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Une proposition révélée vendredi dernier, 27 novembre 2020 à l’occasion de la rencontre entre le Ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi et le Groupement interpatronal (Gicam). Cette rencontre de douala a permis au Président du Groupement, Célestin Tawamba de passer en revue le système des marchés publics au Cameroun.

 

Avant de soumettre sa proposition de création de l’Agence générale des grand travaux, le président du Groupement interpatronal a relevé : « la qualité insuffisante des études préalables ; le manque de rigueur et d’objectivité dans les procédures de passation des marchés ; le non-respect des délais de paiement ; l’accumulation des crédits de TVA ; les difficultés de déblocage des avances de démarrage ; le non-respect des critères de catégorisation des entreprises en fonction de la taille des travaux ; la non pérennisation des marchés ou l’insuffisance des contrats pluriannuels (…) ».

Pour célestin Tawamba au nom du Gicam, « C’est l’occasion de rappeler notre proposition de créer une Agence générale de grands travaux qui rassemblerait les expertises diverses pour conduire la préparation des projets structurants de seconde génération », a-t-il proposé.

Rappelons que les insuffisances observées par le Gicam dans la maturation des projets au Cameroun sont déjà constatées par le Gouvernement. La preuve, celui-ci a dû créer en octobre dernier, le Comité technique interministériel d’experts en charge de la maturation des projets dans le secteur public. Ce Comité siégera désormais pour tous les projets publics, avant leur inscription au budget de l’État. Selon les pouvoirs publics, l’objectif de cette démarche nouvelle est d’éviter des évaluations financières et techniques inappropriées, qui plombent souvent la conduite de nombreux projets au Cameroun, apprend-on.

Innocent D H

 

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La présentation officielle de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 2020-2030) a eu lieu, lundi dernier, 16 novembre 2020. Dans la foulée, le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba a présenté les inquiétudes du secteur privé sur ce document.

 

D’entrée de jeu, de sa casquette de président du Groupement inter-patronal, Célestin Tawamba s’inquiète : « Le budget de l’État est un éléphant difficile à dégraisser, il faut intégrer des réformes à l’instar de celle du système fiscal. De plus, ce document souffre d’une absence de priorisation claire. Trop de plans, il faut faire des choix »

Cependant, le président du Groupement inter-patronal révèle les attentes du secteur privé camerounais. M. Tawamba a dit espérer que cette nouvelle Stratégie ne connaîtra pas le même sort que le précédent Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), la boussole du gouvernement camerounais en matière de développement sur la période 2010-2019, et donc expiré depuis décembre de l’année dernière.

Rappelons que la SND 2020-2030 est le nouvel outil de planification du gouvernement camerounais dont l’objectif est de procéder à « la transformation structurelle de l’économie afin de favoriser une croissance économique forte, une prospérité partagée, un développement endogène et inclusif tout en préservant les chances des générations futures ». Ce nouveau cadre de référence des politiques nationales a donc pour finalité, de porter la croissance économique moyenne du pays de plus de 4% sur la période 2010-2019 à plus de 8% sur la période 2020-2030, apprend-on de sources officielles. 

 

Innocent D H

 

 

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L’objectif de ce contrat de performances sera de s’assurer de la volonté réelle des pouvoirs publics d’améliorer le climat des affaires, au Cameroun.

 C’est la principale proposition sinon l’unique que le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a fait à Joseph Dion Ngute le Premier Ministre, au cours de la 11ème session du Cameroon Business Forum (CBF). Célestin Tawamba le président du Gicam recommande «la signature d’un contrat de performances» entre l’Etat et le patronat composé tout naturellement des chefs d’entreprises. Ce contrat de performance va favoriser un cadre pour un dialogue «vrai» entre le secteur public et le secteur privé.

En s’adressant aux personnalités présentes au CBF qui s’est tenu hier 22 octobre 2020 à Yaoundé, Célestin Tawamba a indiqué que les actions des pouvoirs publics jusqu’à ce jour, y compris celle issues des différentes éditions du Cameroon Business Forum, les diverses lois de finance ou même les mesures conjoncturelles à l’instar de soutien prises par le Ministère des Finances face au Covid-19 sont «insuffisantes». Il faut préciser que généralement, le président du Gicam plaide

Le  CBF qui se tient une fois par an permet souvent d’évaluer la mise en œuvre des recommandations suggérées lors des rencontres entre le secteur public et le secteur privé; et d’en prendre de nouvelles.

