Dans une tribune qui a pour titre « Relever les défis des entreprises et de l’économie », parue dans un bulletin du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le président de cette institution Célestin Tawamba, invite le Président Paul Biya à incarner le dialogue Etat-Secteur privé. Objectif visé, construire une collaboration qui puisse répondre aux attentes des créateurs de richesse et par ricochet favoriser le climat des affaires.
Le président du Gicam remarque que le dialogue Etat-Secteur au Cameroun dans sa configuration actuelle, est marqué « d’impasses » et dans le même temps, les parties ne répondent pas encore aux attentes du monde des affaires. Célestin Tawamba exprime : « nous le regrettons d’autant plus que le Gicam s’est attendu à ce que le corset des plans d’ajustement structurel et de l’endettement, ainsi que les carences budgétaires, finissent par renforcer le rapprochement entre les deux sphères publique et privée au travers d’une sorte d’union sacrée pour sortir le pays des difficultés économiques et sociales ».
L’effet recherché
Le rapprochement avec le Chef de l’Etat aurait dans un premier temps un effet d’entraînement au niveau des contacts avec le Gouvernement et la haute administration de l’Etat. Secundo, il donnerait au patronat l’occasion porter à la connaissance du Président de la République ce qu’il pense du dialogue Etat-Secteur privé à savoir : « le Cameroun doit résolument entrer dans le cercle vertueux de la croissance et de la création de la valeur ainsi que de la solidarité, pour l’ensemble des citoyens. Et pour cette ambition, le pays se doit d’être plus actif que répulsif au niveau du climat des affaires », mentionne-t-il.
Pour Célestin Tawamba, les secousses d’ordre sécuritaire de ces trois dernières années dans le Nord du Cameroun et dans les deux régions anglophones ont abondamment impacté sur économie nationale et les ressources budgétaires de l’Etat en ont pris un gros coup.
Innocent D H
René Claude Meka préside ce jeudi à Bamenda une réunion qui a pour toile de fond, la sécurisation du processus du double scrutin prochain dans cette partie du pays où les combattants séparatistes ambazoniens ne cessent depuis quelques temps de faire peser des menaces de boycott. Au tour du général des corps d’armées, des chefs militaires de la région du Nord-Ouest.
C’est une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire dans la région du Nord-Ouest qui se tient au poste de commandement de la 5ème région militaire interarmées à Bamenda. Sous les auspices du chef d’Etat-major des armées René Claude Meka, les assises se font à huis clos. Il est question pour le général des corps d’armées de s’enquérir des mouvements séparatistes, et du moral des troupes sur le terrain opérationnel. Une réunion qui est loin d’être anodine, selon des sources bien informées. Elle intervient à quelques jours de la tenue des élections locales du 09 février prochain.
Depuis quelques temps, les séparatistes menacent de boycotter le double scrutin dans cette partie du pays, les forces de défense et de sécurité sont donc attendues sur le terrain. Ils doivent relever le défi en assurant la sécurisation de l’organe en charge des élections, du matériel électoral, des bureaux de vote ainsi que des populations appelées à exercer librement leur droit civique en se rendant aux urnes le jour dit.
L’on apprend des sources sécuritaires, qu’un important renfort militaire est annoncé. Déjà la semaine dernière, 350 gendarmes ont été déployés dans le Nord-Ouest pour les besoins de la cause.
Il faut faire remarquer que dans cet important exercice, le chef d’Etat-major des armées est accompagné par le chef d’état-major de l’armée de terre, le directeur central à la coordination de la gendarmerie nationale, et le commandant du corps national des sapeurs-pompiers.
En rappel, lors de son message à la nation le 31 décembre 2019, le Chef de l’Etat Paul Biya avait précisé que le dispositif sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest devrait être renforcé afin de garantir la tenue des législatives et municipales dans cette partie du pays au même titre que dans les huit autres régions.
Innocent D H
Condamné respectivement en 1997, puis 2012, l’ancien secrétaire général de la présidence de la République qui a été gracié par le Chef de l’Etat en février 2014 a décidé de sortir de son silence. Il opte pour moyen d’expression, un discours patriotique pour une véritable reconquête politique.
Depuis la grâce présidentielle décidée en faveur de Titus Edzoa par le Président Paul Biya en 2014, l’on a presque plus entendu parler de l’ancien secrétaire général de la présidence. En réalité après son incarcération, l’homme a choisi de faire valoir sa pure discrétion. Aujourd’hui, cet originaire de la région du littoral envisage une reconquête politique auprès des Camerounais. A l’analyse de ses propos, quoi de plus sage que de revêtir les attributs d’un bon patriote.
