Jean Paul Mbia précise en outre qu’ « Une enquête est en cours sur cette dénonciation scabreuse d'une chaîne urbaine de Yaoundé, il y a deux jours, où une certaine Nicole (ce prénom n'existe pas au cabinet du Minesup, où travaillent, comme des fourmis, sept dames de diverses formations).
Le professeur Samuel Nkoo Amvene s'est penché sur ce dossier ce matin. J'ai travaillé cet après-midi avant lui avant de prendre la route pour Ngaoundéré où sera installé, en mi journée, le nouveau directeur de l'école supérieure de médecine vétérinaire de cette université, l'ancien ayant été relevé pour cause de grève estudiantine.
L inspecteur général des services, président de la cellule de lutte contre la corruption et la promotion de l éthique, a convoqué ses plus proches collaborateurs pour plancher sur ce sujet qui défraie la chronique et soulève des passions délirantes de quolibets et sarcasmes, contre l'institution, dans la ville et les réseaux sociaux.
Austère, rigoureux et méthodique, cette sentinelle de la norme juridique administrative, cerbère du respect des chartes en conseil de discipline et dans tous les 62 concours organisés par le ministère de l enseignement supérieur, va passer au peigne fin ce post vocal pour cerner, ausculter et endoscoper les faits (réels ou supposés) qui y sont allégués.
Un responsable de la Ddes a été relevé de ses fonctions la semaine dernière pour des actes de concussion. Le Pr Zoli Pagna a été relevé de ses fonctions de directeur de l'école supérieure de médecine vétérinaire de l'université de Ngaoundéré avant hier par décret présidentiel. L an dernier, un enseignant de l uy1 reconnu coupable de harcèlement sexuel a été suspendu de ses fonctions.
Le Pr Jacques Fame Ndongo, légaliste et républicain, est impitoyable sur tout acte odieux et hideux qui tente de ternir l'image de l'enseignement supérieur, du Rdpc et du président de la République du Cameroun… ».
Une rumeur justifiée ?
Ce n’est pas la première fois que l’on entende parler dans notre pays, de l’achat des concours. Certains ont réussi à se convaincre à tort ou à raison que pour réussir à un concours au Cameroun, il est important de connaître le bon réseau.
L’on a encore en mémoire, les scandales qui ont émaillé la proclamation des résultats au sein de certaines grandes écoles. Par exemple, les noms des personnes qui apparaissent dans les listes des admis alors qu’ils n’ont jamais franchi le seuil d’une porte de composition – Ces parents qui, trompés par des « démarcheurs », n’hésitent pas à saisir les tribunaux, quitte à répondre des actes de corruption devant les tribunaux, après avoir perdu tout ce qu’ils avaient, parce qu’ils ont été trompé par des personnes qui leur ont promis de faire réussir leurs enfants.
La réponse de Jean Paul Mbia, directeur de la communication au ministère de l’enseignement supérieur aura peut être convaincu certains quant à la probité morale au sein de ce département ministériel mais, ils semblent être plus nombreux encore, à douter des valeurs morales de ceux qui organisent les concours au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Depuis le début de cette année, les grèves, les mouvements d’humeur organisés par les enseignants et les personnels ne font que se succéder. Les enseignants affirment évoluer dans de mauvaises conditions de travail, ils revendiquent le paiement de leurs droits, des primes entre autres. De l’Université de Douala où la grève reprend demain, à l’Université de Ngaoundéré où le mouvement d’humeur est momentanément suspendu, les activités académiques sont aussi à l’arrêt. Pourtant les étudiants devaient entamer avec les enseignements comptant pour le deuxième semestre de leur année académique.
Ne pouvant pas rester insensible à la situation qui prévaut, au malaise général des Universités d’Etat, le Ministère en charge de l’Enseignement supérieur a décidé de procéder au paiement des droits des enseignants. Jean Paul Mbia le chargé de la Communication du ministère au cours d’une interview accordée à notre confrère Le Jour parle des mesures prises pour mettre fin aux différentes grèves enregistrées de part et d’autre. « Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement supérieur a pris deux actions majeures. Tout d’abord, il prône la paix sociale, le calme au sein de la communauté universitaire. Ensuite, il insiste sur le dialogue entre le Rectorat d’une part et le Syndicat national des enseignants du supérieur et le Syndicat national des personnels d’appui des Universités du Cameroun », déclare-t-il.
Aussi ajoute-t-il : « le Ministre de l’Enseignement supérieur demande aux 3959 enseignants de toutes les Universités d’Etats de rester calmes, surseoir à toute contestation. Il annonce le paiement de la prime à la recherche dans les prochains jours et invite les enseignants à faire confiance aux institutions de la République. Dans le communiqué lui hier sur la CRTV, il annonce que la procédure de traitement des dossiers de paiement de l’allocation pour la modernisation de la recherche universitaire aux enseignants par le Chef de l’Etat est en cours d’achèvement au Ministère des Finances. Donc les paiements se feront dans les meilleurs délais ».
Sur la cause de ces grèves qui sont devenues récurrentes, Jean Paul Mbia indique que le problème réside dans le retard observé dans le paiement de la prime d’allocation de la modernisation de la recherche. «Ce retard est le fait du décaissement des fonds au Ministère des Finances. Retard lié à la morosité économique ambiante», poursuit-il.
Liliane N.