Pour ce qui est donc des nouvelles recommandations, elles touchent la création d’entreprise, le permis de construire, l’accès à l’électricité, le transfert de propriété, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, et le paiement des impôts.

Les recommandations du CBF 2020

Création d’entreprise

– Publier les avis de construction des sociétés en ligne de manière systématique et régulière à un coût réduit.  / Délai décembre 2020 / Responsables : Minjustice et Minmesa

– Etendre l’exigence le certificat de mariage aux hommes mariés pour se conformer aux dispositions OHADA à l’effet de supprimer la perception de discrimination. / Délai fin décembre 2020/ responsables : Minjustice et Minmesa

– Réduire le seuil du capital minimum de 100 000 FCFA à 5000 FCFA pour les Sociétés à responsabilités limitées (SARL) n’ayant pas recours au notaire / délai fin mars 2021/ responsable : Minjustice et Minmesa

– Encourager le secteur privé  à recourir aux actes dans la création des SARL / délai fin mars 2021/ Responsables : Comité de suivi et d’application des activités du CBF, Centre de formalités de création d’entreprise, dispositif d’appui à la compétitivité des entreprises

 Permis de construire

– Consolider le guichet unique afin de lui permettre d’assoir une véritable approche de point unique pour les demandeurs d’actes d’urbanisme, de manière à éliminer toute interaction avec une administration autre que le guichet unique / délai fin mars 2021/ responsables: Minduh, Guichet unique,  Mairie de Douala

– Augmenter la fréquence des réunions de la commission d’instruction des dossiers de permis de construire/ délais fin décembre 2020 / responsables : Guichet unique, Minduh, Mairie de la ville de Douala

– Faire respecter les délais de paiement des frais de permis de construire en exigeant que le paiement ait lieu au moment du dépôt du dossier /délai fin décembre 2020/ responsables :  Minduh, Mairie de la ville de Douala

– Publier les statistiques sur le temps de traitement des demandes de permis  de construire ainsi que sur le nombre de permis délivrés /délai fin décembre 2020/ responsables ; Minduh, Guichet unique, Mairie de la ville de Douala

– Autoriser la demande en ligne du permis de construire, version électronique en vue d’un déploiement ultérieur  complet en ligne des permis de construire / délai fin décembre 2020/ responsables : Minduh, Guichet unique, mairie de la ville de Yaoundé

– Réduire de manière considérable les délais d’obtention de la connexion en eau estimé actuellement à 50 jours/délai fin décembre 2020/ responsables : Minee et Camwater

 Accès à l’électricité

– Réduire le temps d’attente pour obtenir un devis de branchement /délai fin décembre 2020/ Responsables : Minee et Eneo;

– Déployer le Scada pour une gestion automatisée des coupures d’électricité / délai fin décembre 2020/ Responsables : Minee et Eneo;

– Publier les statistiques SAIFI et SAIDI relatives à la ville de Douala et Yaoundé pour les années 2019 – 2020  / délai fin décembre 2020/ Responsables : Minee et Eneo.

Transfert de propriété

– Publier les statistiques sur les transactions foncières, les litiges fonciers et les mutations en ligne  /délai fin décembre 2020/ Responsables : Mincaf, Guichet unique, Bureau des opérations et transactions foncières;

– Opérationnaliser le guichet unique pour améliorer l’enregistrement de la propriété /Délai fin décembre 2020 / responsables Mincaf et Guichet unique des opérations et transactions foncières;

– Réaménager les compétences et le volume de travail des conservateurs /Délai fin décembre 2020 / responsables : Mincaf et Guichet unique des opérations et transactions foncières.

 

Commerce transfrontalier

– Supprimer l‘exigence des versions papiers des documents relatifs au commerce, lorsque ceux-ci sont déjà disponibles et accessibles en version électronique /délai 20 décembre 2020/ responsables : Minfi, via la Direction générale des Douanes,  Mint, Via port de Douala, via le Guichet unique de commerce extérieur;

– Mener une réflexion dans la perspective de la réduction des coûts à l’exportation du Cacao et d’importation des pièces détachées des véhicules /délai fin décembre 2020/ responsables : Services du Premier ministre, Conafe, Mincommerce, ONCC;

– Intégrer certaines administrations dans le I-guss notamment le Conader, L’ONCC afin que  les documents qu’elles délivrent : certificat phytosanitaire  etc… à travers le système I-guss /délai décembre 2020/ Responsables : l-guss;

– Mettre en œuvre le système d’inspection basé sur le risque en s’appuyant sur les outils de surveillance informatique /délais fin décembre 2020 / responsable: Minfi.