Titus Edzoa s’est confié récemment à nos confrères de Jeune Afrique en ces termes, « en prison, j’ai finalement eu la possibilité de prendre un certain recul. Quand je suis sorti, je me suis rendu compte les choses n’avaient pas changé. Les problèmes que j’avais soulevés en 1997 étaient toujours là ». Il poursuit sa déclaration en soulignant, « je n’ai jamais cessé de penser à l’avenir de mon pays ».
Le pont, puis la rupture avec le régime
Pourtant, l’on se rappelle qu’en 2018 déjà, l’ancien haut commis de l’Etat a publié un ouvrage intitulé Cameroun, combat pour mon pays. Dans cette production Titus Edzoa présente le Cameroun comme un Etat ayant « perdu sa respectabilité et sa crédibilité ».
Selon certaines sources, l’ancien chirurgien fut un intime du Président Paul Biya. En 1981, il était d’abord Chef du Gouvernement. Très rapidement en 1982, année d’accession de Paul Biya à la magistrature suprême, il est nommé ministre chargé de mission. De 1992 à 1993, puis de 1996 à 1997, il va occuper tour à tour les postes de conseiller spécial du Président de la République et de ministre de l’enseignement supérieur.
Cependant, la pomme de discorde avec le régime en place naît avec sa démission du Gouvernement suivie de la présentation de sa candidature à la présidentielle de 1997. Il sera d’ailleurs arrêté la même année.
Si Titus Edzoa décide en 2020 de rompre avec le silence pour la reconquête politique des Camerounais s’appuyant sur un patriote, l’on se pose bien la question de savoir quelles seraient ses motivations ? Cherche-t-il à se réconcilier avec le régime de Yaoundé ou alors entend il continuer à convoiter le fauteuil présidentiel en se présentant aux élections ? De toutes les façons, les hypothèses sont émises, les débats ouverts, reste que l’avenir les confirment ou les infirment.
Innocent D H
Les deux forfaits ont été commis le 02 janvier 2020, soit 48 heures après le discours de fin d’année de Paul Biya le Président de la République.
Dans l’un de ses articles parus dans son édition du 9 janvier 2020, le quotidien Le Jour affirme que la «guerre n’est pas finie dans le NoSo (Nord-Ouest et Sud-Ouest, Ndlr) ». Le journal fait cette affirmation, suite aux évènements qui se sont produits dans la région du Nord-Ouest, juste 48 heures après l’adresse de fin d’année à la nation du Chef de l’Etat. Il se trouve que dans la journée du 2 janvier 2020, le dénommé Abanda Ndi Godlove alias Ndi Baba, opérateur économique dans la région suscitée, a été assassiné par des séparatistes.
La victime a été kidnappée le 31 décembre 2019, au village NgieNjap dans le département du Donga- Mantung. Le Jour précise que les hommes armés auteur de son enlèvement, sont présumés faire partie «de la milice séparatiste Adf». Conduit par ses ravisseurs au village Lull, la dépouille d’Abanda Ndi Godlove a été retrouvée criblée de balle vers la Ceac de Bonchup-Wat. Elle a été transportée et déposée à la morgue à Nkambe. L’opérateur économique a été inhumé le lundi 6 janvier 2020 à sa résidence au quartier Queens Valley, à quelques encablures de l'école Convention baptiste du Cameroun à Nkambe.
Rang Gilbert Ngong, enseignant de formation a eu plus de chance que l’opérateur économique susmentionné. Il n’a pas perdu sa vie. Mais il s’est vu charcuter les doigts par des séparatistes. Celui qui est aussi Délégué départemental de l'Education de Base de la Menchum a été arrêté par des combattants séparatistes dans la localité de Bafut. Il se rendait alors à Wum. Une source du quotidien Le Jour révèle que pour être libéré, les séparatistes lui ont demandé la somme de 3 millions de Fcfa. Ses proches et ses relations sont parvenu à collecter la somme de 500.000 F. N’étant pas du tout satisfait du montant reçu, les ravisseurs du Délégué ont vu bon de charcuter ses doigts. A l’heure actuelle, la victime qui a fini par être relâchée, reçoit des soins intensifs dans une formation sanitaire.
Liliane N.
