Secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais a été convoqué au Palais de l’Unité, à ce sujet.
Le journaliste Martial Owona de Vision 4 sur le plateau de l’émission «Tour d’horizon», édition diffusée ce 25 novembre 2019, a révélé que la manière avec laquelle, les investitures se déroulent au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) déplaît à Paul Biya le président national du parti. Il a ajouté que d’ailleurs le président du Rdpc a convoqué Jean Kuete le Secrétaire général (Sg). A en croire le journaliste de Vision 4, les deux hommes se sont rencontrés hier, dimanche 24 novembre 2019.
Investitures à problème
Alors que nous sommes rendus à quelques heures du délai des dépôts des dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales de 2020, au Rdpc, on n’en a pas fini avec les problèmes des investitures. A Monatélé, les militants menacent même d’accorder leurs voix à l'opposition. Ils le feront si les instructions données par le président national de leur parti politique ne sont pas respectées. Ils refusent de ce côté de voir le nom du maire sortant sur les listes de candidat. Il n’y a pas que le cas de Monatélé qui est le plus évocateur des remous créés par les investitures au sein du parti au pouvoir.
Sangmélima
Le quotidien Info Matin dans sa parution de ce lundi 25 novembre 2019, rapporte qu’à Sangmélima, Samuel Mvondo Ayolo le Directeur du cabinet civil (Dcc) de la Présidence de la République est accusé de ne pas respecter les instructions de Paul Biya. « Le Dcc, dans la foulée, est accusé d’avoir substitué à la liste des candidats aux législatives, transmise par la Commission régionale, les noms de Marie Thérèse Nnama et Mbe Mendomo «par le ténébreux Mathurin Bindoua, l’homme de main (du Dcc) en charge de ses acquisitions immobilières à Sangmélima, et Mme Bisso ». Séverin Mbita Medouane rend responsable son «très Cher aîné Samuel Mvondo Ayolo », de «ce qui pourrait désormais se passer de fâcheux sur le plan politique à Sangmélima ». Une localité où, soutient-il, personne ne l’a jamais vu mouiller le maillot pour le compte du parti au pouvoir», peut-on lire dans les colonnes du quotidien.
Comme nous l’indiquions dans nos précédentes publications, les sons discordants fusent de partout au sein du Rdpc. D’où l’interrogation que nous nous posions. Le Rdpc ira-t-il affaibli aux élections législatives et municipales de 2020 ?
Liliane N.
Le Pr. Messanga Nyamding pense que les « bandits » qui sont entrés dans le parti de la flamme ardente font des efforts pour nuire les véritables militants du parti.
Le Pr déjoue toute confusion en clarifiant ses propos. Invité à l’émission Droit de réponse sur les antennes d’Equinoxe télévision, il a tenu à préciser qu’il ne dit pas que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) est une formation politique qui regroupe en son sein des bandits. Mais, il fait savoir que des bandits ont intégré les rangs du parti. Messanga Nyamding affirme : « les bandits sont dedans (…). Les bandits veulent tuer les militants du Rdpc (…). Les vrais militants du parti sont humbles, sont ouverts ».
L’argumentaire du Professeur
Le militant du Rdpc s’est lancé dans un développement argumentatif dans l’optique de justifier ses affirmations ci-haut rapportées. « En 92, le Chef de l’Etat a eu pratiquement 39%, alors que le président Fru Ndi son challenger a eu 36%. Je voudrai vous rappeler que lorsque vous avez eu la première élection législative pluraliste du 1er mars 92, c’est l’opposition qui l’a gagnée. Vous pouvez le constater parce que le Rdpc avait la majorité de 88% de députés. Mais aujourd’hui, lorsque j’ai vu le score du Chef de l’Etat, cinq ans après, de 36% pour Paul Biya et cinq ans après en 97, j’ai vu le score de mon champion Paul Biya à 80%. Je vous assure, j’ai dit aux camarades, ça y est le Rdpc est fini, parce que tous les voyous permettez-moi, ce n’est pas une injure et les bandits qui étaient de l’autre côté, qui ne croyaient pas au Rdpc, ont dit bon, on va les pénétrer, on va dedans », mentionne Messanga Nyamding.
Il poursuit ses propos en ajoutant, « en science politique (…) lorsque vous avez un chiffre qui monte à près de 80%, cela veut dire tout simplement que beaucoup de mécontents sont venus et c’est à partir de 97 que, ils ont neutralisé de l’intérieur le Rdpc, ont commencé à poser des actes illicites à l’effet de détruire notre action ».
S’agissant de la circulaire du président national du Rdpc Paul Biya pour les prochaines élections législatives et municipales, le Pr Messanga Nyamding estime que celles-ci ne sont pas suivies. Sur ce sujet, il déclare : « ils disent que le président ne comprend plus rien. Ils disent qu’il faut qu’ils se préparent à prendre le pouvoir ».
Innocent D H