 Exécution des contrats

– Assurer la publication régulière des jugements rendus dans les affaires commerciales au niveau du tribunal du commerce  de la cour d’appel de la Cour suprême /délai: 20 décembre 2020/ responsable : Minjustice.

 Paiement des impôts

Réduire le minimum de perception des impôts sur le bénéfice qui est de 2,2%  du chiffre d’affaire et envisager la réduction de l’impôt de sociétés qui est actuellement de 33% / délai fin décembre 2020/Responsables : Minfi, Direction générale des impôts.

Liliane N.

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Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Towamba a remis ce document au premier ministre, Chef du Gouvernement à la faveur de l’audience que lui a accordée Joseph Dion Ngute le 19 octobre dernier. Sous-titré « L’impératif industriel du Cameroun », le livre blanc édité par le Gicam propose le regard des chefs d’entreprises sur la politique économique de la Nation.

 

Selon Célestin Tawamba, « ce livre blanc inédit pour notre organisation, est le résultat d’un travail de réflexion en profondeur et de concertation avec l’ensemble des membres. A travers lui, le Gicam prend le parti du dialogue pour la construction d’une économie ambitieuse et forte ». Le document remis au Premier ministre Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute propose le regard à travers lequel, les chefs d’entreprises partagent le choix du Plan directeur d’Industrialisation (agro-industrie, transport et énergie), mais proposent de donner plus de sens à la notion de priorités dans les déclinaisons transversales et sectorielles comme la fiscalité, la gouvernance, le financement et surtout à travers une réforme du dialogue public-privé.

Célestin Tawamba a indiqué : « Qu’il soit publié alors que notre pays est sous-programme d’ajustement structurel avec le FMI et subit durement l’impact des crises sanitaires et de la pandémie de la Covid-19, donne un intérêt tout particulier aux échanges que nous avons eus avec le Chef du Gouvernement ».

Impacts de la Covid-19

Il y a quelques mois, l’Institut national de la Statistique (INS) a publié une note d’évaluation des effets socio-économiques du coronavirus au Cameroun. Il en est dégagé le constat suivant : « On relève un impact négatif sur les activités des entreprises, ainsi que sur le mode et le niveau de vie des populations ; Cette situation se traduit notamment par la       recrudescence du chômage et la baisse généralisée des revenus des ménages ». « I y a un risque de fortes pertes d’emplois si le Gouvernement n’agit pas vite en apportant des solutions adaptées au cas par cas », alertait déjà cette étude.

Les données de l’INS faisaient état de ce que « dans l’ensemble, 55% d’entreprises ont prévu les effectifs employés à la baisse. Cette baisse concerne 59% des PME du secteur moderne et est plus prononcée dans les branches éducation (92%), hébergement (hôtellerie) et restauration (71%), extraction (76%) et sylviculture (73%) ».

« C’est l’occasion pour moi de remercier vivement le Premier ministre pour son intérêt et son écoute prononcés. Ce faisant, je salue notre parfaite identité de points de vue sur la nécessité d’agir vite et en conjuguant les efforts du Gouvernement et ceux du Patronat pour sortir le Cameroun et ses entreprises des crises économiques. C’est le minimum vital qui doit être garanti si le Cameroun doit prendre durablement le chemin de la relance forte et inclusive, et du progrès », s’est exprimé le président du Gicam au sortir de l’audience.

Innocent D H

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Dans une tribune qui a pour titre « Relever les défis des entreprises et de l’économie », parue dans un bulletin du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le président de cette institution Célestin Tawamba, invite le Président Paul Biya à incarner le dialogue Etat-Secteur privé. Objectif visé, construire une collaboration qui puisse répondre aux attentes des créateurs de richesse et par ricochet favoriser le climat des affaires. 