Du haut de 85 ans, le Chef de l’Etat a reçu debout, pendant plus de deux heures, les vœux du corps diplomatique accrédité au Cameroun ainsi que des corps constitués nationaux. Ce n’était pas donné. C’est un exploit en soi.
Comme cela est de tradition, Paul BIYA a reçu ce jeudi à Yaoundé, les vœux du corps diplomatique et des corps constitués nationaux. Pour le protocole du Chef de l’Etat, cet exercice est devenu depuis quelques années un jeu de tous les risques. C’est le branle-bas dans les services. Les différentes équipes médicales et de secours sont en alerte rouge. Certes de façon générale, pour des évènements qui rassemblent autant de personnalités, des mesures particulières sont prévues en cas de malaise ou d’autres problèmes qui surviendraient à l’un des convives.
Mais pour le Chef de l’Etat, le dispositif ce jour était encore plus renforcé. Ambulance médicalisée affrétée, une salle aménagée pour les premières prises en charge, des urgentistes et des médecins de haut vol sont réquisitionnés. La face visible de ce dispositif de l’ombre est le siège disposé tout près du Président de la République pour parer à toute éventualité. On n’est jamais sûr à 100% que le Nkukuma tiendra jusqu’à la fin de la cérémonie. Et c’est une fois de plus avec brio que le Président de la République a déjoué les craintes de ses collaborateurs.
Il ne faut pas oublier que le Président est un être humain et son âge est aujourd’hui plus avancé qu’hier. De ce fait, il est susceptible d’être plus fragile physiquement aujourd’hui que ce qu’il a été hier. Paul BIYA a donc réussi cet autre pari, cet autre challenge, pendant plus d’une heure il a sacrifié au rituel de la réception des vœux du Cameroun diplomatique et administratif. Le prochain défi majeur du même acabit sera le 20 Mai prochain, à la faveur de la cérémonie de la parade militaire des troupes à pieds sur le Boulevard éponyme. Comme à son habitude, il ne manquera pas de déjouer les pronostics. D’ici là, les médecins et les spécialistes de la présidence de la République gardent un œil attentif sur le premier camerounais.
Stéphane NZESSEU
Une Brigade anti BAS se revendiquant être du côté de Paul Biya entend empêcher le meeting du Mouvement pour la renaissance du Cameroun prévu pour le 1er février 2020.
Maurice Kamto pourrait bien rencontrer des problèmes le 01er février prochain. Alors qu’il s’apprête avec les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) Europe pour le giga meeting annoncé depuis le mois de décembre 2018, on apprend par voie de communiqué que la Brigade anti BAS envisage de se mobiliser pour empêcher la tenue du giga meeting de Paris. Il faut préciser qu’il s’agit d’une Brigade qui dit lutter contre celle dénommée «Brigade anti-sadinards».
Cette Brigade enveut à la Bas pour les évènements relatifs au saccage de certaines représentations diplomatiques du Cameroun en Europe. Lesdits évènements s’étaient produits l’année dernière. A cela elle mentionne dans son communiqué, les différents séjours du couple présidentiel perturbés. « La BAS a déchiré, brûlé et piétiné le drapeau, cassé les Ambassades et a perturbé les séjours du Chef de l’État camerounais, son excellence monsieur Paul Biya, Président de la République démocratiquement élu », peut-on lire dans ledit communiqué publié le 8 janvier 2020.
La Brigade anti BAS dirigé par le dénommé Emmanuel Mbombog Mbog Matip pose une condition au Mrc. Si le parti ne souhaite pas voir son giga meeting de Paris perturbé, la Bas doit faire des excuses nationales. Pour Emmanuel Mbombog Mbog, c’est Maurice Kamto le président national du Mrc qui a fondé la Bas. Dans le cas où cette exigence ne sera pas respectée, « le meeting de Maurice Kamto sera perturbé le 01er février 2020 à Paris par les patriotes, les nationalistes et les républicains de la diaspora », précise-t-il dans son communiqué.
Le giga meeting du Mrc est un évènement important pour le parti et son président. Car Maurice Kamto devait profiter de cet instant pour évoquer les questions qui tiennent le parti à cœur. Ces questions sont relatives à l’élection présidentielle de 2018, la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la non-participation du Mrc aux élections législatives et municipales de 2020.
Liliane N.
Samuel Mvondo Ayolo le Directeur du Cabinet civil de la Présidence a signé un communiqué relatif à cet événement.