 

Le président du Gicam remarque que le dialogue Etat-Secteur au Cameroun dans sa configuration actuelle, est marqué « d’impasses » et dans le même temps, les parties ne répondent pas encore aux attentes du monde des affaires. Célestin Tawamba exprime : « nous le regrettons d’autant plus que le Gicam s’est attendu à ce que le corset des plans d’ajustement structurel et de l’endettement, ainsi que les carences budgétaires, finissent par renforcer le rapprochement entre les deux sphères publique et privée au travers d’une sorte d’union sacrée pour sortir le pays des difficultés économiques et sociales ».   

L’effet recherché 

Le rapprochement avec le Chef de l’Etat aurait dans un premier temps un effet d’entraînement au niveau des contacts avec le Gouvernement et la haute administration de l’Etat. Secundo, il donnerait au patronat l’occasion porter à la connaissance du Président de la République ce qu’il pense du dialogue Etat-Secteur privé à savoir : « le Cameroun doit résolument entrer dans le cercle vertueux de la croissance et de la création de la valeur ainsi que de la solidarité, pour l’ensemble des citoyens. Et pour cette ambition, le pays se doit d’être plus actif que répulsif au niveau du climat des affaires », mentionne-t-il.

Pour Célestin Tawamba, les secousses d’ordre sécuritaire de ces trois dernières années dans le Nord du Cameroun et dans les deux régions anglophones ont abondamment impacté sur économie nationale et les ressources budgétaires de l’Etat en ont pris un gros coup. 

 

Innocent D H

 

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Le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, a rencontré les membres du cartel d'affaires camerounais, le GICAM, dans le cadre d'un forum de dialogue d'une journée, où il a abordé les questions pertinentes entravant le développement des activités économiques dans le pays.

 

L'atelier traditionnel a eu lieu le vendredi 27 septembre au siège du GICAM à Douala. Le chef du GICAM, Célestin Tawamba, a dressé un tableau décevant de la situation économique du pays, qui, selon lui, dure depuis un certain temps, et a dénoncé le système fiscal mis en place par le gouvernement.

« Notre régime fiscal n'a pas changé en termes de taux d'imposition. Le cadre de concertation que le Minfi a mis en place doit continuer à fonctionner. Aujourd'hui, il y a une tension et nous devons, compte tenu de toutes les crises que traverse notre pays, essayer de trouver des moyens d'apaiser les tensions », a déclaré le Président Tawamba.

Selon le ministre, plusieurs mesures ont déjà été prises pour réduire les tensions entre ce secteur privé et l'État, dont le dialogue. D'autres mesures sont la création d'un comité permanent de consultation sur les questions fiscales et douanières, composé de membres du personnel du Minfi et de représentants du secteur privé.

Il a mentionné que le GICAM avait reçu il y a un an quelque 66 recommandations sur les systèmes d'imposition interne et d'imposition à domicile, qui ont été jugées pertinentes par le Ministère des Finances.

Suite aux préoccupations soulevées, le ministre a expliqué que le principe de la mise en œuvre progressive a été maintenu ; d'autre part, certaines mesures jugées pertinentes par le Minfi ont fait l'objet de réorientations ou d'interrogations qui ont justifié leur modification ou leur mise en veille.

Llire aussi : Amélioration du climat des affaires : Nouvelle concertation en vue entre Le Gicam et le gouvernement 

D'autres réformes nécessitent un travail supplémentaire et des clarifications qui demandent un peu plus de temps et ne peuvent être exécutées à ce jour, ce qui explique certains changements.

Pour rassurer ces opérateurs économiques, le ministre a indiqué que le gouvernement était sur une voie sûre, et a indiqué que conformément à l'article 32 du décret du Président de la République du 31 mai 2019, le forum de consultation se tiendra au plus tard le 15 juillet de chaque année, afin qu'il puisse être soumis au Parlement.

Pour autant, le président du GICAM estime que « les échanges doivent être sincères. Nous avons besoin de la bonne foi de nos interlocuteurs de l'administration fiscale. Et c'est ce qui manque aujourd'hui, et c'est ce qui a créé cette tension », a-t-il fait remarquer.

 

Otric N. 

 

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Le président du GICAM (le patronat camerounais) a appelé le gouvernement à se concentrer sur la relance du secteur énergétique au Cameroun, si le pays veut atteindre ses objectifs de la Vision 2035.

 

Célestin Tawamba, président du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), déclare que pour parler d'un Cameroun industrialisé, il était nécessaire de réorganiser le secteur de l'énergie. "On ne peut pas parler d'émergence d'un pays si son secteur énergétique est faible", a déclaré Célestin Tawamba. Il a fait cette déclaration lors d'une réunion de planification de la deuxième phase des consultations participatives Vision 2035, avec le milieu des affaires, à Douala, le lundi 29 juillet.

 

Présidé par le ministre de l'Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, l'objectif de la réunion est d'assurer la participation du secteur économique et de mettre en place un poste de développement du Document stratégique pour la croissance et l'emploi (DSCE), prenant en compte leurs aspirations et perspectives des décisions futures prises par l'Etat.

 

Célestin Tawamba s'inquiétait de la première phase du DSCE qui, selon lui, n'a pas donné grand-chose en raison de quelques problèmes. Il a regretté que l'objectif de la stratégie soit de lutter contre la pauvreté et le chômage qui, après 10 ans, reste un problème. Il a exprimé l'espoir que l'atelier participatif soit l'occasion pour les parties prenantes de mieux comprendre le concept d'émergence et ce que cela implique d'être une nation émergente.


“Un pays émergent a des indicateurs bien connus. Un pays avec un certain nombre d'infrastructures, de petites et moyennes entreprises ... Quand aurons-nous de l'énergie ? Et combien cela nous coûtera-t-il ?... Nous ne pouvons pas parler d'industrialiser le pays, alors que notre secteur énergétique est faible", a-t-il insisté.

 

Il a suggéré que le gouvernement identifie les potentiels de production de chaque région et y investisse. Il a ajouté qu'il n'était pas nécessaire d'essayer de satisfaire tout le monde parce que cela ne donnerait que peu de résultats. "Nous ne pouvons pas tout faire, nous voulons une visibilité des potentiels de chaque région".

 

Cependant, le ministre Alamine Ousmane a gardé espoir pour une deuxième phase qui démarrera en janvier 2020, et pense qu'elle corrigera les erreurs de la première phase qui était en dessous de l'objectif.

 

“C'est en fait l'occasion d'évaluer ce que nous avons fait dans le passé et nous sommes fiers de dire que malgré une économie difficile, le Cameroun a pu atteindre un taux de croissance moyen de 4,6%. C'est certainement inférieur à notre objectif, mais la situation actuelle et la crise que nous traversons depuis trois ans nous ont permis d'obtenir ce résultat", a-t-il déclaré.

 

Le Cameroun a adopté en 2009 une vision de développement à long terme, le DSCE. La phase 1 du présent document s'étend de 2010 à décembre 2019. Au cours de cette période, le Cameroun s'attendait à voir sa croissance s'accélérer. Ce n'était pas le cas, en raison de certaines contraintes et menaces pour la sécurité.

 

De 2020 à 2027, le Cameroun vise à devenir un pays à revenu intermédiaire en se concentrant sur l'agriculture et l'exploitation minière, tout en assurant une répartition moins inégale des revenus. Durant la phase 3 (2028-2035), le pays doit devenir un pays industrialisé.

 

Otric N. 

 

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Le Groupement inter-patronal  du Cameroun, qui exprime ses préoccupations sur  la crise des devises au Cameroun, propose entre autres  la suspension temporaire de l’importation de certains produits.

 

L’économie camerounaise depuis quelques mois, va au rythme de la crise des devises. Dans un communiqué de presse, le  Groupement inter-patronal  du Cameroun (Gicam) présidé par Célestin Tawamba,  exprime ses préoccupations face à cette situation d’extrême gravité de pénurie des devises dont souffre l’économie locale  depuis plusieurs mois. Pour la  principale organisation patronale au Cameroun, ce manque de devises est d’une ampleur sans précédent. Il se traduit au niveau des entreprises par un ralentissement considérable des opérations d’importation d’intrants, produits et équipements de production, ainsi que de maintenance de l’outil de production.