Pour le compte de la nouvelle année 2020, Paul Biya va recevoir les vœux du corps diplomatique accrédité ce jeudi 9 janvier. Le communiqué de Samuel Mvondo Ayolo renseigne un peu plus sur le programme qui sera respecté. On apprend alors que la cérémonie va se dérouler entre 12 heures et 12 heures 50 minutes pour ce qui est des vœux présentés par le corps diplomatique suscité. Et pour les corps constitués nationaux, les choses se dérouleront entre 13 heures et 14 heures 15 minutes. L’autre information contenue dans le document du Directeur du Cabinet civil de la Présidence souligne que les téléphones portables dans l’enceinte du Palais de l’Unité sont interdits. Cependant le port des décorations est fortement recommandé.
La présentation des vœux de Nouvel an au Président de la République est un évènement annuel et traditionnel. C’est un évènement important parce qu’il met en scène le corps diplomatique présent au Cameroun. C’est un corps essentiel et qui prend part à la vie du pays. D'ailleurs Paul Biya lors de la cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An de l’année dernière, avait indiqué que son pays va développer ses échanges avec ses partenaires, notamment l’Union européenne.
« Quelles que soient les circonstances, le Cameroun s’efforcera de développer autant que possible ses échanges avec ses partenaires traditionnels de l’Union Européenne. De la même façon, nous poursuivrons une politique active de coopération économique avec la Chine où je me suis rendu en mars dernier, en visite d’Etat, et en septembre, pour assister au forum de coopération Sino-Afrique. Ces visites ont confirmé la participation importante de ce grand pays ami à nos projets de développement. Nous saisirons également toutes les opportunités qu’offrent nos excellentes relations avec le Japon et la République de Corée, ainsi qu’avec tout pays désireux de nouer avec nous une coopération mutuellement bénéfique. Par ailleurs, nous avons, comme par le passé, maintenu des liens étroits avec l’Union Africaine. Nous nous sommes efforcés de contribuer à la réforme de ses institutions, laquelle devrait permettre d’avancer dans la voie de l’intégration et de garantir son autonomie financière », avait déclaré le Chef de l’Etat.
Liliane N.
La Commission nationale anti-corruption accuse les magistrats d’avoir pris part à la libération d’un grand criminel.
Paul Biya le Président de la République a été saisi par la Commission nationale anti-corruption (Conac). La Conac par voie de correspondance, a décidé d’attirer l’attention du Chef de l’Etat sur une affaire de corruption. Elle concerne deux magistrats: le nommé Awala Wodougue Procureur général du Littoral et Jean Paul Kiam Procureur de la République, près le Tribunal de première instance (Tpi) de Douala Bonanjo. La Commission dirigée par le Révérend Dieudonné Massi Gam’s, rapporte que ces deux magistrats ont procédé à la libération des bandits de grand chemin contre de l’argent. Elle affirme avoir mené des enquêtes et avoir fait des recoupements.
Et c’est de ces recoupements que la Conac fonde ses accusations de corruption portées contre Awala Wodougue Procureur général du Littoral et Jean Paul Kiam Procureur de la République, près le Tpi de Douala Bonanjo. Cette affaire a d’ailleurs été au cœur d’un litige entre les magistrats du Tribunal de première instance de Douala Bonanjo et les éléments du Groupement de gendarmerie territoriale de Douala, souligne le quotidien Le Jour qui s’est aussi intéressé au sujet.
Le quotidien qui en sait un peu plus, rapporte que le litige naît du fait que « la gendarmerie s’était opposée à la libération par un substitut du Procureur (dépêché) d’un dangereux criminel récidiviste, recherché et interpellé après d’âpres efforts ». Nous reviendrons sur cette affaire dans nos prochaines publications, avec d’autres compléments d’informations.
Liliane N.
Au cours de son message à la nation, le Chef de l’Etat sans les nommer s’en est pris aux membres de la BAS. Manifestement, les actions des résistants de ce mouvement citoyen ont porté préjudice à Paul BIYA. Il les appelle à la retenue.