 

En outre, écrit le président du Gicam, à plus ou moins brève échéance, cette pénurie pourrait contraindre les entreprises à suspendre voire cesser leurs activités du fait d’une perte de confiance dans des relations distendues avec leurs fournisseurs et partenaires extérieurs. D’ores et déjà, certains prestataires ont suspendu leurs opérations avec le Cameroun et aucune visibilité n’est perceptible à l’horizon pour rassurer nos partenaires. Au 15 juin dernier, les demandes de transfert totalisaient plusieurs dizaines de milliards de Fcfa. D’après cette association, les délais d’exécution ne sont plus respectés, ils varient de plusieurs semaines à plusieurs mois. De plus, les commissions de transfert et d’achat des devises, ainsi que divers frais bancaires sont à la hausse, et les procédures de transfert plus longues et plus complexes.  

 

Pour le Gicam les conséquences de cette pénurie sont désastreuses pour les entreprises et pour l’économie en général. « Aux premières heures de cette crise, le GICAM, en liaison avec l’APECCAM, a attiré l’attention des autorités monétaires sur les risques grandissants qui pèsent sur l’économie du pays du fait de cette pénurie des devises », explique cette association de près de 350 membre. De fait, les entreprises sont exposées à la perte de protection de leurs actifs en lien avec le non-paiement effectif des primes dues aux compagnies de réassurance internationales. Le risque-pays se dégrade et tend à détourner les assureurs-crédit de nos entreprises. « Nos efforts sont restés vains malgré la nouvelle règlementation de change qui, pour l’heure, n’a guère permis d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des entreprises ni à rassurer les opérateurs économiques, mais s’est caractérisée par des contrôles administratifs accrus préjudiciables aux opérations d’importation », regrette t-il.

 

Face à ces menaces, le Gicam propose trois mesures conservatoires. Il s’agit  de la suspension temporaire de l’importation de certains produits, du contingentement de l’importation de produits plus ou moins essentiels, et de la priorité donnée au paiement des importations de produits et services essentiels ainsi que des secteurs stratégiques. L’application de ces mesures selon le Gicam, permettra  de limiter les effets néfastes de cette crise des devises.

 

Marie MGUE 

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Le Gicam a de nouveau exprimé, dans une note destinée à présenter les innovations de La loi de finances 2019, ses inquiétudes quant à la logique de fiscalisation du gouvernement globalement défavorable à l’entreprise.

 

Selon le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), « la pression fiscale reste très élevée pour la faible population de contribuables, sur qui pèse la plus grande partie des recettes fiscales ». Le Gicam, à travers cette plainte, revisite une critique émise depuis quelques années par les milieux d’affaires, à savoir que l’économie camerounaise régresse, que les entreprises s’appauvrissent et s’endettent tandis que l’administration fiscale engrange des recettes toujours en forte augmentation.

En mai 2018 le président de cette institution, Célestin Tawamba, à l’occasion de la cérémonie de remise officielle de propositions de réformes fiscales au ministre des Finances, Louis Paul Motaze, avait dit la « nécessité de changer de paradigme pour le système en vigueur en sortant du principe de fiscalisation sur le chiffre d’affaires pour revenir au principe et à l’orthodoxie de fiscalisation des entreprises sur le bénéfice ».

Cette controverse est l’une des causes du classement pour le moins médiocre du Cameroun au classement « Doing Business » de la Banque mondiale sur le climat des affaires, le pays étant passé de 163ème à la 166ème place sur 190 pays étudiés en 2019.

Sur la base des observations du patronat et au plan spécifique de la fiscalité intérieure (impôts), le gouvernement a donné son avis favorable pour 47 des 83 propositions à lui faites par les milieux d’affaires, 24 ayant reçu un avis réservé et 12 étant en perspective, soit un taux de recevabilité de 71%.

Pour l’année en cours, la Loi de Finances vise principalement l’élargissement de l’assiette fiscale, la sécurisation des recettes, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, l'amélioration de l’environnement fiscal des affaires ainsi que la promotion socio-économique.

Jusqu’à preuve du contraire, les recettes fiscales du Cameroun sont en hausse constante depuis quelques années. A titre d’exemple, le montant mobilisé au cours de l’exercice 2017 s’élevait à 1 790,4 milliards FCFA contre 1 615 milliards en 2016.

L’administration fiscale camerounaise déclare avoir mobilisé, à fin novembre 2018, des recettes d’un montant de 1719 milliards FCFA. Soit 90% de l’objectif annuel fixé à 1912 milliards FCFA.

Otric N.
 
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Sunday, 05 June 2022 11:01