Pour le Président de la République du Cameroun, s’il y a des camerounais qui mettent à mal la démocratie dans notre pays, ce sont les camerounais de la diaspora qui s’illustrent selon lui par des actes d’incivisme et anti-démocratique. Dans son adresse à la nation, après avoir affirmé gratuitement que nous faisons des progrès démocratiques, Paul BIYA fait rappelle que « malheureusement, une minorité, au Cameroun comme dans la diaspora, paraît avoir oublié les règles qui gouvernent la vie démocratique. Est-il nécessaire de rappeler qu’une démocratie a pour seul arbitre le peuple souverain ? » Un peuple dont la souveraineté a été arrachée via des mécanismes d’entourloupe qui frustre le commun des camerounais et floue l’esprit démocratique. Lorsque par voie d’élection truquée, ou avec un système de quasi-parti unique car bénéficiant en exclusivité des moyens de l’Etat le RDPC s’accapare le parlement et le transforme en une caisse de résonance des volontés politiques de son président national qui est au même moment Président de la République et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, il est difficile de croire à la séparation des pouvoirs qui est le socle du système démocratique.
De plus, Paul BIYA répond aux partisans de Maurice Kamto en disant : « Lorsque celui-ci (le peule) s’est prononcé à travers des élections libres et transparentes, et que les résultats sont proclamés après l’examen d’éventuels recours, ces résultats doivent être respectés et acceptés par tous. Ce ne sont ni les réseaux sociaux, ni tel ou tel organe de presse qui peuvent changer les résultats d’une élection, encore moins les manifestations illégales, les violences et les attaques personnelles ou haineuses. » il saute clairement aux yeux que le Chef de l’Etat en parlant ici d’attaque personnelle fait allusion aux confrontations de Genève entre certains membres de la BAS et sa garde personnelle aux portes de l’Hôtel Intercontinental.
Paul BIYA termine son propos en rapport avec la BAS en les invitant au débat politique. « Qu’on se rappelle que j’avais dit en son temps : « Débattons, ne nous battons pas. » Ainsi se comportent les citoyens d’un pays démocratique. Si l’on veut participer à la vie démocratique de son pays, il faut en respecter les règles et militer dans les partis politiques dont l’activité s’exerce dans le cadre du respect de la loi. » Or au même moment les partis politiques sérieux, susceptibles d’inquiéter le pouvoir en place sont muselés et fragilisés. A l’évidence, on a le sentiment que la BAS est en train de rétablir un certain rapport de force qui amènera peut-être un jour ce pouvoir à écouter les réelles aspirations du peuple profond.
Stéphane NZESSEU
C’était l’une des attentes de ce discours présidentiel de ce 31 décembre 2019. Plusieurs acteurs politiques avaient misé sur l’annonce d’un report des élections municipales et législatives de février 2020. Mais Paul BIYA, égal à lui-même demande aux électeurs de se préparer pour l’échéance.
Les ravages de la crise anglophone dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest a entraîné de nombreux déplacés internes et des réfugiés pour la plupart concentrés au Nigéria voisin. Les villes et villages des régions en crise sont quasi dépeuplés au stade actuel de la guerre. Pour ceux des populations qui pour une raison ou une autre n’ont pas pu quitter les territoires en guerre, ils sont dans la terreur. Terreur du fait des agressions des armées ambazoniennes, mais aussi terreurs du fait des exactions des hommes de l’armée régulière. Ce sont des villages fantômes qui attendent la tenue des élections municipales et législatives le 09 février prochain.
C’est fort de cet état de chose que plusieurs partis politiques dont le MRC que dirige le Président Maurice Kamto, ont décidé de ne pas prendre part à ces prochaines élections. Au sein du SDF, le son de cloche est discordant voir ambivalent. Pour Joshua Osih, il faut attendre la veille des élections pour savoir si oui ou non il faudra prendre à ces élections. En appréciant ce que deviendra la crise dans les régions anglophones. D’autres part, plusieurs élus de ce parti politique ont démissionné de leur candidature aux élections à venir. D’autres partis politiques comme le CPP d’Edith Kah Wala clame depuis bien longtemps, la résolution de cette crise bien avant toute annonce d’une quelconque élection.
D’un autre côté, les organisations internationales tels le Commonwealth, la Francophonie et l’Union Africaine ont émis des réserves quant à la tenue des élections municipales et législatives en l’état de la crise dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. A l’évidence, tout semblait conduire vers l’annonce d’un report effectif des élections. Mais Paul BIYA a choisi une partition de fait du territoire camerounais. Tout ce que le Chef de l’Etat a trouvé à dire dans son discours de fin d’année, c’est que les forces de l’ordre vont renforcer la sécurité e ceux qui vont aller voter. Soit d’une manière ou d’une autre le vote se fera. Un véritable passage en force. Pour quels intérêts ?
Stéphane NZESSEU